Le bus

Le bus est sûrement le meilleur moyen de circuler en Argentine car le réseau est excellent. Attention, cependant, les distances sont très grandes et les temps de trajet bien supérieurs à ce dont on a l’habitude.
Pour acheter un billet, il suffit de se rendre dans un terminal de ómnibus ou de micros (gare routière), de choisir votre compagnie et d’acheter son billet. Le site Plataforma 10 est très pratique puisqu’il regroupe tous les trajets de bus des différentes compagnies du pays. Cependant, il ne prend pas en compte les escales donc vous devez à chaque fois réserver un billet différent si votre trajet n’est pas direct. Vous pouvez payer directement en ligne par carte bancaire. Si votre carte ne fonctionne pas sur ce site (c’est parfois le cas), le mieux et le plus économique est donc de préparer votre itinéraire sur le site, puis de vous rendre à la boutique de la compagnie à la gare routière. Payer en espèces reste, malgré les variations des taux de change, plus avantageux (voir le dossier sur l’argent en Argentine).

Il est également important de savoir que la nouvelle présidence du pays concentre sa politique sur l’augmentation des frais de transports (aujourd’hui, en mars 2024). Cela se voit notamment sur les prix des billets de bus qui ont énormément augmenté depuis le mois de novembre 2023. Ne soyez pas choqué si le prix du trajet en bus revient parfois aussi que le prix du billet d’avion. C’est notamment le cas pendant les vacances scolaires (entre janvier et mars).

À bord, il y aura toujours des sièges confortables et inclinables, la climatisation (un peu trop forte, parfois, prévoir un pull), la télévision et des toilettes.
Pour les longs trajets, il existe différentes classes : cama (couchette) pour bénéficier d’un siège entièrement inclinable, semi-cama, presque aussi confortable, et común (siège ordinaire).  On dort très bien dans ces bus, donc il ne faut pas hésiter à prendre ceux de nuit. Un Buenos Aires – Cordoba dure 10 h et de Buenos Aires jusqu’aux chutes d’Iguazú, il faut environ 17 h. En général, les bus arrivent et partent de la gare de Retiro à Buenos Aires.

La meilleure vue, dans le bus, se trouve aux places avant du 1er étage, mais en général, les camas les plus confortables et les plus sûres se trouvent en bas (ça bouge moins). Préciser lors de l’achat la place (asiento ou butaca) souhaitée.
Dernier point, soyez à l’heure pour prendre le bus, mais les retards sont fréquents donc ne vous inquiétez pas si votre bus n’arrive pas ou n’apparaît pas sur l’écran des départs. Attendez sur le quai indiqué et renseignez-vous auprès du personnel de la compagnie présent de la gare. Bien sur, sans heure de départ fixe, il ne peut y avoir une heure d’arrivée précise. Prévoyez large si vous avez une correspondance et rajoutez souvent une petite heure en plus pour les longs trajets. Ce sont rarement des directs, il y a plusieurs arrêts entre le départ et l’arrivée. Il est d’usage de laisser un pourboire au bagagiste qui sort votre valise de la soute.

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L’avion

L’avion permet également de relier les principaux points du pays. Cependant, ce moyen de transport a longtemps été réservé aux personnes les plus aisées et aux touristes.
Pendant de nombreuses années, Latam et Aerolines Argentinas ont été les deux principales compagnies du pays, même s’il y avait très peu de vols et qu’ils étaient coûteux. Depuis quelques années, la concurrence s’est ouverte et de nouvelles compagnies sont arrivées sur le marché : Sky, Flybondi, Norwegian ou encore Jetsmart. Cela a eu pour conséquence une baisse importante des prix des billets en particulier pour les destinations du nord du pays (Salta, Iguazu, etc), sur le modèle des lowcost européens. Aujourd’hui, le prix des billets d’avion est parfois aussi cher que celui des bus, pour un temps de trajet bien inférieur.

Il y a plusieurs aéroports à Buenos Aires : Ezeiza (l’aéroport international), Aeroparque (situé près du quartier de Palermo) et enfin El Palomar (le petit nouveau d’où partent la plupart des compagnies lowcost). Pour avoir plus d’informations sur ces aéroports, vous pouvez consulter notre dossier sur la capitale argentine.
Les retards sont assez fréquents, souvent en raison des conditions météo des provinces éloignées. Les grèves perturbent également régulièrement le trafic aérien.

 

Le train

Après avoir été l’un des réseaux ferroviaires les plus développés au monde, un grand nombre de lignes de trains sont aujourd’hui hors service suite au manque d’entretien ou aux conflits sociaux engendrés par les privatisations des années 1990. Les trains encore en circulation sont dans un assez mauvais état et souvent en retard, à l’exception des trains touristiques comme le Tren del Fin del Mundo à Ushuaïa et le Tren a las Nubes dans le nord du pays.
Cependant, depuis quelques mois, beaucoup d’efforts ont été fait pour réhabiliter les lignes de train : La ligne Buenos Aires – Mar del Plata a réouvert et il y a également un train qui permet de rejoindre la capitale à la ville de Cordoba. Cependant, le temps de trajet est souvent plus long qu’en bus.
A Buenos Aires, le système de train pour relier le centre à la banlieue est assez bien développé et il coûte souvent moins cher de prendre le train que le bus. La gare de Constitucion permet de rejoindre les quartiers sud, l’ouest et le Nord.

 

La voiture

Pour louer une voiture, votre permis de conduire français et votre passeport (originaux) sont obligatoires. Le permis de conduire international n’est plus indispensable mais nous vous conseillons quand même d’en faire la demande, dans les 6 mois avant votre départ, il est gratuit et peut toujours être utile.

Lors de la location, le loueur pourra vous demander de faire un dépôt de garantie, pour s’assurer une sécurité en cas de problème avec le véhicule, avec une carte de crédit (différente d’une carte de débit), ce qui est le cas dans beaucoup de pays. Les cartes de crédit ne sont pas monnaie courante en France, puisque la plupart des cartes bancaires que nous avons sont des cartes de débit. Vous pouvez cependant vous renseignez auprès de votre banque sur les options qu’elle peut vous proposer. Si vous prenez une avant de partir, cela vous servira forcément à un moment ou à un autre au cours de votre voyage. Si vous n’en avez pas, des solutions sont possibles. Vous pouvez trouver des loueurs qui accepteront de prendre un dépôt de garantie en espèce, qu’ils vous rendront à la fin de la location s’il n’y a pas eu de dommages. Attention, e montant en espèce est souvent assez important, il faut avoir assez sur vous. Vous pouvez également proposer de laisser vos coordonnées de carte de débit. Ces deux options présentent des risques évidents. Essayez de choisir une agence de location qui vous aura été recommandée et dont les avis sont positifs.

Sachez que la location de voiture en Argentine est assez courante puisque les espaces sont tellement grands que pour les visiter correctement, la liberté d’une voiture pour un roadtrip est souvent l’idéal. Cependant, les garanties et les assurances ne sont pas toujours les mêmes que celles que nous connaissons en Europe et vous entendrez de nombreuses histoires de personnes qui se “sont fait avoir”. Il arrive que le loueur demande un supplément de paiement pour des raisons obscures au moment de rendre la voiture à la fin du voyage ou qu’il exige le paiement d’un pneu neuf pour remplacer celui crevé par acte de vandalisme, alors même que les locataires n’ont aucune responsabilité et ont fait une déposition au commissariat (histoires vraies). À vous de voir si vous payez ou non. 

Les loueurs internationaux (Hertz, Europcar, Avis) pratiquent les mêmes prix qu’en Europe et les loueurs argentins ne sont pas beaucoup moins chers. Renseignez-vous auparavant sur les compagnies de location les plus fiables. Renseignez-vous également sur les modèles de voiture recommandés en fonction des trajets que vous voulez faire. Les routes sont parfois des pistes de 40 km avec des cailloux tranchants, certaines voitures sont plus adaptées que d’autres.

Le code de la route est peu respecté mais les feux de croisement doivent être allumés sur route, même la journée. Les véhicules les plus gros sont prioritaires. Beaucoup d’Argentins préfèrent ne pas rouler la nuit, pour des questions de sécurité (accidents comme vols) et il est plus sage de faire comme eux.

Pour sortir du pays avec une voiture de location, il faut demander une autorisation de sortie de territoire aux autorités.
Il est plus simple d’acheter une voiture quand on possède le DNI, notamment si on souhaite sortir du territoire argentin avec. Dans tous les cas, il faut obtenir le certificat d’immatriculation (tarjeta verde), ce qui peut être assez long. Il y a également une patente (vignette) à payer une ou deux fois par an suivant les provinces.
L’assurance est obligatoire mais il faut posséder le permis de conduire argentin pour y souscrire. Cependant, comme les assurances ne sont pas nominatives mais couvrent tout conducteur d’une voiture donc il est envisageable de demander à une autre personne de souscrire à l’assurance de votre voiture.
Quant au permis de conduire argentin, il faut être en possession du DNI pour l’obtenir. En tant que PVTiste, vous pouvez vous servir de votre permis de conduire français et international pour conduire dans le pays. Cependant, si vous souhaitez rester en Argentine après votre séjour et demander votre résidence temporaire ou permanente il faudra alors faire une demande de permis argentin (pour plus d’information rendez-vous sur le site du consulat).

 

Le vélo

Suivant la région, il peut y avoir des endroits très agréables à parcourir en vélo (vignobles, parcs…). On trouve facilement des vélos de location ou à acheter dans les grandes villes, du bout de ferraille sans vitesse au VTT performant.
Les villes commencent également à développer des systèmes de location de vélo temporaire comme par exemple ecobici à Buenos Aires.

 

Les transports en commun

Dans les grandes villes, on trouve toujours un service de colectivos, voire des tramways, plus ou moins évident à comprendre. Les plans sont rares, mais si vous avez une bonne application GPS, elle devrait facilement vous renseigner sur le trajet à suivre pour atteindre votre destination. A Buenos Aires, vous devez absolument vous procurer une carte SUBE afin de pouvoir payer vos tickets de bus, de métro ou bien de train. La bonne nouvelle est que plusieurs villes du pays ont adopté le même système et votre carte SUBE vous permet également de vous déplacer à Bariloche, Mendoza et Ushuaïa par exemple.
Pour les transports de Buenos Aires en particulier, direction notre dossier sur Buenos Aires. 

Le transport est la première bataille que le Président Milei a décidé de mener depuis son élection. Leur prix a donc augmenté de près de 500 % entre décembre 2023 et février 2024. Outre l’inflation perpétuelle dans le pays, l’augmentation du prix des transports en commun a un énorme impact sur la vie du peuple argentin. En novembre 2023, un trajet de bus à Buenos Aires coûtait environ 50 pesos argentins (5 centimes d’euros). Aujourd’hui (mars 2024), en prenant en compte les variations du taux de change, un trajet de bus coûte 300 pesos (donc 30 centimes). Au début du mois de mars 2024, des manifestations ont été organisées et de nombreuses personnes ont fraudé collectivement le métro de la capitale pour contester cette augmentation.

Dossier initialement publié en 2012 et entièrement remis à jour en 2024.

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(5) Commentaires

Clara I |

Bonjour, merci pour votre blog!
Vous ne parlez pas d’un achat de véhicule argentin. Comment cela fonctionne ? Est il possible ensuite de passer les frontières ? Merci d’avance

Zonko I |

Je ne sais pas si la partie sur les trains a été mise à jour, mais il faudrait ! J’ai pris plusieurs fois le train (de longue distance) de/vers Buenos Aires, et c’était toujours très bien (mieux qu’un train corail !), et aucun problème de retard. Il est vrai que c’est plus long que le bus par contre, mais c’est aussi beaucoup moins cher.
Les lignes sont listées sur internet ici : https://www.argentina.gob.ar/trenes-argentinos/horarios-recorridos-tarifas/servicios-regionales-larga-distancia

Romain I |

Je ne suis pas d’accord pour le permis international, j’ai déjà loué une voiture à Salta en Septembre 2013 et ils ne m’ont pas demandé de permis international juste mon permis français, et c’était chez Avis.

Johanna I |

Il arrive effectivement que certains loueurs acceptent le permis de conduire français seul et, ce, dans tous les pays.
Néanmoins la législation argentine exige le permis de conduire international, donc tout loueur est en droit de l’exiger.

Le permis de conduire international étant gratuit, il est plus que recommandé de l’avoir quand on est à l’étranger. Il peut également servir de 2nd pièce d’identité puisqu’il est traduit dans un grand nombre de langues et peut être exigé lors d’un contrôle de police auprès du conducteur.

Vincent I |

Bonjour! Le permis international peut être une bonne chose, d’autant plus qu’il est gratuit et rapide à obtenir. Néanmoins, après avoir loué des voitures dans plusieurs provinces argentines, ils ne me l’ont jamais demandé, se contentant sans problème du permis français. Dans les faits, la règle veut que tu présentes ton permis français si tu n’as que ton passeport et un permis argentin si tu as le DNI (temporaire ou définitif, après 3 renouvellement). Jusqu’à présent, lors des contrôles, je montrais simplement le permis français et le passeport, mais maintenant que le tampon du DNI est sur mon passeport, je vais devoir passer le permis argentin (juste l’examen théorique) même si la plupart du temps, la maréchaussée n’a aucune idée de ce que doit présenter un étranger, a fortiori extra-Mercosur.