Localisation
Paris, France
Profession
Étudiante
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Bonjour Diane ! Peux-tu te présenter ?
Bonjour ! Je m’appelle Diane, j’ai actuellement 22 ans et je suis originaire de Marseille. J’y ai vécu jusqu’à mes 20 ans, et puis je suis montée à Paris dans le cadre de mes études. Je fais des études dans l’audiovisuel, en management des médias, et entre mon Master 1 et mon Master 2, j’avais la possibilité de faire une année de césure. Depuis un certain temps, j’avais envie de partir à l’étranger sur une longue période et de faire une parenthèse dans mes études : le PVT était parfait pour ça ! J’ai sauté sur l’occasion et j’ai embarqué ma sœur Angélique dans l’aventure, qui était tentée par le Canada et qui avait fait un PVT Nouvelle-Zélande deux ans plus tôt. On a tenté l’aventure PVT ensemble, et on a été très chanceuses de l’avoir toutes les deux, à un mois d’écart (Angélique un mois avant moi, ce qui m’a causé un mois de stress intense !). Je savais seulement que je ne pouvais rester au Canada qu’un an sur les deux possibles, puisque je devais reprendre mes études en septembre.
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Pourquoi avoir choisi le Canada ?
Mon critère principal était un pays anglophone. Ma sœur avait déjà fait un PVT en Nouvelle-Zélande donc le Canada a été un peu une évidence. Le Canada m’attirait sans que je comprenne vraiment pourquoi. Je pense que c’était lié à l’image que j’en avais : le Canada était pour moi les grands espaces, les paysages incroyables, les lacs turquoise et la bienveillance des Canadiens, et tout ça s’est finalement confirmé !
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Tu es donc partie avec ta sœur. Pourquoi ce choix ?
Dans notre cas, on ne s’est pas trop posé de question, on n’avait pas de doute sur le fait qu’on allait bien s’entendre. Et effectivement ça a très bien marché, on était sur la même longueur d’onde la plupart du temps et on avait les mêmes envies. On a neuf ans d’écart et pourtant ça ne nous empêche pas d’être très proches et de beaucoup se ressembler sur notre façon de fonctionner.
L’avantage de partir entre sœurs c’est de se connaître très bien, on connaît les goûts de l’autre et on a le même mode de vie. On a grandi ensemble donc il n’y a pas de surprise sur quoi que ce soit. L’aventure rapproche et forge un lien encore plus fort qu’avant. Mais c’est sûr qu’il faut toujours faire des concessions quand on voyage à deux !
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Tu es arrivée à Montréal. Qu’as-tu apprécié, et moins aimé, dans cette ville ?
Très honnêtement, je ne comprends pas vraiment l’engouement pour Montréal. Je ne lui ai rien trouvé de spécial… Peut-être parce que je ne suis pas très « ville » et préfère les paysages naturels plutôt qu’urbains. Nous y sommes restées une semaine à notre arrivée au Canada, en octobre, et ça a été également notre étape finale avant de rentrer en France. C’est vrai que l’ambiance générale y est très agréable, les gens sont très sympas et on sent que c’est une ville dynamique, où on ne peut pas s’ennuyer culturellement. On a aimé les quartiers différents les uns des autres, le parc du Mont Royal (et les écureuils géants !). Mais comme c’était notre première étape, on en attendait peut-être plus sur l’architecture et sur le charme de la ville, et sur ce point on a été déçues. C’est vrai qu’on a été moins difficiles par la suite, puisque nos exigences avaient baissé – les paysages canadiens sont incroyables, mais les villes sont pour la plupart architecturalement décevantes d’un point de vue européen et totalement subjectif.
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Tu es ensuite partie voyager dans le pays. Où es-tu allée ?
Avant de partir au Canada, nous n’avions pas de plan précis si ce n’est de passer à peu près 6 mois à l’Est et 6 mois à l’Ouest. On a atterri à Montréal le 4 octobre 2018, où on a fait toutes les démarches administratives et où on a activement cherché une voiture qui nous apporterait la liberté. On a fait un petit tour du Québec et un petit bout de l’Ontario pendant deux semaines, avant qu’il ne fasse trop froid. Après ça, cap sur l’Ontario pour notre premier volontariat, près d’Owen Sound, non loin de la péninsule Bruce. On y a découvert la chaleur des Canadiens et leur bienveillance sans limite ! Puis on a enchaîné avec un deuxième volontariat dans une petite ferme, près d’Ottawa, mais côté Québec : les températures commençaient sérieusement à chuter et nourrir les animaux le soir alors qu’il faisait nuit et glacial était une rude épreuve ! On a donc décidé de se poser à Ottawa pour l’hiver et d’y trouver un petit job. La recherche d’appartement a été plus difficile que prévu et on a donc trouvé un logement à Gatineau, donc au Québec. Gatineau n’est vraiment pas une ville très charmante (contrairement à Ottawa !), et au bout de deux mois, on avait de nouveau des fourmis dans les jambes, c’est là que nous est venue une envie folle : aller au Yukon. En février 2019, nous arrivions au Yukon, et là, énorme coup de cœur ! L’immensité, les montagnes, les aurores boréales, le mode de vie, les gens, la magie a opéré tout de suite. La liste est longue pour énumérer tout ce qui nous a séduites là-bas. On y a fait deux volontariats dans des Bed & Breakfast qui ont été des expériences humaines incroyables ! Après ce séjour yukonnais, on a mis le cap sur Calgary pour y travailler un peu avant que notre famille nous rejoigne. La recherche de travail à Calgary a été infructueuse et on s’est finalement retrouvées à Canmore, dans les Rocheuses, en tant que housekeepers. Une expérience qu’on ne regrette pas du tout : se réveiller tous les matins dans un chalet au cœur des montagnes, avec des biches pour voisines, ça n’a pas de prix ! Diane PVT Canada pvtistes blog awards Fin mai, notre famille est venue pour un roadtrip familial de Vancouver aux Rocheuses, et on a ensuite enchainé avec deux volontariats dans la Vallée de l’Okanagan, en Colombie-Britannique. Notre aventure canadienne s’est finalement achevée sur l’île de Vancouver : on a d’abord été house sitters et dog sitters à Victoria (la plus séduisante des villes canadiennes selon moi), puis on est parties à la découverte de l’île.
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Peux-tu nous parler du travail pendant ton PVT ?
Je n’ai jamais cherché d’emploi qualifié, c’était toujours des petits boulots, pour se poser un peu et se faire un peu d’argent. La première fois à Gatineau, où j’étais commis à Archambault (un peu l’équivalent québécois de la FNAC). C’était une super expérience, je vendais des CD et des DVD – j’ai mis quelques semaines à décrypter le québécois mais ça valait le coup ! J’ai trouvé ce travail en déposant des CV dans toutes les librairies près d’Ottawa. J’ai eu beaucoup de chance car c’était en novembre, ils cherchaient du renfort pour la période de Noël. J’ai passé un rapide entretien, ils m’ont rappelée le jour même et j’ai commencé le lundi suivant. Ça a été très rapide ! La deuxième recherche d’emploi a été un peu plus laborieuse. En mai, on a cherché du travail à Calgary. On a arpenté la ville nos CV à la main, en les déposant dans tous les cafés et boulangeries qu’on pouvait trouver. Aucun appel, personne ne recrutait, rien. Au bout d’une semaine de recherche vaine et d’épuisement moral, on a décidé de se tourner vers le housekeeping à Banff et à Canmore. Et là, bingo ! Toutes les entreprises que l’on a contactées (merci Indeed) nous ont rappelées, nous avons passé six entretiens et nous les avons tous décrochés. On a finalement travaillé au Banff Gate Mountain Resort, un super resort dans un cadre incroyable. Le housekeeping n’est vraiment pas de tout repos mais pour une courte durée et en sachant que la plupart du temps vous êtes logés sur place, ça vaut vraiment le coup ! Parfois, on pense qu’il est plus facile de trouver du travail dans une grande ville mais d’après notre expérience, on a constaté qu’il y a plus d’offres d’emploi et moins de concurrence dans les petites villes.
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Quels sont, selon toi, les avantages et les inconvénients du volontariat ?
Déjà, je pense qu’on a eu la chance de n’avoir que de bonnes expériences en volontariat (ce qui, malheureusement, n’est pas toujours le cas). Voyager au Canada en PVT avec un V comme Volontariat a été pour nous un moyen de s’enrichir humainement, de faire de formidables rencontres (dont des pvtistes) et de découvrir un Canada local, hors des sentiers battus, au contact direct de ceux qui l’habitent. Le volontariat est selon moi la plus belle manière de voyager et de découvrir le Canada ! C’est déjà un moyen économique de voyager car nous avons pu séjourner sur le long terme dans des endroits que nous n’aurions certainement pas pu fréquenter en tant que simples touristes. Mais c’est bien plus qu’un moyen de faire des économies : c’est une manière de vivre le voyage au long cours, centrée sur l’échange et l’ouverture à de nouvelles cultures. On a pu tester de nouvelles activités et faire des choses qu’on n’aurait pas pu faire autrement, comme apprendre à conduire un tracteur, s’occuper d’une ferme ou encore comprendre comment fonctionne une distillerie.
C’est loin d’être des vacances sur le long terme ; c’est parfois se lever le matin sans avoir envie de faire des lits, plonger ses mains dans la terre, ou bien ramer à former une phrase cohérente en anglais, la fatigue du soir venue. Mais le jeu en vaut tellement la chandelle et la liste des bénéfices est infinie : il nous a permis de rencontrer de nombreux Canadiens, s’immerger dans la culture locale, acquérir de nouvelles connaissances pratiques, parfaire nos compétences linguistiques, être inspirées par des parcours de vie insolites. C’est à travers les yeux de Canadiens rencontrés à l’occasion d’un volontariat que nous avons vraiment découvert le Canada : ils nous ont fait entrer dans leur Canada à eux, nous ont donné une vision intime et locale du pays, qui n’est pas celle de tout le monde ni même des guides de voyage. Après, il faut bien sûr savoir faire des concessions, accepter le fait de dépendre d’autres personnes et comprendre que débarquer dans la vie de quelqu’un sans le connaître au préalable est un travail qui doit se faire sur la durée, le temps de s’apprivoiser mutuellement.
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Quels sont tes meilleurs souvenirs au Canada ?
Comme c’est très compliqué de faire un choix, voici une liste un peu pêle-mêle : les personnes rencontrées tout au long de notre voyage, les road trips et les nuits dans la voiture, notre premier jour au Yukon et la découverte de sa beauté, faire de la motoneige sur un lac gelé au Yukon (même si mes orteils ont failli y rester), les aurores boréales à Dawson City, les randonnées dans les Rocheuses et la couleur des lacs. Je peux en trouver encore plein !
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Et les pires ?
Je ne dirais pas que j’ai de mauvais souvenirs (sauf les moustiques peut-être…), parce qu’avec le recul, un mauvais moment se transforme toujours en bon souvenir ou du moins en anecdote cocasse. On a eu quelques déboires avec notre voiture, du fait d’un garagiste un peu escroc et vraiment incapable qui nous a causé beaucoup d’angoisse et qui a bien entamé notre porte-monnaie. On a aussi un peu galéré à revendre notre voiture, à cause des différences de législation entre les provinces canadiennes. Mais les galères font aussi partie de l’aventure !
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Quels conseils donnerais-tu à un futur pvtiste au Canada ?
De ne pas avoir de plan très défini à l’avance, car tout ne se passe jamais comme prévu (c’est bateau, mais c’est vrai). C’est bien de se laisser une petite marge de manœuvre pour laisser place à l’imprévu et au hasard des rencontres ! Le PVT donne parfois l’impression d’avoir des ailes, qu’on peut tout oser, donc il est important de ne pas se fixer de limite : à mon sens le PVT ne doit pas être une reproduction de notre vie en France mais un nouveau départ, riche en nouvelles expériences. Tout n’est pas toujours tout rose pendant un PVT (et je pense qu’il est nécessaire de la rappeler) mais c’est parfois de petites difficultés qui nous poussent à sortir de notre zone de confort et à tenter des choses auxquelles on n’aurait pas pensé avant. Je pense qu’il est aussi nécessaire de bien se renseigner sur les aspects administratifs (comme comment acheter une voiture et la revendre) car selon les provinces, certaines choses sont totalement différentes et on peut avoir quelques surprises si on n’est pas prévenu. Pour ça, le site de pvtistes.net est une véritable mine d’or ! Et enfin, ne pas hésiter à bouger et à vadrouiller : le Canada est trop beau pour passer à côté !
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Et pour finir, quels sont tes projets maintenant ?
Après cette belle parenthèse canadienne, je suis retournée en France terminer mes études. Je ne peux donc malheureusement pas profiter de ma deuxième année de PVT… Ma sœur est rentrée en France avec moi, sans savoir si elle allait retourner au Canada et elle vient tout récemment de signer son premier CDI en France. Malgré ces projets en France, on a comme plan secret de retourner s’émerveiller au Yukon, mais cette fois en été !

Merci pour ces réponses Diane !
Retrouvez ses aventures sur son blog, et très prochainement sur nos réseaux sociaux.

Annelise

Après un an passé à découvrir l'Australie en PVT, puis un an à Toronto et 6 mois dans l'ouest canadien (toujours en PVT), je suis ensuite partie en vadrouille un peu partout autour du globe. J'ai rejoint l'équipe de pvtistes.net en 2018 et je vous accompagne maintenant au quotidien sur nos différents réseaux sociaux. :)

I spent one year exploring Australia on a working holiday, followed by another year in Toronto and 6 months in Western Canada. After that, I travelled around the globe. I joined the pvtistes.net team in 2018 and share helpful resources with our community on social media. :)

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(9) Commentaires

Alexandre I |

Salut !
Waow le hasard fait que je tombe sur ton récit alors que je prévois de faire un Montréal –> WhiteHorse (Yukon) si jamais j’obtiens mon PVT pour Septembre 2020.

L’une de mes zones d’ombre et le choix du transport, j’hésite entre acheter une voiture (frais d’essence, d’assurance et problème mécaniques possibles) ou me déplacer en bus/train/avion et louer dans les villes pour me déplacer sur quelques jours pour visiter.

Raphael I |

Hello Alexandre !

Je pense que ce dossier devrait t’intéresser : https://pvtistes.net/dossiers/traverser-le-canada-moyens-de-transport/ 🙂

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Diane I |

Salut Alexandre ! Tout dépend de ton projet, si tu comptes beaucoup vadrouiller au Canada, une voiture peut être très très utile. Si tu comptes te poser quelque part et travailler, là effectivement la question se pose. À savoir que les transports en commun à Whitehorse sont pas ultra développés si tu t’éloignes du centre-ville 🙂

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Alexandre I |

Merci pour vos réponses.
Dans mon projet je souhaite rester quelques semaines/mois par ville étapes, faire du woofing dans l’idéal.

Après j’aimerai beaucoup visiter les coins de nature aux alentours des villes étapes (rando etc) d’où l’idée de louer un véhicule au besoin.
Mais je vais lire l’article proposé par raphael 🙂

Merci

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Clémence I |

Salut Diane, merci pour ton témoignage qui fait écho à ma vision du PVT ! Avec mon copain nous allons nous inscrire pour l’année 2020, nous espérons avoir autant de chance que ta soeur et toi et être tirés tous les 2 au sort !! Pendant le PVT, j’ai vraiment envie de vadrouiller à droite à gauche en recherchant des petits boulots ou volontariat et surtout de prendre le temps de m’émerveiller des lieux dans lesquels nous seront.
Merci encore de nous montrer un bel exemple d’une expérience PVT.
Clémence

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Diane I |

Salut Clémence, merci pour ton retour ! Je trouve que c’est en effet la plus belle façon de vivre son PVT. Je te souhaite une bonne continuation et je croise les doigts pour ton copain et toi !

nadege38 I |

Merci Diane ! Ce fût un superbe témoignage.
Je suis une future Pvtiste canadienne (je pars en mai ) et ton expérience avec ta soeur fait écho à celle que j’imagine pour moi. Voyager, vadrouiller, faire des petits boulots mais surtout s’émerveiller devant la nature et la gentillesse des coeurs.
Merci encore,
Nadège

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Diane I |

Hello Nadège, merci à toi pour ton message ! N’hésite surtout pas si tu as des questions pour ton futur départ 😉

nadege38 I |

Merci Diane ! Je t’écrirai si j’ai des questions! 🙂
En attendant, je te souhaite une belle continuation d’aventures de toutes sortes, ici ou ailleurs!