Quand j’ai dit à mes amis que nous étions dans l’État de Washington, ils ont été très étonnés en voyant mes photos de l’océan Pacifique : si si, je vous assure, l’État de Washington est bien “en haut à gauche”, contrairement à la capitale éponyme, qui, elle, est sur la côte Est !

Les pvtistes à destination de Vancouver ont sans doute déjà prévu de traverser la frontière canadienne pour aller visiter Seattle, la plus grande ville de l’État. Seattle est connue pour être la ville la plus pluvieuse des États-Unis mais nous avons eu de la chance : en 5 jours sur place, pas un seul jour de pluie, en plein mois d’octobre pourtant (il faut dire que 2012 était une année de grande sécheresse aux États-Unis, ce qui peut expliquer la chance que l’on a eu, j’imagine…) !

Seattle, mais sans la pluie (ni Kurt Cobain)

Je ne connaissais Seattle que de renom, un peu comme tout le monde, grâce à Nirvana, à la musique indépendante, aux cafés Starbucks, à la pluie, à Grey’s Anatomy… Je connaissais encore moins le reste de l’État de Washington (les fans de Twilight, par contre, reconnaîtront certains de leurs lieux fétiches). Et quelle découverte !
Seattle est une ville sublime, elle me fait penser à San Francisco, avec les mêmes collines et rues tortueuses. L’ambiance est un peu la même, cool, avec énormément de petits cafés indépendants et de petites salles de concert où sortir le soir. Seattle m’a paru par contre beaucoup plus difficile à parcourir, tant la ville est étendue et les quartiers éloignés les uns des autres, généralement coupés par des rivières ou des bras de mer. La nature fait partie de la ville : il y a des arbres de partout et des parcs à tous les coins de rue. On retrouve également le même genre de maisons victoriennes qu’à San Francisco, peut-être un peu moins flamboyantes, mais certaines d’entre elles ont pas mal de cachet ! Les quartiers résidentiels de Queen Anne et Fremont permettent d’en avoir un bel aperçu.
Au centre-ville (le downtown avec les buildings), le marché couvert de Pike Place est très agréable (bien que peu dépaysant pour des Européens) et peut être le point de départ d’une petite balade dans le downtown (ou si vous avez un peu plus de sous, vous pouvez prendre le tram aérien très sympa) jusqu’à la fameuse Space Needle.

Ce qui m’a surtout marqué, à Seattle, ce sont les vues incroyables que l’on peut avoir sur le Mont Rainier enneigé ou encore sur les forêts des Cascades, par exemple, depuis le Kerry Park. Un seul hic : j’ai trouvé le logement et la bouffe encore plus chers qu’à San Francisco…

Seattle est situé au centre d’un certain nombre de parcs nationaux (Mont Rainier National Park, North Cascades National Park et Olympic National Park, souvent décrit comme l’un des plus beaux parcs américains.)
Ne pouvant pas tous les visiter, nous avons choisi d’aller sur la péninsule d’Olympic, pour découvrir ce parc immense (pour vous donner un ordre d’idée, le parc national couvre la moitié de la Corse).

Olympic National Park, 3 parcs en 1

Les alpages du Mont Olympic

Depuis la ville de Port Angeles (d’où l’on peut apercevoir le Canada, au-delà du Détroit de Juan de Fuca !), il faut à peu près une heure sur la route sinueuse du Hurricane Ridge pour arriver au Visitor Center du cœur montagneux du parc. A 1 600 m d’altitude, on a une vue incroyable sur les crêtes et les vallées enneigées d’Olympic. C’est très surprenant d’avoir un paysage alpin, alors que l’océan Pacifique n’est qu’à quelques kilomètres à vol d’oiseau !

Les superbes plages du Pacifique

En arrivant sur la plage du Rialto complètement embrumée, sans entendre aucun autre bruit que celui des énormes rouleaux de l’océan qui s’échouent, je me suis tout de suite dit que c’était la chose la plus belle que j’ai jamais vue. Les forêts denses s’arrêtent juste quelques mètres avec l’Océan. L’immense plage grise offre un contraste incroyable avec l’océan tout blanc.
Les plages les plus spectaculaires ne sont accessibles qu’en randonnant, notamment à partir du village Quileute de La Push. La “Second” et la “Third” Beach sont incroyables. Il est possible d’y camper le soir, en ayant au préalable demandé un permis gratuit au Visitor Center. Attention, cependant, à bien vérifier les lieux autorisés au camping sauvage et à rester au cœur du parc national (il y a de très nombreuses réserves indiennes qui entrecoupent le parc).

Les villes

Ville est quand même un bien grand mot. Port Angelès est la ville principale de la péninsule : c’est un port industriel dénué de charme, donc à fuir dès que les provisions sont faites ! Forks est plutôt mignonne, il y a un supermarché bien pratique (dans les coins un peu reculés, on est toujours étonnés d’en voir un si grand…) mais à part pour les fans de Twilight, la ville n’a pas grand intérêt non plus. C’est presque un peu déprimant de voir que le principal attrait de Forks ce n’est non pas la magnifique nature environnante, mais plutôt les reliques de la saga…
La Push est un petit village de pêcheurs, en plein cœur de la petite réserve indienne Quileute. Contrairement à de nombreux villages indiens dans le Sud-Ouest américain, La Push ne semble pas être pauvre, il y a une petite infrastructure touristique qui se marie bien avec le paysage, et le village reste authentique !

La forêt pluviale

Qui dit État de Washington dit État le plus pluvieux des USA ! Je n’ai jamais vu de forêt comme celle-là, j’avais l’impression d’être comme dans un conte… La Hoh Rain Forest est vraiment spectaculaire (même si je vous déconseille d’y camper, pour des raisons qui semblent évidentes : humidité + tente pas trop perméable + froid la nuit + moustiques !). La route qui mène à Hoh est accessible en un peu plus d’une heure depuis Forks. Tortueuse, au milieu de la forêt dense, elle annonce les paysages à venir…

Après avoir passé 4 jours à Olympic, en plein mois d’octobre, en ayant mis sur moi tous les vêtements que je pouvais avoir dans mon sac à dos (il faisait un tantinet froid), j’ai été bien contente de rejoindre le soleil de Seattle. La traversée en ferry depuis le port de Bainbridge jusqu’à Seattle offre des points de vue superbes sur la ville…

En savoir plus :

 

isa

Amoureuse des Etats-Unis, de l'Utah et du voyage en train, j'ai passé 7 mois à Montréal en 2010, et j'en ai profité pour découvrir la Nouvelle-Angleterre en long, en large et en travers !
Mon coup de cœur avec Montréal date de 2008, et d'un mois estival là-bas... Depuis, je ne fais qu'y retourner !

J'ai réalisé deux tours des Etats-Unis (& Canada) en 2012 puis en 2014. Plusieurs mois sur les routes, c'est formateur... De retour à Montréal en 2019-2020 pour un PVT, avant de raccrocher !
Sur PVTistes.net, j'aime partager mon expérience sur le forum, dans des dossiers thématiques ou même en personne ! Vous me croiserez sûrement à Lyon, ma ville de cœur.

Ajouter à mes favoris
5
2 avis

Connectez-vous pour pouvoir voter.

(9) Commentaires

Christelle I |

merci pour ton témognage!!étant fan de twilight j’arrive trop à m’imaginer et je n’exclut pas d’y faire un « petit » tour!!

Romain I |

Je confirme que Seattle est bien sympa… sauf la pluie !
4 jours sur Seattle et 3 jours de pluie 🙁

Du coup pas mal de points de vue moins sympa (dont celui sur la Skyline depuis Queen Anne) mais bon c’est le jeu 😉

isa I |

Je t’avoue qu’en 5 jours sur place je n’ai même pas vu l’ombre d’une goutte… Par contre, à Olympic, c’est brouillard permanent !

Flo I |

Encore une ville de plus à rajouter sur ma bucket list de voyage!

Hélène I |

la belle plage de La Push…aaarf!
Bref, encore un beau récit qui donne envie de sortir le sac à dos! Merci!

Pierre I |

Ah c’est le pied !!!! cette region est vraiment belle a decouvrir… Merci Isa

Antoine I |

Super !

Merci beaucoup pour ce récit de voyage, encore un qui donne envie ! On va avoir envie de faire tellement de choses qu’on ne saura plus quoi choisir 🙂

isa I |

Fais comme moi : ne choisis pas 🙂

Antoine I |

Je pense que c’est ce qui va se passer en effet, on verra bien ou le vent me mènera, mais ces plages ont l’air incroyables, j’en saliverai presque 😀