En décembre 2017, Suzanne, PVTiste au Canada, nous a parlé du défi qu’elle s’apprêtait à relever dans son récit Traverser un lac gelé en raquettes pour la Fondation sur la Pointe des Pieds. Elle a désormais relevé ce défi et partage avec nous ses ressentis et ses (superbes) photos !
Pour mon deuxième hiver de PVT au Canada, j’avais envie de marquer le coup et de prendre part à un vrai défi. En découvrant la « Fondation Sur La Pointe des Pieds » et la possibilité de participer au « Double défi des deux Mario », je n’ai pas hésité avant de me lancer dans cette aventure ! Cette Fondation permet aux jeunes atteints du cancer de partir en expédition, accompagnés de guides professionnels et d’un personnel médical adapté. Etant moi-même persuadée que passer du temps en immersion dans la nature est source de bonheur, j’avais envie de soutenir cette Fondation. J’ai donc effectué une levée de fonds dans le cadre du « Double défi des deux Mario ». Puis, début février 2018, je suis partie avec le Fondation, pour traverser en raquettes le Lac Saint-Jean gelé (au Québec), pendant 3 jours et 2 nuits. Voici un récit-photo de cette expérience hors du commun.
Départ pour l’expédition depuis le village de pêche de Roberval. Au total nous sommes une quarantaine de participants et une vingtaine de bénévoles et organisateurs.
Le temps sur le lac s’est vite couvert après notre départ. Nous marchons dans la brume et la neige. Impossible de voir à plus de 100 mètres devant nous. Une légère impression d’être au milieu de nulle part.
Je tire derrière moi, dans un traineau que j’ai confectionné, toutes mes affaires dont j’ai besoin pour l’expédition : matelas de sol, sac de couchage, nourriture, vêtements de rechange, grosse doudoune d’hiver, bottes…
Petite pause sur la route. Il est indispensable de bien s’hydrater et manger au cours de la journée. Pour les en-cas et repas du midi, on nous a distribué avant de partir nos « vivres de course ». C’est à nous de les répartir comme nous le voulons au fil de la traversée.
Après une dizaine de kilomètres, nous arrivons au campement le soir. Les tentes sont déjà montées. Nous dormons dans des grandes tentes rondes. Chacune d’entre elles peut accueillir une dizaine de personnes, avec un fanal et un petite chauffrette d’appoint que l’on allume seulement le soir et le matin, histoire de ne pas se changer dans le froid total.
Dans chaque tente, 2 bénévoles « anges-gardiens » dorment avec nous et sont là pour nous aider si besoin pendant la nuit. Comme beaucoup dans ma tente, je n’ai pas beaucoup d’expérience en expédition, et la première soirée, je passe un temps fou à assimiler la gestion du matériel et des techniques de camping d’hiver. L’organisation, quant à comment s’installer, comment s’habiller pour dormir, quelles affaires faut-il faire sécher dans le sac de couchage avec soi pendant la nuit, et quoi faire dans quel ordre… Tant de gestes à réfléchir, pour des choses qui, dans notre vie de tous les jours, sont si simples. Cela permet de relativiser énormément, et quelque part, nous recentrer sur l’essentiel. On savoure beaucoup plus chaque petite réussite.
Après une nuit autour des -30 °C, c’est reparti pour une deuxième journée de marche sur le lac ! La fin de cette journée est éprouvante pour moi. Nous finissons de marcher dans la noirceur, en sachant qu’une deuxième nuit dans le froid nous attend. Je peine à avancer, les «hots shots» (chauffe-pieds), dans mes bottes, ont durcis et me font mal à chaque pas. Mon dos lui aussi me lance à force de tirer mon traineau… C’est un véritable soulagement lorsqu’enfin je distingue au loin les tentes du campement.
Si certains moments de la traversée peuvent être difficiles, quand je me lève le matin et aperçois un lever de soleil pareil, je ressens un profond sentiment de reconnaissance, et j’oublie tout le reste.
Dernière journée sur le Lac Saint-Jean. Il nous reste 8 kilomètres avant d’arriver à la Pointe-Taillon. Ce matin, un grand soleil nous sourit. Les rayons brillent dans le ciel. La neige scintille. Le lac ressemble à un désert de sel.
Au cours de cette traversée, j’ai eu la chance de marcher en compagnie de 4 jeunes femmes : Joëlle, Elyse, Valérie et Justine (qui ont eu le cancer ou sont encore en traitement), et qui ont précédemment participé à une expédition avec la « Fondation Sur La Pointe des Pieds ». Leur présence ici, à elle seule, témoigne de l’impact qu’a eu l’expédition sur chacune d’elles . Et aujourd’hui, elles ont a leur tour décidé de faire ce double défi, pour pouvoir participer au financement des expéditions pour d’autres jeunes atteints par le cancer.
Nous dépassons la ligne d’arrivée, c’est l’acclamation générale, les cris de joie. C’est un moment assez euphorique, comme un lâcher prise. On tombe dans les bras les uns des autres. J’ai du mal à réaliser ce que je viens de faire, ce que tous ensemble nous venons d’accomplir.
Cette expérience est si intense en émotion, en dépassement personnel. J’ai ri aux éclats, j’ai pleuré de joie, je me suis émerveillée face aux superbes paysages du lac gelé, j’ai rencontré des gens si inspirants. Et tout ça, en 3 jours à peine.
Je rappelle que j’ai réalisé cette expédition pour la Fondation Sur la Pointe des Pieds, que je soutiens de tout mon cœur. En faisant un don à cette fondation, vous pouvez faire une grande différence et permettre à des jeunes atteints du cancer de partir en expédition.
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Retrouvez Suzanne sur Facebook et sur son blog !
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