Les prérequis à la location
Pour louer un appartement au Japon, il faut remplir plusieurs conditions. Si vous ne les remplissez pas toutes, ne perdez pas votre temps et cherchez une autre solution de logement.
Pour louer un appartement au Japon, il faut :
1 – Être majeur (ici, c’est 20 ans !)
Si vous avez moins de 20 ans, vos parents peuvent techniquement louer pour vous. Cependant, on ne louera pas à quelqu’un qui n’est pas physiquement dans le pays pour visiter et signer le contrat. C’est donc une solution relativement improbable, à moins que vos parents ne fassent le déplacement.
2 – Avoir beaucoup d’argent
En plus du loyer, il existe des frais plus ou moins cachés, équivalant à 2 à 4 mois de loyer.
3 – Avoir un visa longue durée
Le PVT fonctionne techniquement. Cependant, les baux étant généralement de deux ans, il vous sera difficile d’être accepté. Il existe des appartements où la rupture d’un bail de deux ans n’entraîne aucune pénalité financière : ce sont eux qui sont donc à privilégier pour les pvtistes.
4 – Avoir un emploi (et souvent un employeur japonais)
Si vous êtes freelance, cela peut poser problème niveaux justificatifs. Si vous vivez de baito en baito, cela peut être également difficile.
5 – Avoir un salaire (conséquent)
6 – Avoir un garant
Il faut que le garant ait des revenus conséquents pour vous couvrir en cas de problème. De plus, il s’agit d’une grosse responsabilité et peu de garants se trouvent en dehors de la famille. Si vous avez des amis japonais, vous pouvez toujours leur demander, mais attendez-vous à un possible refus. De toute façon, les garants en dehors de la famille, et non japonais, ne sont pas très appréciés par les agences et propriétaires. Vous pouvez cependant passer par une agence de garantie contre des frais.
7 – Avoir du courage…
Louer un appartement au Japon n’est pas impossible. Certains pvtistes réussissent cette démarche mais cela reste une démarche assez fastidieuse et onéreuse.
Plusieurs appels vous seront passés pour vérifier l’exactitude des documents ou votre sérieux. Il est donc nécessaire d’être joignable et de pouvoir communiquer facilement avec vos interlocuteurs, donc parler japonais, avoir des connaissances qui peuvent vous aider ou passer par une agence qui parle anglais.
Les frais supplémentaires à l’entrée dans l’appartement
Vous aurez de nombreux frais annexes à payer lors de votre entrée dans l’appartement. Au total, ça vous reviendra à environ 2 à 4 mois de loyer à payer en une fois, le premier mois.
Le montant de ces frais dépend du propriétaire, des talents de négociateur de votre agent et de votre chance.
Voici la liste (non exhaustive !) des frais d’entrée les plus courants :
- Shikkin – la caution, souvent équivalente à deux mois de loyer, rarement retrouvée en intégralité (voire pas du tout) ;
- Tetsukekin – les frais de réservation, qui vous garantissent que l’appartement vous soit réservé. Vous pourrez récupérer la somme une fois le contrat signé ;
- Reikin – le cadeau de clés, somme versée au propriétaire. Au Japon, on fait « cadeau » à son propriétaire de 1 à 2 mois de loyer par obligation ;
- Hoshyouryou – les frais d’agence de garant d’environ un mois de loyer, à renouveler chaque année ;
- Seisouhi – les frais de nettoyage souvent pris sur la caution. Ils sont la raison pour laquelle vous ne revoyez pas celle-ci… ;
- Kagikoukanhiyou – les frais de changement de serrure, variables d’un appartement à l’autre ;
- Chyuukaitesuryou – les frais d’agence immobilière, souvent d’un mois de loyer ;
- Kasai houkenryo – les assurances incendies et dégâts, variables selon les appartements.
La bonne nouvelle c’est qu’avec la dénatalité, il y a maintenant plus d’offres que de demande sur le marché immobilier. Ces frais d’entrée sont donc revus à la baisse.
Si vous le pouvez, essayez de négocier ces frais lors de la signature ! S’il est possible de négocier (notamment le cadeau des clés, de moins en moins accepté par la population), l’agent immobilier devrait vous le faire savoir sans que vous ne le demandiez.
Les obligations induites après la signature du bail
Une fois le contrat de location signé on peut vous demander de faire votre propre état des lieux, en remplissant un papier délivré par l’agence. C’est à vous d’indiquer sur une carte de l’appartement ce qui vous semble défectueux. Ce document doit généralement être renvoyé par la poste à l’agence dans les deux semaines qui suivent la signature du bail.
Les loyers se paient à la fin de chaque mois pour le mois suivant, et tout retard entraîne des pénalités financières. Les agences n’apprécient pas vraiment les virements en euros, et on vous demandera de payer les frais de change. Avoir un compte en banque japonais est donc très pratique, sauf si vous préférez retirer le montant du loyer en liquide et l’apporter directement au bureau de l’agence (c’est souvent possible).
Dans ce guide en anglais vous trouverez toutes les démarches nécessaires à connaître en cas de litiges entre locataires et propriétaires.
Les contrats d’eau et d’électricité
Une fois que vous aurez trouvé votre appartement, vous aurez besoin d’avoir accès à l’eau et à l’électricité. Vous pouvez en général contacter les différents services par téléphone ou sur internet. Il est rare de trouver quelqu’un qui parle anglais, donc encore une fois, si vous pouvez vous faire aider par un ami qui parle japonais, cela vous facilitera la tâche.
Pour payer vos factures, vous avez deux options :
- Soit vous demandez à être prélevé chaque mois sur votre compte japonais;
- Soit vous recevez chaque mois une facture, à payer en cash dans n’importe quel konbini.
Le montant des factures est globalement équivalent aux françaises, même s’il faut noter que l’inflation a fait grimper le prix du gaz et de l’électricité. Celui-ci dépend de plusieurs facteurs tels que la région d’habitation (les climats sont très différents selon les préfectures) ainsi que les saisons (en été, impossible de survivre sans la climatisation).
Les résiliations de contrats doivent se faire une semaine avant votre départ du logement.
L’eau
Les services d’eau sont publics au Japon et vous devrez donc vous adresser au bureau spécifique de votre région (par exemple, le Bureau métropolitain des eaux de Tokyo).
L’électricité
Puisque le secteur de l’électricité est libéralisé au Japon depuis 2016, vous pouvez choisir l’entreprise de votre choix parmi les 266 existantes. Votre choix reste néanmoins limité aux entreprises qui peuvent fournir votre région d’habitation. Par exemple, à Tokyo, Tokyo Gas est populaire tandis qu’à Osaka, il s’agit d’Osaka Gas. Vous pouvez également consulter les principales entreprises disponibles par régions.
Une fois la compagnie régionale de votre choix contactée, vous devrez être présent dans le logement lors de l’intervention. Entre l’appel et l’accès à l’électricité, il n’y a en général que quelques jours d’attente.
Aucun commentaire
{{like.username}}
Chargement...
Voir plus