Et oui, nous ne sommes pas ici pour faire les touristes pour le moment. Les journées sont longues et chaque jour est un nouveau départ une nouvelle quête, de nouvelles épreuves. Pour l’instant nous nous en sortons bien, mais il faut dire que nous ne sommes pas partis les mains dans les poches. Non ! Dans l’avion nous avons établis un plan, oui, effectivement avant on avait des idées mais pas de plans. Quoi qu’il en soit nos objectifs sont simples. Première mission trouver un chez soi le plus vite possible. Ensuite meubler, si ce n’est déjà fait. Enfin trouver un travail. Facile à l’écrit, encore plus dans nos esprits.
Pour trouver un appartement il faut deux choses : du courage et…du courage. Mais pourquoi deux sortes de courage ? Le premier c’est de marcher de longues heures, oui il y a les « streetcars » et le « subway », mais non, nous marchons, sous le soleil, et longtemps. En fait pour être honnête, nous voulons profiter du soleil, et marcher sa relax, les 30 premières minutes… Et quel est bien cet autre courage ? Je ne le connaissais pas avant. Celui-ci est finalement simple, il consiste à rentrer et à affronter les appartements que nous visitons. Allez détendons-nous ! Il y a des appartements MAGNIFIQUES et comme tout son opposé. Je pense que cela nécessite une petite explication. Nous visitons 3 à 4 « main floor », « basement », « 2nd floor » par jour, bien sûr à l’opposé l’un de l’autre sinon on ne rigole pas… Donc il y à cette belle maison, ici le « main floor » nous intéresse. Un jeune homme vient à notre rencontre : « suivez-moi ». Il fait chaud dehors, dedans il fait chaud et humide, les fenêtres sont fermées, il y règne une ambiance…de sauna. Toute la famille est dans une seule pièce avec une énorme TV et le père sur l’ordi. C’est beau mais sombre et étouffant. « Voici la chambre » Ouch ! Ah oui… Effectivement il y a un lit, pour le reste, les commodités ne sont pas d’usages. « La cuisine » Ah ! Grand moment, je me souviens d’un aquarium pour poisson, je précise car en y repensant nous étions dans un aquarium humain, et d’un chat sur la table avec le reste du précèdent repas dans des gamelles. Et un point important le robinet qui goutte dans un amoncellement de fourchettes, assiettes, casseroles… Je cherche du regard David Lynch et sa camera, l’ambiance y est, la salle de bain est là pour définitivement me faire flipper, je pense qu’on va arrêter là.
Il y a aussi nos premiers hamburgers, hot dog pris sur le pouce, assis sur un banc face aux écureuils qui se préparent à affronter l’hiver et terminent leur derniers préparatifs. Le raisin….sans pépins. Il est bon et terriblement sucré, mais…sans pépins, il y a un pépin…Moi j’aime bien les pépins, surtout lorsqu’il s’agit de les faires glisser entre ses doigts pour l’envoyer directement dans les cheveux d’une personne innocente. Tant pis pour un an je m’en passerai. Nous avons perdu du poids mine de rien à force de marcher, courir, déambuler. Voici qu’une maison se présente face à nous. Dans une heure nous avons rendez-vous. Ca tombe bien il y un petit parc à 10 m. On se repose, on s’amuse, je lance des balles de baseball à un gamin. Le basement est très joli, petit mais douillet, il nous réconforte d’emblé ! Nous le prenons voici maintenant 3 jours que nous sommes ici et nous avons notre « Hobbit Home », oui un basement c’est bas !
Heureux nous retournons à l’auberge, il fait chaud, il est tard, le soleil se dérobe petit à petit et laisse place à cette grande lune pâle. Les écureuils sont rentrés, les rues se gorgent d’odeurs douces qui selon le quartier changent. Un voyage olfactif s’engage alors, de l’Italie au Portugal en passant par la Chine, les estomacs crient famine, les jambes nous alertent, pour aujourd’hui c’est fini, du raisin sans pépins et au lit.