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Ville de provenance

Ça commence bien… ! J’ai énormément bougé depuis que je suis tout petit ! Je suis né à Niort, j’ai grandi à côté d’Orléans, passé mon enfance à côté de Royan (Charente-Maritime), étudié et travaillé à Grenoble ! Donc choisissez !
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Ville de destination

Ce n’est pas tant la ville l’important, mais la destination en elle-même. Je n’avais pas prévu de rester un an dans la même ville, mais je voulais voir l’Argentine au grand complet.
Réponse : Buenos Aires, point d’atterrissage plus que ville de destination !
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Sur place depuis combien de temps ?

Je suis arrivé à Buenos Aires le 25 octobre 2012 à 7 h 15 heure locale.
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Baroudeur ou pas ?

À 200 % ! D’où le fait de ne pas rester dans la même ville pendant un an… l’ennui (enfin pour moi ! Certains peuvent aimer) ! Donc un gros sac à dos, une bonne tente, un matelas, un sac de couchage, le nécessaire à cuisine et hop, on suit le vent !
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Que faisais-tu en France ?

Je travaillais au Commissariat à l’Énergie Atomique à Grenoble, en tant qu’ingénieur électronicien, spécialisé dans les MEMs (MicroElectronics, MicroSystem). J’ai développé un pacemaker sans batterie, avec récupération de l’énergie mécanique grâce aux vibrations cardiaques. J’ai aussi fait deux ou trois autres trucs, des bancs de tests pour les moteurs électriques et les batteries, des matrices de capteurs magnétiques pour la détection des voitures et motos sur la route… C’était marrant, je m’amusais bien !
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Pourquoi cette envie de t’envoler pour l’Argentine ?

On y vient ! Je vais me permettre de répondre en deux temps : « pourquoi cette envie de t’envoler », puis « pourquoi l’Argentine » ! Pourquoi m’envoler ? Comme dit précédemment, j’avais un boulot plutôt sympa (enfin pour moi. Ca m’amusait bien !) Malheureusement, ça m’amusait tellement, que je n’avais aucune vie en dehors de ça. J’arrivais le matin avant 8 h et je repartais rarement avant 20 h. Les journées étaient, vous le constaterez, assez longues, mais bien remplies ! J’avais pas le temps de m’ennuyer ! Par contre, je rentrais chez moi, je mangeais rapidement, je me couchais et hop, le lendemain, idem… La routine s’installait petit à petit et le pire, c’est que ça commençait à me plaire…
Tout du moins, au début. Car oui, avec le boulot venait la paye à la fin du mois ! J’avais donc un bel appart (petit, mais joli), avec tout le confort que l’on peut attendre… Mais voilà, un petit appart, ça se remplit vite, et après avoir acheté tout ce dont tu as besoin et pas besoin (système réseau complet, grand écran HD relié au PC, relié à la box, relié aux disques durs externes, relié au téléphone, relié à…), bah tu ne sais pas quoi faire ! Je sortais le dimanche et certains samedis pour aller skier, faire des randos et autres trucs… Mais voilà… La routine était installée et elle était bien ancrée dans ma petite vie bien organisée, bien rangée, bien droite. Mais après avoir passé 4 ans à Madrid (je reviendrai sur ce point deux questions plus bas !), l’ennui se faisait bien sentir… 6 mois après être rentré d’Espagne, j’avais tout ce dont j’avais besoin et ce que je voulais, sauf l’aventure… Je me faisais chier en gros ! J’ai donc commencé à cogiter sur ce que je voulais faire par la suite. J’avais un contrat de 18 mois avec le CEA, 6 mois s’étaient écoulés. J’avais deux possibilités : soit tout plaquer à la fin du contrat et partir, soit continuer ma petite vie pépère, bon petit boulot, la petite copine, la petite maison, la petite voiture, les GROS impôts et j’en passe. 6 mois passèrent tranquillement quand je me suis rendu compte qu’il ne me restait que 6 mois de contrat. J’envoyais des petits pics à mes chefs en leur demandant « que va-t-il se passer par la suite en ce qui me concerne ? » et ils m’ont répondu qu’il ne fallait pas que je m’inquiète de trop. Bon, l’une des deux possibilités était donc réalisable, rester avec ma petite vie pépère. Cependant, l’autre continuait à me titiller l’esprit : PARTIR ! Car oui, une fois que la petite vie pépère a commencé, c’est pas facile de tout plaquer pour faire « un petit tour » ! J’avais 27 ans, j’étais (et je suis toujours, déconnez pas !) jeune, alors je me suis dit : GO, on regarde où et comment on peut partir ! C’est là que le PVT arriva ! TATATA !!! La question du comment était donc réglée, le PVT m’offrait la possibilité de partir pendant un an, dans de jolis pays, avec la possibilité, si je le souhaite, de travailler ! Je me suis donc dit : BANCO, je vadrouille 6 mois avec mon sac à dos, je cherche une bonne ville que j’aime bien pendant ces 6 mois, je m’installe et cherche du boulot ! Restait le problème de la destination… Pourquoi l’Argentine ? Sur les PVT que nous pouvons avoir, il y a : a. Argentine
b. Australie
c. Canada
d. Corée du Sud
e. Japon
f. Nouvelle Zélande Il n’y avait que ça lorsque je voulais partir, ce qui est déjà pas mal ! J’ai donc éliminé le Japon et la Corée du Sud pour un problème de langue… On peut se débrouiller en anglais dans ces pays, mais bon… J’avais pas forcément envie d’y aller… Choix personnel ! Je ne dis pas que je n’irai pas, mais pas pendant un an ni pour chercher du boulot (idée principale, je vous le rappelle !). La N-Z… J’avais bien envie d’aller là-bas… Cependant, avant de tout lâcher en France, je me suis dit que je faisais peut-être une petite connerie vu l’état actuel de l’économie dans notre beau pays. Donc même si je pouvais avoir un CDI au CEA, je me suis mis à chercher du boulot avant la fin de mon contrat. Lors d’un entretien avec une boite d’électronique (je ne me rappelle plus de son nom…) je leur ai expliqué clairement que soit je bossais pour eux à la fin de mon contrat, soit je partais pendant 1 an, vadrouiller par-ci par-là (ce qui n’était pas forcement vrai, j’avais la possibilité du CEA !). À ceci, ils m’ont répondu que si je travaillais un an pour eux, je pouvais demander ma mutation AISEMENT dans l’un des deux pays suivants : la Nouvelle-Zélande et le Canada. HAAAAA, dis-je à cette chère recruteuse, vous m’intéressez ! Je suis donc sorti de là avec l’envie de signer leur contrat, même si le salaire n’était pas génial, l’opportunité de voyager en travaillant étant quand même alléchante, vous en conviendrez (et puis, elle savait s’y prendre, c’est son boulot après tout). Puis, je me suis dit que travailler en N-Z ou au Canada, c’était pas mal, mais niveau découverte, on peut mieux faire, j’allais juste reprendre ma vie que j’avais à Grenoble, mais changer d’endroit ! Non, pas tout à fait, d’accord, mais l’option « baroudage » n’était pas très très présente dans ce qu’elle m’offrait… Mais ça restait une possibilité. J’aurai donc pu aller en N-Z avec le PVT, mais elle m’a coupé l’herbe sous le pied, si je puis me permettre. De plus, sachant que je peux y aller avec cette boite et que j’approche de la trentaine (âge butoir pour les PVTs !), pourquoi y aller maintenant sachant que je peux y aller plus tard. Le Canada : presque idem que la NZ, mais avec un PVT bien plus compliqué à avoir… Trop compliqué… Flemme ! Et puis la moitié parle français, niveau « exotisme », on repassera ! Il y a la partie anglophone, oui, c’est vrai, mais trop compliqué le PVT, pas assez de place, tout le monde veut y aller… FAIL ! L’Australie : option très alléchante, mais problème de la langue… enfin entre guillemet, je parle anglais, mais pas eux ! Enfin si, mais vous voyez ce que je veux dire ! Et puis j’ai passé 4 ans à Madrid, je parle bien mieux l’espagnol que l’anglais ! L’espagnol ai-je dit ? N’y a-t-il pas un PVT dans un pays hispanique ? L’ARGENTINE ! On y vient ! Le PVT facile à avoir, enfin après avoir fait TOUTES LES DÉMARCHES ADMINISTRATIVES, le dossier judiciaire apostillé, le certificat médical, l’assurance, la lettre du banquier, le tout traduit en espagnol, datant de moins de 3 mois avant la date de départ, le tout envoyé au consulat ou à l’ambassade avec au moins 45 jours d’anticipation par rapport à la date de départ, la réservation du billet aller-retour, la lettre de motivation, la photocopie du passeport, la lettre des parents, le numéro de sécurité sociale, ET AVEC CECI, 100 BALLES ET UN MARS ! Enfin bon, ce n’est pas la pire chose à faire non plus ! J’ai connu bien pire en Espagne lorsque les impôts arrivent. Mais ceci est une autre histoire… Donc l’Argentine ! Le pays était, après mmmmmuuuuurrrrreeeeeeeee réflexion et hésitation avec l’Australie, LE pays de destination choisi !
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Est-ce que c’est la première fois que tu vivais à l’étranger ou que tu partais aussi longtemps ?

Non, comme dit précédemment, je suis resté 4 ans à Madrid ! Je suis parti là-bas en fin de dernière année d’école d’ingénieur, en tant qu’Erasmus pour faire le double diplôme. J’avais donc théoriquement un an de cours, suivi de 6 mois de stage (au lieu de 6 mois de cours et 6 mois de stage pour la dernière année, vive le double diplôme !) N’ayant cours que de 15 h à 21 h (vive l’Espagne !), je n’avais rien à faire le matin, enfin rien… Je dormais, car finissant les cours à 21 h, ne travaillant pas le matin, à Madrid, tu sors et tu rentres à 3 h du matin, donc tu dors jusqu’à 11 h ou 12 h, tu prends un petit-dej, une douche, tu fais deux ou trois trucs et tu vas en cours ! Ça, c’était sympa, QUAND TU AS DE L’ARGENT ! Ce qui était mon cas au début car j’avais bossé pendant l’été en tant que serveur et que j’avais une bourse, mais arrivé en janvier, plus rien ! A SEC ! Je suis donc parti chercher un petit boulot dans le labo d’électronique de l’école !
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Pourquoi atterrir à Buenos Aires ?

Je n’y suis pas resté ! Une petite semaine au début pour m’acclimater au changement, au fuseau horaire (à certains ça ne fait rien, moi, ça me déglingue). Les deux premiers jours, je suis resté à l’hôtel pour dormir car le 24 octobre (la veille de mon départ, c’était mes 28 ans !). Et, étant monté à Paris pour prendre l’avion, on en a profité pour le fêter !
Ensuite je suis parti à Lobos ! Donc BA, je ne connais finalement pas trop.
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Est-ce que ta situation professionnelle t’a parue satisfaisante, en Argentine ?

Je ne sais pas, je n’y ai travaillé qu’un mois, au noir… Par contre, j’ai rencontré une ingénieure chimiste qui bossait à Cordoba. Elle m’a dit que la situation n’était pas terrible, elle gagnait pas énormément, environ 2,5 fois moins qu’en France. Alors c’est moins cher, mais pas tout… C’est suffisant pour vivre, oui, mais ce n’est pas mirobolant. Le Chili, par contre, pour les ingés, c’est mieux payé ! Mais ça ne reste que des « ouï-dire », je ne m’avancerai pas sur ce sujet !
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Quelles ont été tes plus grosses difficultés en Argentine ?

Grosses difficultés ? J’ai beau chercher, je ne vois pas… Je campe la plupart du temps, donc les hôtels sont peut-être pas tous donnés, mais je n’y suis quasiment pas resté. La nourriture est plutôt bonne, la viande est délicieuse et super bon marché ! De plus, quand tu campes, la nourriture n’est pas ta première préoccupation. La langue, peut-être, au début, se faire à l’accent, mais ayant passé 4 ans a Madrid, j’avais déjà l’espagnol, ce qui m’a beaucoup aidé ! Les transports sont très bien, les bus très très confortables, bien plus confortables que les avions. Bon, il y a toujours 500 compagnies (ok, j’exagère un peu… juste un peu !), donc faut demander à l’accueil lesquelless vont là où tu veux, aller toutes les voir, leur demander les prix, le niveau de confort… C’est un peu chiant, mais ça fait partie du voyage ! Donc rien de bien méchant ! Car oui, les bus vont du simple bus, tout simple, sans rien, au bus 1re classe, en cuir, avec hôtesse, plateau repas chaud, vin, digestifs, télévision personnelle, j’en passe ! Ce n’est pas le même prix, mais un jour j’en ai pris un, pour la nuit, pour tester… Le confort absolu… Les sièges en cuir, on peut les descendre à 180°, ça fait un vrai lit, couverture, oreiller, le bus ne bouge pas, aucune vibration… Grand confort, un poil plus cher que les autres, mais sur les long parcours, c’est beaucoup mieux, tu arrives frais et au top pour la prochaine destination dès le matin ! Donc grosses difficultés : nada !
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Quels sont tes meilleurs souvenirs ?

Oula… Le voyage en lui-même est un souvenir sans fin ! Chaque ville, chaque personne rencontrée fait partie du souvenir commun de l’Amérique du Sud. Après BA, la ville, le trafic routier, le bruit… Je suis arrivé à Lobos, au milieu de nulle part… Je suis arrivé là-bas à 9 h 30 du soir, j’ai mangé 5 minutes, monté ma tente et je me suis endormi comme un loir ! Le lendemain, ce qui m’a réveillé, ce n’était pas le réveil, comme depuis plusieurs années dans mon petit appartement, c’étaient les oiseaux, le soleil sur ma tente, le bêlement des moutons… Et ceci, pendant 5 semaines. Je me levais le matin, le chien venait me saluer, on prenait le petit déjeuner en regardant le soleil se lever doucement… Magique ! Et ce n’était que le début du voyage ! Je n’ai quasiment jamais utilisé de réveil durant tout le voyage. Mar del Plata : les personnes merveilleuses que j’ai rencontrées là-bas. Les asados que l’on a fait, les soirées passées ensemble. L’un d’entre eux a trouvé du travail pendant que j’y étais, serveur, il nous a invités pratiquement toute la soirée ! Le surf que j’ai fait avec eux… Puerto Piramides : la vendeuse de bière, Gina de son prénom ! Grâce à elle, je suis resté là-bas pendant un mois, à travailler en face de la plus jolie plage que j’ai jamais vue, à voir le coucher de soleil depuis la terrasse où je travaillais, à aller la voir une fois que je finissais de travailler… Les personnes rencontrées… Ushuaïa et les deux espagnols complètement fous, profs de sport, qui ont grimpé le mont je ne sais plus comment en marchant très vite et qui m’ont attendu en haut, en regardant le ville d’Ushuaïa en buvant une bière (parmi autre chose, mais c’était moi qui avait le whisky !) Les deux Belges rencontrés par la suite, et notre excursion dans le parc national. Le soir même, il faisait tellement froid que l’on a été obligés de manger dans la tente ! Puerto Natales et la rencontre avec Caroline l’américaine ! Peut-être mon meilleur souvenir ! Le troisième soir, un vent HORRIBLE, des rafales de plus de 100 km/h ! Durant la soirée, 2 tentes se sont envolées et ont atterri dans le lac, 7 se sont cassées ou effondrées pendant la nuit (de ce que j’ai compté !). Bref, j’étais en train de monter la mienne quand un petit chilien complètement bourré me demande si je veux un coup de main… Vu le vent qu’il y avait, j’ai accepté avec plaisir ! Un peu bourré, il m’a juste tenu un coin pendant que je ficelais ma tente, mais sans lui, j’aurais mis bien plus de temps. Il me demande par la suite si je veux boire un coup avec lui, il avait de la bière, du jagermeister et autres alcools. J’accepte avec encore plus de plaisir ! Nous nous sommes mis à l’abri dans le refuge et nous avons commencé à boire tranquillement, tout en mangeant. Là, ils commencent (lui et son cousin) à m’expliquer qu’ils étaient métalleux, que le black métal était plus que de la musique, c’était une religion… Vous voyez le genre de conversation ! Par la suite, deux Américaines se sont installées à côté de nous et ont commencé à faire à manger. Le Navimag et ses 5 jours de croisière incroyable. Le personnel navigant n’avait jamais vu le bateau aussi calme (même en pleine mer) depuis plusieurs mois !
  • La location de la voiture dans l’ile Chiloé et le road trip qui allait avec ! Le deuxième jour, on a campé sur la plage et le matin, au réveil, avec le café, on a vu des dauphins ! Bonjour !
  • Cochamo et son trek boueux horrible, mais magnifique. Le matin, on se faisait réveiller par les vaches !
  • Santiago et ses appartements. On a même pas pris une auberge, on a vu que sur booking.com, on pouvait avoir un appartement complet, au 26e étage, vue sur la ville, pour le prix de deux personnes dans une auberge miteuse ! L’appart était vraiment magnifique, vu sur Santiago depuis le 26e étage, la nuit, ça vaut le coup d’œil !
  • Mendoza et ses fêtes, et ses femmes… Ayant une copine, j’ai refusé avec gentillesse, mais ce fut rude….
  • San Luis et le WWOOFing ! Le camping pendant 5 semaines, réveil avec le chien le plus sympa du monde ! L’apprentissage de la construction en Adobe (mélange de terre, d’eau et c’est tout !)
  • Cafayate et la rencontre avec Juan et Anaïs (un couple français/argentin) et le road trip qui s’en est suivi.
  • La Bolivie, eh, je saute, j’ai pas forcement apprécié, à part Copacabana et Coroico…
  • Cuzco et ses fêtes religieuses non-stop ! Le trek de 5 jours avec le Machu Picchu à la fin ! Il fut rude, se lever entre 4 h 30 et 5 h du matin, ce n’était pas facile, mais ils venaient nous apporter du thé de coca chaud dans la tente pour nous réveiller. Grimper à 4 630 m d’altitude fut un souvenir mémorable.
  • Huacachina : je n’avais réellement pas envie de m’en aller… C’était tellement beau, calme, paisible, le gens étaient sympa, c’était bien… Si je n’avais pas eu l’avion depuis Lima, je serai resté là-bas sans aucun problème….
  • Et les USA ! Ici, en Idaho, ce n’est pas du tout ce que l’on pense des Américains ! Ici, ils sont sympa, serviables, toujours de bonne humeur ! Aucun voleur, on laisse toujours la voiture ouverte, partout, l’appart est constamment ouvert aussi… Aucun crime, à part peut-être des gens un peu bourrés qui conduisent, et encore… Ils respectent tous le code la route, les limitations, même en rase campagne… C’est vraiment pas comme je me l’espérais !
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Quelles « choses » françaises te manquent ?

Aucune ! Rien ne me manque ! (ça, c’est fait !) Plus sérieusement, je ne vis plus avec ma famille depuis mes 16 ans car internat pendant 3 ans, puis appart à La Rochelle pendant 2 ans, 2 ans à Grenoble, 4 ans à Madrid, 1 an et demi à Grenoble… Je ne vois quasiment jamais mes parents ! Donc on ne peut pas dire qu’ils me manquent, on s’envoie des mails de temps en temps, un coup de fil tous les 36 du mois… Que je sois ici ou à Grenoble ou à Madrid, ça ne change pas grand chose ! Mes amis ? En voyageant comme je le fais, on ne peut pas dire que j’ai des amis ! J’en ai, bien sûr, mais comme je bouge sans arrêt, on continue à s’envoyer des mails la première année, puis les envois s’estompent avec le temps… Et puis tu en rencontres d’autres sur la route ! Je voyage seul, mais je ne suis jamais seul. La nourriture ? T’arrives allègrement à faire la même chose ici. À part peut-être le pain… La bonne baguette, bah tu oublies, mais en contre partie, tu as tellement de choses, que tu te passes de ton pain sans problème. Donc je réitère : nada !
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Qu’est ce qui te manquera quand tu rentreras en France ?

Alors là, par contre, le roman… Car oui, j’écris peut être beaucoup jusqu’ici, mais à cette question, c’est parti ! Non, je rigole, c’est pour vous faire peur ! Ce qui me manquera ? Les voyages, les rencontres, la découverte, l’aventure ! C’est tellement passionnant de voyager comme je le fais (enfin pour moi en tout cas) Tu te couches le soir dans ta tente, le lendemain tu te lèves, tu fais chauffer de l’eau, tu bois ton café, tu plies tout et sur la route de la gare routière, tu regardes le livre et tu décides où est-ce que tu veux aller ! Bon, après tu changes car aucun bus ne va directement là où tu veux, donc tu changes, mais c’est pas grave, tu finis toujours par arriver là où tu veux ! Les gens que tu rencontres ! J’ai rencontré plus de personnes en 9 mois de voyage, avec qui j’ai vécu des choses inoubliables que pendant mes 4 ans a Madrid ! J’en ai rencontré à Madrid, pendant les soirées, tu bois un coup avec eux, le lendemain aussi et puis c’est tout. Ils te parlent de leur boulot, de leur problèmes avec leurs copines (je caricature un peu), mais là, c’est des expériences de voyages, des trucs à voir et/ou à faire, ça te fait changer ton plan de voyage. Avec certains, tu fais un bout de route et tu t’en souviendras toute ta vie ! Ce ne sont donc pas du tout les mêmes rencontres.
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Qu’est-ce que ces expériences t’apportent, du point de vue personnel ou professionnel ?

J’ai appris une chose essentielle : quand j’étais a Grenoble, dans mon petit appartement, j’étais content, enfin c’est ce que je croyais ! J’avais tout ce que je voulais mais je n’étais pas « heureux »… Il manquait quelque chose, ou quelque chose n’allait pas… Depuis que je voyage, qu’est-ce que j’ai ? Une tente, un sac de couchage, un matelas, 2 pantalons, 5 T-shirts, chaussettes, sous-vêtements, 2 paires de chaussures (dont des claquettes !), un nécessaire à cuisine, un appareil photo et un PC pour les travailler, et c’est tout ! Et je n’ai jamais été aussi heureux ! Le bonheur ne s’arrête pas à ce que l’on peut avoir où à ce que l’on a. Je n’ai rien et je suis peut être l’homme le plus heureux du monde à l’heure actuelle ! D’un point de vue personnel, ce voyage m’a permis de travailler sur ma timidité ! Non pas que j’étais timide avant, mais quand je voyais une fille, je devenais rouge, je bégayais et je me faisais pipi dessus… NNOOOOOONNNNNNNN, mais ce n’est pas pour ça que j’allais aller voir quelqu’un dans la rue où sur le coin d’un bar pour lui parler ! Quand tu voyages, il y a tellement d’occasions de parler aux gens que tu ne t’en rends même pas compte, tu parles avec eux sans même le vouloir, parce qu’ils sont Français, par ce qu’ils ne sont pas du coin, car ils sont perdus et tu leur donnes la direction du camping, car ils galèrent avec leur tente… Que sais-je encore ! D’un point de vue pro ? Je ne sais pas encore ! À part peut être le fait que je suis aux USA actuellement, donc je travaille à fond mon anglais ! Ce qui fait que j’avais déjà l’espagnol et le français, je vais avoir l’anglais dans peu de temps aussi. L’ouverture d’esprit aussi est une chose à faire valoir ! Je m’en suis servi à fond quand je suis rentré en France !
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Quels conseils donnerais-tu aux futurs pvtistes ?

Cher ami PVTiste, tu hésites encore. Je te comprends. Enfin après ce que je viens d’écrire, si tu n’as pas envie de partir, je ne sais pas quoi faire d’autre ! Plus sérieusement, les démarches administratives peuvent freiner au début, mais ne t’arrête pas là ! Si tu as envie de partir, PARS ! Ne t’arrête pas ! Sinon ça te hantera le reste de ta vie ! L’aventure, la rencontre avec les gens, est la meilleure chose qui me soit arrivé ! Tu hésites car tu te dis que tu le feras plus tard ? FAUX ! Tu ne le feras pas ! Je me suis dit ça aussi : j’attends encore un an, j’ai jusqu’à 30 ans… STOP, FAUX ! Quand tu en auras fait un, tu auras envie d’en faire un autre ! Alors commence maintenant ! Tu hésites car tu n’as pas d’argent ? Travaille, arrivé là-bas ! Je l’ai fait pendant 2×5 semaines en WWOOFing et 1 mois en tant que serveur ! Tu hésites car tu ne parles pas la langue et que c’était plus facile pour moi ? Peut-être, mais l’espagnol est tellement facile et proche du français que tu l’apprendras sans même t’en rendre compte ! Les Argentins parlent doucement et sont faciles à comprendre ! De plus, à Buenos Aires, ils parlent tous anglais ! Ça peut être un bon début pour t’acclimater pendant un mois ou deux avant de commencer à bouger ! Tu hésites car tu as un copain/une copine ? Emmène le/la avec toi ! Rien ne t’en empêche ! Il/Elle ne veut pas ? Ça fait longtemps que vous êtes ensemble ? J’avais une copine en France avant de partir, elle ne voulait pas partir, je voulais, je suis parti et je ne le regrette pas le moins du monde ! Dans un couple, faut regarder dans la même direction, si l’un regarde voyage et l’autre vie pépère (chacun son truc ! il y en a qui aiment bien) ça ne marchera pas ! Et tu passeras peut être à côté de quelque chose de merveilleux ! Qui sait ! Mais les 5 semaines à Lobos, en WWOOFing, à creuser des trous dans un sol caillouteux m’a bien aidé à ne plus penser à elle. Et puis en WWOOFing, tu n’es pas obligé de parler l’espagnol, certains (voire tous) parlent anglais. Donc tu peux apprendre l’espagnol, tout en étant là-bas, logé et nourri ! GOOD DEAL, j’ai envie de dire ! Tu hésites car tu ne reverras pas tes parents et/ou amis pendant un an ? Skype, tu connais ?! En gros, si tu as envie de partir, il te suffit d’avoir 2 500 € sur ton compte, d’être en bonne santé, de pas avoir fait le con avec ton casier judiciaire volet 3 (faut le vouloir pour y mettre quelque chose dans celui-là, crimes et délits supérieurs à 2 ans de prison ferme et inférieurs à 2 ans de prison ferme sur décision judiciaire) ! T’es pas un criminel de haut vol et tu as envie d’y aller, fais-moi confiance et vas-y ! Peut-être que le prochain qui écrira son interview sur PVT en racontant son voyage, ce sera toi ! Toujours pas convaincu ? Sur ceux, je te salue !

Consulter d’autres interviews de pvtistes…
Consulter des récits de pvtistes (emplois, voyages, etc.)…

isa

Amoureuse des Etats-Unis, de l'Utah et du voyage en train, j'ai passé 7 mois à Montréal en 2010, et j'en ai profité pour découvrir la Nouvelle-Angleterre en long, en large et en travers !
Mon coup de cœur avec Montréal date de 2008, et d'un mois estival là-bas... Depuis, je ne fais qu'y retourner !

J'ai réalisé deux tours des Etats-Unis (& Canada) en 2012 puis en 2014. Plusieurs mois sur les routes, c'est formateur... De retour à Montréal en 2019-2020 pour un PVT, avant de raccrocher !
Sur PVTistes.net, j'aime partager mon expérience sur le forum, dans des dossiers thématiques ou même en personne ! Vous me croiserez sûrement à Lyon, ma ville de cœur.

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(16) Commentaires

guillaume I |

Super sympa l’article, bien écrit, génial ton aventure.

Benoit I |

Bavard ??? MOI ??? nonnnnnn… Juste peut etre un petit peu !!!

Si ca peut en persuader quelques-un de partir ou renforcer l’idée de partir que certain (e) ont deja, genial !!!!

Bouyer I |

Salut Benoit!!
J’étais déjà convaincu et tu viens de confirmer que mon choix est le bon!!! Départ pour BA début février pour ma part!! 🙂

Annaïk I |

Merci pour ton témoignage Benoit! Moi je suis déjà convaincue, mais tu ne fais que renforcer mon envie de partir là-bas! 🙂

Johanna I |

Ouh, mais il est bavard ce Benoît… Je plaisante, superbe interview bien entendu !

« Le bonheur ne s’arrête pas à ce que l’on peut avoir où à ce que l’on a. Je n’ai rien et je suis peut être l’homme le plus heureux du monde à l’heure actuelle ! » Génial. Tu as résumé en deux phrases beaucoup de choses, du voyage à la vie.

Bonne continuation aux États-Unis ! 🙂

yannick I |

Super interview, merci pour le partage, ca donne vraiment envie de decouvrir l’Argentine!