Julie, autour de l’Australie !

Date de publication : 06-07-2012

Localisation

Paris, France

Profession

Cofondatrice de pvtistes.net

Dernier diplôme obtenu

Licence

pvtistes :

Ville de provenance

Julie : Paris
pvtistes :

Ville de destination

Julie : Sydney
pvtistes :

Sur place pendant combien de temps

Julie : 1 année, jour pour jour
pvtistes :

Baroudeur ou pas ?

Julie : Totally ! D’ailleurs, ma réponse précédente n’est pas tout à fait vraie. J’ai voyagé en Nouvelle-Zélande, à Singapour, en Thaïlande, au Laos, au Vietnam, en Cambodge et en Indonésie pendant mon PVT. J’ai donc passé plus ou moins 9 mois en Australie.
9 mois passés à voyager et à faire toutes sortes de boulots qui m’ont permis de financer ces voyages.
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Que faisais-tu en France ?

Julie : Juste avant de partir en Australie, j’ai rapidement travaillé comme hôtesse au Salon de l’Automobile de Paris et juste avant j’étais au Canada, mais ça, je crois qu’on en parle un peu plus bas. Sinon, j’ai étudié l’Anglais et l’Espagnol (LEA) jusqu’à la licence avant de commencer à voyager. Mon expérience professionnelle se limitait à quelques semaines en vente et en télémarketing.
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Pourquoi cette envie de t’envoler pour l’Australie?

Julie : Je suis rentrée en France contre mon gré. Les quotas pour le permis Jeunes Professionnels au Canada ont été atteints sans que je m’y attende (il n’y avait pas encore de compteur sur le site de l’ambassade du Canada). Je n’ai donc pas eu d’autre choix que de rentrer et l’envie de repartir a été quasi immédiate. Je me suis dit « pourquoi pas un autre PVT ? », « Oui, mais où ? ». J’ai tout de suite pensé à l’Australie, qui est sans doute la destination phare pour le Working Holiday Visa. Je n’avais jamais rêvé d’aller en Australie, je crois même que ça me semblait inaccessible, trop loin… Mais une fois que je me suis mise cette idée en tête, que j’ai commencé à regarder des photos du pays, je m’y suis vue, admirant les kangourous, surfant, profitant du soleil et des plages. Et quand j’ai vu avec quelle simplicité on obtenait le visa, je me suis lancée !
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Pourquoi Sydney ?

Julie : Comme je l’explique plus haut, l’Australie pour moi c’était l’inconnu, à part les kangourous, les koalas, les surfeurs, le deuxième volet de Bernard et Bianca et… Sydney ! Je n’ai pas envisagé une seconde d’aller ailleurs, j’ai cherché des billets « Paris-Sydney » sans me poser de questions. Je n’avais pas idée de ce que je ferais une fois sur place et je ne me renseignais pas trop à ce moment-là sur les avantages et les inconvénients des différentes destinations possibles.
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Est-ce que c’est la première fois que tu vivais à l’étranger ou que tu partais aussi longtemps ?

Julie : Mon premier grand voyage a été le Canada, en PVT. L’Australie est donc le deuxième mais le départ n’a pas été plus rassurant pour autant. Au Canada, je suis partie en couple et je savais que trois de mes meilleurs amis me rejoignaient quelques semaines plus tard. La communauté des pvtistes commençait à grandir et je savais qu’on serait accueillis par certains d’entre eux. Alors que pour l’Australie, je suis partie seule et n’avais comme seul contact la fille du patron de ma mère. L’avenir fera de cette fille, Camille, ma meilleure amie à ce jour, mais comment aurais-je pu le savoir à ce moment-là ?
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Quel a été ton sentiment dominant au cours des 2 premières semaines en Australie ?

Julie : Ouah ! J’ai été heureuse à l’instant où je suis sortie de l’aéroport de Sydney, sous une trentaine de degrés, un 7 décembre. J’allais avoir 22 ans deux jours plus tard et je sentais déjà que j’avais bien fait de partir pour l’Australie. J’ai rapidement eu des copains, via Camille mais aussi dans mon auberge de jeunesse, où des gens des quatre coins du monde trouvaient toujours une bonne occasion pour sortir ! Tout s’est fait facilement, copains, appart, boulot, et ce dans un environnement vraiment exceptionnel. Moi qui rêvais un jour de vivre dans une ville en bord de mer, j’étais servie !
pvtistes :

Est-ce que ta situation professionnelle t’a paru satisfaisante, en Australie ?

Julie : J’ai fait toutes sortes de boulot. Professeur de Français, cleaning girl dans un solarium, barmaid, ramasseuse de fruits et légumes et planteuse d’arbres. J’ai tout aimé !
Les deux premiers postes, ceux que j’ai occupés à Sydney, m’ont permis de bien gagner ma vie et d’avoir un rythme qui me convenait parfaitement ! Matin, solarium, après-midi, plage et/ou sorties avec les copains. Fin d’après-midi, enseignement du Français et le soir, sorties à nouveau ! Les autres boulots ont été une révélation : travailler en extérieur, c’est la liberté, c’est le bon air, c’est le bonheur ! C’est fatigant, les journées sont longues, d’autant qu’il fait très chaud, mais l’ambiance y était géniale et il n’y a pas à dire, prendre le soleil à haute dose fait du bien au moral !
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Quelles ont été tes plus grosses difficultés en Australie ?

Julie : Je n’ai pas eu de grosses galères, j’aurais pu mais j’ai toujours eu de la chance ! Mon pire souvenir est d’être allée avec une copine dans un coin perdu pour ramasser du raisin. A 25km de Mildura, il y avait une petite ville et à 25km de cette petite ville, dans des terres difficilement accessibles en voiture, des champs à perte de vue avec quelques employés majoritairement asiatiques. Ils ne parlaient pas bien anglais et ne daignaient même pas nous répondre « oui » ou « non » à des questions pourtant simples. Mon moral en a pris un coup, d’autant qu’il a plu 2 jours et que nous ne pouvions pas travailler, l’atmosphère était pesante, j’ai craqué. Mais, avec ma copine en se baladant on a trouvé une maison « abandonnée » avec l’électricité et l’eau, du coup on a écouté de la musique et regardé des séries sur mon ordinateur et on s’est fait une pizza, là où les autres ne mangeaient que des boîtes de conserve. Dit comme ça, ça n’a pas trop de sens, mais ça m’a tellement réconfortée ! J’ai dit « si demain il pleut, je m’en vais ». Ouf, il a plu et la suite m’a tout fait oublier !
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Quel est ton meilleur souvenir ?

Julie : J’ai le droit d’en avoir plusieurs ? Mon saut en parachute en Nouvelle-Zélande peut-être ? Ça, c’est un événement, c’est concret, donc disons que c’est mon meilleur souvenir, mais les vrais meilleurs souvenirs sont des ressentis, des rencontres que j’ai faites et qui me font aujourd’hui encore une petite décharge quand j’y pense. Des amis, des amours, des copains d’un soir ou d’une semaine, des voyageurs, des gens heureux, des gens venus vivre pleinement leur jeunesse, un absence absolue de retenue, de timidité. Impossible de perdre son temps lorsqu’on côtoie les gens si peu de temps, on vit tout pleinement ! On s’aime, on pense ne plus pouvoir vivre les uns sans les autres, on se dit qu’on se quittera jamais. C’est faux mais c’est pas grave, il y a un sentiment de clan, les relations sont fortes ! Je dis souvent que mon PVT en Australie aura été une colonie de vacances d’un an. Si, vu de l’extérieur, ce genre de relations éclair, d’une soirée, d’une semaine ou d’un mois, ne paraissent pas sincères, pas fondées sur des bases solides, elles n’en sont pas moins intenses lorsqu’on les vit, ce n’est peut-être pas de l’amitié, pas de l’amour comme on le conçoit habituellement, mais ces constats n’enlèvent rien à ce qu’on ressent ! Mon meilleur souvenir, ce sont toutes mes rencontres.
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Est-ce que certaines choses françaises t’ont manquées ?

Julie : Au Canada, la France me manquait peu. Repartir n’a pas été un problème non plus, mais après quelques mois en Australie, je suis tombée sur « Le Da Vinci Code » et en voyant Paris, j’ai été prise d’une nostalgie assez forte. J’ai beaucoup pensé à mes parents et à mes frères. Mes amis m’ont aussi manqués, mais je dois dire que grâce à mon blog, j’ai pu avoir des nouvelles d’énormément de gens de mon entourage pendant mon année down under. Dans les moments où ça n’allait pas, leurs messages me faisaient un bien. Je recommande donc à tous les pvtistes d’ouvrir un blog ! Presque rien à voir, mais vu qu’on parle de la France… J’ai été heureuse de rencontrer des Français géniaux en Australie. J’entends souvent des Français dire qu’ils ne veulent pas rencontrer d’autres Français notamment « parce qu’ils ne sont pas venus ici pour ça ». Je comprends qu’on veuille rencontrer des locaux et parler Anglais mais j’ajouterais ceci : les Français qu’on rencontre à l’étranger viennent de partout en France, ont des âges différents et des domaines professionnels parfois aux antipodes et même si Camille et moi on vivait à quelques dizaines de kilomètres l’une de l’autre en France, on ne s’est jamais rencontrées…
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Qu’est ce qui t’a manqué quand tu es rentrée en France ?

Julie : Tout. J’étais mal, pas la première semaine, ni la suivante, anesthésiée par le plein d’amour du retour. Mais après j’étais mal, tout me manquait, les gens, le soleil (retour début décembre, ça ne pardonne pas), ma vie là-bas, et moi qui me sentais si libre de tout faire. Tout me paraissait possible ! C’est sans doute à tort que je n’ai pas réussi à me sentir si forte à mon retour en France, mais le rythme, le climat et l’état d’esprit des gens n’ayant vraiment rien à voir (les gens qu’on rencontre en rentrant chez soi ne sont pas tous des globe trotteurs qui proposent de partir là, ou là, ou là…), c’est difficile de ne pas avoir une petite baisse de moral. Bon, et aussi j’ai vu Into the wild, qui a fini de m’achever un mois après mon retour. Si certains se sont attachés à la fin ou même au personnage principal et à sa philosophie, ce sont ses rencontres qui m’ont émue. Il faut que je le revois tiens…
pvtistes :

Qu’est ce que cette expérience t’a apporté, du point de vue personnel ou professionnel ?

Julie : D’un point de vue personnel, beaucoup d’épanouissement, une réelle découverte du voyage et une découverte de moi aussi. C’est une phrase un peu cliché par les temps qui courent mais c’est vrai, je suis rentrée d’Australie plus sereine et plus affirmée (même si on ne peut pas dire que j’étais timide avant) D’un point de vue professionnel, ça ne m’a pas apporté grand chose, à part que j’ai adoré travailler en extérieur et que c’est une expérience que j’aimerais renouveler. J’ajouterais que lorsqu’on part en Australie sans penser à sa carrière, on se retrouve à faire des boulots qu’on aurait sans doute pas pensé faire. Il n’y a pas de pression pour trouver le boulot qui fait bien sur son CV ou qui est à la hauteur de notre niveau d’études. Il n’y a pas de course à la réussite sociale parmi les pvtistes, tout le monde cherche à mettre un peu d’argent de côté pour pouvoir profiter encore plus de cette année en Australie et ça fait du bien. Quand je dis tout le monde, je parle des gens que j’ai côtoyés, ceux qui vadrouillent. D’autres partent en Australie et trouvent un excellent travail. C’est tout à fait possible, je ne veux pas décourager ceux qui veulent booster leur carrière en Australie. Tout dépend du domaine dans lequel vous travaillez, de votre niveau de compétences, de votre Anglais et sans doute un peu de la chance.
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Quels conseils donnerais-tu aux futurs pvtistes ?

Julie : De ne pas avoir peur. Je pense que c’est le meilleur conseil qu’on aurait pu me donner lorsque je suis partie. J’étais angoissée en montant dans l’avion mais une fois sur place tout a changé. C’est l’année de ma vie où j’ai le plus suivi mes envies, où j’ai le plus fait les 400 coups aussi et ça fait du bien de se sentir en vie ! Il ne faut pas avoir peur de partir en WHV, de partir en trip avec des (quasi)inconnus, de sauter en parachute, d’aller vers les autres… Ça a été mon credo pendant mon PVT et ça a fait de cette année la meilleure de ma vie !

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7 Commentaires

Marion
2 8

Super témoignage!!! 🙂 j’ai par contre une petite question : quand tu enseignais le français, tu étais à Sydney? dans une école privée, ou autre? je te demande car je suis en ce moment en PVT en Australie à Perth mais je pense aller à Sydney courant 2014 et je suis à la base prof de FLE, et j’aimerais bien booster un peu mon CV quand je serai là bas. A bientot j’espère! 🙂

Davy
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Excellent témoignage ;), ah « Into the wild » mon film préféré aussi 🙂

Apolline
4 21

ça donne envie !!! Qu’est ce qu’on est impatient de partir en Australie après avoir lu ton témoignage. On s’arrête une semaine à Hong-Kong avant d’aller à Perth, j’ai vu sur ton blog que tu connais cette destination. Quels sont les bons plans et les bonnes adresses que tu peux nous conseiller ??? vraiment sympa ton expérience en Oz 😉

Julie
5.2K 14K

Salut Apolline, c’est sans doute un peu tard :$

Je suis allée à Victoria Peak, ça donne une super belle vue sur Hong Kong et je me rappelle être allée au bout d’une ligne de métro pour prendre un bus pendant 45 minutes environ pour admirer un très grand buddha, j’ai vraiment bien aimé cet endroit : https://juliemeunier.net/hong-kong/#more-3915 🙂

Mylène
2.1K 3.2K

Super interview, ca donne envie même si j’avoue que l’Australie reste une destination qui m’effraie un peu (moi pas baroudeuse!).
Et l’expérience Canada alors??? Je suis curieuse!

Julie
5.2K 14K

Hello Mylène, je viens de voir ta question ^^

Certains ne sont pas spécialement baroudeur et adore l’Australie, c’est ça qui est bien dans ce pays, les 2 sont possibles 🙂

Pour le Canada, très belle expérience aussi, mais installée à Toronto donc le voyage pendant l’année australienne m’a fait préféré ce 2e PVT 🙂

Morgane
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Beau témoignage, ça fait plaisir de te lire Julie et aussi ça donne envie !

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