Si vous voulez explorer les contrées nordiques, en moins connu il y a le Nunavik
Je vous vois déjà vous demander où ça se trouve ! Déjà en connaissant le Nunavut vous pensiez avoir fait un grand pas en avant, et bien maintenant, voilà le tour de son petit frère le Nunavik.
Où est-ce que ça se situe ? Et bien il s’agit simplement de la région la plus nordique du Québec ! Et le Nunavik, c’est quand même près d’un tiers du territoire de la Belle Province pour environ… 11 000 habitants !
Les habitants justement… Ce sont majoritairement des Inuits, établis dans 14 villages nordiques répartis le long des côtes de la Baie d’Hudson, du détroit d'Hudson et de la Baie d’Ungava.
D’Est en Ouest, ça nous donne la répartition suivante (prononcez les u comme des "ou", les g comme des "gu"

) :
- Kangiqsualujjuaq
- Kuujjuaq
- Tasuijaq
- Aupaluk
- Kangirsuk
- Quaqtaq
- Kangisujuaq
- Salluit
- Ivujivik
- Akulivik
- Puvirnituq
- Inukjuak
- Umiujaq
- Kuujjuaraapik
Sans oublier le village cri de Whapmagoostui, collé au village nordique de Kuujjuaraapik. Il s’agit d’ailleurs du village cri le plus nordique du Québec.
A ces communautés autochtones, il faut également rajouter la communauté allochtone présente à la mine Raglan, située dans le Nord du Nunavik., entre Salluit et Kangiqsujuaq. Cette mine, exploitant un filon nickélifère, est actuellement la seule en activité au Nunavik, mais il semble que d’autres projets sont en voie de développement, notamment dans le prolongement du Plan Nord voulu par le gouvernement Charest.
Pour en revenir aux Inuits, ceux-ci parlent en majorité l’inuktitut, l’anglais, et plus rarement le français (environ 3% de la population le parle).
Le taux de chômage est élevé dans ces communautés et l’administration et la construction y sont les plus gros employeurs. Les activités traditionnelles de pêche, chasse et sculpture sont encore pratiquées, cette dernière constituant une source de revenus appréciables, étant donné l’attrait des collectionneurs. On peut d'ailleurs observer certaines de ces œuvres aux bureaux de la FCNQ (Fédération des Coopératives du Nouveau-Québec), sur l'île de Montréal ! (Celle-ci est d'ailleurs dépendante des autochtones et les représente dans de nombreux domaines).
La forte démographie de cette région rend cette population très dynamique et les projets sont nombreux pour développer l’activité : écoles, centre de jeunesse... Les ressources et les stratégies politiques font que ces régions sont regardées avec intérêt par les gouvernements qui y investissent régulièrement. Ainsi les projets miniers, touristiques (parc Tursujuq et autres) et hydroélectriques sont nombreux. Le Plan Nord y prévoit d’ailleurs une densification des zones protégées mais également des projets d'infrastructures d'accès (projets de route nordique).
Le tourisme se développe petit à petit, d’abord pour ses richesses faunistiques qui attirent les chasseurs (chasse au caribou) et les pêcheurs mais également pour ses attraits paysagers : parc des Pingaluit avec ses lacs de cratères météoritiques, etc.
S’y rendre
En excluant les méthodes moins conventionnelles (oui vous pouvez aller au Nunavik en kayak ! Demandez à Denis comment il veut s'y prendre

), il n’existe qu’une seule manière de se rendre au Nunavik : l’avion. Et le choix est vite limité ! Pour Kuujjuaraapik et Whapmagoostui, deux options s’offrent à vous : Air Creebec et Air Inuit. Deux choix également pour Kuujjuaq : Air Inuit et First Air. Enfin, pour tous les autres villages, seul Air Inuit dessert ces destinations.
Le bateau ne dessert le Nunavik que pour la livraison de marchandises. Des compagnies de voyages « aventure » proposent éventuellement des trajets pouvant desservir ces villages mais elles restent rares et se dirigent plutôt vers les côtes du Nunavut et notamment de l’Île de Baffin, plus au Nord.
Les prix pour ces différents voyages sont cependant assez prohibitifs : comptez environ 2000$ AR pour accéder à Kuujjuaq !!
Quoi faire ??
Bien que l'offre ne soit pas encore très développé, le Nunavik attire les inconditionnels des grands espaces : pêcheurs, chasseurs et randonneurs ! De nombreux séjours sont proposés par des voyagistes mais rien ne vous empêche de vous concocter votre propre séjour
Les attraits naturels de ces contrées sont nombreux : aurores boréales, grande harde de caribous, populations de phoque et de belugas, rivières Koroc, Koksoak et Grande Baleine, montagnes Torngat (à la limite Labrador/Québec, balade dans la toundra...
Et culturels avec la présence de tous ces villages mais également de nombreux vestiges archéologiques !
Il existe actuellement un parc national, dont la particularité est d'abriter un lac météorotique, le Parc National des Pingaluit !
D'autres sont en projet, notamment le parc Tursujuq (anciennement nommé Parc Guillaume-Delisle pour la présence du lac Guillaume-Delisle), qui abrite notamment de belles populations de belugas, et le parc Kuururjuaq, entourant la Koroc, une des plus belles rivières du nord québécois !
Des photos ?
J'aurais bien aimé mais mon premier voyage est normalement programmé pour cet été, destination Kuujjuaq !
Mais en attendant, si cela vous tente, vous pouvez consultez les liens suivants, notamment le site de Heiko Wittenborn, un photographe qui a passé ces dernières années au Nunavik.
Pour aller plus loin :
Wikipedia
Nunavik Tourisme
Région touristique du Nunavik
Parcs du Nunavik
Bienvenue aux aurores boréales
Fédération des Coopératives du Nouveau-Québec
Galerie Heiko Wittenborn