Dans mon sac à dos, il y a un peu de tout et un peu de rien.
Selon mes proches, il y a peut-être trop peu, pourtant, bien souvent, il me semble trop plein.
Il y a ces affaires que je ne mets jamais car elles ne sont pas à portée de main. Cette trousse de secours qui bien souvent ne me sert à rien. Ma robe préférée que je n’ai jamais l’occasion de porter. Mon polaroid pour les moments à immortaliser. Ma lampe frontale, indispensable 1 nuit sur 10. Et aussi, un petit Panpan, inutile et pourtant c’est mon doudou fétiche.
Il y a ces affaires que je mets à répétition. Les choses accessibles, les choses confortables, les choses pratiques. Pas forcément les choses belles, les styles à la mode, ou encore les tenues à l’européenne.
Dans mon sac à dos, il y a 5 ans de vie.
Il y a ces affaires qui me suivent depuis le début. Et puis, il y a ces choses qui s’y sont perdues. On y trouve aussi ces objets remplaçant ceux qui n’ont pas résisté au temps. Ou encore ces choses pour lesquelles j’ai craqué sans trop savoir si elles pourront y rentrer.
Entre ce désordre, on trouve des fantômes : ces choses oubliées, égarées que je n’ai plus jamais retrouvées. Et ces choses que j’ai dû laisser, que j’ai troquées, ou que j’ai données.
À côté, il y a tout ce qui ne peut pas y rentrer. Toutes ces choses accumulées au fil de ces 5 dernières années. Des choses inutiles, des choses que j’aime, des choses “au cas où” qui ne m’auront servi qu’une ou deux fois. Des choses insolites ou, au contraire, des objets qui sont plutôt “moi”.
Dans mon sac à dos, il y a un joli carnet aux pages vides.
Dans ce carnet, une dizaine de pages volantes remplies d’adresses, de réflexions, de souvenirs ou de textes nés au milieu de la nuit.
On y trouve aussi une broderie faite par une amie, un pendentif tout droit venu du Laos, des cartes postales collectionnées sur les routes de la Nouvelle-Zélande. Il y a des tickets de cinéma, des bracelets de concerts, des vignettes de voitures. Il y a de la monnaie d’ici et de là-bas, des babioles qui m’ont un jour servi à je ne sais quoi. Il y a des lettres et des mots d’amies, des photos remplies d’amour et de folie.
Dans mon sac à dos, il y a un million d’objets.
Un million d’histoires.
Un million de souvenirs.
Alors, parfois je me demande : comment s’en séparer lorsque ces choses ont été la seule maison qu’on ait connue ces dernières années ? Mais une autre partie de moi me chuchote : au final, ce ne sont que des objets. Certes, porteurs de souvenirs, parfois porteurs d’un bout de moi.
Mais, des objets avant tout.
Alors, aujourd’hui, il est l’heure de faire le tri, de reprendre avec moi le plus pratique, le plus utile mais surtout le meilleur de ce joli foutoir.
Et puis, il sera temps de repartir. Vider ce sac pour à nouveau le remplir.
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