Les provinces maritimes du Canada sont situées au sud est du pays sur la côte Atlantique, sous la Gaspésie québécoise. Elles regroupent le Nouveau-Brunswick, l’Île-du-Prince-Edouard et la Nouvelle-Ecosse. On peut aussi associer le Labrador et Terre-Neuve aux Maritimes mais cette province se situe plus au nord.

Nous avons testé un itinéraire de 4 jours entre le sud-est du Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Edouard, idéal pour un dépaysement d’un long week-end et pour s’imprégner de la culture et des paysages locaux.
Pour s’y rendre pour un si court séjour, on peut évidemment oublier la voiture et le bus que ce soit depuis Québec, Montréal ou Toronto (Montréal → Saint John : 12 h de route). L’aéroport le mieux situé par rapport aux destinations qu’on a choisies est celui de Moncton au Nouveau-Brunswick. Une voiture de location est ensuite de mise.

Le Nouveau-Brunswick

Nous avons profité de deux lieux principalement au sud de la province, qui valent vraiment le détour :

La Baie de Fundy est un incontournable pour observer les plus fortes marées du monde, dues à la résonance amplifiée par la forme de la baie. La marée monte et descend en 12 heures environ donc on peut normalement observer le paysage radicalement différent à marée haute et à marée basse en une journée. Si on se tient au bord de l’eau, on voit l’avancée ou le recul de la mer sans aucune difficulté, à l’œil nu, de façon assez impressionnante. Le meilleur endroit pour observer ce phénomène est au parc Hopewell Rocks à l’est de la baie, où on peut déambuler sur la plage à marée basse autour des fameux rochers « pot de fleurs ». A marée haute, il est possible d’y aller en kayak avec un guide.

L’entrée au parc coûte 9 $ / personne et est valable pour 2 journées consécutives, ce qui peut permettre d’admirer les rochers à différents niveaux de marée, mais nous n’avons pas eu le temps d’y retourner à marée haute.

A 20 minutes de là en direction du parc national de la Baie de Fundy, on peut emprunter une route panoramique (indiquée depuis la route principale), qui mène entre autre au Cap Enragé. Une charmante falaise où on peut également admirer les marées et la vue sur la baie, avec un sentier menant à un phare et qui donne accès encore à une plage. Pour les amateurs, il est possible de descendre en tyrolienne. Le petit point négatif est qu’il faut encore payer l’accès au site : 5 $ / personne.

Nous avons passé la nuit à Shédiac, une petite ville qui se veut la capitale du homard. Bien que nous n’ayons pas spécialement trouvé le homard différent ici par rapport aux autres endroits visités, la petite soirée sur la jetée avec le coucher de soleil était très appréciable.

La ville de Bouctouche, un peu plus au nord ouest de cette partie du Nouveau-Brunswick, est certainement un joyau de la culture acadienne à voir absolument. Notamment, on recommande d’aller faire un tour au Pays de la Sagouine sur l’Île aux Puces, petite reconstitution d’un ancien village acadien qui vous plonge au cœur de cette culture oubliée avec des représentations théâtrales et musicales en continu (tout en français !). Le tout pour seulement 20 $ l’accès au site.

Pour ceux qui se demandent pourquoi la Sagouine, il faut se tourner vers la célèbre Antonine Mayet, dont l’imagination a donné naissance en 1971 à ce personnage inspiré des vieilles femmes des campagnes acadiennes. La Sagouine est pauvre et illettrée mais a une réflexion sans pareil sur le monde qui l’entoure, ce qui lui confère une qualité de monologue digne de Shakespeare. La ville de Bouctouche a donc décidé de mettre à l’honneur la Sagouine, devenue un personnage emblématique de l’Acadie. Pour en savoir plus sur la Sagouine.

Viola Léger dans la Sagouine

Si on longe encore un peu la côte au nord ouest de Bouctouche, on trouve assez rapidement la Dune de Bouctouche, une longue langue de sable de 4 km protégée pour sa faune et sa flore, sur laquelle on peut se promener soit sur la plage, soit sur une passerelle à la forme bien sympathique qui protège le lieu.

Et non, l’accès au site n’est pas payant pour une fois, mais financé par une compagnie pétrolière.

L’Île-du-Prince-Edouard

Nous avons ensuite mis le cap en direction de Charlottetown sur l’Île-du-Prince-Edouard. Confederation Bridge, à la fois oeuvre d’art et prouesse technique, est un pont long de 14 km qui relie les deux provinces. Pour emprunter cette route, il faudra débourser la modique somme de 45 $, mais c’est de toute façon le seul moyen d’atteindre l’Île par la route, une autre solution étant d’emprunter 2 h de traversier depuis la Nouvelle-Ecosse (qui a aussi un coût).

Après quelques tours de roues en direction de Charlottetown on se rend vite compte que la route côtière prend tout son intérêt. On peut suivre cet itinéraire côtier tout autour de l’île. L’itinéraire est découpé en 4 blocs, l’Ouest, l’Est, le Centre-sud et Centre-Nord. Bien que la côte se ressemble un peu partout, chaque partie a son intérêt et mérite d’être arpentée.

Un petit arrêt pour profiter de notre dernier soleil du voyage au parc provincial « Argyle Shore », un peu avant Charlottetown, nous a donné un premier aperçu de toute la splendeur de ces falaises et plages rouges que l’on retrouve tout autour de l’Île.

Nous n’avons pas eu beaucoup de temps pour la visite de Charlottetown avant la nuit mais on en retient un petit centre ville agréable et plutôt résidentiel, loin des gratte-ciel habituels des grandes villes nord américaines. Ceci n’empêche pas le port d’être animé les soirs d’été, en particulier par des petites représentations libres de rues plutôt divertissantes.

Nous avons passé les deux derniers jours à arpenter les routes côtières du nord et de l’ouest, en passant par l’extrême pointe nord-ouest de l’Île, North Cape. A noter que la côte nord est une zone protégée parsemée de parcs nationaux qu’il faut donc évidemment payer, mais le pass est seulement de 7.50 $ / personne, valable pour 2 jours et pour les trois parcs de la côte nord. La description des paysages que nous avons traversés est plus parlante en photos !

Pour les amateurs de fruits de mer ou autres produits de la mer, vous serez évidemment comblés dans ce genre de lieu, surtout fin août-début septembre, c’est la pleine saison du homard !

L’endroit qu’on a préféré à ce sujet est le restaurant à North Cape perché tout seul sur le bout de l’île au milieu de rien, où on a pu déguster une grosse assiette pleine de moules, crevettes, poisson et huîtres couronnée par un homard entier, pour seulement… 40 $ l’assiette (largement suffisante pour 2 personnes) ! Et comme tout bon repas mérite un bon repos, le Islandsend Motel n’est pas loin (réservations plus que conseillées vu la taille du motel).

Sur le chemin du retour pour l’aéroport de Moncton, nous avons fait une halte dans la deuxième plus grosse ville de l’île, Summerside, dont les petites boutiques colorées du port se laissent agréablement visiter, idéales pour trouver quelques souvenirs à ramener à la maison.

Ces quatre jours ont été bien remplis et nous ont beaucoup plu. Le dépaysement était à la hauteur de nos espérances ! On regrette un peu de ne pas avoir vu le soleil plus que ça sur l’Île du Prince Edouard et surtout le mauvais temps dans la baie de Fundy, mais les aléas météo, on ne peut pas y faire grand chose ! Et puis ça ne nous a pas empêché d’être emballés par tous ces paysages. Et on retournerait bien manger un petit homard… Un seul gros regret : ne pas s’être baigné, alors qu’on en aurait vraiment eu la possibilité !

Magali

"Do. Or do not. There is no Try."

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(14) Commentaires

maumaud67 I |

Je suis désolée de faire l’em…euse avec ce genre de détail, mais l’auteure de La Sagouine s’appelle Antonine MAILLET et non MAYET. Si jamais quelqu’un cherche un de ses livres (que je recommande, au passage), ce sera sûrement plus facile avec la bonne orthographe.
A part ça super article (et belles photos)! ça me donne bien envie d’aller passer un peu de temps là-bas. Mais y rester plus longtemps je pense. Il doit y avoir de quoi faire pour plusieurs semaines de vacances, non?

Pliz I |

Merci Maud. Je fais remonter l’info pour correction. 😉
Bon PVT et bonne visite des maritimes (c’est vrai que l’article et les photos de Mag donnent envie d’y aller) et/ou d’autres contrées. 🙂

Agathe I |

J’adore ! Les couleurs, les contrastes ! J’ai fait le même voyage dans mon enfance. Tes photos et ton témoignage me redonne le goût d’y retourner pour analyser le tout d’un autre oeil !

Agathe LaTuque

Mathieu I |

J’étais passé à côté de ton super récit ! Superbes tes photos Magali 😉

christ I |

j’aimerai bien y aller prochainement

Anthony I |

Merci pour ce petit reportage qui nous motive encore plus à s’y installer !!! Superbe la baie de fundy !
Nous envisageons la ville de Saint John.

Bruno I |

Pour y être allé récemment, je pense que Moncton est une ville beaucoup plus dynamique, et les acadiens sont des personnes vraiment sympathiques !

Anthony I |

Moncton plus dynamique que saint john ?? c’est possible.
Tu y es allé dans quelle contexte Bruno ??? vacance, PVT, travail ??

Bruno I |

Je suis actuellement en PVT à Montréal. Et j’ai fais un road trip entre Montréal et Halifax en passant par la Gaspésie et le Nouveau-Brunswick.

Je suis passé par Moncton (et pas St John), et les gens qui y etaient disaient que c’était la ville la plus dynamique en terme d’emploi dans la Région. Après faut être quasi-bilingue aussi.

voila 🙂

Anthony I |

Ok, joli programme. tu as du t’en mettre plein les yeux.

Merci de l’infos, nous pensions saint john plus dynamique pour l’emploi, mais depuis la France pas facile de se faire un point de vue réaliste. Quoi qu’il arrive, rien de décider encore, la priorité c’est d’obtenir notre PVT.

Bon courage pour la suite de ton PVT.

Mekare I |

Hello Anthony,

Pour avoir discuté avec plusieurs personnes du Nouveau-Brunswick, je peux te dire qu’il n’y a pas beaucoup d’emploi à Saint-John. Sympa à visiter mais pas pour bosser, malheureusement. Les seuls disponibles sont dans les usines environnantes et dans les call-centers.

Selon eux, verdict sans appel concernant les jobs : choisir Moncton. (ou Halifax en Nouvelle-Ecosse)

Anthony I |

Bonjour Mekare,

je prend note de tes remarques. Pour quel genre d’emploi Moncton est plus dynamique ? commerce ? tertiare ? Industrie ?

Virginie est Infirmière, et un ami qui viendrait avec nous est peintre (c’est des boulot que l’ont retrouve partout).
Pour ma part je travaille dans l’industrie (c’est en partie pour ça que l’on pensait à St John), mais une fois de plus il n’est pas facile de ce faire une idée réaliste tant qu’on est pas la ba. c’est pour celà que notre projet n’est pas encore ficeler à 100% (et que vos commentaires nous sont très utiles), Et même un fois la bàs, nous sommes prêt à bouger si nécessaire.
Sais tu où nous pouvons trouver une liste d’entreprises françaises implantées au new brunswick ?

Merci

Mekare I |

Hi !

Je n’ai pas beaucoup plus de renseignements que ce que j’ai ecrit, malheureusement.

Je pensais moi-même aller chercher de l’emploi au Nouveau Brunswick et pensais aussi a Saint-John mais apres mes discussions avec plusieurs autochtones qui m’ont tous dit le même chose a propos de Saint-John, je l’ai rayee de ma liste.

Ensuite, entre Moncton et Saint-John, ce n’est que 4 heures de route environ donc bon… Completement faisable si finalement c’est plus vert d’un cote ou de l’autre 😉

Pour une liste de jobs, le plus simple est le site du gouvernement canadien ou de la province. Pour celle que tu souhaites, contacter le ministere des affaires etrangeres en France me semble le moyen le plus direct pour l’obtenir.

Hyacinthe I |

Pour les amateurs de culture ou d’histoire ou pour les curieux, le Musée Acadien de l’Université de Moncton (la seule université francophone du Nouveau-Brunswick) est à ne pas manquer ! Pas cher du tout et TRÈS intéressant !