Sarah, priorité « T » du PVT à Toronto !

Date de publication : 24-06-2014

Localisation

Toronto, ON, Canada

Profession

Bilingual Account Manager

Dernier diplôme obtenu

BTS

pvtistes : Hello Sarah ! De quelle ville viens-tu ?
Sarah : Je viens de Menton (ville proche de Monaco).
pvtistes : Quelle ville as-tu choisie au Canada ?
Sarah : Toronto.
pvtistes : Tu es sur place depuis combien de temps ?
Sarah : Nous sommes arrivés le 23 juin 2010 à Toronto.
pvtistes : Baroudeurs ou pas ?
Sarah : Non, pas baroudeurs. Nous avons misé en priorité sur le travail. Nous avons quand même voyagé (USA/Mexique/Barbades/Jamaïque/Québec et Montréal).
pvtistes : Que faisais-tu en France ?
Sarah : J’étais étudiante en licence Vente/Marketing, et j’ai décidé d’arrêter car je ne voyais pas à quoi tout cela aller me servir (le droit européen notamment, c’est là que j’ai décidé d’arrêter les cours pour partir au Canada), et ensuite pour financer le voyage, je suis devenue serveuse dans un restaurant a Monaco.
pvtistes : Pourquoi cette envie de t’envoler pour le Canada ?
Sarah : La sœur de mon copain avait fait un PVT à Montréal, elle n’en avait dit que du bien. Le permis était aussi assez facile à obtenir, donc ça a joué en la faveur du Canada. Le rêve était en fait de se rapprocher des USA.
pvtistes : Pourquoi Toronto ?
Sarah : Toronto, car très proche de la province du Québec si jamais je n’y arrivais pas avec l’anglais, mais aussi et surtout car très proche de New-York en avion (1 heure de vol seulement !).
pvtistes : Est-ce que c’est la première fois que tu vivais à l’étranger ou que tu partais aussi longtemps ?
Sarah : Oui c’était tout nouveau. Je n’avais jamais quitté la maison plus d’une semaine, je crois, peut-être deux… Mais comme je suis partie avec mon copain, tout devenait plus facile (je pense, en tout cas !).
pvtistes : Quel a été ton sentiment dominant au cours des 2 premières semaines à Toronto ?
Sarah : Les 2 premières semaines, c’est le top ! Tout est nouveau. Tout est grand. Les gens sont sympas. Les restaurants sont PARTOUT ! Trop de choses a faire, on ne savait plus où donner de la tête. Mais il y a eu aussi le petit stress de trouver notre premier appartement. Sincèrement, je pensais que ça allait être compliqué, mais en fait pas du tout ! Le plus difficile, c’était de téléphoner pour demander à visiter les appartements. Parler en anglais au téléphone n’est pas forcément l’exercice le plus facile quand tu as du mal avec la langue. Mais après quelques appels, ça vient tout seul ! En 5 jours nous avions trouvé notre appartement, et le 1er juillet 2010, nous emménagions ! Donc les 2 premières semaines : positives !
pvtistes : Est-ce que ta situation professionnelle te paraît satisfaisante à Toronto ?
Sarah : Ma situation est plus que satisfaisante. J’ai commencé en tant que serveuse dans un petit restaurant français. J’y suis restée 6-7 mois. Et pour l’apprentissage de la langue, ça a été super ! Les gens qui viennent au restaurant sont détendus et ont du temps, donc même si j’avais du mal à trouver mes mots et qu’il me manquait du vocabulaire, les clients étaient patients et m’aidaient même a enrichir mon anglais (formation des phrases, vocabulaire, prononciation). Bref, des cours d’anglais en étant payée et en étant dans un environnement plutôt sympa ! Le salaire était satisfaisant : environ 7 $/l’heure + tips. Donc on peut tourner entre 1 500 et 2 000 $/mois environ. J’ai décidé de quitter mon job au moment où je me suis sentie capable d’utiliser mon anglais dans le domaine de la vente. J’ai trouvé mon deuxième job en… 3 jours ! Eh oui, bienvenue a Toronto, là où le français vaut de l’or ! Je travaille à présent dans une compagnie américaine, qui a ouvert un bureau à Toronto il y a quelque années. Je vends de la solution Informatique aux professionnels, dans la province du Québec et GTA (Toronto et ses environs). Le salaire est très très attractif : salaire fixe (rare pour un poste de commercial) + commissions + SPIFFS (les manufacturiers nous récompensent lorsque nous vendons leur marque. Par exemple, à chaque ordinateur HP vendu, HP nous donne une “prime” allant de 10 $ à beaucoup plus… J’ai aussi eu beaucoup de chance, car j’ai été la première Française à être embauchée dans cette compagnie, le marché était donc complètement ouvert pour moi. Grâce à cela, j’ai littéralement doublé mon salaire entre 2011 (42 000 $/an) et 2012 (90 000 $/an), je vis le Canadian Dream !
pvtistes : Tu travailles dans le domaine des IT, est-ce que c’est facile de trouver un boulot à Toronto ?
Sarah : Je vends de la solution IT, et j’ai mis 3 jours pour trouver mon job. Mon copain est lui un IT et il me semble qu’il lui a fallu 2 mois pour trouver son poste, mais après 2 ans il y est toujours et a eu 3 ou 4 augmentations depuis (parfois même sans avoir demandé !).
pvtistes : Quelles ont été tes plus grosses difficultés à Toronto ?
Sarah : Pour être honnête, pas de grandes difficultés. Le plus difficile c’est de garder la ligne ici, car les tentations sont grandes ! Et aussi se recréer un groupe d’amis sur lesquels tu peux compter. Se faire des amis canadiens c’est quasiment mission impossible. Ils sont gentils au premier abord, mais après, pour rejoindre le “groupe”, on peut aller se faire voir ailleurs.
pvtistes : Quel est ton meilleur souvenir ?
Sarah : Notre arrivée à Toronto. Quand tu vois tous ces buildings, tous très hauts ! Quand tu vois aussi pour la première fois les voitures de police, les pompiers, on se croirait à la télé !
pvtistes : Est-ce que certaines choses françaises te manquent ?
Sarah : La nourriture : une bonne baguette, un bon croissant… L’architecture, on ne s’en rend pas compte, mais la France est belle ! Toronto non, ce n’est pas beau, Toronto a son charme, mais je ne trouve pas cette ville belle.
pvtistes : Qu’est ce qui te manquerait si tu rentrais en France ?
Sarah : Mon travail : j’ai tellement de liberté là-bas. Tant que ton travail est fait, personne ne t’ennuie. Ils savent aussi te dire que tu fais du bon travail, et le contraire est vrai aussi. Les restaurants me manqueront aussi, tu veux manger thaï, indien, japonais, tu es sûr que tu trouveras ton bonheur ici ! Les magasins : tu trouveras toujours ce dont tu as besoin, il y a tellement de boutiques !
pvtistes : Qu’est ce que cette expérience t’apporte, du point de vue personnel ou professionnel ?
Sarah : Je suis plus ouverte d’esprit maintenant, car je peux comparer la France et le Canada, et on peut prendre le bon des deux côtés. Nous avons rencontré de nouvelles personnes d’un peu partout dans le monde (Toronto est très cosmopolite). Visiter de nouveaux pays, découvrir une nouvelle culture, ça m’a définitivement fait grandir !
pvtistes : Quels conseils donnerais-tu aux futurs pvtistes ?
Sarah : Préparez votre départ en apportant au minimum 5 000 $. Toronto est une ville assez chère. Il y a tellement de tentations que vous serez vite frustré si vous n’avez pas apporté assez d’argent. Vous devrez travailler assez vite… ce serait dommage car il y a tellement de choses à voir et à visiter, que le meilleur moment pour le faire, c’est lorsque vous arrivez, car pas de stress de demander des vacances à votre boss, et au Canada, nous n’avons que 2 semaines de congé par an… alors oui, avant de partir, mettez beaucoup de côté, pour profiter un max en arrivant ! Quand vous arrivez au Canada, mettez votre mentalité française de côté : ne vous plaignez pas, et ne voyez pas que les mauvais côtés. Dans chaque expérience, il y a du bon et malheureusement du mauvais, mais vous faites partie des chanceux qui ont le PVT, alors prenez que le bon, et le mauvais, jetez-le à la poubelle ! Vous allez vivre une super expérience et ce serait dommage de tout gâcher par « mauvais caractère »!
Sarah est désormais installée depuis 8 ans à Toronto, nous en avons profité pour lui poser une nouvelle question !
pvtistes : Ça fait maintenant près de 8 ans que tu es à Toronto, est-ce que tu es toujours satisfaite de ton expatriation ? Est-ce que la France, la famille ou les amis te manquent ?
Sarah : Oui 8 ans que nous sommes arrivés, et c’est passé à vitesse éclair ! Toujours satisfaite de notre expatriation. Nous sommes devenus propriétaires et en chemin pour devenir citoyens Canadiens. Nous travaillons toujours dans les mêmes entreprises et ça nous plaît toujours autant ! Le bilan de ces 8 années est plus que positif, mais oui la France nous manque, les amis et la famille aussi. On ne voit pas les parents vieillir, les sœurs grandir, les ami(e)s devenir parents… On manque de grandes étapes. C’est le plus difficile à vivre à distance !
Ce qui est sûr c’est que nous rentrerons en France, et on se prépare déjà à avoir un pouvoir d’achat (beaucoup) plus bas en France, mais avec une qualité de vie a la Française avec les amis et la famille ! 🙂

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40 Commentaires

Elom
0 1

Bonjour ,

Je viens prochainement étudier à Gaitineau a l université de Québec en Outaouais .

Je veux savoir comment m y prendre pour le logement.

Et aussi si quelqu un de la plate forme vit à Gatineau ou Hull. Merci

Raphael
875 2.1K

Salut Elom ! Je te conseille de lire cette discussion présente sur notre forum qui va sans doute t’intéresser : https://pvtistes.net/forum/lontario/127253-la-vie-ottawa-gatineau.html 🙂

Loïc
21 40

Merci pour ce témoignage ! J’avoue que vivre dans des villes anglophones me stresse un peu, c’est pourquoi je compte arriver à Montréal pour commencer. Mais comme je veux bien bouger et que j’envisage peut être de vivre du côté de Vancouver, ça me rassure un peu de voir que tu vous avez pu vous en sortir à force de persévérance. 🙂

Sarah
9 116

Hey Loic,
Tu penses choisir la facilité/sécurité en allant a Montréal car tu parles Français.
Les Montréalais eux aussi parlent Francais… ET Anglais, du coup tu n’as pas ou peu de valeur ajouté.
Alors qu’au contraire, a Toronto/Vancouver, tres peu de personnes parlent Français. Alors meme si ton Anglais est approximatif, tu auras cette valeur ajouté de la deuxieme langue.
Bon courage et bonne chance !

Mylène
1 4

Bonsoir,
Je suis très contente de lire ce parcours et plus rassurée. Nous partons avec mon copain à Toronto au mois de Septembre, et je ne suis ps du tout biligingue en anglais .. c’est plutôt très basique. J’ai donc des appréhensions pour trouver un travail même en restauration. Aurais-tu des conseils à notre arrivée ? Malgré mon anglais très très basique, je pourrais trouver un job ?
Merci à toi pour le conseil ?

Sarah
9 116

Bonjour Mylene,

Les seuls conseils que je pourrais te donner :
• Ne te mets pas de barrieres. Il faut tenter sa chance. Ton Anglais n’est pas parfait ? ce n’est pas grave, si tu montre que tu as envie de reussir, ils te donneront ta chance !
• Ne te decourage pas si tu as plusieurs refus. Sois forte.
• Ne sois pas buter dans l’idée de travailler seulement dans ton domaine de competences. Commence par des petits jobs (serveurse, barista…)
• Et si malheureusement tu ne trouves pas, tu peux aussi donner de ton temps aux associations. Ils aiment ca ici, et tu pourras ameliorer ton Anglais aussi 

Tu as l’avantage de partir avec ton copain. C’est une vraie force.

Je suis sure que tout se passera bien !

Bonne chance a vous deux,

Léonore
3 23

Wow merci pour ce témoignage c’est cool et ça rassure ! Ca permet aussi de voir un point de vue totalement objectif 🙂
Je suis sur Montréal mais je vais venir habiter les 6 derniers mois de mon PVT à Toronto, ça aide parce que la je vais vraiment être plongée dans l’inconnu ! Excitant mais aussi légèrement angoissant.. Bref, merci 🙂

Chloé
0 6

Super chouette témoignage! Je n’ai plus qu’à prendre mon billet d’avion et à préparer mes gants!

Bacary
26 37

Ca fait rêver *-* Plus que 2 mois à attendre..

Philippe
0 6

Excellent ton témoignage ! Ça m’a un peu reboosté à l’approche de l’ouverture des inscriptions au PVT 🙂

Loïc
21 40

C’est pas punis par la loi de vendre autant de rêve ? Mdrrr
C’est malin j’ai encore plus envie de partir maintenant 🙂
Beau parcours, en te souhaitant que ça continue comme ça 😉

Chris
15 59

Well done Sarah Kinder !!! J’étais déjà motivé mais la pour le coût je suis hypra giga mega motivé.

Rabah
0 15

Chouette témoignage! 😀

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