Localisation
Paris, France
Profession
Commerce International
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Ville de provenance

Troyes (Aube)

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Villes de destination

Tokyo (Japon)

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Sur place pendant combien de temps

6 mois

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Baroudeuse ou pas ?

Non, j’aime avoir un point de chute. Je préfère rester à un endroit et bouger le week-end ou pendant les vacances. Mais ça ne veut pas dire que je n’aime pas voyager. Mais durant le PVT, faute de moyens, je n’ai pas pu aller très loin, mais lors de mon année d’études au Japon, j’avais déjà visité beaucoup de villes du Nord au Sud.

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Que faisais-tu en France ?

Avant de faire ce PVT, j’étais encore étudiante en dernière année d’école de commerce.

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Pourquoi cette envie de t’envoler pour le Japon ?

Le Japon et moi c’est une longue histoire. C’est un pays qui me fascine depuis le lycée. D’ailleurs après le Bac, j’ai consacré 5 ans de ma vie à faire des études spécialisées en culture et langue japonaise ou j’ai aussi eu l’occasion de faire une année d’étude à Nagoya. Lors de mon PVT, c’était en fait mon quatrième séjour sur le sol nippon, donc j’arrivais sur une terre connue, mais c’était mon premier long séjour à Tokyo. J’avais fait un court séjour d’un mois en tant que touriste, mes longs séjours, je les ai fait à Nagoya (année d’études) et à Fukuoka (stage).

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Pourquoi Tokyo ?

J’ai choisi Tokyo, parce que c’est là que j’y ai trouvé mon stage de fin d’études que je devais faire durant mon PVT, c’est aussi une village que je voulais vraiment essayer sur un long séjour parce que Tokyo étant la capitale, tous les événements se passent quasiment à Tokyo. En tant que grande fan de musique pop et rock japonaise, j’étais super excitée de pouvoir faire plein de concerts à Tokyo, savez-vous que Tokyo est l’une des villes où il y a le plus de concerts dans le monde ? Malheureusement, je ne sais plus où j’avais lu ça et peut-être que ça a changé depuis que j’ai lu l’article mais juste pour montrer que les artistes japonais sont très actifs au Japon.

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Est-ce que c’est la première fois que tu vivais à l’étranger ou que tu partais aussi longtemps ?

Non, c’était mon 4ème séjour au Japon. Et j’ai aussi vécu un semestre au Danemark et en Angleterre pour les études. Donc j’étais aussi dans une période où je déménageais tous les six mois pratiquement. J’ai appris à vivre avec deux valises de 20kg.

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Quel a été ton sentiment dominant au cours des 2 premières semaines au Japon ?

Tokyo c’est très différent des autres villes japonaises. Les gens de Tokyo sont plus occupés et donc moins disponibles. J’avais quelques amis sur Tokyo déjà mais impossible de les voir dans l’immédiat. Il y a aussi beaucoup plus de flux de gens à Tokyo, c’est toujours impressionnant de voir la foule à Shibuya et Shinjuku. Pour aller à mon stage, j’ai dû prendre la Yamanote durant le rush hour, et j’ai dû apprendre à me positionner dans le train pour pas être écrasée par tout le monde. Tokyo est une ville aussi plus cosmopolite mais aussi plus chère. Mais étant donné que ce n’était pas mon premier séjour, je n’ai pas eu de grandes surprises.

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Est-ce que ta situation professionnelle t’a paru satisfaisante, au Japon ?

Elle était plus ou moins satisfaisante, j’ai aimé mon stage, mais moins les petits boulots, mais ils me permettaient de vivre. Par contre j’ai beaucoup aimé donner des cours. Alors j’étais venu faire mon stage de fin d’études qui a duré 6 mois, le temps de mon PVT. J’ai choisi le visa PVT plutôt que le visa de stage car mon stage n’était pas rémunéré et je voulais avoir la liberté de travailler autant que je veux à coté de mon stage. Pendant mon PVT, j’ai pu essayer toutes sortes de petits boulots, c’était très intéressant d’ailleurs, même si je ne ferai pas ça sur du long terme. J’ai été employée de Convenience Store chez Seven Eleven (j’ai fait le shift de nuit, puis je suis passée au shift du soir plus tard), j’ai donné des cours particuliers de français et d’anglais (j’avais environ 4 élèves réguliers), j’ai été employée dans une agence d’évènementielle où j’ai fait quelques salons, et jobs d’animation. Tout ça pour dire que si vous parlez un minimum Japonais, c’est très facile de trouver des petits boulots au Japon. Au Japon, pour les baito (petits boulots), il suffit d’aller sur les sites spécialisés, ou prendre le magazine qu’on peut trouver dans toutes les stations, de téléphoner tout le monde jusqu’à ce qu’on vous donne un RDV. J’ai même eu le choix de choisir les entretiens auxquels j’allais. Ce que j’aime au Japon, c’est qu’ils sont très flexibles sur les horaires pour les baito. En France, c’est vraiment dur à trouver quand on est étudiant. Pour ceux qui ne parlent pas japonais, le réseautage dans les forums français ou étrangers peut s’avérer intéressant. Malheureusement faisant aussi un stage, j’ai dû faire un choix au bout de quelques mois et travailler moins dont arrêter le boulot d’évènementiel et réduire mes heures au conbini sinon je ne pouvais plus tenir. Mes rentrées d’argent en ont pris un coup, mais j’ai pu me reposer plus tranquillement.

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Quelles ont été tes plus grosses difficultés au Japon ?

Apprendre le Keigo (forme de politesse professionnelle) fut difficile, j’ai du l’apprendre à l’utiliser sur le tas durant mes petits boulots. Ma plus grande difficulté fut de m’adapter aux exigences des clients japonais. Ils sont pressés, veulent un service parfait, et surtout ne vous diront jamais en face s’il y a un problème. Aussi une fois que vous parlez japonais, les gens ne sont pas plus tolérants (mon visage asiatique ne doit pas aider non plus à leur faire comprendre que je n’étais pas japonaise) ils s’attendent à ce que vous soyez aussi efficace qu’un Japonais. Et quand on ne maîtrise pas la langue à 100%, ça peut paraître difficile, on se sent seul du coup au travail car vos collègues japonais ne vous comprennent pas. Ah oui, les Japonais ont aussi une tendance à raccourcir les groupe de mots longs, genre maruben (pour Malboro Menthol), quand on connait pas, bah c’est pas évident !! Sinon à part cela, je n’ai pas eu de grandes difficultés!

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Comment était la vie à Nagoya pendant tes études ?

La vie à Nagoya était très sympa. Touristiquement, il n’y a pas grand chose dans cette ville, mais y vivre c’est autre chose car c’est une très grande ville donc beaucoup de concerts pour moi qui aime la musique, beaucoup d’événements (festivals, feux d’artifices, expositions), une mentalité bien à eux. Malgré le fait que ça soit une grande ville, ça reste différent de Tokyo car les gens sont plus accessibles. Puis c’est juste entre Osaka, Kyoto et Tokyo donc parfait quand on a un petit besoin de tradition, on prend le train pour Kyoto, ou quand on a besoin d’aller dans une plus grande ville pour du shopping par exemple bien que Nagoya soit déjà très bien fourni, on peut aller soit à Osaka ou Tokyo.

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Conseillerais-tu cette destination à des pvtistes ?

Si vous parlez bien le japonais, je conseillerais cette destination, la coût de la vie est beaucoup moins cher qu’à Osaka ou Tokyo. Si vous voulez juste voyager et trouver des petits boulots, je conseille aussi Nagoya car trouver un petit boulot reste très facile dans cette ville, et la population est assez grande pour que vous puissiez aussi y enseigner le français ou l’anglais. Si vous parlez moins bien le japonais et voulez un job dans votre domaine, Nagoya risque d’être un frein car à part Toyota qui n’est pas loin, elle ne regorge pas de sièges sociaux de grandes boîtes.

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Tu as fait un VIE à Tokyo, entre tes études et ton PVT. As-tu trouvé un employeur facilement ?

J’avais essayé de chercher un VIE pendant mes études, mais pour le Japon, les offres sont peu nombreuses. Donc, j’ai arrêté un temps ma recherche, faute d’offres intéressantes ou qui collaient à mon profil. J’ai donc décidé de rentrer en France, travailler et faire les années d’expériences qui me manquent à mon CV car les stages, les études à l’étranger et les petits boulots c’est bien, sauf que de nos jours, la plupart des étudiants Bac+5 ont eux aussi déjà tout ça dans leur CV. Donc il faut se démarquer et ce n’est pas facile. Personnellement j’ai eu de la chance, c’est l’entreprise dans laquelle je travaillais qui a accepté de m’envoyer à l’étranger après un an en France. Je ne pensais pas qu’ils allaient accepter, donc qui ne tente rien n’a rien ! Donc si votre entreprise exporte, n’hésitez pas à proposer directement le VIE, beaucoup d’entreprises ne connaissent pas ce programme encore.

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Dans quel domaine ?

Je travaillais dans l’import export, j’ai pu partir en tant que commerciale au Japon.

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Quelles ont été tes difficultés ?

Vivre au Japon en tant que touriste ou étudiant est différent de vivre en tant que travailleur. Travailler avec des clients Japonais peut être un grand challenge. L’anglais est quasi inexistant même dans les plus grandes entreprises. Ou alors ils parlent tellement mal anglais qu’il vaut mieux continuer la discussion en japonais. Après je pense que cela dépend des secteurs. L’une des premières difficultés pour un étranger c’est de s’adapter au Keigo (langage de politesse en business). J’ai toujours l’impression de parler une autre langue quand je l’utilise. Je n’appellerai pas ça une difficulté mais dans mon cas, j’étais la seule de ma boite à être au Japon. Bien qu’étant en bureau partagé, je n’étais pas vraiment seule, mais je reste seule au niveau de mon business et ces dans ces moments-là qu’on aimerait bien avoir un collègue pour parler du dernier client ou fournisseur, chose qu’on ne peut pas faire avec des personnes extérieures de l’entreprise. Le décalage horaire avec la France peut être un grand frein à la communication avec le siège surtout dans les boîtes où ils sont très overbookés le matin.

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Quel est ton meilleur souvenir ?

Mon meilleur souvenir durant mon PVT fut au nouvel an avec mes amis de la guesthouse, nous avons fait 48H non-stop de fête. Nous avons été faire un road-trip à Chiba pour voir le premier lever de soleil (tradition Japonaise). On est arrivés sur une plage avec plein de gens, un grand feu de camp pour attendre le soleil et des des gens qui faisaient du Taiko dans la mer pour célébrer le nouvel an. On avait tous froid pendant l’attente mais on a pu voir un magnifique lever de soleil dans l’océan.

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Est-ce que certaines choses françaises te manquent ?

Oui bien sûr ! D’abord la nourriture : le fromage, la charcuterie, le chocolat, et de vraies viennoiseries. Les viennoiseries au Japon, c’est pas trop ça, elles ont été japonisées :-(. Sinon, parfois ça me manque de parler politique ou de râler avec quelqu’un !

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Qu’est ce qui t’a manqué quand tu es rentrée en France ?

La vie de tous les jours, aller au convenience store, aller aux concerts, au karaoke, les métros propres, les japonais obéissants aux règles, le sentiment de sécurité.

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Qu’est ce que cette expérience t’apporte, du point de vue personnel ou professionnel ?

D’un point de vue professionnel, cela m’a beaucoup apporté, j’ai pu apprendre pas mal de keigo, j’ai pu vraiment vérifier l’exigence des japonais. J’ai aussi de très bonnes rencontres durant mon stage dans lequel j’ai beaucoup appris. J’ai aussi vite compris qu’à mon niveau, il aurait été difficile pour moi de trouver un travail qualifié dans un domaine qui me plait, donc j’ai préféré rentrer après le stage pour me développer professionnellement d’abord en France. D’ailleurs, j’ai pu revenir pour un VIE un an après mon PVT.
D’un point de vue personnel, j’ai pu rencontrer de nouvelles personnes, étrangères ou japonaises. J’ai pu vivre la vie tokyoïte et découvrir une autre ville japonaise.

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Quels conseils donnerais-tu aux futurs pvtistes ?

Je leur conseille de bien préparer leur séjour. Et s’ils ont le temps, d’apprendre un peu de japonais avant d’arriver, ici les Japonais ne sont pas du tout bons en langues vivantes, et c’est toujours plus intéressant de comprendre ce que les gens disent. Non seulement ça leur permettra de rencontrer plus de gens mais aussi d’avoir plus d’opportunités professionnelles. Il ne faut pas négliger le réseautage coté étrangers, mais ne restez pas tout le temps avec des étrangers sinon vous n’allez jamais améliorer votre japonais 😉 Et même si vous ne parlez pas japonais, cela reste un pays vraiment agréable à visiter. Je conseille aussi d’économiser car beaucoup sous-estiment la recherche d’emploi et se retrouvent sans argent au bout de trois mois.

Consulter d’autres interviews de pvtistes…
Consulter des récits de pvtistes (emplois, voyages, etc.)…

isa

Amoureuse des Etats-Unis, de l'Utah et du voyage en train, j'ai passé 7 mois à Montréal en 2010, et j'en ai profité pour découvrir la Nouvelle-Angleterre en long, en large et en travers !
Mon coup de cœur avec Montréal date de 2008, et d'un mois estival là-bas... Depuis, je ne fais qu'y retourner !

J'ai réalisé deux tours des Etats-Unis (& Canada) en 2012 puis en 2014. Plusieurs mois sur les routes, c'est formateur... De retour à Montréal en 2019-2020 pour un PVT, avant de raccrocher !
Sur PVTistes.net, j'aime partager mon expérience sur le forum, dans des dossiers thématiques ou même en personne ! Vous me croiserez sûrement à Lyon, ma ville de cœur.

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(6) Commentaires

Hélène I |

Merci Louise!!! Et j’adore la photo qui accompagne ton interview, elle est très belle! 🙂

Chloé I |

Merci pour ton développement sur tes différents emplois ! Ca donne une petite idée de ce qui est proposé.
Souhaitant aussi partir pour valider un stage de fin d’étude, je vais probablement me retrouver avec ce type d’emplois du temps://

Anonyme I |

Une interview très intéressante ! Merci

Valentin I |

Très beau récit, merci !

Je suis un peu dans le même cas que toi car je vais faire mon stage de 6 mois à Tokyo et j’aimerais faire un PVT.

Comment avais-tu procéder pour avoir ton PVT, sachant que selon l’ambassade le PVT n’est pas possible si tu as un stage, il faut un visa de stage ?

Merci 🙂

Julie I |

Merci Louise 🙂

Mylène I |

Super interview!!
Je connais d’autres pvtistes qui avaient migré a Nagoya après avoir testé Osaka et Tokio, la ville ne m’avait pas vraiment emballé mais après tes arguments je comprend mieux.
En espérant que ta nouvelle aventure se déroulera au Canada 😉