Tranche de vie Chap. VIII

Salut la Gang,

Me revoilà avec de nouvelles aventures à vous compter. Je vais vous parler aujourd'hui d'un sujet que tout le monde aime bien en général : les vacances, vous savez le V coincé entre le P et le T de PVT . Rassuré par le T fraîchement décroché, on s'est offert une petite semaine de vacances avant que ne démarrent les festivités professionnelles. Semaine facilement négociée avec mon employeur puisque la personne que j'allais remplacer était encore en poste une semaine...

Le programme n'était pas complémentement finalisé mais une chose était sûre on voulait s'en mettre pleins les mirettes de cette nature Canadienne tant espérée qui a elle seule avait réussit à nous faire quitter pays, familles et amis, par son irrésistible appel.

Donc direction le nord est, on sait juste que Québec sera incontournable dans notre périple. Pas le temps de faire de réservations, 5 jours ça passe vite, on emporte notre matériel de camping et on compte sur une météo clémente en ce début de mois de juillet. On loue une ford focus 4 portes (cherchez pas en Europe il n'y en a pas des comme ça) avec air conditionné, 450 $ la semaine, assurance tout risque incluse et kilométrage illimité, on sait par avance que l'on va dévorer de l'asphalte .

Nous voilà prêts un mardi matin à nous diriger vers l'est de l'île de Montréal à la conquête des territoires immenses et naturels. Et me voilà donc au volant de ma ford prêt à enfoncer la pédale d'embrayage ....... et à passer la première ...... . Je sors en courant pour demander de l'aide au loueur de voiture qui, amusé par mon ignorance, m'assure calmement que c'est encore plus simple qu'une boîte traditionnelle et qu'à mon retour je ne voudrai plus que des boîtes auto. Peut être mais en attendant je me trouve bien embêté avec une pédale en moins et un levier de vitesse en ligne... Je démarre tout de même l'engin et avance jusqu'au stop au niveau duquel je plante un grand coup de frein . L'avantage de la technologie c'est que ça cale jamais . Les premiers kilomètres dans la ville sont hésitants et je suis impatient de sortir de Montréal car en plus de conduire avec une pédale en moins, je me trouve confronté à des feux verts clignotants (jamais vus) ainsi qu'à des panneaux de sens de circulation bien planqués dans le décors. Ne cherchez pas nos traditionnels panneaux énormes rouges barrés d'un trait blanc mais cherchez plutôt de minuscules flêches noires sur un pannonceau blanc rectangulaire. Enfin dans un premier temps suivez plutôt un autochtone muni d'une plaque 'Je me souviens', son oeil averti vous guidera dans les méandres de la signalisation routière québécoise .

Ouff enfin hors de la ville, on décide de longer le St Laurent en prennant la 138 fasciné par la beauté de ce fleuve, tantot estuaire, tantot rivière, tantot marin mais toujours aussi majestueux. Québec n'est qu'à deux bonnes heures de Montréal, on décide de faire une bonne distance le premier jour pour pouvoir dormir dans la région de Charlevoix le soir même. La 138 appelée aussi route des rois à partir de Repentigny en banlieu est de Montréal ne présente que peu d'intérêt pour le passionné de nature lambda. Il s'agit d'une accumulation de longs tronçons rectilignes d'asphaltes bordés par des fermes et des champs et d'une succession de petits villages typiques mais finalement très anonymes. Après plusieurs heures de route et plusieurs pancartes de village évangélisées, on arrive sur une bute surplombant la magnifique Baie St Paul.
Ça y est on l'a tient notre carte postale . Le St Laurent prend vraiment une autre dimension à cette hauteur, il devient même difficile d'apercevoir l'autre rive. Des collines de sapins verdoyants dévallent à la rencontre du fleuve et se reflêtent dans la paisible étendue bleue. On a le souffle coupé tellement c'est beau. On reste de longues minutes à observer ce magnifique point de vue et nos premières photos sont avant tout gravées dans nos esprits avant de venir se stocker sur la carte mémoire du numérique . Nous laissons derrières nous la Baie pour remonter vers le parcs naturels des grands jardins où nous passerons notre première nuit de camping semi sauvage, des blocs sanitaires sont tout de même mis à disposition dans cet espace entièrement naturel à plusieurs dizaines de kilomètres de la première habitation. Notre campement est rapidement installé et nos longues heures de route ont rapidement raisons de nous. Un rapide coup d'oeil au spectacle offerts par la resplendissante voûte étoilée qui nous surplombe et nous nous endormons aussitôt.

Réveillé très tôt par une puissante luminosité, nous organisons le plan de la journée. Douche, ptit déj et choix de la randonnée. Nous choisissons une boucle de 10 km surnommée le sentier du Pioui du nom du lac qui borde le sentier en fin de parcours. L'accès aux parcs naturel est payant au Québec car les sentiers ne sont pas naturels mais sont entretenus et aménagés par les gardes forestiers gouvernementaux. Nous nous acquitons de nos droits de passage (7 $ pour nous 2) et nous débutons la longue montée vers le mont du lac des cygnes. Nous croisons peu de randonneurs tellement le parc est immense. A mi chemin, on arrive à un premier lac de montagne le lac Georges. Nous sommes seuls et la beauté du spectacle se trouve amplifiée par ce silence et cette solitude à peine troublée par le chant harmonieux des oiseaux. Notre halte est de courte durée car nous savons qu'une récompense encore plus magique nous attend au sommet. Une heure après nous y sommes, perchés sur de grands rochers nous pouvons admirer la vallée qui s'étend devant nous à perte de vue, jalonnée de petits lacs et de minuscules bourgs. Bientôt rejoint par une poignée d'autres randonneurs nous décidons de poursuivre notre balade sur la ligne de crête avant d'amorcer la descente vers le lac Pioui. Par deux fois nous croisons une poule sauvage avec ses petits poussins. A peine effrayées, nous avons le temps de photographier cette rencontre innédite. Le lac Pioui nous offre un endroit idéal pour notre pause pic nic. Nous nous arrétons à quelques mêtres du lac dans lequel deux randonneuses se baignent entièrement nues . Ça y est je suis arrivé au paradis . Un grand coup de coude de ma chérie me fait redescendre sur terre et je me retourne pour laisser ses demoiselles se rhabiller. On prend notre repas ensemble et puis je pique également une tête dans le lac pour me rafrâichir car le soleil est redoutable en ce début d'après midi. Nous redescendons sur un bon rythme car notre prochaine étape est environ à 3 heures de route de là et comme la veille, nous ne savons pas où nous dormirons ce soir.

Cette première journée est vraiment à la hauteur de nos espérances, le Québec est bien une province magnifique composée de régions tout aussi magnifiques, le Charlevoix nous offrit une première journée de découverte 100 % naturelle comme on l'imaginait en feuilletant les magazines quelques mois plus tôt en France. Mais d'autres régions nous attendaient les jours suivants... La suite au prochain chapître

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