Localisation
Cité de Sydney, Nouvelle-Galles du Sud, Australie
Profession
Chargée de communication
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Ville de provenance
Je suis née et j’ai grandi à Annecy, en Haute-Savoie. Mais avant de partir pour l’étranger, je travaillais à côté de Béthune, dans le Nord–Pas-de-Calais.
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Que faisais-tu en France ?
Après un master Communication en alternance dans une agence, je me suis retrouvée face à la dure réalité du marché du travail. J’ai dû étendre mes recherches d’emploi à toute la France et je me suis retrouvée à faire un remake de Bienvenue chez les Ch’tis ! Le poste de chargée de communication à Béthune me correspondait, mais l’idée de partir dans un pays anglophone me démangeait depuis toute petite. J’ai toujours rêvé d’aller vivre aux États-Unis mais j’ai découvert le visa Vacances-Travail (à quand aux USA ?!) et je me suis dit “Pourquoi ne pas explorer un peu le monde avant ?”. J’ai convaincu mon petit-ami de me suivre, puis on est partis ! Je lui suis d’ailleurs très reconnaissante d’avoir quitté son job et de m’avoir suivie, sans lui j’aurai eu beaucoup de mal à sauter le pas.
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Ville de destination
Je planifiais un tour du monde, 6 mois en Australie, puis 6 mois en Nouvelle-Zélande, puis l’Asie, le Canada et enfin les US en espérant y rester. Nous avons donc pris notre billet d’avion pour Sydney.
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Pourquoi cette envie de t’envoler pour ces pays-là ?
J’avais l’impression que tout le monde partait en Australie, je me suis dit que ça devait être facile et qu’il fallait donc commencer par là. On voulait perfectionner notre anglais et quitter l’Europe et les discours de crise qui l’accompagnent. Le côté nature de la Nouvelle-Zélande m’attirait énormément. Puis l’Asie, c’est “pas loin” et c’est une culture bien différente. Mais les envies se dessinent et changent au fil des découvertes, des rencontres et du voyage. Le mieux est de ne pas faire de plan précis mais de suivre son coeur.
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Comment s’est déroulé le voyage ?
En arrivant là-bas en été, mon ami a trouvé un contrat de 6 mois dans sa branche (le web-design). C’était une opportunité qu’il ne fallait pas manquer, nous sommes donc restés à Sydney la moitié de l’année. Pour ma part, le secteur de la communication en Australie ne m’a pas offert plus d’espoir qu’en France, j’ai donc trouvé un job dans un café au coeur du CBD, je devais faire des toasts à la Végémite toute la matinée ! Après avoir fait un bon stock d’économies, nous avons acheté un van et avons tourné dans tout le pays le reste de l’année. On a fait un tour complet en faisant un détour par Alice Springs. 25 000 km et un dépaysement total dans l’Outback. Au bout d’un an, notre PVT s’est terminé et nous avons pris un billet Sydney-Auckland. Le climat Néo-zélandais n’étant pas le même qu’en Oz, on a décidé de visiter le pays en été, on est donc repartis direct sur les routes, et on y est encore.
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Baroudeur ou pas ?
On est pas des baroudeurs à la base, on avait jamais voyagé et on est tournés vers les technologies et le graphisme. Mais pour ma part, j’avais l’impression d’avoir une étiquette de “communicante diplômée en galère pour trouver un emploi dans un pays où les jeunes deviennent des laissés pour compte”, en gros. Depuis le temps que je voulais partir, il était temps. Ras-le-bol, j’étais prête à vivre comme une hippie dans un van à faire du fruit-picking toute l’année ! Finalement, on a pris un grand van super bien aménagé avec un super matelas Ikea, royal !
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Est-ce que c’est la première fois que tu vivais à l’étranger ou que tu partais aussi longtemps ?
Mes voyages à l’étranger se résumaient à Genève et Europapark jusqu’à mes 24 ans ! En 2010, nous sommes allés deux semaines à New-York, mon premier voyage, le pied. Puis après, on a visité Bruges et Bruxelles… Donc un départ de l’autre côté de la planète et surtout pour une durée indeterminée était un grand pas (en avant bien-sûr). Maintenant c’est loin d’être fini, quand on commence à voyager, on a plus envie de s’arrêter, et les envies de découvertes grandissent toujours plus. Même si ce sera pas en PVT, on essayera de visiter le plus possible, j’ai une liste de pays en tête qui ne cesse de s’allonger.
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Quel a été ton sentiment dominant au cours des 2 premières semaines en Australie ?
À notre arrivée, j’étais partagée entre l’envie de visiter et celle de trouver un job. Je suis une personne plutôt prévoyante et malgré les économies avec lesquelles on était partis, j’étais discrètement paniquée. On a visité Sydney pendant ces deux premières semaines (bouche bée devant le Sydney Harbour), mais ce changement de vie me faisait un peu peur. Après un peu plus d’un mois, un contrat signé et une colocation trouvée, on était comme chez nous.
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Et en Nouvelle-Zélande ?
Je suis arrivée en NZ toute excitée, j’avais trop hâte de voir des montagnes sans villages et stations, du vert sans béton. On a atterri à Auckland et j’ai été déçue de cette ville, y’a rien ! Peut-être que c’était l’habitude de Sydney, mais on s’est ennuyés dès les premiers jours. Le recherche de van a été longue, on a dû rester 3 semaines là-bas. En plus, les fêtes approchaient et la famille commençait sérieusement à me manquer. Bref, c’était pas la joie, cette transition. Mais une fois le van trouvé, on est repartis sur les routes et j’avais de nouveau le sourire jusqu’aux oreilles.
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Quelle a été ta plus grosse difficulté en Australie ?
J’ai galéré pour trouver un boulot ! Je cherchais dans ma branche au début, c’était difficile, et après un mois et un entretien sans succès, j’ai lâché. J’avais travaillé longtemps pour la Poste en France et j’avais une expérience dans la grande distribution mais cela ne m’était pas utile. Mon ami travaillait déjà et les journées passées seules les yeux rivés sur Seek et Gumtree me mettaient le moral en berne. Finalement, sur les conseils d’un pote, j’ai modifié mon CV en mettant des compétences simples, et ça a fonctionné. Après avoir répondu à une centaine d’annonces au total, il était temps.
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Et en Nouvelle-Zélande ?
Trouver un van. Bon, on est exigeants, j’avoue. Mais on voulait une maison confortable comme notre ancien van, de la place (on a beaucoup d’affaires) et une mécanique de confiance. En Australie, on a roulé avec un 2 litres essence qui avait déjà parcouru 400 000 bornes, et c’était un Ford ! On flippait que le moteur décède dans l’Outback. Du coup, en Nouvelle-Zélande on a cherché mieux, et on a trouvé notre bonheur avec un Nissan diesel 2.7 de 200 000 km. La recherche a été longue, mais quand des vieux kiwis nous disent que c’est un super van (aussi bon qu’un Toyota) ou veulent nous l’acheter, on est contents.
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Quel est ton meilleur souvenir en Australie ?
Wow, difficile de répondre sans en citer plusieurs. Mais je pense à la grande barrière de corail. J’ai peur de l’eau, et pendant toute la matinée je voyait les gens snorkeller au dessus de la barrière, je flippais d’aller dans l’eau. À force de me dire “c’est la grande barrière bordel”, je me suis lancée. Avec combi, gilet et bouée, j’ai snorkellé la peur au bide les premières minutes, je galérais à respirer, puis j’ai vu le corail et les poissons de toutes les couleurs, magique. Malgré le froid (on était en hiver) je suis restée longtemps à profiter toute seule car tout le monde était sur le départ. Ça vous parait peut-être rien, mais je suis super fière de l’avoir fait.
Autrement, le road-trip dans l’Outback et la côte Ouest ainsi que la faune unique à l’Australie sont de superbes souvenirs.
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Et en Nouvelle-Zélande ?
Le voyage n’est pas terminé. On a fait le Tongariro crossing dans le brouillard et sous une grosse pluie, on a prévu de le refaire avec beau temps et je pense que ce sera un superbe souvenir. On a marché sur le Fox glacier aussi, c’était génial de pouvoir approcher et explorer la glace. C’est le meilleur moyen de se rendre compte à quel point les glaciers sont exceptionnels, énormes et constamment en mouvement. C’est à faire avant que tout ne soit fondu ! Autrement, la visite des fjordlands était à la hauteur de nos espérances, Milford, symbole néo-zélandais, mais aussi Doubtful.
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Est-ce que certaines choses françaises te manquent ?
Le fromage et le sauciflard. Ah, en Haute-Savoie on aime ça notre rebloch avec du pain frais, un bon saucisson et une goutte de gnôle pour faire passer le tout… On en parle tout le temps ! Ça fait plus d’un an qu’on s’est pas fait une fondue, une raclette ou une croziflette, je suis presque sûre qu’on souffre d’une carence 🙂
Sinon, la famille et les amis évidemment, on aimerait se téléporter pour faire une soirée avec ceux qu’on aime, en plus, on aurait tellement de choses à se dire!
Ah et j’oublais, l’internet pas cher.
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Qu’est ce qui te manquera en rentrant en France ?
Le jour (lointain) où l’on rentrera, l’atmosphère globale nous manquera. Les gens sont plus relax et ouverts en Australie et en Nouvelle-Zélande. On se sent tellement bien, loin des problèmes français.
L’huile en spray nous manquera ! Et le téléphone mobile pas cher, mais les prix français ont baissé, il semblerait.
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Qu’est ce que l’expérience t’apporte, du point de vue personnel ou professionnel ?
En partant loin et longtemps, je suis rentrée dans une profonde nostalgie. En m’éloignant de ma ville natale et de mes proches, je me suis rendue compte que c’était surtout des moments passés qui me manquaient, le temps nous file entre les doigts. Résultat, mon envie de profiter de la vie s’est démultipliée !
Je pense aussi que je suis moins préoccupée par le moule dans lequel je devrais être : boulot, enfants, maison… Je veux suivre mes envies au présent, je pense que c’est typiquement l’état d’esprit d’un voyageur et petit à petit, il s’applique à ma vie. Du coup, côté professionnel je ne sais pas non plus ce que je vais faire, peut-être partir de 0, car dans tous les cas j’essayerai de faire ce qu’il me plait !
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Et après la Nouvelle-Zélande, vous allez où ?
Mon ami a adoré son expérience professionnelle à Sydney, et son employeur ne voulait pas qu’il s’en aille. Résultat, il a décidé d’y retourner. Du coup d’un commun accord, on écourte le voyage en NZ : on finit notre visite du pays, mais au lieu d’y travailler en hiver, on sera à Sydney. On y retournera donc avec un sponsorship, en gros l’employeur appuie la demande visa auprès du gouvernement. Il paie quelques frais, chacun remplit des formulaires, et on attend la réponse. Apparemment, cela ne devrait pas poser de problèmes car les bons web-designers ont l’air d’être rares là-bas. Le sponsorship est un visa de travail de 4 ans, renouvelable une fois, après c’est une demande de visa permanent qu’il faut faire. Quant à moi, je suis rattaché à sa demande en tant que “partner” : pas besoin d’être officialisés, il faut juste trouver un document prouvant qu’on est ensemble depuis plus d’un an (des photos datées ou un témoignage d’un proche peuvent apparemment suffire).
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Quels conseils donnerais-tu aux futurs pvtistes ?
L’expérience est propre à chacun mais pour qu’elle soit la meilleure et dans tous les cas, ne faites pas trop de plans, suivez vos envies ! Et quand vous avez besoin d’infos, chercher sur le net et sur pvtistes.net, les gens sont toujours contents de partager leurs expériences.

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isa

Amoureuse des Etats-Unis, de l'Utah et du voyage en train, j'ai passé 7 mois à Montréal en 2010, et j'en ai profité pour découvrir la Nouvelle-Angleterre en long, en large et en travers !
Mon coup de cœur avec Montréal date de 2008, et d'un mois estival là-bas... Depuis, je ne fais qu'y retourner !

J'ai réalisé deux tours des Etats-Unis (& Canada) en 2012 puis en 2014. Plusieurs mois sur les routes, c'est formateur... De retour à Montréal en 2019-2020 pour un PVT, avant de raccrocher !
Sur PVTistes.net, j'aime partager mon expérience sur le forum, dans des dossiers thématiques ou même en personne ! Vous me croiserez sûrement à Lyon, ma ville de cœur.

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(11) Commentaires

Johann I |

Merci Carole pour ton retour !
Il m’est d’autant plus utile puisque j’évolue dans la même branche que toi et que j’ai prévu de partir seule… Donc il risque difficile de supporter les premières semaines (voire mois) de recherche d’emploi !
Je ne pense pas avoir autant de veine que ton copain mais dans ton commentaire du 6 novembre, tu indiques qu’en « bénéficiant du sponsorship, j’ai pu trouver un vrai travail dans ma branche, en CDI! » : tu as finalement établi des recherches d’emploi en demandant des sponsorship ? Et là tu as eu plus de retours positifs de la part des recruteurs ?

Carole I |

Salut Johann,
J’ai bénéficié du visa de mon copain en tant que partenaire, sponsorship=4 ans, ce qui fait une énorme différence. Avec un pvt il est impossible de trouver un travail dans la com ici comme partout, car ils privilégient les australiens, ils ne vont pas s’embeter a embaucher un vacancier… Alors qu’avec le sponsorship ils voient 4 ans d’emploi minimum, et surement la permanence, donc ils peuvent considérer ta candidature.
Je ne pense pas que tu ai des chances en demandant un sponsorship, les employeurs de vont pas payer ce prix alors qu’ils peuvent se contenter d’embaucher un australien (qui en plus parle courrament).
Bref il est très dur de faire le poids dans la balance…
Mon copain a pu deccrocher ce sponsorship grace a ses compétences qui sont recherchées ici, les formations dans son domaine sont faibles.

C’est comme partout mais en plus dur, tu as des chances de trouver dans des secteurs qui embauchent, ou si tes compétences sont au dessus de la moyenne, mais en plus il faut un visa et parler courrament!
Tu vas chercher sur Sydney? Tu as quoi comme compétences? J’ai un plan graphisme et un autre marketing ici, si ca interesse qqn…
En tout cas, explore tous les horizons, bonne chance!

Sofiane I |

tu a visiter le kings canyon pas mal j’ai bien kiffer cette endroit tu as fait la marche 2 days the for one way lol

anais I |

Merci Carole pour cette interview. Quelle belle aventure avez vous. C’est top de te lire. Bon courage pour la suite.

Carole I |

Salut et merci pour vous commentaires!
L’interview date d’il y a quelques mois, nous habitons et travaillons maintenant à Sydney. En bénéficiant du sponsorship, j’ai pu trouver un vrai travail dans ma branche, en CDI! On a trouvé un appartement en plein centre-ville, nous voilà à mener la vie de Sydneysider pour un petit moment. On est mieux qu’en France, mais le métro-boulot-dodo est malgré tout le même, fini le plaisir et la liberté de la vie sur les routes, il est très dur et long de me réadapter à la vie normale, je sais pas comment les autres font? L’envie de reprendre la route est si forte!
Stéphanie, trouver un travail dans le webdesign, je ne peux pas te dire que c’est facile, cela dépend entre autres de tes compétences et de ton portfolio. Le secteur des « nouvelles » technologies recrute beaucoup, et plus t’es calée en code, mieux c’est à mon avis. Check seek.com.au pour avoir un aperçu des offres.

Stéphanie I |

Hello 🙂 Carole ! Tu racontes quandvarrivant là-bas en été, ton ami a trouvé un contrat dans (le web-design) étant dans la même branche, sais tu si c’est facile ? Si tu as des bons plans je suis preneuse 🙂 Merci !!

César I |

Superbe interview Merci Caro l’Australie et la N-Z m’attire encore plus! Je me retrouve dans beaucoup de tes propos et notamment prendre du plaisir avant tout! Bon courage pour la suite! 🙂

Mathieu I |

Merci pour ton interview Carole 🙂

ELODIE I |

Salut Carole!
Super ton interview 🙂
Je suis aussi allée en OZ avec un whv mais ça n’a pas donné la même chose!
Et tout est vrai! Le manque de la famille, du fromage…
Et oui, l’atmosphère de l’Australie va vous manquer quand vous rentrerez!

Maxime I |

Super interview est tellement vraie. Je reviens d’un an en Nouvelle-Zélande, le choc du retour est encore présent. Juste une envie de reprendre la route une nouvelle fois. Et comme toi le sauciflard me manquait mais maintenant c’est l’esprit des voyageurs qui me manque.

Julie I |

Super sympa ton interview Carole, ! Je crois qu’on donne le même conseil : ne pas trop prévoir 😉