Il y a quelques mois, je suis allée en Russie pendant 8 jours (je vous explique d’ailleurs le processus de demande de visa touristique russe en 10 étapes).
Pourquoi la Russie ? Parce que je ne voulais pas partir trop loin, tout en ayant envie de voir autre chose et d’avoir un choc culturel plus fort que si j’étais allée dans un pays voisin de la France.
La Russie, il y a beaucoup de gens que ça n’attire pas, mais moi, ça faisait quelques années que ça me titillait. J’avais envie d’aller voir sur place ce qui se passe, comment sont les gens, quelle ambiance règne dans les rues… Partir en Russie, c’est faire le choix d’un séjour dépaysant, avec une langue qu’on ne comprend pas, qu’on ne sait pas lire (au début, car on apprend vite !), dans un pays où les gens ont la réputation d’être froids, voire fermés.
J’avais envie de me faire ma propre opinion sur ce pays et ses habitants. Ne pas aimer une ville ou un pays, ça fait partie du jeu quand on voyage, alors même si je n’avais pas aimé la Russie, j’aurais été contente d’y être allée.
Une fois que j’ai eu ce projet en tête, j’ai proposé à ma maman de m’accompagner. Elle aussi rêvait de mettre un jour les pieds en Russie donc elle a bien sûr dit oui !
On n’a pas pu partir aussi vite qu’on le souhaitait du fait de la demande de visa et j’ai eu un souci avec nos billets d’avion : je ne savais pas qu’il n’était pas autorisé d’arriver en Russie depuis la Biélorussie (que ce soit à pied, en train ou en avion), j’ai donc réservé des billets avec escale à Minsk et je me suis rendu compte quelques jours avant le départ (merci le ministère des Affaires étrangères) qu’on risquait de se faire refouler en arrivant en Russie… On peut se demander pourquoi des sites vendent des billets avec escale à Minsk si ce n’est pas autorisé, eh bien tout simplement car cette interdiction ne concerne pas les citoyens russes et biélorusses. Bien sûr, ça, les sites de réservation ne vous le disent pas…
Bonne nouvelle : depuis mai 2017, il est possible d’arriver en Russie depuis la Biélorussie, même lorsqu’on n’est pas russe ou biélorusse (par avion uniquement).
Pendant ces 8 jours, j’ai pu découvrir Saint-Petersbourg et Moscou et ce qui est sûr, c’est que ce sont deux villes-musées !
Saint-Petersbourg
Saint-Petersbourg est surnommée la Venise du Nord du fait de ses nombreux canaux. Quand on se balade en ville, on n’est jamais bien loin d’un canal et c’est notamment ce qui contribue au cachet de la ville ! On y retrouve beaucoup de couleurs pastel, dans les devantures des immeubles, sur les murs des églises et dans pas mal de petits détails ici et là dans la ville.
À Saint-Petersbourg, on retrouve le célèbre musée de l’Ermitage sur la Place du Palais. Ce musée est très beau de l’extérieur comme de l’intérieur, il vaut le détour !
Depuis la place du Palais (qui peut être bondée en été, m’a-t-on dit, ce qui n’était pas du tout le cas en avril), on peut apercevoir l’amirauté de Saint-Pétersbourg (c’était le siège du collège amiral impérial russe) sur la droite, et la Cathédrale Saint-Isaac sur la gauche. Elle était en travaux lorsque j’y étais donc je n’ai pas de jolie photo à vous proposer.
En revanche, la cathédrale que j’ai prise en photo sous tous les angles, c’est la cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé. Je rêvais de la voir, quand je regardais des photos de Russie, et elle est vraiment superbe !
Autre cathédrale remarquable : la cathédrale de la Trinité et ses magnifiques dômes bleus.
Le premier soir, on est allées manger un borcht russe (une soupe à la betterave) chez Gosti (un petit resto souvent recommandé dans les guides). On a aussi goûté à différentes sortes de raviolis russes (appelés « pelmenis ») chez Pelmenya. Je consacrerai un autre article à la cuisine russe, qui m’a vraiment beaucoup plu mais voilà deux petites adresses sans prétention et très bonnes.
Saint-Péterbourg est une grande ville mais le rythme n’est pas le même qu’à Moscou. Il y a moins de monde, moins de voitures, c’est plus calme, plus relax. Pour beaucoup, c’est un coup de cœur en Russie. Moi, je dirais que j’ai aimé Saint-Petersbourg autant que Moscou mais pour des raisons différentes !
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J’ai rejoint Moscou en train depuis Saint-Petersbourg. Le pays dispose d’un réseau de trains assez étendu.
Les voyages en train à la russe, c’est plutôt sympa et pas cher. On a trouvé des billets à 25 euros par personne (ce qui n’est vraiment pas cher, les autres billets tournaient autour de 40/50 euros) et on a voyagé dans de bonnes conditions. Voici ce que vous trouvez sur votre tablette quand vous vous installez dans le train. Vous avez un sandwich, du chocolat, une bouteille d’eau, une pastille à la menthe mais aussi un masque de sommeil, des chaussons (que beaucoup de passagers mettent) et un chausse-pied (pour remettre ses chaussures en fin de voyage).
Voici le type de paysages que l’on peut apercevoir depuis le train.
Je le savais avant de venir mais j’en ai la confirmation : visiter Saint-Petersbourg et Moscou, ça ne suffit pas du tout pour découvrir la Russie. C’est pas grave, je reviendrai !
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Moscou
Quand on est arrivées à Moscou, qu’on a posé nos affaires à l’hôtel et qu’on est allées marcher dans le centre, j’ai ressenti un vrai « ouah » !
Comme à Saint-Petersbourg, on retrouve des couleurs pastel…
… on découvre de nouvelles cathédrales, comme la cathédrale du Saint-Sauveur…
… ou encore la cathédrale Saint-Dimiti.
Mais la cathédrale star de la ville, ça reste la cathédrale Basile-le-Bienheureux, qu’on peut admirer depuis la Place Rouge (je suis fan !).
Lorsqu’on est dos à la cathédrale, on aperçoit le Kremlin et le Mausolée de Lénine sur la gauche, le Musée historique d’État en face, et sur la droite, le centre commercial Goum, où on retrouve les plus grandes marques de luxe.
Dès qu’on s’éloigne un peu de l’activité touristique, on peut avoir une jolie vue sur le Kremlin.
Le Kremlin, c’est l’un des « must-do » de la ville et – si ça vous intéresse de le savoir – c’est le seul endroit où j’ai vu des Français (et des touristes globalement), sur les 8 jours passés en Russie.
En ville, il y a beaucoup plus de monde (2,5 fois plus qu’à Saint-Petersbourg) et surtout, des bouchons comme on en voit rarement ! Je vous conseille d’emprunter le métro, c’est sans aucun doute le moyen de transport le plus rapide.
Le métro de Moscou, parlons-en ! Il est considéré comme l’un des plus beaux du monde. Si vous voulez admirer ses plus belles stations, je vous recommande de vous arrêter à toutes les stations qui vous plaisent sur la ligne de métro circulaire, l’avantage étant que vous revenez assez rapidement à votre point de départ.
Quelques noms de stations qui ressortent souvent sur les sites et blogs consacrés à la Russie : Kievskaya, Novoslobodskaya, Komsomolskaya, Mayakovskaya, Elektrozavodskaya, Dostoyevskaya et Prospekt Mira. J’ai suivi ces recommandations pour avoir une base de départ, mais au final, il y en a certaines qui ne m’ont pas tant plu que ça et d’autres qui n’étaient jamais citées et que j’ai trouvé très belles. Baladez-vous ! (un jour de pluie, c’est idéal comme activité)
La Russie, son ambiance, les Russes
Comme je le disais en début d’article, ça faisait un bail que je voulais aller en Russie, pour voir ses jolies villes mais aussi pour découvrir son ambiance et sa population. Je suis partie en me disant que je voulais prendre la Russie telle qu’elle était. On dit souvent que les Russes sont froids, j’étais donc prête à rencontrer des glaçons, je voulais juste voir ce pays de mes propres yeux.
J’ai bien conscience que je n’ai pas vu grand-chose de la Russie en ayant visité que ses deux plus grosses villes, mais ce que j’en ai vu, je l’ai aimé ! Si j’avais été plus jeune, après ce voyage, j’aurais tout à fait pu envisager un PVT en Russie.
Voyager dans ces deux villes et voyager ailleurs en Russie, ça n’a sans doute rien à voir mais à Moscou comme à Saint-Pétersbourg, je dirais qu’on ne se sent pas dépaysé outre mesure. La langue change bien sûr, l’architecture peut être très différente de ce qu’on connaît en France, mais globalement, on sent qu’on est en Europe, on ne sent pas de décalage particulier.
Saint-Petersbourg et Moscou sont des villes agréables, où il fait bon se balader, ce sont des villes propres, spacieuses et où on s’est senties en sécurité. J’ai aimé ces couleurs pastel que l’on retrouve partout (ça donne une certaine douceur aux villes) et puis, j’ai aimé les Russes.
Les Russes ne vont pas vous faire des sourires à tout-va, dans la rue, dans le métro et même parfois dans les commerces ou les restaurants (j’ai rencontré des Russes hyper agréables dans certains commerces et restaurants, d’où mon « parfois »).
J’ai eu l’opportunité de rencontrer un Français installé à Saint-Petersbourg (Romain, dont vous pouvez retrouver l’interview ici) et tombé sous le charme de la Russie et des Russes.
Il m’a parlé de la culture russe, c’était très intéressant d’avoir l’avis d’une personne qui vit en Russie depuis plusieurs années. Les Russes ne montrent pas leurs émotions aux inconnus, ils ne sourient pas par pure politesse, ils sont assez neutres en terme d’expression de visage (Floriane, ex-pvtiste en Russie, en parle dans son interview). En revanche, dès qu’on les côtoie et qu’on s’entend bien avec eux, ils sont agréables, généreux et bienveillants. Je dirais que c’est un peu l’inverse des peuples très chaleureux de prime abord, mais avec lesquels on a du mal à se lier d’amitié.
Il nous est arrivé de demander notre chemin dans le bus (parfois à des personnes qui ne parlaient pas du tout anglais, ce qui est assez fréquent en Russie) et d’autres passagers sont venus nous aider, certains sans sourire particulier, d’autres avec un sourire que je qualifierais d’espiègle (ce que j’adore !). Bref, comme le dit Romain dans son interview, les Russes sont loin de l’image qu’on veut bien leur donner à l’étranger (Floriane tente justement de casser, dans ce récit, certains clichés sur la Russie), il faut juste prendre le temps de creuser. Ça, c’est mon ressenti. Je ne suis allée que dans les grandes villes, où les Russes sont globalement habitués à voir des touristes (il semblerait que ce soit plus compliqué ailleurs, comme l’explique Lucie, pionnière du PVT Russie, dans son interview), même si tout s’est très bien passé pour Eva et pour Noémie.
Et puis, je suis blanche et hétéro, je « rentre dans les cases » et je suppose que ça aide ! Je ne peux pas prétendre que mon séjour aurait été identique si j’avais été noire (il faut bien le dire, j’ai dû croiser un Noir en 8 jours, les Russes ne sont pas du tout habitués à voir des personnes autres que caucasiennes et asiatiques) ou si j’avais eu le projet de m’installer quelques mois en Russie en étant lesbienne, l’homosexualité étant toujours un sujet délicat en Russie.
Bref, je vous incite, si la Russie vous attire ne serait-ce qu’un peu, à aller y passer quelques jours !
(2)Commentaires
Ouiiii
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