Bonjour, peux-tu nous parler un peu de toi ?
Je m’appelle Benjamin, j’ai 30 ans et avant de partir en Nouvelle-Zélande, je travaillais depuis 7 ans à Paris dans une boîte de prestation audiovisuelle en tant que technicien vidéo.
Même si j’avais déjà beaucoup voyagé et pratiqué le Couchsurfing, en tant que touriste et en tant qu’hôte, j’avais envie de partir en PVT depuis plusieurs années, notamment pour améliorer mon anglais.
Je n’avais jamais sauté le pas parce que mon boulot me plaisait et que j’évoluais dans ma boîte… A bientôt 30 ans, je me suis lancé, en choisissant la Nouvelle-Zélande pour son côté anglophone, la bonne réputation du pays et ses paysages, qui allaient me changer de Paris.
Je ne savais pas grand-chose sur la Nouvelle-Zélande mais ça me tentait beaucoup d’aller la découvrir. Je suis donc parti en PVT en janvier 2015.
Comment as-tu commencé ton PVT ?
J’ai atterri à Auckland, où j’ai acheté un van.
J’ai ensuite vadrouillé 6 mois dans l’Île du Nord…
… et 6 mois dans l’Île du Sud. J’avais la chance de ne pas avoir besoin de travailler tout de suite.
Sur le site du DOC, j’ai trouvé un volontariat au lac Waikaremoana, entre Rotorua et Napier. J’ai passé 3 semaines à relever les pièges à opossums, à entretenir des terrains et à construire des clôtures, en échange d’un logement que j’ai partagé avec 2 Allemands.
J’ai fait les vendanges dans le Nord à Martinborough, en mars/avril 2015, pendant un mois et demi.
Ensuite, je suis reparti sur la route et j’ai fait un mois de wwoofing dans un lodge du Northland, à Whangaroa, pendant 1 mois et demi.
Je suis redescendu sur l’Île du Sud, à Dunedin, où j’espérais trouver du travail dans mon domaine. N’ayant rien trouvé qui m’intéressait, je suis parti au bout de 3 semaines.
Je suis allé travailler dans les vignes à Blenheim mais le travail était très mal payé au vu de la tâche. Il faut savoir que j’étais payé au rendement, peu importe le posté occupé (wrapping, stripping, pruning…). J’ai parlé avec d’autres backpackers et il s’est avéré que j’étais plutôt mal payé, ce qui m’a décidé à quitter ce job.
Je suis parti pour Nelson, espérant avoir plus de chance de trouver du travail, sans chercher dans mon domaine mais plutôt dans un café/resto. J’ai bossé une journée à décharger des caisses de poissons congelés, mais les horaires et le froid m’ont vite découragé.
La plupart de ces jobs, je les ai trouvés grâce au bouche à oreille, via les backpackers croisés en auberge.
J’ai quitté Nelson pour continuer à découvrir l’Île du Sud pendant 1 mois et demi et je me suis arrêté à Christchurch pour y trouver du travail, mes finances ayant bien diminué.
Je suis arrivé à l’auberge BBH Foley towers comme client et on m’a proposé une place de cleaner, 3 heures de boulot par jour en échange d’un lit en dortoir.
Parallèlement, j’ai postulé en agence d’intérim (Onestaff), via laquelle j’ai trouvé un part time dans la construction, et en parallèle, j’ai bossé dans une boîte d’événementiel (multi-media system) que j’avais démarchée directement. J’ai cumulé les 3 jobs pendant un mois et demi.
Fin novembre, la responsable de l’auberge m’a proposé un poste d’assistant manager suite au départ d’une des managers de l’auberge. Ce poste étant à temps plein, j’ai quitté mon autre poste dans l’audiovisuel.
J’ai quitté ce poste sans regret car, même si le salaire était très bon, les événements sur lesquels on intervenait étaient beaucoup moins intéressants que ceux auxquels je participais à Paris.
Peux-tu nous décrire une journée type d’un assistant manager ?
Je bosse 35 à 40 heures par semaine, avec des horaires et des jours de repos différents selon les semaines, on s’arrange entre managers si besoin.
En général, je commence à 8 h 30, je vérifie l’état du salon, de la cuisine, de la buanderie, des sanitaires, et je vérifie également que les cleaners commencent à nettoyer l’auberge.
A 9 h, on ouvre la réception, on fait les check out jusqu’à 10 h, on répond aux e-mails, on prépare un tableau avec la météo et les activités, on met le journal à dispo et on s’occupe de la réception.
Chaque jour a une activité spécifique supplémentaire, par exemple, le mercredi, on nettoie la cuisine.
Je n’avais jamais bossé dans ce domaine, et ça me plaît vraiment. Le contact avec les gens, l’ambiance, l’auberge en elle-même… Et les patrons sont super sympa.
Quel salaire perçois-tu pour ce job ?
Je suis payé environ 20 $NZ de l’heure, mais comme je suis hébergé sur place, ils me retranchent une partie du salaire pour payer la location. En moyenne, ça me fait 500 $ net par semaine.
Comment trouves-tu la vie à Christchurch ?
Je trouve que la ville est très intéressante même s’il n’y a pas grand chose à y faire. Personnellement, je ne trouve pas la ville « morte » comme certains le pensent, au contraire, il y a de la vie, vu que tout est en reconstruction.
J’adore le street art qui couvre les murs de la ville, je continue à en découvrir alors que je suis là depuis 4 mois maintenant.
La ville est en métamorphose permanente, je vois l’évolution depuis mon arrivée.
Concernant les habitants de Christchurch, je n’ai pas beaucoup de contacts depuis que je bosse à temps plein à l’auberge, mais lorsque je bossais sur les chantiers, les gens étaient très sympa, très ouverts et accueillants, comme partout en Nouvelle-Zélande en général.
Le fait de bosser en auberge de jeunesse, me permet de rencontrer beaucoup de voyageurs. J’y ai d’ailleurs rencontré ma copine, Zoé, qui est anglaise et qui bossait déjà en tant que manager principale quand je suis arrivé ici.
J’ai quand même eu le temps de voyager et de profiter des magnifiques paysages de la Nouvelle-Zélande et de sa faune.
J’ai vu des manchots aux yeux jaunes, des phoques, des lions de mer, des kiwis (en liberté !!) et plein d’autres trucs. C’est splendide la Nouvelle-Zélande !
Et pour la suite… ?
J’ai demandé une extension de 3 mois pour mon visa (et je viens de l’obtenir !), en remplissant un dossier que j’ai envoyé au bureau de l’immigration de Christchurch. Pour ça, il faut avoir la preuve qu’on a bossé au moins 3 mois dans le domaine de l’agriculture, un billet d’avion pour quitter le pays ou suffisamment de ressources financières pour s’en payer un. Il y a aussi des frais de dossier à payer (130 €). Je souhaite rester le plus longtemps possible car je me plais ici, et puis j’ai ma copine…
Ensuite, je ne prévois pas de rentrer en France tout de suite, je ferai peut-être un autre PVT, et sans doute un séjour en Asie.
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9 Commentaires
Hello!
C’est quoi le nom de cette auberge où tu as travaillé ?
bonjour
je partir en nouvelle-Zélande en août, et je connais rien de sur la Nouvelle-Zélande, quelle ville me conseilleriez vous
merci
Merci encore pour ton témoignage, Ben, ça a été super sympa de faire ta connaissance. 😉
Pas de soucis Hélène. Ca a été un plaisir de te rencontrer aussi., Pour être honnête, j’ai accepté de faire l’ITW en premier lieu car tu inspirais sympathie et confiance mais aussi car je me suis dit que mon expérience ici pourrait être utile à d’autres, ou bien être source d’inspiration. Cependant, en relisant tout ça, j’ai le sentiment que j’aurais pu être plus explicite, que certains points auraient pu être bien plus développés. Mais bon… C’est déjà ça…. L’important est que cela puisse donner une idée de ce que peut-être un PVT en NZ ou bien que cela donne des idées aux pvtistes actuellement chez les kiwis. Salutations!
T’inquiète Ben, ton interview est inspirante et très claire. 😉 Et pis si les gens ont des questions ils pourront toujours te les poser, donc no worries, mate !
Take care, biz à vous 2. 😉
merci pour ton retour Benjamin 😉
tu es parti avec combien €€€ ?
Hello Alesson!
Je me considère comme chanceux car je suis arrivé en NZ avec un budget de 10 000€ ce qui m’a offert pas mal de temps et de liberté pour profiter du pays au début. Je me dis chanceux car la majorité des autres backpackers (français ou non) ont un budget beaucoup plus serré et sont donc contraints de trouver du travail beaucoup plus régulièrement. Ce qui est aussi très positif d’un point de vue social. Car le travail permet de rencontrer des locaux et de s’intégrer à eux tout en partageant le quotidien avec d’autres voyageurs ce qui est également enrichissant.
Beau témoignage, divers boulots et une offre qui ne se refuse pas a l’auberge 😉 !
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