Bonjour à tous, voici notre expérience de pvt-istes en attente de JP.
Ma compagne et moi av(i)ons un PVT chacun, se terminant le vendredi 3 avril. J’ai fait une demande de JP dans les temps, j’ai reçu ma LAC le 18 mars dernier et je suis en attente de ma Lettre d’Introduction. Ma compagne, elle, n’a pas fait de demande de JP, notre idée était de faire un visa de conjoint de fait à la douane, lorsque je ferai valider mon visa jeune pro. Bref, en attendant, comme beaucoup ici, nous étions dans une situation « bancale ». Que faire ? Statut implicite pour moi ? Aller demander 2 visas de touristes ? Rester ici comme si de rien n’était ?
Voilà notre réponse tirée de notre expérience de ce samedi 4 avril :
Samedi matin, nous sommes allés au poste de frontière de St Armand, à 80 kms de Montréal. Nous sommes allés voir la douane canadienne pour expliquer notre cas (sans sortir du territoire canadien !) Notre idée était clairement d’expliquer notre situation en plaidant la bonne foi, car on avait peur que le fait que nos PVT soient expirés soit problématique. Et également en partant du principe que je bénéficiais d’un statut implicite. Alors oui, dans les textes officiels, nous n’avons pas le droit au statut implicite entre PVT et JP. Soyez rassurés, cette information n’est pas arrivée partout. Pour le douanier : demande en cours = statut implicite. Et si un doute pointait son nez, c’est là que j’aurais plaidé ma bonne foi : « ah bon ? Je ne savais pas. C’est pour ça qu’on est venus dès le lendemain de l’expiration de notre PVT. Comment faire maintenant ? » Mais je n’en ai même pas eu besoin. Bref, pour moi, les choses ont été réglées très rapidement. Si jamais je tombe sur un douanier qui m’embête le jour de mon passage « final » avec ma LI, au moins je pourrai prouver que je suis venu ici et qu’on m’a informé que je bénéficiais de ce statut implicite. Mais très sincèrement, je n’ai absolument aucune inquiétude à ce sujet. Par contre, si vous êtes comme moi, avec un PVT expiré et en attente de Lettre d’Introduction, NE SORTEZ PAS DU TERRITOIRE CANADIEN ! Si vous sortez, il vous faudra un nouveau visa lorsque vous voudrez rentrer au Canada. Vous pourrez bien demander un visa visiteur mais si vous êtes en poste comme moi, vous n’aurez pas le droit de travailler ! Bref, vous serez dans le caca.
Passons à ma compagne. PVT expiré depuis la veille, n’a pas fait de demande de JP et avait l’intention de faire une demande de conjoint de fait lorsque je ferai valider mon visa jeune pro. Bref, pour elle, l’idée était d’obtenir un visa de visiteur le temps que je reçoive ma lettre d’introduction. Rien de plus simple. Elle a dû, seule, faire le tour du poteau. Vous savez pourquoi maintenant je suis resté sagement côté canadien… La seule inquiétude était qu’elle y aille seule, à pieds et sous une tempête de neige assez incroyable. Oui, elle aurait pu prendre la voiture mais bon, fille + neige + voiture… ;-) Mais comme on était gentils, polis et de bonne foi (bon, surtout parce qu’il n’y avait pas grand monde à gérer à la douane hein…) les douaniers canadiens ont appelé leurs homologues américains pour les prévenir de l’arrivée de Madame et de ne pas s’inquiéter de la voir arriver à pieds. Et d’expliquer aussi pourquoi elle venait ! Le douanier canadien sur lequel nous sommes tombés aurait fait le taxi que ça ne m’aurait pas étonné tellement il était gentil !
2-3 questions d’usages de la part du douanier américain plus tard, revoilà ma chère et tendre au poste canadien pour faire valider son visa visiteur. Et notre nouveau meilleur ami lui a fait un tampon valable 6 mois. Ni plus ni moins. Voilà donc nos situations régularisées temporairement. Ouf de soulagement…
On en a profité pour lui demander si certains documents pour valider le visa de conjoint de fait étaient plus « rassurants » que d’autres. Bail aux deux noms, compte commun, factures communes, même notre PACS (qui n’a aucune valeur ici) est convaincant. La seule chose est d’avoir des documents « anciens ». Il nous a dit que les seules choses qui pouvaient l’amener à réfléchir sont des dossiers pas très bien préparés avec des factures communes récentes d’un mois ou deux ou un compte commun ouvert il y a peu de temps seulement.
En moins d’une heure, tout était réglé. Nous sommes repartis soulagés et impatients de fêter ça avec du chocolat de Pâques.
Conclusion : pour ce genre de situation, le contact humain est plus important que tout !
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