1. #1
    Avatar de David31
    David 39 ans

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    Je suis tombé sur un article de Radio-Canada que j'ai trouvé très intéressant : Populations autochtones : Le cancer gagne les réserves | National | Radio-Canada.ca

    En bref, cela nous confirme encore plus (si cela était nécessaire...) la forte influence des conditions de vie que nous osons appeler "évoluées" sur la déclaration des cas de cancers.

    Là où des populations n'avaient pas ou peu de problèmes avec de telles maladies, l'adoption de nos modes de vie a totalement changé la donne chez ces gens...
    Alcool, cancers, suicides... décidément on leur a apporté de bien mauvaises choses... et je ne suis pas sûr que les bienfaits apportés en parallèle suffisent à contrebalancer ça.

    Voici le contenu de cet article :
    Le cancer gagne les réserves
    Mise à jour le mercredi 6 janvier 2010 à 20 h 11


    Les Autochtones, qui ont échappé pendant plusieurs décennies au cancer, ne sont plus à l'abri. Une étude réalisée par l'Institut national de santé publique du Québec vient démontrer que l'incidence de cancers dans le nord du Québec est en train de rattraper, et même de dépasser, les taux observés chez la population non autochtone.



    Entre 1984 et 2004, le nombre de nouveaux cas de cancer diagnostiqués chez les Autochtones vivant dans les réserves et villages nordiques est passé de 43 par année à 104.
    L'incidence de cancers par tranche de 100 000 personnes dépasse même celle de l'ensemble de la population du Québec. On recense 414 cas chez les Autochtones contre 404 chez les non-Autochtones.
    Le directeur de la santé publique du Nunavik, Serge Déry, n'est pas surpris. Il constate que les cancers du poumon, du côlon et du rein chez l'homme, du sein et du col de l'utérus chez la femme sont en hausse constante.
    « On a les effets du changement des modes de vie chez les Autochtones », soutient-il. Les chercheurs montrent du doigt le tabagisme, la consommation d'alcool, le manque d'activités physiques et la mauvaise alimentation.
    « Même si on met l'accent sur la nourriture traditionnelle, ça reste coûteux. C'est beaucoup plus simple et facile d'accéder à la nourriture qui vient du sud », dit Serge Déry.
    « Dans le temps, on était très actifs: on trappait, on chassait, on marchait. Aujourd'hui, on développe beaucoup de maladies », avance de son côté Edmond Brazeau, chef de Kitcisakik, en Abitibi-Témiscamingue, jusqu'à tout récemment.
    Selon lui, les communautés doivent se prendre en main pour assurer leur avenir. « Il y a beaucoup de choses à faire. Ce sont les jeunes qui vont écoper si on ne fait pas de sensibilisation », dit-il.
    D'après un reportage de Josée Thibeault


  2. #2
    Avatar de carpe40
    Katell 46 ans

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    Oui j'avais vu un reportage y'a quelques temps en France traitant de ce sujet. On peut avoir l'impression d'apporter du plus de notre "évolution" mais en fait que nenni. Çà fait même peur parfois ...

  3. #3
    Avatar de Pmithrandir
    Pierre 40 ans

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    Est qu'en est il de la durée de la vie ?
    Je crois savoir que la principale cause de cancer est tout simplement une vie assez longue pour le développer.
    Sachant également que les société traditionnelles... ne savaient pas détecter les cancers, on arrive a quelque chose de difficilement quantifiable.

    Quelqu'un aurait plus de précision ? Je ne doute pas que notre mode de vie puisse entrainer des cancers, je me demande juste quelle en est l'influence.

  4. #4
    Avatar de David31
    David 39 ans

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    Message de Pmithrandir
    Est qu'en est il de la durée de la vie ?
    Je crois savoir que la principale cause de cancer est tout simplement une vie assez longue pour le développer.
    Sachant également que les société traditionnelles... ne savaient pas détecter les cancers, on arrive a quelque chose de difficilement quantifiable.

    Quelqu'un aurait plus de précision ? Je ne doute pas que notre mode de vie puisse entrainer des cancers, je me demande juste quelle en est l'influence.
    Bonne remarque pour l'espérance de vie, je me la suis faite également mais n'ayant pas trouvé d'éléments de réponse, j'ai préféré ne pas en parler :triste:
    Mais en recherchant je suis tombé sur ça : Les Inuits vivent de moins en moins vieux - Culture - BRANCHEZ-VOUS! Matin

    Le 23 janvier 2008 - 19:12
    Les inuits vivent de moins en moins vieux

    Alors que l'espérance de vie des Canadiens ne cesse de croître, une étude révèle que les Inuits vivent pour leur part de moins en moins vieux.

    Selon cette nouvelle étude de Statistique Canada, l'espérance de vie dans les régions habitées par les Inuits a chuté de près d'un an entre 1989 et 2003, soit de 67,8 ans à 66,9 ans.

    Durant la même période, l'espérance de vie de l'ensemble des Canadiens a gagné deux ans. Cela signifie qu'un Inuit habitant le Grand Nord pouvait s'attendre à mourir 12 ans avant les autres Canadiens, un écart qui atteint 15 ans si l'on exclut les non autochtones qui vivent en Arctique.

    La mortalité chez les jeunes, par le suicide et les accidents, influence grandement l'espérance de vie des Inuits, croit l'épidémiologiste Kue Young.

    La qualité et l'accessibilité des soins de santé dans les régions éloignées seraient également des facteurs déterminants, tout comme le climat social dans ces communautés.

    Ce sont les communautés inuites du Québec qui détiennent la plus courte espérance de vie, 62,8 ans, et qui ont également enregistré la plus forte baisse, soit 3,7 ans.

    "Nous avons la même espérance de vie que les Canadiens avaient en 1946", se désole Mary Simon, présidente de l'organisme inuit Tapiriit Kanatami.

    "À cette époque, il n'y avait même pas d'assurance maladie."

    L'espérance de vie d'un Inuit du Canada ressemble aujourd'hui à celle d'un citoyen d'un pays en développement, comme la République dominicaine ou l'Égypte.

    Si Mme Simon convient que le taux de suicide chez les Inuits, 11 fois supérieur à la moyenne nationale, est grandement lié aux dysfonctionnements sociaux des communautés, elle croit que pour s'y attaquer, il faut financer de façon spécifique le logement ou l'éducation, par exemple.

    "Si nous ne faisons que généraliser, nous n'allons rien régler du tout", croit-elle.

    L'auteur de l'étude publiée par Statisique Canada, Russell Wilkins, affirme que la prochaine étape de son enquête sera de déterminer pourquoi l'espérance de vie des Inuits décline ou demeure la même.

    Il entend passer en revue les différentes causes de mortalité, du suicide aux maladies respiratoires, des accidents aux morts violentes.

    par
    Il semblerait donc qu'au début de l'étude dont on parlait, il y avait une espérance de vie de plus de 60 ans, suffisante pour voir se déclarer de nombreux cancers :triste:

    Concernant la détection, l'augmentation étudiée concerne la période 1984-2004, il semble acceptable de dire que durant tout ce temps elle a été faite par des médecins ayant les mêmes moyens que dans nos contrées.
    Pour avant cette période je ne dis pas...

    Reste que la majorité de l'impact sur ces populations date de la deuxième moitié du 20ème siècle, la période 1984-2004 semble donc pertinente pour étudier l'impact de nos modes de vie sur les autochtones.

    Enfin un truc qui en ressort, c'est que si ces comportements sont préjudiciables pour les autochtones, ils le sont aussi pour nous (j'aime bien enfoncer des portes ouvertes mais bon...). Chez eux ça se voit de manière plus flagrante car c'est un gros changement, alors que chez nous ça a été plus vicieux, en venant petit à petit...


  5. #5
    Avatar de Mister Alex
    Alexandre 36 ans

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    Oui, il est important de montrer du doigt les industrie minière et pétrolière, qui déversent depuis des années, des déchets toxiques dans les cours d'eau, qui polluent très fortement la faune et la flore canadienne. Par conséquent les Amérindiens du Canada habitants en pleine nature, subissent de pleins fouet cette pollution.