Discussion: Lexpress.fr - Ils ont réussi ! Objectif Canada
- 20/03/09, 18:20 #1Je viens de tomber sur un article de Lexpress, si ça peut intéresser...
Par contre, l'article date de Juin 2008
Par LEXPRESS.fr, publié le 09/06/2008 - mis à jour le 09/06/2008 à 13:48
Ils sont venus au Canada avec l'espoir d'une vie meilleure. Pari réussi pour ces Français.
Benjamin Martin-Cocher,
25 ans, monteur vidéo
Après plusieurs années de précarité comme intermittent du spectacle à Paris, Benjamin part avec un PVT, en mai 2006, à Toronto. En dix jours, par candidature spontanée, il décroche un poste d'assistant monteur pour une série télévisuelle. « Deux semaines après mon arrivée, mon nom apparaissait sur le petit écran et quelques mois plus tard, je croisais David Cronenberg et Viggo Mortensen dans les couloirs ! » Les choses s'enchaînent : une école de cinéma le repère, lui propose de donner quelques cours et la société de production, contente de son travail, lui confie le montage d'une autre série. Benjamin a demandé sa résidence permanente.
Sophie Theys,
34 ans, Ingénieur
En rejoignant une société de services pétroliers en Alberta, Sophie a boosté son salaire de 35 % par rapport à son précédent job à Montréal ! Et même si cette jeune ingénieure passe parfois jusqu'à 60 heures par semaine au bureau, elle assure travailler dans une atmosphère « très détendue ». La pression au boulot, elle ne connaît pas ! Ici, les besoins en main-d'oeuvre sont tels que les salariés ont le beau rôle. Et Sophie, la belle vie : logée tout près du centre, elle se rend en vingt minutes chez son employeur et ne manque pas de temps pour ses loisirs. Chaque semaine, elle court trente kilomètres le long de la rivière Bow, participe à un cercle de lecture francophone et se consacre à un club Toastmaster - pour développer l'aisance orale.
Bertrand Lemeunier,
26 ans, photographe
Bertrand a 21 ans, en 2001, lorqu'il quitte Chambéry pour étudier la photographie commerciale au collège Marsan, à Montréal. « A ce moment-la, je ne me doutais pas que ce pays et ses habitants allaient me faire découvrir ce qui me tient vraiment à coeur et qui je suis... ». A la fin de ses études, l'occasion de rester lui est offerte sous la forme d'un emploi dans une banque d'images. « Mon rêve était de publier mon premier livre de photographies l'année de mes 25 ans. » Chose faite en octobre 2005 : Français de Montréal aux éditions La Presse, est publié. « Ce sera la fin du commencement et le début de l'aventure ! » Car le jeune photographe a d'autres projets en tête... « En juillet 2006, un ami me demande comment je compte aller dans l'Ouest canadien qui m'a toujours attiré. En blaguant, ma réponse sera, en vélo ! » 9 mois et 16 000 km plus tard, le rêve est devenu réalité. Bertrand n'entend pas en rester là et bouillonne d'idées. « Mon expérience ici aura tout simplement changé mon regard sur la vie. » Et de citer Albert Einstein : « La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdrel'équilibre. »
Solange Strom, 46 ans,
femme d'affaires
Cette Lyonnaise est arrivée au Canada en 1990. «Je voulais avoir ma propre compagnie déjà avant de rencontrer mon mari, pharmacien en Colombie-Britannique. Après notre mariage, je cherchais une ligne de cosmétique pour ses parapharmacies et je suis tombée sur une publicité de L'Occitane. Or, mon père est provençal et ma mère adorait cette marque. J'avais 15 ans quand elle a été créée et j'ai grandi avec. » Le succès est immédiat. « J'ai très vite ouvert une boutique à l'enseigne. Mon idée était de le faire en grand ou pas du tout. Je suis arrivée à obtenir les droits pour tout le Canada. Je suis fière, car on est L'Occitane de A à Z dans nos boutiques. » En 2003, elle a été désignée Personnalité d'affaires France-Canada.
Stéphane et Nathalie Meyer,
42 et 45 ans, restaurateurs
Ils ont débarqué à Vancouver en 1995. Il était chef et a repris à un restaurant, Saveur, devenu une table réputée notamment pour son pot-au-feu de crevettes et sole du Pacifique. Mais au départ, le choc a été brutal. Le mode de vie à l'américaine a déboussolé le couple. Sans parler des codes sociaux qu'il a fallu apprivoiser. « Les Vancouvérois sont affables et très polis, toujours prêts à aider l'étranger, » reconnaît Nathalie. Mais il ne faut pas s'y tromper. Ce comportement avenant cache mal une certaine superficialité des rapports humains. Et une mise à distance, toujours présente, peut-être héritée des racines anglaises, difficile à saisir, en tout cas, pour l'esprit français. « La spontanéité est mal perçue. Il y a toujours un formalisme, un protocole à observer. Même chez ses amis, on ne passe pas à l'improviste. » Les Meyer ont pourtant réussi à intégrer ce choc de valeurs. Au point que ce sont leurs enfants, désormais, lors de leurs vacances en France, qui s'étonnent : « Maman, que les Français sont mal élevés ! »
Pierre Szalowski,
48 ans, scénariste et écrivain
Pierre Szalowski est arrivé il y a dix ans à Montréal pour ouvrir l'antenne québécoise d'Ubisoft (dont il était vice-président). Mais depuis, il s'est reconverti : Pierre est devenu scénariste pour la télévision et le cinéma. Et désormais romancier, puisqu'il vient de sortir son premier livre : Le froid modifie la trajectoire des poissons (Editions Hurtubise HMH). « Professionnellement, ma reconversion aurait été plus difficile en France car c'est plus grand. Tu multiplies par dix le nombre d'habitants, de producteurs et d'éditeurs. » Mais le plus important pour lui , « c'est d'avoir réussi mon immigration en tant que projet familial, où chacun trouve son compte. C'est majeur. Ensuite, j'aime cette société et son respect des autres. J'aime que ramasser la crotte de son chien soit un devoir, pas une obligation ! J'aime qu'à l'école, on dise à un enfant qu'il va réussir et non qu'il est un nul. C'est une société respectueuse de l'individu où Mouloud et Tremblay seront traités de la même façon. C'est une société qui t'ouvre les bras et, si tu l'acceptes, tu en fais partie. »
Jérôme Minière,
36 ans, auteur-compositeur-interprète
Cet artiste français a reçu en 2003, le Félix (l'équivalent des Victoires de la musique) de l'auteur-compositeur de l'année et il est aujourd'hui plus connu au Québec qu'en France... Après de nombreux allers-retours, il s'est installé pour de bon à Montréal, il y a huit ans et ne le regrette pas. « En France, au tournant des années 2000, c'était très dur de faire sa place parmi les nombreux artistes émergeants. Au Québec, c'était plus facile car, malgré un petit marché, il y a beaucoup plus d'espace de liberté. J'ai réussi à m'intégrer et à faire quelque chose de cohérent qui s'intègre au paysage culturel québécois. » Jérôme a sorti un nouvel album « Coeurs » en 2007. Il vit avec une Québecoise dont il a deux enfants.
Source : Ils ont réussi !
- 20/03/09, 18:37 #2
- 20/03/09, 19:31 #3
- 20/03/09, 19:54 #4Merci Mat,
Ca remonte vraiment le moral des troupes !
- 20/03/09, 20:13 #5Attention, je ne voudrais pas me faire l'avocat du diable mais on ne parle que des expériences réussies...
Je crois que les chiffres que j'avance sont pour le Québec :
Par an, il y a 3000 Français qui s'installent au Québec et 3000 Français, installés au Québec, qui retournent en France - on parle de résidents permanents.
C'est la réalité.
Le fait de d'immigrer impose beaucoup de changements et ne se soldent pas nécessairement par un succès.
À mon avis, il faut être bien conscient de ça, être positif et ouvert et avoir un peu de chance...
Si vous voulez en savoir plus, il y a un forum sur le web quelques parts dont la principale action est de dénigrer l'immigration au Canada. Je ne donne pas plus d'information parce que je n'y suis pas aller souvent.
Autant PVTiste.net a un côté positif mais avec un fond pragmatique, autant l'autre est une œuvre de dénigrement.
Enfin bref, tout n’est pas rose mais « à cœur vaillant, rien d’impossible !!! »
- 20/03/09, 20:35 #6Oui n'oubliez pas que ce ne sont que les bonnes expériences qui sont relatées dans les médias ($) mais il y a aussi des déçus (malheureusement).
- 20/03/09, 20:56 #7On est conscient de la réalité dont tu parles Jay …
Pour ma part je trouve simplement que se sont de beaux parcours,… de belles histoires, et j’aime ce genre d’histoires, qui font rêver dans le sens où ça donne envie de faire toujours de nouveaux projets et de continuer à prendre des risques et ce dans un contexte bien plus général que le canada en lui même…
C’était donc simplement, pour remercier Mat de ce partage voilà tout.
Bonne soiréeDernière modification par Waterlily ; 20/03/09 à 20:58.
- 20/03/09, 20:59 #8Pour garder la bonne humeur entamée, on évitera le coté obscure
merci en tout cas, ça remotive c'est sûr!
- 20/03/09, 21:18 #9Je m'en voudrais de casser la bonne humeur !!
D'ailleurs, ce n'est pas les exemples d'intégration réussis qui manquent sur le forum - Prenons Mat, par exemple.
Moi, ça fait juste 2 ans que je suis au Québec, donc c'est encore un peu tôt pour "certifier" la réussite de mon intégration, mais je ne me vois pas retourner en France prochainement... Déjà pas plus que ça envie d'y passer en vacances...
- 20/03/09, 21:32 #10Oui je connais cet article et il faut s'en méfier. Il ne faut pas prendre le Canada pour un Eldorado.... Je suis sur Vancouver et plusieurs Français déchantent car ils pensaient trouver un job en deux jours et c'est loin d'être le cas. Je n'ai pas encore commencer à chercher, il est difficile sur Vancouver de trouver un emploi apparemment même de dishwasher. J'ai rencontré des Québecois qui sont étonnés de la pénurie d'emploi dans la ville. il ne faut pas désespérer mais il ne faut pas se faire de film non plus, je pense.
- 20/03/09, 23:53 #11
- 21/03/09, 01:59 #12Parfois il suffit d'avoir la bonne opportunité au bon moment mais pour la reconversion il est clair qu'ici c'est beaucoup plus facile! Et parfois obligatoire quand on ne trouve pas dans sa branche justement!
- 11/04/09, 18:11 #13Et avec 5 exemples, on peut faire exactement l'article inverse: 5 canadiens qui ont réussit en France. En fait nimporte quels expats à peu près n'importe où.
- 11/04/09, 21:04 #14Voir de tels exemples est très motivants; mais attention à ne pas tout voir trop beau et savoir faire preve d'adaptation (comme ça aété plusieurs fois répété sur le forum).
J'ai justement l'exemple d'un PVTiste allemand qui est rentré hier chez lui après 3 mois car il n'a pas trouvé exactement ce qu'il voulait et qu'il refusait de prendre un job alimentaire en attendant. Le Canada n'est pas un Eldorado, on ne nous attends pas à l'aéroport avec 100 offres d'emplois!
Je trouve que c'est toujours bien d'avoir des exemples de réussite et d'échecs. Ca permet de confronter le possible et la réalité.
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