Article #1 : Ia Orana de Tahiti
Article #2 : Oscar en Nouvelle-Zélande : l’Île du Nord
Article #3 : Oscar en Nouvelle Zélande : l’Île du Sud (de Picton à Te Anau)
Article #4 : Oscar en Nouvelle Zélande : Fiordland !
Article #5 : Oscar en Nouvelle Zélande : Stewart Island, les Catlins et Dunedin
Article #6 : Oscar sur la côte ouest australienne : de Perth à Shark Bay
Article #7 : Oscar en Australie : Cape Range, Karijini et la Great Central Road
Découvrir le Centre Rouge et Yulara après 3 jours dans le désert c’est un peu comme découvrir les frites et les beignes après un régime sans gras. J’ai été d’abord enjoué de retourner à la civilisation, de découvrir la piscine du camping (quel bonheur…), de retrouver internet (je n’ai pas pu me connecter en plus de 10 jours, c’est pas pour me plaindre mais plutôt pour faire remarquer que dans l’ouest (et ne parlons pas du désert), internet est capricieux, et cher) et de refaire connaissance avec ma notion du monde en quelque sorte. J’ai été enjoué donc, mais vite rassasié et lassé. J’ai redécouvert une chose que j’avais oubliée : les touristes ! Et si vous avez suivi mes articles jusque là, vous connaissez mon amour pour la foule.
Yulara, c’est la ville du désert la plus exploitée du monde. D’ailleurs ce n’est pas une ville mais juste un complexe hôtelier géant avec son aéroport personnel, où on a tout de même le choix entre tous les logements possibles, du camping à l’hôtel de luxe. Je savais que cet endroit était touristique, mais j’ai été vraiment surpris et désillusionné d’y voir autant de monde en basse saison.
Remis du choc émotionnel post-trauma agorique, je suis quand même allé explorer les recoins de ce lieu si populaire. L’attraction principale se nomme évidemment ULURU ou « Ayer’s Rock », mais je préfère le nom aborigène. Ce gros caillou au milieu du désert, vénéré par les peuples natifs et aujourd’hui source d’un commerce sans fin de touristes venus des quatre coins du globe pour le photographier, ne compte plus ses visiteurs. Mon deuxième choc a eu lieu au moment d’entrer dans le parc, quand j’ai découvert les frais d’accès : ni plus ni moins que 25 $ par personne. Tant qu’à faire, autant faire des sous sur le dos du caillou !
Une remarque : si vous entrez dans le parc en arrivant par la Great Central Road, il n’y a pas de poste de contrôle ni de frais à payer. Oui, c’est par là que je suis arrivé, mais je n’ai même pas pris le temps d’en profiter sur le moment, trop pressé de prendre un bain frais, et c’est bien dommage.
Mise à part mon aigreur passagère, j’ai profité du lieu à sa juste valeur. On peut faire le tour du rocher en 11 km de marche, mais vu la chaleur ambiante, je me suis contenté d’un tour du caillou en van qui ne m’a pas déçu pour autant. Quelques petits chemins d’accès le long de la route permettent d’approcher Uluru de près, et ça en vaut la peine.
Uluru est aussi superbe au lever qu’au coucher du soleil, et des endroits stratégiques sont d’ailleurs prévus pour les photographies.
Le parc inclut un autre lieu intéressant appelé les rochers Kata Tjuta. Beaucoup moins populaires, ils n’en restent pas moins imposants et remarquables et valent clairement le détour. Je suis allé observer le lever du soleil sur les Kata Tjuta, qui m’a également donné une vue imprenable sur l’ombre d’Uluru devant le soleil levant… Dans ces moments, on réalise que ce ne sont pas des rochers ordinaires, et on comprend facilement pourquoi les Aborigènes les considèrent comme sacrés : ils imposent le respect.
Il est possible de randonner dans les les Kata Tjuta. Un chemin de 7 km appelé « Valley of the Winds » emmène à l’intérieur des rochers et offre des vues imposantes sur les mastodontes. La randonnée ferme tôt en été à cause de la chaleur donc il est conseillé d’y aller au petit matin, pourquoi pas après l’observation du lever du soleil.
En résumé, le parc offre de belles vues sur les rochers et quelques chemins de randonnée pour découvrir les lieux, ce qui permet de profiter pleinement du site.
J’ai continué mon exploration du Centre Rouge en direction du Kings Canyon. En quittant Yulara, j’ai aussi quitté la foule et j’ai croisé très peu de monde jusqu’à Alice Springs. Kings Canyon est un autre beau parc, gratuit, composé d’un seul gros canyon. Un chemin de 6 km en fait le tour par les falaises. J’ai voulu tenter ma chance sur cette randonnée, qui promettait en plus un trou d’eau pour une baignade, cependant le sentier ferme à 9 h en été. Évidemment, j’étais devant la grille fermée à 9 h 10. Une belle déception, car il n’y a rien d’autre à faire dans Kings Canyon et l’aperçu que j’en ai eu promettait une belle promenade !
Un peu dépité, j’ai repris la route vers les MacDonnell Ranges en passant par la route non goudronnée 4×4 qui relie le Kings Canyon aux MacDonnell en 150 km (contre 450 km de détour sans cette route). Je ne savais pas trop ce que j’allais trouver dans ce parc, que j’ai été agréablement surpris de trouver gratuit également mais toujours vide de monde.
Le parc s’étend à l’ouest d’Alice Springs le long de la chaîne de montagnes. La route longe le parc et offre différents accès à des chemins de randonnée et des gorges. Pour les amoureux de marche, on trouve une grande randonnée de plusieurs dizaines de kilomètres qui passe le long des montagnes, mais j’étais complètement hors saison pour ce genre d’entreprise. Lire les panneaux explicatifs donnait bien envie toutefois et si vous cherchez une place pour une longue randonnée en Australie, regardez peut-être de ce côté-là !
De mon côté, je me suis contenté de petites marches qui menaient à des gorges pleines d’eau, où j’ai redécouvert le plaisir de la randonnée à la nage comme à Karijini. Notamment à Redbank Gorge, où la nage au milieu des falaises étroites m’a emmené sur plus de 500 m découvrir les profondeurs presque inexplorées des rochers.
J’ai aussi passé un bon moment à Orminston Gorge, plus petite que Redbank et moins impressionnante, mais où le sable environnant laissait une belle porte ouverte à la flânerie reposante. De façon plus claire et moins poétique, j’ai lézardé sur la plage.
Un magnifique endroit pour admirer le coucher du soleil dans les MacDonnell Ranges est le point de vue sur le Mont Sonder. Les couleurs qui animent la prairie à nos pieds au fur et à mesure que le soleil descend sont superbes, et je suis resté presque une heure à observer les couleurs évoluer avec le soleil descendant.
Pour dormir dans le parc, les campings sont généralement payants (encore des campings rustiques à 12 $ par personne), mais avec un 4×4 il est possible d’accéder à un lieu de campement gratuit autorisé sur du sable le long de la rivière, qu’on aperçoit depuis le point de vue du Mont Sonder.
Puis finalement en sortant des MacDonnell Ranges, j’ai traversé Alice Springs, non sans me ravitailler en un peu tout, pour aller rejoindre un autre endroit paradisiaque parfait pour le coucher de soleil : à 1 h 30 au sud de Alice Springs, se trouve la Rainbow Valley. On accède à ce lieu par un chemin non goudronné de 25 km. On y trouve un camping rustique à 3 $ mais surtout une vue incroyable sur une formation rocheuse qui prend feu quand le soleil baisse. Un endroit aux mille couleurs qui dégage une atmosphère un peu surréaliste, à ne surtout pas rater !
En continuant ma route vers le sud, j’ai ensuite roulé une journée entière jusque Coober Pedy. Cette ville, que je pensais au départ être « une ville du désert comme toutes les autres villes du désert que j’ai traversées », m’a plutôt étonné à mon passage. D’un premier abord peu accueillante, j’ai vite remarqué ses panneaux publicitaires proposant les hôtels et restaurants sous terre ainsi que les visites des mines d’opales. C’est en fait une ville troglodyte complètement hors du commun au décor digne d’une planète extraterrestre dont les habitants se protègent de la chaleur en vivant sous terre. J’ai été heureux de lire l’article de Nathan sur Coober Pedy où j’ai découvert son récit des profondeurs de la ville que je n’ai pas eu le temps d’explorer.
Coober Pedy a été pour moi une dernière halte sur la Stuart Highway avant de reprendre la route du vrai désert en bifurquant en direction de Williams Creek et de la piste nommée « Oodnadatta Track ». Cette piste non goudronnée suit l’ancien chemin du télégraphe et est bien plus intéressante que n’importe quelle autre piste 4×4 d’un point de vue touristique. Elle est aussi bien plus divertissante pour rejoindre la côte sud depuis Alice Springs que de rester sur la Stuart Highway ! Elle est accessible à tout type de véhicule tellement la piste est belle et lisse, mais un 4×4 est nécessaire pour explorer les divers arrêts et sites répertoriés le long de la piste. On peut découvrir l’histoire du télégraphe, avec ses bâtiments en ruine et les vieilles gares désaffectées qui s’enchaînent. L’environnement alentour est hyper désertique et parsemé de sites géothermiques d’où s’échappent des odeurs de soufre. C’est probablement l’endroit d’Australie où j’ai eu le plus chaud, mais les découvertes tout le long de la piste m’ont permis de découvrir un tout autre décor du pays.
Au milieu des 50°C de la piste Oodnadatta, on trouve une source chaude issue de l’activité géothermique locale. La source est à l’intérieur d’un camping rustique en libre service et l’accès ne coute que 2 $. Je peux vous assurer que par une chaleur torride, trouver une source chaude à 30°C est un pur bonheur. Évidemment, inutile de préciser qu’au cours de ce petit écart sur Oodnadatta je n’ai pas croisé âme qui vive. Sauf des mouches (vous les aviez oubliées ? Moi, non…).
La piste Oodnadatta finit à Maree, où j’ai bifurqué en direction de Port Augusta et de la côte sud, prochaine terre promise. Au passage, je suis passé dans le parc de Flinders Range, un joli parc qui ne se visite pas vraiment autrement qu’en voiture (ou bien par un chemin de randonnée de 60 km qui le traverse), mais qui vaut son pesant de paysages colorés, derniers rescapés de roches rouges du centre avant de rejoindre la côte.
J’en ai donc fini avec le désert australien. Ce que j’en retiens, mise à part la chaleur et les mouches, c’est surtout des endroits pour beaucoup extraordinaires, comme Redbank Gorge ou Rainbow Valley, ou bien des villages hors du commun comme Coober Pedy et Sandstone, ou encore des lieux inoubliables comme le rocher d’Uluru. J’ai fait énormément de kilomètres et j’en ai encore plus de 2 500 à parcourir, mais je ne regretterai jamais d’avoir découvert ce pays par la route plutôt que par les airs, l’immersion est bien plus réelle. Je laisse derrière moi tout ça pour aller découvrir la dernière ligne droite de mon gros voyage et longer la côte sud pour rejoindre Perth. J’espère que vous viendrez découvrir la suite et la fin de mon road trip australien. En attendant, je m’en vais prendre une pause au vent frais du sud !
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5 Commentaires
Souvenir, souvenir pour nous, du moins pour les parties accessibles sans 4×4.
Récit très bien mené et photos superbes.
Bravo oscar
Oh la la, comment tout ça fait rêver !
Génial 🙂
Ca a l’air vraiment cool en 4×4, nous on a en effet pas pu voir et faire tout ce que tu as vu et fait !!
Ça fait rêver encore une fois !
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