Même si ce n'est pas vraiment le lieu à l'origine ici dans ce post, je vais tenter de répondre à la question de Blast en faisant part de mon point de vue.
Vivant depuis 5 ans en Grèce, je suis arrivée ici pour un séjour Erasmus de près 6 mois après avoir passé seulement 1 semaine de vacances en Grèce. À l'époque, c'était il y a 6 ans, la Grèce relevait du rêve pour moi... et puis je l'ai réalisé, je suis venue faire mes études ici, demander une cotutelle de thèse après mon semestre sans vraiment non plus connaître le pays... en 6 mois on ne connait pas grand chose. Mais l'envie de bouger, de voir d'autre chose, une culture différente et surtout l'envie de découvrir davantage ce pays m'y ont pousser. Au final j'y aurais passé 5 années, avec des hauts et des bas, car comme on l'a dit à de nombreuses reprises, ce n'est pas toujours facile de décider de partir, mais c'est un choix, une fois pris, qu'il faut assumer.
Aujourd'hui, avec mon compagnon, on pense à l'avenir et on se lance dans une demande de RP pour le Québec et en parallèle, une PVT pour partir dès le printemps 2009, ce qui devrait nous laisser le temps de boucler la RP durant
le PVT (CSQ bientôt prêt à partir).
Mais pourtant nous n'aurons pas eu le temps, ni l'argent de faire un voyage de repérage avant notre arrivée. Certes c'est un risque, on en est conscient. On se repose, tout en ayant encore une fois conscience, sur notre expérience de vivre loin de la France : on ne voit pas sa famille (on s'y habitue et il suffit de développer d'autres types de relations avec ses parents et proches), on s'éloigne de certains copains mais cela aurait été de même si on avait déménagé dans une région loin en France, on fait le tri dans sa vie et on regarde qui est toujours là.
Alors certes c'est un risque, mais nous ne nous sommes pas décidé sur un coup de tête... tient si on partait au Québec. Il y avait des envies des deux côtés, on y pense depuis plus d'un an, on se renseigne, on regarde, on réfléchie, on prend le temps de voir, on rencontre des gens qui y ont vécu, on en parle avec les québécois d'Athènes. Et même si on ne connait rien du vécu, on se doute bien (et c'est pour ça qu'on a décidé de se lancer) qu'il y a un nombre de choses avec lequel on est en accord dans les modes de vie, mentalités du pays.
Si il n'y avait pas eu de PVT, on aurait agit de même : c'est un projet, on le porte jusqu'au bout. D'accord, on découvrira la vie nord-américaine une fois sur place, mais ça ne doit pas être pire que de partir au fin fond de l'Asie ou de l'Afrique. C'est une autre culture que l'on veut découvrir et apprendre et connaissant nos envies et modes de vie, et un an n'aurait pas suffit.
Alors oui, vivre loin de la France et de sa famille ou amis, c'est un choix de vie que nous avons fait et que nous assumons.
Ce n'est que mon témoignage, mais nous aurons le même cheminement que isa, et moins puisque nous n'aurons pas fait de repérage. Mais, avant que
le PVT ne soit créé, une des solutions principales étaient la RP. J'en connais plusieurs qui l'ont fait directement et ils y sont toujours ! Je pense que c'est aussi une question de motivation et d'envie qui fait que l'on y va. Et si jamais, parce que "des si" on n'y est jamais à l'abri, ça ne va pas, on l'assumera autant. Ça fait partie complètement de notre décision, le risque zéro n'existe pas.
Et pour en revenir à toi isa, je pense que le fait d'être arrivée malade n'a pas aidé, surtout en étant confrontée au système de santé nord-américain qui n'a rien à voir la notre "sacro-saint" système français. MAis une fois rétablie ça ira mieux. Allez, let's go On !!