De l’Australie, on connaissait déjà le « Best job of the world ». Ce job de rêve qui consiste à promouvoir le tourisme en Australie en faisant de la plongée et en nourrissant des bébés kangourous. En revanche, on connait moins le « worst job of the world ». Et comme je suis du genre chanceux, c’est justement le travail que j’exerce en ce moment, celui de « Zucchini Picker ».

Pour info, « zucchini », ce n’est pas un personnage de Dragon Ball, ni une prise de karaté, mais la traduction anglaise de « courgette ». Autrement dit, je suis ramasseur de courgette.

Le fruit picking, c’est un peu l’étape inévitable pour tout PVTiste qui se respecte. Car oui, botaniquement parlant, la courgette est un fruit (cool, tu auras appris un truc aujourd’hui). Avant de partir, je m’imaginais en train de cueillir gaiement des pommes en haut d’une échelle, à l’ombre des arbres, tout un sifflotant un vieil air de country, avant d’aller me boire une bière avec les redneck édentés du coin. Après quatre semaines à ramasser des zucchinis, je me rends compte que ma vision du fruit picking était légèrement naïve (je me rends également compte en écrivant ces lignes qu’il m’est désormais impossible d’utiliser le mot « courgette ». C’est un premier signe du bilinguisme !).

Pourtant, au vu de l’annonce, tout portait à croire que le métier de Zucchini Picker faisait partie de la catégorie des « jobs cool », surtout financièrement. L’annonce promettait 38 heures par semaine, payées 20 $ de l’heure, et sur lesquelles seraient retenus 30 $ par jour pour payer le logement. Après un rapide calcul, j’en viens au chiffre alléchant de 2 200 $ net par mois. Je n’ai jamais été aussi bien payé en France, même après trois ans d’étude. Et après un mois d’errance dans les abîmes sinistres de la recherche d’emploi, je pouvais difficilement passer à côté d’une telle occasion de retrouver l’argent que j’ai dépensé depuis mon arrivée.

Je débarque donc dans la fameuse ferme, situé à Clare, une petite ville quelque part entre « rien » et « que dalle ». Autour de moi, des champs de cannes à sucre, des champs de zucchinis et une route sur laquelle on peut parfois avoir la chance d’apercevoir un tracteur. Je suis accueilli par Anna, la propriétaire de la ferme, qui me fera visiter les quelques préfabriqués qui nous servent de logement et que l’on paye à peu près le même prix qu’un backpacker de Sydney en pleine saison haute.

J’y fais la connaissance de deux Français qui se prélassent sur la terrasse. Ils sont arrivés la veille, et j’apprends en leur demandant pourquoi ils ne sont pas sur le champ en train de travailler, que les débutants ne travaillent que 2 heures par jour. Apparemment, il faudra patienter un peu pour faire les 38 heures promises. Les logements sont organisés comme un backpacker lambda. Il y a des chambres de deux ou quatre lits, et une pièce commune composée d’une cuisine, de quelques tables, d’un billard et d’une playstation 2.

La déco laisse un peu à désirer, et c’est rempli d’insectes tellement improbables que j’ai parfois l’impression d’être entouré de pokemons. Mais bon, au diable le confort ! Je ne suis pas en Australie pour me prélasser dans le spa d’un quelconque hôtel de luxe.

En parlant avec d’autres pickers, j’en apprends un peu plus sur le travail qui m’attend le lendemain. Et ce n’est pas plus mal, car je ne sais pratiquement rien de mon nouveau job. C’est à peine si je sais distinguer une courgette d’un concombre. J’apprends donc qu’il y a trois équipes de travailleurs dans la ferme.

La plupart se place derrière le « boom ».

Le boom, c’est une sorte d’énorme tracteur composé de deux immenses tapis roulants de chaque coté et qui roule à quelques kilomètres / heure au milieu du champ. Les quatorze pickers suivent le boom, chacun dans une rangée, « pickent » le zucchini et le placent sur le tapis roulant.

L’autre équipe de pickers, est appelée la « bucket team ». Il s’agit d’une équipe de sept pickers qui font exactement le même travail que derrière le boom, sauf qu’au lieu de placer le zucchini sur un tapis roulant, ils le déposent dans un seau accroché à leur ceinture.

Quand un picker a rempli son seau (environ une dizaine de zucchinis), il doit hurler « BUCKEEEEET !!! » pour qu’un huitième travailleur (le runner) accoure pour prendre son seau, lui en donner un vide, et placer le seau plein sur un pick-up, qu’il devra ensuite conduire jusqu’au « shed » pour le « packing ».

Le shed, c’est là où la troisième et dernière équipe se trouve. C’est là que les zucchinis fraichement cueillis sont packés dans des caisses d’une dizaine de kilos, pour ensuite être envoyés je ne sais où.

A part pour le type chargé de récupérer les caisses pleines auprès du boom, le shed est généralement réservé aux filles. C’est de la discrimination sexuelle pure et simple !

Comme tous les débutants, mon premier jour se fera derrière le boom.

Avant de commencer, on me donne un joli chapeau de paille, une magnifique paire de gants, une merveilleuse ceinture pour y accrocher mon seau et on me montre comment me fabriquer des mitaines avec une paires de chaussettes. Indispensable pour éviter les démangeaisons sur les avant-bras. Autrement dit, j’ai grave le swag.

On me donne également un ridicule petit couteau, qui me servira non seulement à couper les zucchinis, mais également à les mesurer.

S’ils sont plus grands que le couteau, je les coupe, sinon, je les laisse. Je suis donc près à commencer le picking de zucchini.

Comme les deux Français que j’ai rencontrés à mon arrivée, je ne travaillerai que deux heures lors de mon premier jour. Quand on regarde l’équipe du boom de loin, on croit voir quatorze zombies qui se trainent derrière une machine. Ça a l’air d’une lenteur…

Mais quand on se retrouve derrière, je peux vous garantir que l’impression de vitesse est totalement différente. Pour chaque plant, il faut écarter toutes les feuilles pour chercher le zucchini (autrement dit, trouver un truc vert, parmi un amas d’autres trucs verts). Une fois la précieuse cucurbitacée trouvée, il faut la mesurer avec son couteau pour vérifier qu’elle est assez grosse et si c’est le cas, la ramasser en la coupant à sa base et en faisant bien attention de ne pas couper les plantes autour, puis la récupérer et la placer sur le boom. Éventuellement, on peut arracher les « rubbish » (les zucchinis trop moches pour être vendus). Pour mon premier jour, le temps de faire tout ca, le boom avait déjà avancé de dix mètres. Si on veut pouvoir rester derrière le boom, il ne faut pas passer plus de trois secondes par plant.

Et pour ne rien arranger, j’avais les deux superviseurs sur le dos, qui ont passé leur temps à me rapporter les zucchinis que j’avais oubliés. Les superviseurs, ce sont un peu les agents doubles du fruit picking. Ce sont des backpackers à l’apparence tout à fait normale, venus faire leurs 88 jours de travail en ferme, comme tout le monde (pour pouvoir prétendre à un second WHV). Ils sont sympa, vivent comme nous, mangent comme nous, dorment comme nous… Pour un peu, on pourrait les confondre avec n’importe quel picker. Mais sous cette apparence amicale, se cache le type chargé de rapporter nos moindres faits et gestes à la propriétaire. Derrière le boom, le superviseur arpente les rangées derrière nous pour checker que l’on a oublié aucun zucchini, et vérifie sur le boom si les zucchinis pickés ne sont pas trop petits. C’est aussi eux qui ont la lourde tâche de virer les mauvais pickers. Et croyez-moi, il est très facile d’être un mauvais picker. Trop d’oubli, trop de petits zucchinis, trop de retard, trop de plants abîmés, mauvaise attitude… Les raisons de licenciement sont nombreuses et ne laissent place à aucune erreur. Beaucoup de pickers en ont fait les frais. Heureusement pour moi, les superviseurs sont indulgents avec les débutants.

Ma seule bonne surprise fut lorsque j’ai aperçu les deux grosses enceintes accrochées au boom et qui diffusait de la musique à toute berzingue. Mine de rien, avoir de la musique pour travailler, ça motive et ça impose un rythme. Il y a de la musique pour tous les gouts. Ça va de Rammstein à Abba en passant par Sexion d’Assaut (???). On a également le droit au quotidien hymne de Leeds United que je connais tellement par cœur que je serais capable de le chanter en verlan et en rotant.

Les jours suivants se passent mieux. Je parviens enfin à rester collé au boom plus d’une minute, et le nombre de zucchinis oubliés diminue progressivement. Au bout de trois jours, j’ai enfin le droit à ma première journée complète. De 7 h jusqu’à environ 14 h (l’heure de fin peut varier selon le nombre de zucchinis aptes à être pickés). C’est lors de cette journée que j’ai vraiment compris le sens de l’expression « se tuer au travail ». Après avoir passé 7 heures, penché dans les plants de zucchinis en plein soleil, je me suis soudainement senti incroyablement vieux.

Un mal de dos horrible, des courbatures aux jambes, des ampoules aux pieds… Je marchais courbé, par petits pas, et faisais la grimace dès que je devais me lever de ma chaise. J’avais la désagréable impression d’avoir 75 ans. Ma première semaine se termine, la douleur dans mon dos est toujours présente mais beaucoup moins intense, mes courbatures ont totalement disparu et j’attends avec impatience mon premier jour de paie. Résultat : 22 h de travail, payé à 20 $ de l’heure m’ont fait gagner 444 $ desquels je retire 58 $ de taxes, ce qui me donne la somme de 386 $ qui viennent s’ajouter sur mon compte. Ce n’est clairement pas ce qui était promis dans l’annonce, mais je dois dire que je suis content de voir enfin un chiffre positif sur mon relevé de compte.

Après la première semaine, une petite routine commence à s’installer. Levé à 5 h 30, départ des logements à 6 h 45 pour rejoindre le champ situé à un quart d’heure de marche.

Début du travail à 7 h. Les heures qui suivent peuvent se résumer par « zucchini, zucchini, zucchini, zucchini, zucchini, zucchini… ». Une courte pause d’un quart d’heure nous permet de grignoter une barre de céréale, de reposer notre dos et d’essorer nos chaussettes, trempée par la rosée du matin. Puis à nouveau « zucchini, zucchini, zucchini, zucchini, zucchini, zucchini… », jusqu’à la pause de midi nous laissant une petite demi-heure pour manger, avant de repartir pour une heure et demi de « zucchini, zucchini, zucchini, zucchini, zucchini, zucchini… ». Après cette journée de labeur, je me dirige vers celle qui a hanté mes pensées pendant ces 7 heures de picking : une délicieuse bouteille de bière glacée, dont le goût délicieusement amer ne m’a jamais semblé aussi bon. Après avoir comaté un moment sur la terrasse en sirotant ma dulcinée, je me dirige vers la douche pour essayer d’enlever cette délicate odeur de sueur, de terre et de zucchini qui semble incrustée dans ma peau. Le reste de l’après-midi varie selon les pickers. Console, billard, bronzage, musculation, grignotage, lecture, film, montage vidéo, cricket (uniquement pour les Anglais vu que se sont les seuls à trouver un quelconque intérêt à frapper dans une balle avec un bout de bois). Puis coucher à 21 h 30, pour être prêts à recommencer le lendemain.

Après quelques jours, j’intègre de temps en temps la fameuse « bucket team ». L’énorme point positif de cette dernière, c’est qu’il n’y a pas de superviseur pour nous surveiller. Ça n’a l’air de rien, mais ca enlève cette désagréable pression qui pesait sur mes épaules. Pas de superviseur, pas de boom, pas de musique. Mes premiers jour dans la bucket team m’ont semblé incroyablement calmes. L’inconvénient c’est qu’il faut picker pratiquement autant de zucchinis que derrière le boom avec deux fois moins de personnes. Inutile de dire que le rythme est beaucoup plus soutenu. Et comme j’ai toujours eu une aversion naturelle pour tout se qui doit se faire vite, je dois dire que je galère pas mal dans cette nouvelle équipe.
Il ne me reste plus que le shed à essayer. Je dois dire que le fait de rester debout et à l’ombre toute la journée a de quoi séduire. Mais d’après les retours que j’ai eus, le shed est loin du paradis qu’il semble être. Il faut trier les zucchinis par taille, jeter les zucchinis trop moches (un critère relativement subjectif), et packer les bons dans des boites qui doivent faire entre 10,5 et 10,6 kilos. Vu le poids d’un zucchini, c’est loin d’être évident. Le tout sous l’œil perçant de la propriétaire qui est à l’affût de la moindre erreur.

J’aimerais bien conclure cet article par une note positive. Dire quelque chose comme « se ruiner le dos au soleil pour picker des zucchinis, c’est loin d’être marrant, mais je suis sûr qu’en y repensant dans quelques mois, j’en garderais malgré tout un bon souvenir ». Mais des évènements récents m’obligent à revoir mon jugement. Jusqu’ici, nous pickions les zucchinis dans deux champs. Or, l’un des deux champs commence à se faire vieux, et le passage quotidien de 14 pickers n’a certainement rien arrangé. Résultat, plus aucun zucchinis ne pousse. Moins de zucchinis, ça veut également dire moins d’heures et trop de travailleurs. Il y a quelques jours, 7 pickers ont été virés sur des motifs pour le moins contestables avant que l’on nous annonce que pendant les deux prochaines semaines nous n’aurions que des demi-journées de travail ainsi que deux, voire trois days off par semaine. Les journées se terminent désormais à 10 heures pendant que la moitié des pickers sont en day off. L’avantage, c’est que mon dos va mieux. L’inconvénient, c’est que l’on gagne à peine de quoi payer notre logement et que l’on est bloqué au milieu de nulle part dans une ferme où la seule distraction se résume à regarder passer les nuages. Être enfermé 24 h/24 avec d’autres gens en passant ses journées à ne rien faire… ça me donne la désagréable impression d’être dans une télé réalité.
A l’heure qu’il est, je n’ai toujours pas vu l’ombre d’une semaine de 38 h comme il était promis sur l’annonce, et ça ne va surement pas s’arranger avant un petit moment.

J’ai envisagé de partir, mais après avoir passé un mois à chercher un travail, je n’ai vraiment pas envie de tout abandonner maintenant. Mon expérience du fruit picking est donc pour le moins mitigée. D’un point de vue personnel, le résultat est plutôt positif. J’ai trouvé dans ce travail ce que je cherchais en venant en Australie : faire quelque chose de différent et avoir de nouvelles expériences. Il y encore quelques mois, je n’aurais jamais pensé que j’aurai l’occasion un jour de ramasser des courgettes dans la cambrousse australienne. En revanche, d’un point de vue financier, on ne peut pas dire que ce soit la joie. Je pensais naïvement retrouver tous les sous dépensés depuis mon arrivée, mais plus le temps passe, plus je me dis que ça risque d’être plus long que prévu. Et pas question de m’éterniser dans cette ferme. Ça fait quatre mois que je suis en Australie, et il me reste tant de choses à voir.

[Et pour ceux qui veulent en savoir plus : l’article d’une autre « fruit picker » en Australie, un dossier sur le fruit picking en Australie et le dernier récit de Nathan sur notre forum, consacré au ramassage de citrouilles.]
Nathan

L'heureux gagnant du concours organisé par pvtistes.net et par conséquent ancien "reporter" en Australie

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(15) Commentaires

Romain I |

C’est un régal de te lire mec!
Hâte de découvrir la suite de tes aventures! Car mine de rien, on commence à s’habituer à suivre ton périple en OZ!

Alexis I |

Il est tellement loin ce fameux Eldorado Australien !!!!! Je pensais avoir fait le pire job, mais le tiens est costaud aussi ahah !!

Pliz I |

Vous avez aimé cet article ? Vous en voulez plus ? ça tombe bien, Nathan/Lord_Coconut entre deux bins de zuchinis et pumpkins vous a rédigé une suite : https://pvtistes.net/forum/vos-impressions/108784-pumpkins-pumpkins-pumpkins-pumpkins-pumpkins-pumpkins.html#post914306 🙂

Alexandre I |

Par contre pour le fruit picking faut absolument avoir une voiture (pour pouvoir faire le tour des fermes,dormir dedans etc,pour l’essence c’est bien d’être à deux).Clairement c’est limite de l’arnaque.Elle est entrains de récupérer son argent avec les loyers…

Tu as raison de bouger!

Bel article!

tiphaine I |

j’adore lire tes récits, j’espère que ça va aller pour toi pour la suite!!!

Marie I |

Salut Nathan et merci beaucoup pour ton témoignage. Ajouter cette ligne sur ton CV, ça ne sera que bénéfique pour la suite de l’aventure (genre tu es en mesure de te déchirer le dos à ramasser des courgetttes, ce qui n’a pas l’air simple simple).
L’emploi de du terme zucchini, c’est en effet le billinguisme qui rentre, ça c’est cool !

J’espère qu’avec tout ça, tu arrives à faire quelques rencontres pas trop mal.

J’ai été méga choquée du fait que des gens font de la muscu après avoir bossé : ils sont un peu fous non ? C’est un peu « ah non, je n’ai pas suffisamment eu d’activité phyisique aujourd’hui, c’est pô drôle…

Sinon, tes photos sont vraiment hyper belles, très esthétique, tu as un vrai talent de photographe !

Med I |

Ah oui, je précise que dans la ferme où nous étions, le boss nous mettait devant le boom, donc les tapis roulant nous balayaient si nous n’allions pas assez vite. (Pas question de le laisser nous doubler selon le boss).

Bref, merci pour ton récit!

Julie I |

Ah ouais d’accord !! Moi j’ai ramassé des melons derrière un boom et je galérais aussi au début, laisse tomber s’il m’avait mis devant le boom. Certains patrons sont dingues !!

Med I |

Ce récit nous a rappelé d’énormes souvenirs à moi et ma copine. En fait, je pense qu’il s’agit du pire jour de ma vie. Nous sommes arrivés dans une ferme de zucchinis très proche de celle que tu décris, à 4h du matin. On a bossé jusqu’à 13h30 avec 15 minutes de pause, et à la fin je pensais sincèrement que je n’allais finir par faire un malaise. J’avait atteint mes limites. C’est excessivement physique, la pression qu’on t’impose est énorme (pas le droit de discuter en pickant…), le salaire souvent loin de la réalité… Bref, la moitié des pickers ont été viré directement après la journée de taf.

En repartant au camping avec ma copine, on s’est regardé, on s’est marré, et on s’est juré de ne jamais tenter une deuxième journée. Moralité, on a trouvé du taf 20 jours plus tard dans une grande ferme (usine) de pommes de terre. C’était physique, mais ça n’avait juste rien à voir. On pouvait bosser 14 heures par jour, on tenait le coup. Les zucchinis, c’est juste même pas la peine. Tu as tenu 4 semaines, je te dis chapeau.

Julie I |

Merci pour ton retour Med !! Le boulot consistait en quoi dans l’usine de pommes de terre ? C’était du packing ?

Med I |

C’était une énorme exploitation de carottes / PDT / oignons. On était placé dans la remorque d’un tracteur qui récoltait automatiquement les pommes de terre en labourant le sol. Les légumes arrivaient sur un tapis roulant, autour duquel nous étions 4, chargés d’enlever les gros cailloux, les pommes de terres pourries, les vertes… Puis les pommes de terre étaient envoyées par un espèce de tuyau dans un tracteur conteneur qui roulait à même vitesse parallèlement au premier. C’est peut-être un peu difficile à imager. Les récoltes se faisaient en fonction des commandes, et on pouvait bosser entre 3 et 14 heures par jour. En gros voilà, t’es devant un tapis roulant, tu vois des milliers de patates passées, et tu fais du tri. C’est quand même fatiguant pour le dos, y’a pas de quoi s’asseoir, mais en comparaison des zucchinis de l’article ci dessus, c’est pas comparable.

Un pote et moi avons même pu être « promu » à la conduite des tracteurs conteneurs sur le dernier mois. Une vraie bonne expérience à la ferme, fatiguante mais sans séquelle irréversible sur le corps, et ponctuée de super rencontres. Si jamais vous passez par le Victoria ou le South Australia: Parilla Premium Potatoes.

Morgane I |

Nathan, ce travail à l’air atroce!!!!! J’arrive en Australie en Août, je ne veux pas entendre parler de zucchini!!! lol
Je te souhaite bon courage pour la suite en espérant sincèrement que tu trouves quelque chose de mieux et surtout que tu puisses gagner plein d’argent pour continuer ton aventure!!
Bonne chance! 😉

Julie I |

Si tu as la possibilité de faire du packing, c’est sûr que c’est bien moins crevant 🙂

J’ai ramassé des melons, c’était fatigant mais quand même moins que les courgettes je pense, surtout avec l’histoire du bucket, laisse tomber le poids imposé au dos, j’aurais sans doute pas tenu.

J’oubliais Nathan : tes photos sont superbes !!

Morgane I |

Oui Lilou, je suis actuellement en NZ et j’ai fait du packing de cerises, je n’ai pas à me plaindre j’étais très bien tombé en plus!! Je verrai bien en Australie comment ça se passe 🙂

Julie I |

Comme d’habitude, j’ai bien ri en te lisant 🙂

C’est vrai que ce sont des jobs assez physiques, j’ai eu l’occasion de faire du picking puis du packing, et là d’un coup, c’est bonheur ! Par contre, c’est un peu ennuyeux le packing, tu te sens bête à la fin de la journée.

Bon, tu me croiras pas sans doute, mais même si j’ai eu des moments bof en fruit picking, j’en garde au final un bon souvenir (après ça dépend de tes collègues, l’ambiance est super importante dans ce genre de boulot. Si y a pas vraiment de complicité, c’est sûr que ça laisse pas des souvenirs inoubliables…).