PVT Brésil : la culture brésilienne

Chapitre 3 sur 8

Élément très important de la culture brésilienne, la fête ! Que ce soit pour des petits comme pour de grands rassemblements, les Brésiliens adorent faire la fête, chanter, danser et ce jusqu’au bout de la nuit.

Saisir toutes les occasions pour faire la fête

Ce qui peut apparaître comme un cliché potentiel, n’en est en réalité pas un, la fête peut se trouver au coin de la rue, simplement parce que des gens jouent de la musique.
C’est une notion importante car elle est très représentative du Brésil. Beaucoup de choses se font de manière informelle, simplement parce que des gens qui avaient envie de faire la fête se sont retrouvés au même endroit et ont commencé à jouer avec quelques instruments. À ce petit rassemblement, d’autres personnes qui passaient par là se sont rajoutées, ont commencé à chanter et voilà, une fête est née.

Les Brésiliens adorent chanter ensemble, se rassembler pour vivre un bon moment autour de la musique. Ainsi, si quelqu’un a de quoi créer un tambourin sous la main, il peut créer un rythme et lancer un air de musique. Dans la foulée, tout le monde se joint à lui pour reprendre en choeur cette musique.
Chaque événement de la vie est une occasion de faire la fête !

Au Brésil, les mois qui correspondent à l’été / vacances d’été (c’est-à-dire décembre, janvier et février) sont vraiment des mois de fête. Évidemment il y a le carnaval au mois de février ou début mars mais les Brésiliens ont besoin de s’échauffer… Du coup la fête commence généralement début janvier ! Ce n’est ensuite qu’une succession de fêtes en tout genre, allant de petites fêtes de quartier à de grands festivals.
Aussi, bien que le carnaval ait des dates officielles sur cinq jours, il y a en fait officiellement un pré-carnaval et un post-carnaval ! Les plus grosses fêtes restent évidemment sur le week-end car nombre de Brésiliens travaillent, même pendant les jours de carnaval officiel.

Les danses et musiques brésiliennes

La samba
Connue dans le monde entier, la samba reste très populaire au Brésil, et principalement à Rio de Janeiro où des soirées entières y sont consacrées et où, au coin d’une rue, vous pouvez tomber sur ce qu’ils appellent des rondes de samba (musiciens qui jouent en live et des passants qui forment un cercle autour d’eux pour chanter).
En effet, la samba ne se résume pas qu’au défilé du carnaval, c’est un style de musique bien plus large, avec des rythmes plus ou moins rapides, avec ou sans parole.

Le pagode
Le pagode est un sous-genre de la samba qui est désormais très populaire à travers le Brésil. Ce qui change par rapport à la samba c’est simplement le rythme et, aux dires des Brésiliens, les paroles seraient davantage tournées vers des histoires d’amour.

Le forró
Le forró est un style de musique typiquement brésilien qui est un mix entre de la musique afro-brésilienne et de la polka européenne. L’un des instruments phare de ce style de musique est l’accordéon.
Très répandu au Brésil, le forró se danse en couple et des soirées entières lui sont consacrées. Très bons danseurs comme amateurs s’y retrouvent pour y danser toute la soirée.

Le funk
Le funk est en partie né dans les favelas de Rio de Janeiro dans les années 1970. À l’origine, le but était surtout d’exister musicalement, tout en parlant des problèmes de société, un peu comme notre rap occidental. Aujourd’hui, les paroles se sont adaptées pour plaire à un plus grand nombre et parlent en très large majorité, uniquement de sexe.
C’est un style de musique très populaire et vous en entendrez partout au Brésil.

La capoeira
Cet art, fusion de danse et d’art martial, a été créé par les esclaves. Il leur était en effet interdit de se battre. Pour contourner cet interdit, ils ont donc inventé la capoeira, art pendant lequel ils ne se touchent pas.
Cela reste aujourd’hui un sport populaire, surtout dans les régions qui gardent un plus grand héritage africain, comme à Bahia où les spectacles de rue sont très fréquents.

Anecdote d’une fête religieuse à Salvador

Expérience vécue lors de la fête religieuse Lavagem do Bonfim à Salvador. La notion de fête religieuse est importante pour la suite. Pour ajouter un peu de contexte, Lavagem do Bonfim est une fête religieuse sous forme de procession qui part d’un lieu dans la ville de Salvador et qui va jusqu’à l’église de Bonfim. La procession a lieu tous les deuxièmes jeudis du mois de janvier.

Cette fête commence aux alentours de 7 h du matin mais nous nous y sommes rendus pour 9 h. De fait, la partie vraiment religieuse était déjà terminée et la procession avait commencé à avancer. Nous avons donc pris la procession en cours de route, procession qui est composée de groupes de musique de rue, ce qu’ils appellent des blocos (principalement des percussions). Nous nous sommes rendu compte qu’un grand nombre des personnes présentes avaient déjà une bière à la main ! Et cela a continué tout le long de la procession, la quantité de personnes consommant de l’alcool augmentant à chaque heure.

Loin de nous l’idée de faire partie de la police des bonnes mœurs mais c’était tout de même très étonnant ! Nous pensions nous rendre à une fête religieuse considérée comme la deuxième fête la plus importante de Bahia et, en réalité, ce qui se passe entre le point de départ et le point d’arrivée n’a plus grand-chose de religieux.
Mais l’ambiance est extraordinaire, tout le monde est présent pour profiter de cette journée, aller jusqu’à l’église, puis manger, boire et faire la fête avec famille et amis. Sur environ 8 km, ce n’est que fête ! C’est impressionnant.

Mieux vaut être fatigué en soirée que de rentrer chez soi

Chose étonnante, si vous passez proche de soirées populaires, dans la rue ou même dans un bar, vous verrez sûrement des personnes qui ont l’air de ne pas avoir envie d’être là et de s’ennuyer profondément. Et en réalité… C’est le cas. Au Brésil c’est un peu “la honte” de partir tôt d’une soirée, ainsi, il vaut mieux être fatigué en soirée plutôt que de rentrer chez soi. C’est un concept un peu curieux mais rentrer chez soi de bonne heure, c’est être petit joueur dirons-nous et certains arrivent à donner le change mieux que d’autres 😀