1. #1
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    La pauvreté en France
    le 16 octobre 2008
    la France compte entre 4 et 8 millions de pauvres selon la définition adoptée...

    L’état des lieux :


    Selon la définition de la pauvreté utilisée (seuil à 50 % ou à 60 % du niveau de vie médian, voir en détails ci-dessous), la France comptait en 2006 entre 4,2 et 7,9 millions de personnes pauvres. La part de personnes pauvres est comprise entre 7,1 et 13,2 %.

    Une frange considérable de la population manque de ressources. Il ne s’agit pas (dans la plupart des cas) de dénuement total, comparable à ce que l’on rencontre dans les pays les plus pauvres. Il n’empêche que des millions d’enfants, d’hommes et de femmes vivent à l’écart des normes de la société. Ils n’aspirent pas seulement à manger, mais à avoir un logement décent, à étudier ou à travailler, à se soigner... comme les autres. Cette pauvreté suscite l’indignation dans tous les milieux sociaux, mais elle est souvent déconnectée de la question des inégalités de façon générale.

    La tendance longue :

    La pauvreté a baissé des années 70 au milieu des années 90, et est ensuite restée relativement stable. On n’assiste pas à une explosion de la misère mais à un arrêt des progrès. En outre, la pauvreté change de visage, en frappant davantage les jeunes, les familles monoparentales, une partie des salariés les plus précaires et les chômeurs mal indemnisés.

    L’évolution récente :

    En considérant les données 2005 et 2006 [1] de l’Insee tirées d’une nouvelle série qui intègre les prestations sociales réelles (et non plus estimées) et une prise en compte plus complète des revenus des produits financiers, le taux de pauvreté stagne (13,1 % en 2005 et 13,2 % en 2006). Depuis, la situation de l’emploi s’est améliorée et le nombre de Rmistes a diminué. Les années 2007 et 2008 ne seront pas nécessairement marquées par une hausse de la pauvreté. Encore faut-il mesurer la qualité des emplois (certains sont rémunérés à un niveau inférieur au seuil de pauvreté) et ne pas oublier que la situation d’un grand nombre de personnes pauvres ne dépend en rien de celle de l’emploi (personnes âgées, enfants, handicapés, etc.).

    La définition de la pauvreté :

    Un individu ou (un ménage) est considéré comme pauvre quand son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Ce seuil était fixé habituellement à 50 % du niveau de vie médian en France, tandis qu’Eurostat (organisme européen) privilégie le seuil de 60 %. Le niveau de vie médian coupe la population en deux : autant gagne moins, autant gagne davantage.

    Définir la pauvreté est toujours une question de normes, une construction statistique. L’écart entre les seuils de 50 et 60 % le montre bien : le taux de pauvreté va du simple au double selon que l’on utilise la première ou la seconde définition. Attention : la mesure de l’Insee ne comprend pas les revenus du patrimoine, ce qui minimise le revenu médian et par voie de conséquence le seuil de pauvreté, même si la nouvelle série de l’enquête des revenus fiscaux prend mieux en compte les revenus des produits financiers notamment.

    La définition d’un ménage de l’Insee

    Un ménage, au sens statistique, est défini comme l’ensemble des occupants d’une résidence principale, qu’ils aient ou non des liens de parenté. Un ménage peut ne comprendre qu’une seule personne.

    Pour en savoir plus :

    - Sur le site de l’Insee :

    Les niveaux de vie en 2006

    Niveau de vie, revenu disponible et pauvreté en France

    - Le rapport 2007-2008 de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale


    [1] Pour 2006, l’Insee et l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (Onpes) ont adopté la norme européenne qui retient le seuil de 60 % du niveau de vie médian.

    Source et chiffres significatifs: Observatoire des inégalités

  2. #2
    Avatar de lvlatthieu
    Matthieu 41 ans

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    Augmentation de la pauvreté des enfants au Canada : plus d'un million d'enfants sont toujours pauvres


    La croissance économique, conjuguée à des investissements sociaux, a eu pour effet de faire chuter la pauvreté des enfants à chaque année depuis 1996. En 2001, le taux de pauvreté infantile de 14,9 % correspondait à celui de 1989, sommet de la dernière relance économique. Toutefois, l'année 2002 marque la fin des progrès du Canada en termes de réduction de la pauvreté infantile. Le contexte économique demeure favorable et pourtant 1 065 000 enfants, soit près d'un enfant sur six au Canada, vivent la pauvreté. En dépit d'une croissance économique persistante, d'une baisse du taux de chômage et d'une création d'emplois sans précédent, le taux de pauvreté des enfants a atteint 15,6 %.

    Un tiers des enfants au Canada sont aux prises avec la pauvreté en période de prospérité économique
    Les familles à faible revenu toujours aux prises avec la pauvreté. Aucun progrès pour réduire le fossé entre les familles riches et les familles pauvres. L'analyse de la pauvreté des enfants sur un an ne dresse pas un portrait fidèle de l'ampleur et des répercussions du problème. En fait, au cours du boom économique des années 1996 à 2001, 2,1 millions d'enfants ont été aux prises avec la pauvreté durant une année au moins - c'est-à-dire un tiers de tous les enfants au Canada. Tout au long de cette période de croissance économique, 1,5 millions d'enfants, soit un sur quatre, ont vécu la pauvreté durant deux années au moins. Quoique la majorité des enfants vivent en alternance la pauvreté, la réalité veut que plus d'un demi million d'enfants, soit un enfant sur dix au Canada, aient connu la pauvreté durant cette période de prospérité économique.

    Les familles à faible revenu toujours aux prises avec la pauvreté
    La situation des couples à faible revenu avec enfant s'est améliorée quelque peu depuis 2002, mais leur revenu est demeuré 9 000 $ en moyenne sous le seuil de pauvreté. Et la situation des familles monoparentales dirigées par une femme s'est détériorée si on la compare à l'année précédente. Que ces mères chefs de familles monoparentales travaillent ou non, l'écart entre leur revenu et le seuil de pauvreté s'est creusé. Pour atteindre le seuil de pauvreté,il faudrait ajouter 8 800 $ en moyenne à leur revenu.

    Aucun progrès pour réduire le fossé entre les familles riches et les familles pauvres Les inégalités profondes entre les familles riches et les familles pauvres se sont consolidées au cours du boom économique. En 2002, le revenu des 10 % de familles les plus riches au Canada était plus de onze fois supérieur au revenu des 10 % de familles les plus pauvres. En termes de monnaie réelle, de 1996 à 2002, le fossé entre les familles les plus riches et les familles les plus pauvres s'est creusé. En 2002, l'écart entre le revenu moyen des 10 % de familles avec enfant les plus riches et celui des 10 % de familles avec enfant les plus pauvres était de 171 500 $.


    Source/auteur : campaign2000
    Mis en ligne le vendredi 10 décembre 2004


    On peut sortir tous les articles, tous les chiffres que tu veux, ça mettra pas fin au débat. Le débat n'est pas intéressant si il a pour but de dire si un pays est mieux qu'un autre car personne ne sera jamais d'accord au final.

  3. #3
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    c'est un peu vieux cet article je trouve

  4. #4
    Avatar de lvlatthieu
    Matthieu 41 ans

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    Oui c'est vrai, la situation a du s'améliorer avec la crise

  5. #5
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    Muriel

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    Et puis si tu veux des choses plus récentes, ça se trouve assez facilement. Ici par exemple, tu auras un bon aperçu de la pauvreté et de la lutte contre la pauvreté au Canada : Lutte contre la pauvreté et les inégalités : Canada , tout comme en France : Lutte contre la pauvreté et les inégalités : France

    Ce n'est pas tout de se renseigner sur ce qui ne va pas dans le pays que l'on quitte pour ne voir que ce qui va bien dans le Pays vers lequel on se dirige, il faut également savoir regarder ce qui va bien dans le Pays que l'on quitte et ce qui va mal dans celui vers lequel on se dirige plutôt que de les nier. C'est tout autant une mesure de bon sens que de prudence.

    Bonne lecture !

  6. #6

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    La pauvreté ne risque pas de diminuer, en France comme ailleurs (en France plus qu'ailleurs?), tant que les gens ne comprendront pas que le capitalisme sans capital ne mène à rien. Le lavage de cerveau a conduit les gens à ne pas aimer le capital, à fuir du capital, et à surconsommer ("consommation moteur de la croissance" à longueur de journée sur les ondes). Résultat, la France est devenue un capitalisme sans capital. Ces dernières années, la productivité a davantage soutenu le capital que le salaire, salaires qui n'ont pas beaucoup augmenté si l'on tient compte de l'inflation.

    Bref, vous vous bien vivre dans le futur? Capitalisez, épargnez, et ne comptez pas sur votre salaire (et la croissance de votre salaire qui va avec).

    Ce que je dis sont des données purement factuelles, ne me jetez pas de cailloux! Mais vous pouvez toujours croire qu'une France sans capital est possible ! :rasta:
    Dernière modification par Danoc ; 19/06/09 à 19:18.

  7. #7
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    Merci Muriel pour le lien sur la pauvreté au Canada
    Ce n'est pas tout d'avoir la RP, mais faut lire aussi hein, n'est ce pas ?

  8. #8
    Avatar de murielj
    Muriel

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    A peu près.