Certains PVTistes décident de travailler au noir, souvent par un concours de circonstances. Des employeurs n’hésitent pas à vous proposer des emplois non-déclarés, surtout dans les domaines de la restauration, de l’agriculture et de la construction.
Quand on est en galère, on peut être tenté d’accepter n’importe quel boulot… Oui, mais quels sont les risques ?
Les risques du travail au noir
Le salaire
Parfois, il peut arriver qu’en travaillant au noir, vous soyez mieux payé que le salaire minimum. Cependant, dans la grande majorité des cas, l’inverse se produit : l’employeur vous payera sous le manteau un salaire inférieur au salaire minimum ou au salaire que vous pourriez prétendre pour le même type de travail en étant déclaré. L’employeur y gagne doublement : non seulement il vous paye moins, mais en plus il n’a pas de charges à payer ! Et vous, qu’y gagnez-vous ? Pas grand chose…
Autre risque ? Celui de ne jamais être payé. En effet, vous aurez beau avoir bossé, vous n’avez aucun contrat, et presque aucun recours pour obliger votre employeur à vous payer. Même s’il est en tort et que vous pourrez le dénoncer auprès des autorités compétentes, il y a peu de chances que vous touchiez votre argent, encore moins dans des délais brefs !
Nicolas, sous-payé quand il bossait au noir en Australie, témoigne sur le forum : Fairwork et travail au noir.
En cas de contrôle par les autorités
Le travail dissimulé est bien sûr illégal. En France ou en Belgique, même si c’est l’employeur qui prend le plus de risques, vous devez aussi rendre des comptes, notamment aux organismes d’aide sociale si vous avez fraudé. Si dans la majorité des pays, c’est plutôt l’employeur qui est en première ligne, il est possible (mais très peu probable, heureusement) que vous puissiez également être sanctionnés (renvoi dans le pays d’origine, amendes…).
Dans certains pays, comme en Argentine, cette pratique du travail au noir est si courante qu’elle ne choque pas du tout. Il n’est pas rare que les employeurs de pvtistes les avertissent qu’en cas de contrôle, il faudra dire que vous êtes un cousin éloigné qui rend visite à sa famille en Argentine. Certains pensent aussi que le PVT n’étant pas un visa visa, vous n’avez peut-être pas le droit de travailler. Mais c’est faux, votre PVT est justement fait pour vous donner le droit de bosser « au blanc » !
Ne pas être déclaré sans le savoir
Certains employeurs peu scrupuleux peuvent vous dire que vous êtes embauchés, sans pour autant vous montrer de contrat de travail immédiatement. Dès lors, vous avez commencé à bosser, mais vous n’êtes pas et ne serez pas déclarés ! Ça a été le cas de Julien, à Montréal, par exemple.
Pas de contrat, ça veut dire pas de « payslip » ou fiche de paye (sauf au Canada, où le contrat peut être « oral » et pas forcément notifié par écrit pour que l’emploi soit déclaré), qui est indispensable pour déclarer les impôts notamment. En Australie, ces payslip peuvent être demandés par les autorités si vous demandez un 2e ou 3e PVT, idem si vous souhaitez obtenir une prolongation de WHV en Nouvelle-Zélande.
Attention à d’autres dérives, comme les essais non-rémunérés, notamment en Nouvelle-Zélande ou même en Australie. Restez vigilant !
Travailler au noir sans permis ou visa de travail
Si dans les cas précédents, c’est l’employeur qui prend le plus de risques en vous embauchant au noir car vous possédez un visa de travail, si vous n’en avez pas, c’est vous qui risquez gros puisque vous serez considéré comme un travailleur clandestin !
En cas de contrôle, vous pouvez tout simplement être renvoyé dans votre pays avec une annulation de votre visa. Ce genre de sanctions s’accompagnent généralement d’une interdiction de territoire, permanente ou pour quelques années. Chaque cas est unique, bien sûr, mais les risques sont vraiment très importants. N’oubliez pas non plus que souvent, les gouvernements communiquent entre eux lorsqu’un individu a eu une interdiction de territoire…
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