Après avoir contacté l'Onem, l'Adem, la commune de Gand, le CPAS d'Arlon, différents syndicats et organismes d'informations jeunesse, voici le bilan de ma situation.
Mon idée était de faire une demande pour exporter mes droits au Luxembourg le temps que je trouve un emploi (durée de 3 mois renouvelable une fois). Pour pouvoir exporter ses droits au Luxembourg, il faut d'abord rouvrir ses droits en Belgique. Pour pouvoir bénéficier d’allocations de chômage en Belgique, il faut évidemment y vivre. Je ne suis donc pas dans les conditions pour pouvoir récupérer mon droit.
Or, il n'est pas possible de se domicilier dans un hôtel/auberge de jeunesse pour réactiver ses droits, aucun propriétaire n'a accepté mon dossier sans les trois dernières quittances de loyer et fiches de salaire, je ne suis pas en mesure non plus de demander à mes amis à Gand de m'héberger le temps de retrouver un emploi. Je ne connais personne qui serait prêt à rédiger une attestation certifiant que je suis hébergé chez lui/elle en Belgique. Le délai d'attente pour l'attribution d'un logement social peut être très long ("des mois voire des années") et mes chances sont faibles puisque je suis célibataire, sans enfant, avec seulement un titre de séjour (je n'ai pas la nationalité belge).
J'ai expliqué à l'assistante sociale d'Arlon que je suis actuellement sans domicile fixe et que je loge chez mes parents au Luxembourg de manière temporaire car je n'avais nul autre endroit ou aller à mon retour. Elle n'a pas voulu m'octroyer une adresse de référence car "si la personne concernée ne peut pas amener des preuves comme quoi elle loge effectivement à la rue, elle reçoit automatiquement le statut de cohabitant. Il faut amener des attestations de fréquentation d’abris de jour, abris de nuit ou restaurants sociaux. A défaut de quoi, le CPAS juge que puisque vous dormez ou mangez ici et là, chez des amis ou dans la famille, alors, vous êtes cohabitant avec ces personnes. Plusieurs CPAS ont ces directives inscrites dans leur règlement d’ordre intérieur."
Parallèlement, sur les conseils d'une employée d'un syndicat à Arlon, j'ai effectué une demande de radiation auprès de la commune de Gand (car dans leur système informatique, ma résidence principale était toujours à Gand), qui dans un premier temps m'a demandé de remplir un formulaire départ définitif de Belgique avant de m'expliquer que je serai désinscrit de la ville de Gand une fois que j'aurai une adresse dans une autre commune.
En gros, sans adresse, c'est la merde.