La pandémie de Covid-19 a bouleversé toutes nos habitudes et le fonctionnement de beaucoup d’entreprises. Bien sûr, on pense au télétravail, devenu courant dans de nombreux domaines, mais en Corée du Sud, l’isolement des employés, la distanciation physique et la fermeture des bars et des restaurants plus tôt que d’habitude ont eu une autre conséquence : les »hoesik » n’ont plus eu lieu (ou beaucoup moins fréquemment) !
Les hoesik, on vous en parle dans notre Abécédaire de la culture sud-coréenne, dans notre dossier Le travail en Corée du Sud, le trouver et le garder ou encore dans notre Guide des pvtistes en Corée du Sud (que vous été déjà plus de 5 000 à télécharger !).
Il s’agit de dîners ou de soirées avec ses collègues, son manager et/ou son patron, qui ont lieu tous les mois, voire toutes les semaines (selon la culture de l’entreprise) et il n’est pas vraiment possible pour un employé de refuser d’y participer. Les hoesik sont une sorte de prolongement du travail.
Les hoesik sont aussi pratiqués par les étudiants dans les universités et c’est généralement quelque chose qui surprend beaucoup les étudiants étrangers qui étudient en Corée du Sud.
Au fil des ans, les entreprises et les universités sont plus souples et laissent (officiellement) le choix à leurs employés et leurs étudiants d’assister ou non aux hoesik, mais au final, cela ne change pas grand-chose car il y a une pression sociale très forte qui fait craindre aux Coréens qui oseraient ne pas se rendre aux hoesik d’être mal perçus par les autres ou par leur hiérarchie.
Les hoesik finissent systématiquement en ébriété générale et cela est pesant pour beaucoup de Coréens. Pendant ces soirées, tout le monde doit se lâcher et beaucoup boire, c’est la règle du jeu ! Boire de l’alcool fait pleinement partie de la culture coréenne.
Même si les Coréens ont pour beaucoup envie de revenir à la vie d’avant Covid, les hoesik semblent ne pas du tout manquer à certains Coréens, et notamment à beaucoup de jeunes. Un sondage de JobKorea indique que 44,9 % des 20-30 ans ne souhaitent pas reprendre ces sorties après le travail.
Une Coréenne de 29 ans déclare ceci : « L’atmosphère des hoesik, qui riment souvent avec « binge drinking » (beuverie), a rendu la vie en entreprise vraiment inconfortable pour moi. Avec la pandémie, j’ai pu passer des soirées tranquille toute seule et j’espère que ça continuera comme ça même quand la pandémie sera terminée ».
L’hoesik, qui peut paraître, vu de loin, comme une pratique conviviale et fédératrice dans une entreprise ou au sein d’une université est en réalité vécue comme un poids par beaucoup, parce qu’il est obligatoire d’y participer et parce que ce sont des soirées de tous les excès, où il faut se lâcher et boire à outrance.
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