Voila,
j'ai écris cà (avec les fautes de francais qui vont avec) sur un coup de tête pour des amis qui me demandaient alors aprés 6 mois que deviens-tu?
A chacun son PVT...
6 mois…
C’est la moitié d’un année, une belle expérience de vie ces quelques mois passées icite !
Les Québécois diraient « ça n’a pas de bon sens » de partir de la France ! Pourquoi es-tu venu à Québec ? (la question régulière) Justement parceque c’est QUEBEC, des habitants fier de leurs origines, une magnifique région ou la nature est à l’état brute. Oh oui que j’ai apprécié toutes mes rencontres de ces derniers mois : castors, moufettes, écureuils, orignaux…et j’en passe. Des paysages de rêves de l’Anse de St jean à Manic 5, en passant par la Gaspésie et son SIA…c’est fou !
Des petits coins de paradis pour les amoureux de la nature.
J’ai voyagé depuis mon arrivée sous la neige. De la grande métropole au village perdue (pour ne pas dire non trouver)…des bouts du bouts…Mauricie, Charlevoix, Saguenay Lac St jean, Gaspésie, Cote Nord,…et je ne vais pas m’arrêter. J’ai comme une locomotive dans la tête qui me dit « continue ». Aujourd’hui je sais que tout rêve est réalisable si on s’accorde les moyens, que l’on dépasse ces peurs, et « le regard des autres ». C’est vrai quand venant icite, je ne pensais pas être « préposé » au comptoir, téléphoniste, boulangère en plus d’être technicienne en éducation spécialisée…mais bon c’est mon choix. Au final c’est pas plus mal, car je rencontre plein de personnes de tout ages, toutes origines.
1er bilan de ces 6 mois : ne regarde plus en arrière, ne te contente pas de rêver…fait, vas y !
Le Québec n’est qu’une région du Canada, certes elle est rebelle ce qui fait toute sa renommée et son charme, mais je vois grand pour ces 6 prochain mois : a moi le Canada !
Une difficulté : la langue. C’est un peu mon challenge pour la fin de mon PVT, dépasser la barrière de la langue, ainsi je profiterai encore plus du reste...du monde. Pendant un peu plus d’un moi je vais prendre des cours d’anglais à temps partiel après le reste fera son chemin.
Tête de mule comme je suis, ici je réaliserai mon deuxième rêve : « la traversé de l’ouest canadien », Vancouver et l’île victoria en passant par Calgary et Banff. Ca va être rude avec l’hiver qui s’en vient mais j’y arriverai à ce dernier bout !
C’est vraie que je vous parle plus de mes voyages que de mes boulots aux gîtes jeunesse, Somitel…Au bout de quelques semaines, je me suis rendue compte que j’avais besoin de me poser, reposer, après ces dernières années tumultueuses. J’ai donc mis l’accent sur V de PVT, utilisant mes emplois comme moyen de réaliser mes traversées de la région.
Tout de même, mon emploie au gîte jeunesse m’a bien marqué.
Avant même de commencer j’ai eu un pavé d’une soixantaine de pages à lire pour comprendre la philosophie de l’action au Gîte jeunesse. Icite ! on travail sur la base du volontariat du jeune et des parents et non sur l’assistanat.
Trois mots clés : Respect, non violence, non consommation.
A leur arrivée il signe un contrat, fixe des objectifs et prennent connaissance des Habitudes de Vie. On ne doit pas passer par un juge pour accueillir un jeune. On voit les parents très régulièrement pendant le séjour (d’ailleurs l’objectif étant toujours un retour au domicile familiale si c’est possible). Leur investissement est aussi important que le jeune. Les jeunes sont toujours en action : école, recherche emploie ou logement, emploie, réflexion sur leur situation, et participer a des actions de financement pour le gîte...avec la présence d’un professionnel pour les écouter, soutenir dans leur démarche ou a l’inverse les « réprimander » (système de conséquence bien réfléchi) quand ça ne va plus. C’est tout de même des ados ! cigarette, fumette et autres sont au rendez vous bien régulièrement.
Façon de faire bien différente, sacré choc. Quand je pense à mon stage de formation à l’Aide Social à l’Enfance, c’est le monde à l’envers.
Alors quoi, Marion tu l’as fais la demande de Résidente Permanente ? Non je n’ai pas eu le « déclic ». J’aime ce pays, les canadien, les rencontres…j’aime surtout voyager, mais je reste française. Dans moins de six mois, je serais de retour dans cette immense métropole qu’est Paris. Comment vais-je gérer ce retour à la réalité ? Je parle de « réalité », car je me sens comme dans un rêve. Chaque jour, je pars travailler la tête légère…quelques minutes de marches sous les arbres aux couleurs de l’automne, puis le bus 7 « vieux Québec », je remonte à pied la rue st jean en flânant devant les magasins, avant de commencer à travailler. Est-ce le fait que je suis dans une ville plus petite que Paris ? que le coût de la vie est beaucoup moins élevé (vivre avec un travail a mi temps…c’est le top !), pas besoin de diplôme pour travailler, ou bien la gentillesse et le sourire des Québécois (l’amitié étant une autre étape)…ou encore le fait d’être dans une terre (semi) étrangère qui me fait tout relativiser. Il n’empêche que je me sens pas de faire ma vie icite…la famille, les amis, la culture française… m’éloigner un temps oui, mais pas à long terme. Enfin je dis ça aujourd’hui, mais demain est un autre jour !
Deuxième bilan…la capitale sera-t-elle mon lieu de vie dans les années à venir, vais-je devenir nomade ?
6 mois ont passé, 6 mois restent à venir…l’aventure continue !