Quand on part pour un voyage à l’étranger et d’autant plus pour un voyage d’un an, comme c’est le cas en PVT, on part parfois avec certaines certitudes dans les bagages et l’une que je retrouve le plus souvent dans les récits de voyageurs français, que ce soit une première expérience ou pas pour eux, c’est qu’il ne faut pas côtoyer de Français.

Le rejet des Français

“Ne pas rencontrer de Français”, “ne pas rester entre Français”, “éviter aux maximum les Français”… pourquoi finalement ? Qu’ont-ils ces Français pour qu’on ne veuille pas les rencontrer, pas vivre, voyager, travailler avec eux ? Ne sommes-nous pas Français nous-mêmes ?

Beaucoup évoquent l’envie d’apprendre l’anglais (ou une autre langue !) et se sentent, par avance, handicapés par ces Français qui pourraient être en trop grand nombre dans leur entourage. C’est vrai, être immergé dans un environnement anglophone, c’est un gros plus pour s’améliorer mais, si on parle vraiment mal anglais, encore faut-il rencontrer des anglophones qui prendront le temps de répéter leurs phrases et de deviner ce que le nouveau Frenchy cherche à dire.

La difficulté à communiquer et à se lier aux autres quand on parle mal la langue du pays

Avec un niveau assez bas, ça peut être très dur de bien parler si personne ne vous prête attention. En voyage, parfois, les rencontres sont éclair, les gens ne restent pas plus d’une ou deux semaines à un endroit, pas évident donc de se lier d’amitié avec eux si on a du mal à s’exprimer.

Un pvtiste en Australie parle justement de son objectif initial de ne pas côtoyer de Français et de la difficulté d’avoir une conversation poussée avec les non-francophones de son auberge de jeunesse : Un début de WHV en Australie avec un niveau d’anglais moyen.

Difficile, aussi, de ne pas se « reconnaître », de ne pas faire de blagues, de ne pas rire aux blagues des autres ou encore de ne pas faire de l’esprit quand c’est ce qui nous caractérise en français. Pas évident non plus de draguer maladroitement un·e anglophone quand on est généralement à l’aise dans ce genre de situations et c’est souvent frustrant d’avoir quelque chose à dire dans une conversation qui nous intéresse mais de ne pas pouvoir le faire de façon spontanée (au risque que le sujet de conversation change) avec les mots adéquats et avec l’aisance qu’on a habituellement.

Quelles solutions ?

L’important, c’est d’avoir un environnement anglophone en parallèle de son environnement francophone, voire hispanophone ou italophone, les voyageurs viennent de partout, ne l’oublions pas ! Travailler en anglais et/ou vivre avec des non-francophones et/ou avoir un cercle d’amis non-francophones et/ou avoir une passion commune avec des non-francophones, c’est ça qui compte ! Vivre 100 % en français, c’est gênant si on veut apprendre l’anglais, c’est certain.

Passer sa journée à parler anglais et retrouver ses amis français de temps en temps le soir, par exemple, ça n’est pas problématique. Travailler avec des Français mais jouer au football avec des non-francophones ou retrouver sa petite-amie ou son groupe d’amis qui ne parlent pas un mot de français, ça fonctionne aussi !

Lorsqu’on a un niveau d’anglais correct, voire franchement bon, l’apprentissage de la langue n’est souvent pas la raison invoquée pour ne pas côtoyer des Français. Dans ce cas, il s’agit plutôt d’une envie de rencontrer des locaux.

L’envie de rencontrer des locaux

C’est sûr, si on est parti si loin de chez soi, c’est notamment pour rencontrer des locaux. Les rencontrer, c’est plutôt facile, mais créer une relation avec eux, c’est souvent beaucoup plus compliqué et ce sont souvent d’autres voyageurs, venus de partout dans le monde, que l’on rencontre en plus grand nombre. Pourquoi rencontrer un Irlandais vaudrait-il mieux que de rencontrer un Français ?

Je dirais que ça dépend de la personne, de son caractère, de sa gentillesse, de son humour ou de son physique pourquoi pas, si on parle de rencontre amoureuse. Si on se retrouve face à un Irlandais super et à un Français crétin, allons vers l’Irlandais ! Si le Français est génial et l’Irlandais ennuyeux à mourir, marrons-nous avec le Français.

Les deux ne valent pas la peine d’être connus ? Traçons notre route. Les deux sont géniaux ? Pourquoi ne pas se créer des souvenirs mémorables avec les deux, pourquoi ne pas rire avec les deux ? Pourquoi ne pas se remémorer ce quartier d’une ville française avec le Français ? Pourquoi ne pas se donner rendez-vous 8 mois à l’avance pour boire un verre à notre retour en France ? Pourquoi se priver de reparler, autour de ce verre, de ces délires et de ces anecdotes vécus 8 mois auparavant avec l’Irlandais et les autres ?

Les Français, ce sont ceux qu’on revoit le plus une fois le PVT fini !

Pourquoi s’empêcher de garder à vie ce Français dans un coin de sa tête en repensant à cette année folle loin de chez soi ? Pourquoi même risquer de ne pas le rencontrer alors qu’au final, on ne concevra pas une soirée sans lui une fois rentré en France ? Pourquoi en arriver à détester les Français sous le seul prétexte qu’ils sont français ? Avec une copine, on s’est fait insultées par un Français dans un supermarché car il en avait marre de voir des Français partout – 1. il aurait sans doute mieux fait de quitter Sydney et 2. il a eu tort, on était super sympa 😉

Dans 1 mois 1/2, je vais à Nantes voir la « Team Sydney ». On s’est tous connus à Sydney il y a 12 ans, et on avait tous des copains pas Français là-bas, l’un n’empêche vraiment pas l’autre ! Et 12 ans après, on se voit toujours, on fait des week-ends, on voit les enfants des uns grandir, les projets pro et perso des autres évoluer et bien sûr, on se remémorer toujours nos souvenirs australiens…

L’envie de rencontrer des gens différents

Beaucoup disent qu’ils ne sont pas là pour ça, pas là pour rencontrer des Français, des gens qu’ils auraient pu rencontrer en France. Notons tout de même, malgré la taille de certains pays du PVT, que la France n’est pas un si petit pays. Certains viennent de Marseille, d’autres sont Bretons, d’autres n’ont jamais quitté la capitale quand d’autres ont sauté le cap de quitter leur toute petite ville pour s’envoler à plus de 5 000 ou 10 000 km de chez eux.

Certains partent à 18 ans, d’autres à 25, d’autres encore quelques jours avant leur 32e anniversaire (voire à 36 ans s’ils partent au Canada, en Australie ou en Argentine !). Certains travaillent dans l’aéronautique, d’autres dans l’informatique, d’autres chôment depuis plus d’un an, quand d’autres terminent tout juste leurs études. Un menuisier de 27 ans qui vit dans une petite ville près de Bordeaux aura-t-il mille occasions de rencontrer ce jeune diplômé de 22 ans qui envisage de devenir journaliste chez lui, à Lille ? Pourtant, au Canada, ils deviendront peut-être les meilleurs amis du monde.

Et puis, il n’est pas toujours nécessaire de vivre loin pour ne pas se rencontrer, les sites de rencontres utilisent cet argument à tort et à travers dans leurs campagnes publicitaires. Il faut parfois faire 10 000 km pour rencontrer quelqu’un qui sera primordial dans sa vie et qui vivait pourtant à 15 km de chez soi (je sais de quoi je parle !).

C’est aussi ça la magie du voyage. On est amené à rencontrer des personnes venues du monde entier mais également de son propre pays, qui n’ont rien à voir avec nous ou à l’inverse qui sont notre reflet dans le miroir. Ces rencontres peuvent être marquantes, pourquoi s’en priver ?

Sans oublier que, faire des crêpes à la Chandeleur, jouer aux cartes, rêver de fromages et de viennoiseries ou encore délirer sur un tube ringard avec des Français, ça n’a pas de prix ! Partir loin pour vivre autre chose ne passe pas forcément par l’abandon total de ce qui nous a construit depuis 20 ou 30 ans. Parfois partir, c’est savoir laisser de côté ce dont on n’a pas besoin pendant une année tout en gardant cette petite French touch qui fait de nous ce que nous sommes !

Le but du voyage : découverte de soi, découverte des autres

On a vite fait d’attribuer un seul et unique objectif à un voyage : la découverte, avec ce que ça inclut, le dépaysement culturel, naturel, linguistique et humain. C’est vrai, c’est magique de découvrir d’autres paysages, d’autres us et coutumes, une autre langue et bien sûr des personnes qui ont évolué dans un environnement différent du nôtre. Mais est-ce qu’on peut simplement réduire l’intérêt du voyage à ces découvertes ?

Chacun a sa définition du voyage et ses envies et besoins qui le poussent à partir. Pourtant, nombreux sont les voyageurs qui reviennent de leur voyage changés.

Premier voyage, premier voyage en solo, premières sensations de liberté, de légèreté, d’absence de pression, premières impressions de vivre autre chose, de pouvoir tout faire, tout voir, aller partout… quelle qu’en soit la cause précise, un voyage rime souvent avec une série de premières fois. On se teste, on va plus loin, on se sent plus capable, on est là pour soi, pour vivre l’expérience de sa vie, pour se lâcher, pour suivre ses envies, s’écouter, vivre à fond, kiffer quoi !

La découverte, c’est sans doute aussi, ou surtout – à vous de choisir – la découverte de soi. On revient souvent plus serein d’un voyage, on sait plus de choses sur soi, sur ce qui nous a fait vibrer et sur ce qu’on n’a pas aimé. C’est sans doute là l’une des clés du bonheur, de savoir dans quoi on veut mettre les pieds et ce dont on souhaite s’éloigner.

Vivre à fond, c’est s’ouvrir à tout ce qui vaut la peine d’être vécu, des choses à faire, à voir et des personnes à rencontrer et à aimer.

Le PVT est un programme merveilleux. Il envoie chaque année plusieurs dizaines de milliers de Français, entre autres, aux quatre coins du monde. Chacun part pour la ou les destination·s qui suscite·nt le plus de curiosité et d’intérêt chez lui. Pourquoi, parmi ces Français, n’y aurait-il pas de perles rares ?

Loin de moi l’idée de vouloir exposer ici une vérité absolue, simplement ma vérité, qui s’est imposée à moi après mes deux expériences en PVT. La liste pourrait être longue, mais je vais prendre deux exemples assez parlants.

Si je n’avais pas voulu rencontrer du tout de Français, je n’aurais pas connu, en Australie, celle qui est ma meilleure amie aujourd’hui et avec qui j’ai beaucoup voyagé. Je n’aurais pas non plus rencontré une autre de mes amies au Canada, grâce à qui, à mon retour d’Australie, j’ai trouvé un boulot vraiment sympa et où j’ai rencontré quelqu’un de très important pour moi. Ces 2 amies ont fait partie des 4 témoins de notre mariage 5 ans plus tard…

Je ne dis pas qu’il faut céder à la facilité et ne côtoyer que des Français ou encore rester avec des Français juste parce que c’est plus facile, loin de là ! Selon le pays où on va, on peut rencontrer des Australiens, des Canadiens, des Néo-Zélandais, des Japonais, des Coréens, des Anglais, des Irlandais, des Argentins, des Brésiliens, des Allemands, des Suédois et j’en passe. Parmi ces gens, certains ne vous feront ni chaud ni froid, certains seront de vrais coup de cœur, quand d’autres vous déplairont immédiatement. Choisissez de vivre des choses avec les personnes qui vous correspondent…

Bon voyage à tou·te·s !

Julie

Cofondatrice de pvtistes.net, j'ai fait 2 PVT, au Canada et en Australie. Deux expériences incroyables ! Je vous retrouve régulièrement sur nos comptes Insta et Tiktok @pvtistes avec plein d'infos utiles !
Cofounder of pvtistes.net. I went to Canada and Australia on Working Holiday aventures. It was amazing!

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(59)Commentaires

Céline I |
Message de HummingB
Réaction qui reste encore soft quand je repense à un autre couple des français qui nous a carrément insultés parce qu'on étaient Français...
Ce genre de réaction me sidère...
Qu'on souhaite rencontrer des locaux plutôt que rester "entre français" (en mode communautarisme extrême), je comprend mais d'insulter ses propres compatriotes à l'étranger, juste en les croisant, je comprends pas. Ca n'apporte absolument rien, si ce n'est d'être complètement écœuré par certains...
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Aude I |
Bonjour,


Nous sommes actuellement avec mon partenaire en Nouvelle-Zélande.
Ici, ne pas rencontrer de locaux et ne pas se lier d’amitié avec eux me parait impossible tellement les kiwis sont gentils et aidants.


Merci Lilou pour ton article qui aborde un aspect du voyage qui m'a rendue assez triste : les français entre eux.
Toujours cette sempiternelle attitude qui m'horripile "Ho naaaan, encore des français".
Réaction qui reste encore soft quand je repense à un autre couple des français qui nous a carrément insultés parce qu'on étaient Français... aussi... Dans le lot des "autres français" on a heureusement fait de bonnes rencontres.
D'autres Français sans préjugés, heureusement.


Alors juste un conseil aux allergiques aux autres Français. Pour rencontrer les locaux le meilleur moyen c'est de se montrer souriant, gentil et ouvert à l'autre. Une attitude d'ouverture à ne pourquoi pas appliquer avec ses compatriotes?
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janis I |
Très bel article où je me reconnais dedans ! J'espère faire de belles rencontres pendant mon futur PVT !
Merci pour cet article, ton ressentie, les conseils... Bonne continuation !


Envoyé depuis l'app pvtistes.net
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Julie I |
Message de Lohra
Merci pour cet article qui fait réflechir.
Je faisais partie du groupe des "je ne veux absolument pas entendre parler des Français" lors de mon départ en Irlande. Si je suis partie, c'est pour rencontrer des locaux, et partir loin de la mentalité de la plupart des gens, et de leur façon de vivre qui me tapait sur le système, et des mauvaises vibrations. J'ai passé une partie de mon séjour à faire attention à proscrire tout contact avec eux. Puis je me suis dit que je devais laisser sa chance à tout le monde. Si on voyage, on est ouverts. Tout comme ces français à l'étranger, qui sont eux aussi en recherche de quelque chose de nouveau. Alors pourquoi pas? Du moment que le courant passe...
Par contre, je fais le tri, les râleurs, et les négatifs, pas la peine de m'en occuper. Pas la peine de passer à côté de magnifiques expériences, et encore moins à avoir un comportement associable et qui ne donne qu'un mauvais regard sur notre pays !

Selon moi c'est la meilleure façon de vivre de bons moments

Encore une fois tout dépend de l'objectif d'un voyage, pour moi ce sont les ressentis avant tout, de toutes les façons possibles et parfois j'ai le sentiment que certains intellectualisent trop le voyage, il faut faire ça parce que c'est bien, il faut pas faire ça parce que c'est pas bien, bref une contrainte sociale de plus, un code de plus à respecter pour pas n'être qu'un "simple touriste" mais un "vrai voyageur" bla bla bla, le pire c'est que ce sont souvent ceux qui tiennent ce genre de discours qui, une fois revenus, en France, saoulent tout le monde par leur prétention).
Julie I |
Message de Fennec
Voyons voir: Manque de savoir-vivre, tendance ultra-grégaire, anglais vraiment ridicule. Ils sont aussi notoirement ronchons (moi y compris ;-). Sans compter que les hommes sont supposés être assez lourds avec les femmes.


Ça fait un peu cliché mais d’expérience les français ne s'aiment pas. Imaginez un americain chanter Hexagone de Renaud. Personnellement à l'étranger j'ai eu des excellents rapports avec des francophones (belges, canadiens, africains) mais par contre j'ai toujours constaté que les français évoluaient en gros troupeau pas très ouverts sur les autres. mais ca fait peut-être écho à mes propres goûts en matière de relations: j'aime pas trop les grosses bandes de potes, j'aime bien cultiver des relations interpersonnelles plus intimes.

Il suffit de voir comment nos rues sont pleines de crottes, comment nous conduisons sur les routes, les charlatants intersidéraux pour qui nous votons, les relations ultra-tendues au travail et globalement le manque TOTAL de civisme au sein de notre propre pays pour voir pourquoi certain veulent sortir de ces fréquentations-là.

Bien sur ya de tout pour faire un monde (blablabla) des gens biens et des cons. Mais pour moi vivre à l'étranger c'est surtout se mettre un peu en danger et sortir de sa zone de confort cosciale, culturelle, linguistique.


Encore une fois, OK y a des Français comme ça mais moi je connais plein de Français qui se comportent bien, qui parlent bien anglais et que les gens adorent à l'étranger. Après, les gens qui restent en groupe euh... en France on peut constater que beaucoup de nationalités font ça tu trouves pas ? Après je dis pas que c'est bien mais c'est pas vraiment une caractéristique française (et en Australie j'ai vu plein de "communautés" faire ça aussi).

Et tout le monde manque pas de civisme en France ! Il n'y a même pas une seule France, y a le rythme des grandes villes, le calme des plus petites et des campagnes, les gens sont différents d'une ville à une autre, d'un quartier à un autre, d'une maison à une autre...

En tout cas, quand je lis certains commentaires, je me dis que certains ont l'air d'avoir été assez mal entourés toute leur vie, alors bon, je vais me considérer comme chanceuse

Pour ta dernière phrase, j'ai côtoyé des gens venus de partout dans le monde quand j'étais en Australie, mes potes français je les ai vus par intermittence sur toute l'année, pour certains 1 mois et demi seulement, donc non je suis totalement sortie de ma zone de confort pendant cette année, en terme de voyage, de rencontre, de débrouillardise, de situations difficiles, de manque d'argent, d'incertitudes, pour moi l'un n'empêche pas l'autre.
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Céline I |
Message de Lilou
Ce que je retiens de ton récit c'est que tu ne veux pas rejeter les Français parce qu'ils sont français mais le communautarisme de base, c'est-à-dire sans sélectionner l'autre mais simplement aller vers lui car on partage un pays, une langue, une culture, te dépasse. Je peux comprendre pour le coup, je pose la question de pourquoi un Irlandais vaudrait mieux qu'un Français, mais pourquoi devrait-on aller plus facilement vers un Français que vers un Irlandais ? Je comprends tout à fait.

Après, je ne vais pas spécialement vers un groupe de Français quand je suis à l'étranger, mes rencontres ont plus été fortuites en Australie, bidule te présente truc qui te présente machin. Si je les avais pas aimés, je ne les aurais pas côtoyé mais il se trouve que notre groupe de Sydney était super hétérogène, je ne crois pas qu'on se serait rencontrés en France vu nos origines géographiques et nos domaines professionnelles. Mais plus tard dans mon voyage, j'ai pu côtoyer des Français en Working Hostel et certains m'emballaient pas plus que ça, je ne restais pas du tout avec eux.

A la fin de mon trip, après plusieurs semaines sans parler français dans un coin paumé de l'Australie, un Français est arrivé pour bosser avec nous et ça a été un gros coup de coeur (amical) de mon année, on s'est tellement marrés, on a parlé ciné français, musique, c'était pas mieux qu'avec les Anglais, les Australiens et les Coréens qui étaient là, c'était autre chose et surtout on s'entendait trop bien, je ne regretterai jamais d'avoir cherché à le connaître C'est ça tout l'objectif de mon article, c'est pas d'aller plus vers les Français que vers les autres, ce n'est vraiment pas ce que j'ai fait pendant mon voyage mais de ne pas risquer de passer à côté de personnes géniales.

On rencontre beaucoup de gens avec qui ça passe pas, dans la vie, des gens qui nous reviennent pas, à qui on revient pas, avec qui aucune discussion est possible, avec qui les ondes se sont totalement barrées, alors moi, toutes les rencontres réussies, je les veux !!!
J'aurais pas dit mieux !
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Julie I |
Message de nagrom

Encore une fois j'espère que vous aurez bien compris que je ne cherchais pas à développer l'antithèse de ce bel article, au contraire j'ai essayé de soutenir le (mon) point de vue de ces Français décriés dans ce dernier.

Ce que je retiens de ton récit c'est que tu ne veux pas rejeter les Français parce qu'ils sont français mais le communautarisme de base, c'est-à-dire sans sélectionner l'autre mais simplement aller vers lui car on partage un pays, une langue, une culture, te dépasse. Je peux comprendre pour le coup, je pose la question de pourquoi un Irlandais vaudrait mieux qu'un Français, mais pourquoi devrait-on aller plus facilement vers un Français que vers un Irlandais ? Je comprends tout à fait.

Après, je ne vais pas spécialement vers un groupe de Français quand je suis à l'étranger, mes rencontres ont plus été fortuites en Australie, bidule te présente truc qui te présente machin. Si je les avais pas aimés, je ne les aurais pas côtoyé. Il se trouve que notre groupe de Sydney était super hétérogène, je ne crois pas qu'on se serait rencontrés en France vu nos origines géographiques et nos domaines professionnelles. Mais plus tard dans mon voyage, j'ai pu côtoyer des Français en Working Hostel et certains m'emballaient pas plus que ça, je ne restais pas du tout avec eux.

A la fin de mon trip, après plusieurs semaines sans parler français dans un coin paumé de l'Australie, un Français est arrivé pour bosser avec nous et ça a été un gros coup de coeur (amical) de mon année, on s'est tellement marrés, on a parlé ciné français, musique, c'était pas mieux qu'avec les Anglais, les Australiens et les Coréens qui étaient là, c'était autre chose et surtout on s'entendait trop bien, je ne regretterai jamais d'avoir cherché à le connaître C'est ça tout l'objectif de mon article, c'est pas d'aller plus vers les Français que vers les autres, ce n'est vraiment pas ce que j'ai fait pendant mon voyage mais de ne pas risquer de passer à côté de personnes géniales.

On rencontre beaucoup de gens avec qui ça passe pas, dans la vie, des gens qui nous reviennent pas, à qui on revient pas, avec qui aucune discussion est possible, avec qui les ondes se sont totalement barrées, alors moi, toutes les rencontres réussies, je les veux !!!
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Lohra I |
Merci pour cet article qui fait réflechir.
Je faisais partie du groupe des "je ne veux absolument pas entendre parler des Français" lors de mon départ en Irlande. Si je suis partie, c'est pour rencontrer des locaux, et partir loin de la mentalité de la plupart des gens, et de leur façon de vivre qui me tapait sur le système, et des mauvaises vibrations. J'ai passé une partie de mon séjour à faire attention à proscrire tout contact avec eux. Puis je me suis dit que je devais laisser sa chance à tout le monde. Si on voyage, on est ouverts. Tout comme ces français à l'étranger, qui sont eux aussi en recherche de quelque chose de nouveau. Alors pourquoi pas? Du moment que le courant passe...
Par contre, je fais le tri, les râleurs, et les négatifs, pas la peine de m'en occuper. Pas la peine de passer à côté de magnifiques expériences, et encore moins à avoir un comportement associable et qui ne donne qu'un mauvais regard sur notre pays !
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Marine I |
Ce qu'il me reste de mon année Erasmus : mes plus belles amitiés francophones et même après trois ans! J'ai souvent le sentiment que mes amitiés Erasmus seront toujours plus fortes - en dépit de seulement 10 petits mois ensemble - que mes plus vieilles amitiés de ma ville natale. Quand on part, toutes les émotions sont décuplées : on rit plus fort, on vit plus fort, on aime plus fort. Et les amitiés faites sur place tiendront toujours une place essentielle dans vos vies. L'anti-français, je me le suis jamais posé en termes d'amitié. J'ai détesté le comportement de certains de mes compatriotes mais je n'ai certainement pas fait de raccourcis sur "tous les français sont cons". J'ai passé mon année avec des individus merveilleux venant essentiellement d'Europe. La moitié de ce groupe maîtrisait le français (belges, français, luxembourgeois), l'autre moitié non. Et bien nous n'avons jamais cédé au français par facilité. Par respect pour les autres, nous avons toujours parlé anglais même entre français. Alors oui, ça fait bizarre de t'adresser à ta pote en anglais quand dix minutes avant vous échangiez en français dans sa chambre. Mais vivre à l'étranger et dans un univers multiculturel, c'est aussi respecter les autres et les cultures. C'est donc ne jamais parler une langue devant quelqu'un qu'il ne comprend pas, parce que ça ne se fait simplement pas. Et c'est ainsi que j'ai fait des progrès impressionnants tout en continuant d'être entourée de camarades français. J'ajouterais que, comme il est dit dans l'article, je n'aurais jamais rencontré ces amis français vivant aux quatre coins de la France, issus de milieu différent et faisant des études à parfois mille lieux des miennes si je n'étais pas partie à X milliers de kilomètres de chez moi. En partant en Erasmus, j'ignorais que j'ouvrirais encore davantage mon champ de tolérance au monde entier mais aussi, et presque surtout, à la France.
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Fennec I |
Qu’ont-ils ces Français pour qu’on ne veuille pas les rencontrer, pas vivre, voyager, travailler avec eux.

Voyons voir: Manque de savoir-vivre, tendance ultra-grégaire, anglais vraiment ridicule. Ils sont aussi notoirement ronchons (moi y compris ;-). Sans compter que les hommes sont supposés être assez lourds avec les femmes.


Ça fait un peu cliché mais d’expérience les français ne s'aiment pas. Imaginez un americain chanter Hexagone de Renaud. Personnellement à l'étranger j'ai eu des excellents rapports avec des francophones (belges, canadiens, africains) mais par contre j'ai toujours constaté que les français évoluaient en gros troupeau pas très ouverts sur les autres. mais ca fait peut-être écho à mes propres goûts en matière de relations: j'aime pas trop les grosses bandes de potes, j'aime bien cultiver des relations interpersonnelles plus intimes.

Il suffit de voir comment nos rues sont pleines de crottes, comment nous conduisons sur les routes, les charlatants intersidéraux pour qui nous votons, les relations ultra-tendues au travail et globalement le manque TOTAL de civisme au sein de notre propre pays pour voir pourquoi certain veulent sortir de ces fréquentations-là.

Bien sur ya de tout pour faire un monde (blablabla) des gens biens et des cons. Mais pour moi vivre à l'étranger c'est surtout se mettre un peu en danger et sortir de sa zone de confort cosciale, culturelle, linguistique.