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    Arnoul 33 ans

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    Salut les Pvtistes,

    La saison des jobs de picking va bientot commencer (enfin ça s'approche), et des jobs en extérieur en général. J'imagine que des messages devraient commencer à apparaitre sur ce forum, pour des gens en quête d'infos, de bons plans, etc...
    J'ai remarqué qu'il y avait pas mal de demandes d'infos sur la cueillette des morilles notamment. Et ayant posté une réponse à ce sujet, j'ai été contacté en privé à plusieurs reprises pour des demandes de précisions. Du coup je me suis dit que ça serait peut-être plus simple de vous partager mon expérience, et tout ce que je sais sur le sujet ici, histoire de faire gagner du temps à tout le monde

    Déjà une brève présentation : je m'appel Arnoul, j'ai 27 ans, je suis en PVT au Canada depuis 9 mois, et si je fais ce post, c'est parce que j'ai fais la cueillette des morilles en 2018. Ecolo dans l'âme (j'en ai fait mon métier), la perspective de bosser en pleine nature, au milieu des espaces sauvages canadiens m'enchantais. J'ai connu le truc de la cueillette des morilles par des amis d'amis qui l'avaient fait au Canada. Je leur ai demandé leur contact sur place, et c'est comme ça que je me suis retrouvé embarqué dans l'aventure. Je ne vais pas vraiment vous détailler mon aventure ici, j'ai fait un site pour ça, mais juste vous donner quelques infos essentielles sur la cueillette (si vous voulez en savoir plus et en voir plus, je vous met le lien à la fin de l'article).

    Donc la cueillette des morilles comment ça se passe ?

    La saison est d'environ deux mois, de mai à fin juin. Attention, c'est très général. Elle peut commencer plus tot et s'étendre plus tard. Ca commence souvent courant avril aux US et sud BC/île de Vancouver, et ça peut s'étendre jusqu'en aout au Yukon, ou ailleurs si la saison est propice.
    Les morilles de feu poussent après les incendies. Donc lorsqu'il y a des incendies l'été (parfaitement naturels dans la forêt boréale pour la plupart), par exemple à l'été 2018, les morilles poussent au printemps suivant, sur les zones incendiées, en 2019. Il existe plusieurs espèces de morilles qui poussent tout au long de la saison.

    L'organisation du travail : plusieurs options pour ramasser les morilles.

    Se faire engager comme cueilleur par une compagnie (grosse boite de grossiste en morilles, qui fournissent les restos de toute l'amérique du nord en frais, et le marché mondial en morilles séchées), à la manière des tree planters. Je n'ai aucune expérience de se coté là, ça se fait plutot par bouche à oreille et connaissance.
    Les bons cotés : pas trop de frais à engager. la compagnie s'occupe en général de presque toute la logistique. Vous transporte sur zone (bien souvent en hydravion). Donc pas besoin de connaitre les bon endroits, les feux qui vont donner, etc...
    Les mauvais cotés : ces grosses compagnies ont la réputation d'être un peu truands, de vous payer les morilles fraîches en dessous du prix du marché (voir bien en dessous puisque vous n'avez le choix de les vendre qu'a eux). Et ça doit être difficile de se faire embaucher.

    Seconde option : monter ou rejoindre une équipe. C'est ce que font la majorité des cueilleurs. La plupart du temps, le mot se passe sur les forums et chez les locaux, d'où vont être les principaux lieux de récolte. Pour faire simple, en général les acheteurs (buyers) qui bossent pour les compagnies, repèrent à l'avance les zones incendiées prometeuses et proches d'une ville, ou accessibles par la route. Ils s'y rendent en transmettant l'info aux cueilleurs, qui affluent en quête de morilles. Une mini ville se monte, avec un buyer installé dans sa caravane à un lieu stratégique. Et quelques camps de cueilleurs (de quelques individus à plusieurs dizaines de cueuilleurs répartis en plusieurs campements) se montent dans les alentours. De là chacun va cueillir comme il veut, et les pickers viennent vendre les morilles fraîches au buyer à la fin de la journée.
    Les avantages : Vous vous organisez comme vous voulez, ou voulez, et vous allez cueillir quand vous voulez. Vous êtes sûr d'écouler votre marchandise, et d'avoir du cash à la fin de votre journée si vous avez trouvé des morilles.
    Les désavantages : vous dépendez des prix du marché, qui peuvent tomber très bas, jusqu'a vous empêcher même de rembourser vos investissements. De plus, vous pouvez être "à la merci" du buyer s'il n'y en a qu'un dans le coin. Dans ce cas, s'il est filou ou malhonnête, il peut tenter de vous achetez vos morilles en dessous de prix du marché. Sans que vous le sachiez. Ou bien même si vous êtes au courant, vous ne pouvez pas faire 200 km jusqu'au prochain buyer pour revendre vos morilles.

    Dernière option : l'indépendance totale. Vous choisissez à l'avance votre feu (ça demande une grosse prise de risque et beaucoup de connaissances) et vous gérez tout vous même. Pour les morilles, vous montez un séchoir dans les bois, et revendez vos morilles à la fin de la saison.
    Les avantages : indépendance totale sur l'organisation, vous n'êtes pas dépendant d'un buyer ou d'un prix du marché, et éventuelle plus value à la revente des morilles séchées si le prix des morilles fraîches est bas l'année où vous y êtes.
    Les désavantages : y'en a beaucoup malheureusement. Il faut bien mieux s'y connaitre pour repérer les bons feux (faire 1500 km, puis conduire 10 h de 4x4 sur une piste, passez 3 semaines à chercher des morilles et n'en trouver aucune, c'est un truc qui arrive). De plus, vous dépendez entièrement de votre propre organisation. Un 4x4 en panne, un outil essentiel oublié, une rivière infranchissable ou un véhicule embourbé, et ça peut vite tourner au mauvais moment. Il faut investir dans la construction d'un séchoir et ça ne s'improvise pas. Les morilles ne se sèchent pas n'importe comment. Les moindre problème de conception, de ventilation, de chaleur, ou d'humidité, et c'est votre récolte de la journée, ou de la semaine qui est foutue. Et mal séchées, les morilles deviennent invendables (pas drôle de passer un mois à les ramasser, et pas pouvoir les vendre). Et ça demande beaucoup de travail à postériori, pour trouver des réseaux, les vendre, etc...
    Je ne conseil vraiment cette solution là qu'a des gens déjà expérimentés, ayant beaucoup de connaissances, et connaissant bien la logistique qui va avec.

    L'organisation avant le départ, jusqu’à la cueillette :
    Une fois le feu choisi, les choses sérieuses commencent. Il faut préparer la logistique de l'expédition : véhicules, assurances, matériel de campement (tentes, tonnelles, boites de stockage, ustensiles de cuisine...), outils (tronçonneuse, fendoir, hache, pelle, jerricanes, etc...), vivres, matériel de cueillette, etc...
    Puis rejoindre la zone de récolte, en traversant parfois l'état entier. S'enfoncer dans les bois, parfois des journées entières de pistes forestières, avec des obstacles en chemin (rivière, piste impraticable, arbres tombés sur la piste, etc...). Puis monter le camp à un endroit stratégique proche du lieu de récolte choisi.

    Question cueillette, comment ça se passe ?
    Quand tout est bien installé, on peut commencer à penser à la cueillette. Je ne vais pas vous réveler tous les secrets de ceuilleurs, mais autant vous dire qu'il faut mieux être persévérant au début. Ne pas avoir peur de marcher dans des terrains variés, des journées entières sans rien trouver. Vous partez donc à la recherche des précieux champignons, munis de votre claie de portage, de votre seau percé, et de votre couteau à champignon fétiche. Une zone incendiée n'étant jamais homogène, il est utile de prospecter différents milieux pour réaliser où poussent les morilles à l'instant t de la saison (si éventuellement elles poussent bien dans la vallée que vous avez choisi). Certaines zones sont complétement calcinées et nues, certaines brulées partiellement ou encore vertes. Certaines sont en pente, exposées au soleil et sèches, quand d'autres parties sont fraîches, à l'ombre et gorgées d'eau. A vous de trouver quel est le terrain propice pour la morilles au moment ou vous y êtes. Si vous avez trouvé le fameux champignon, à vous la récolte. Plus vous ramassez vite et bien, plus vous rentabilisez votre journée. Ça peut paraitre idiot ou cupide, mais vraiment, comme vous passez la majorité de votre temps à chercher les morilles, plus vous ramassez efficacement, et plus vous pouvez trouver de nouvelles zones. Ce qui à la fin de la saison peut faire une grande différence. Ensuite, vous rentrez tranquillement au campement, et vous allez vendre vos morilles fraichement cueillies au buyer du coin (dans la plupart des cas). Vous pouvez même en déguster quelques unes (généralement les plus moches, mais pas forcément les moins bonnes).

    Les risques ?
    Le risque principal (selon moi), ce sont les accidents de tous les jours. A force de marcher dans des terrains variés et hostiles, ramper sous les troncs et les escalader, sauter, franchir des ruisseaux, vous tomberez forcément. Les risques d'entorse, de fracture, ou d'entaille sont grands (les branches mortes et pointues de conifères tombés à terre pointent vers le ciel, et il est fréquent de s'entailler sévèrement avec en trébuchant). Les coupures profondes avec les couteaux et cutters de récoltes sont également communs (deux plaies nécessitant des sutures dans notre équipe l'année dernière). Et les accidents liés aux outils auquel il faut faire extrêmement attention (tronçonneuse, pioche, pelle, fendoir, hache, etc...).

    Prevoyez preque absolument (selon moi) un GPS. Pour matérialiser les zones favorables, et éviter des perdre du temps, mais surtout vous retrouver. La cueillette fait perdre complétement ses répères (qu'on soit expérimentés ou pas en orientation dans les bois, n'en déplaise aux fanfarons). Tous les ans des locaux qui connaissent parfaitement le coin se perdent. Ca va très vite, même si vous avez le sens de l'orientation, surtout si votre zone de récolte est plate. Au pire, vous éviterez de passer une nuit dehors, au mieux ça peut vous sauver la vie. Vraiment pas un risque à négliger.


    Les risques liés à la faune sauvage bien sur. Le plus évident sont les risques liés aux ours, réels, vous en croiserez presque forcément. Mais relativement minimes si vous connaissez bien leur comportement, êtes vigilants, et surtout respectez toutes les consignes de sécurité (Assurer sa sécurité au pays des ours | Government of Yukon). Et bien évidemment toujours porter son bear spray et son bear bang, au cas où la situation se complique. Mais ce ne sont pas les ours qui engendrent le plus d'accidents. Les élans, ou orignaux, peuvent être particulièrement dangereux. En effet, un mâle peut choisir de vous charger au lieu de fuir, s'il se sent en danger (et ils font entre 400 et 800 kilos). Les femelles au printemps peuvent également choisir l'affrontement et la charge, si elles considèrent que leur progéniture est en danger. Au rang des prédateurs, il y a également les cougars. Extrêmement discret, il est très rare d'en voir, et il ne s'en prenne généralement pas à l'homme. Mais il existe quelques attaques par an en Amérique du nord (autant bien lire les consignes de sécurité vis à vis des cougars également). (et nous avons eu une visitie de ce gros chat sur notre camp, et ça n'avait clairement pas l'air d'une visite de courtoisie).

    Un facteur à prendre en compte, malgré que ça ne soit pas vraiment un risque, ce sont les moustiques et insectes. Derrière l'image idyllique de la vie dans les bois se cache ces milliers (millions, milliards...) de diptères suceurs de sang. Au plus fort de la saison, entre mi-mai et mi-juin, c'est une nuée constante. Chaque matin, un centaine de moustiques attendent sur la moustiquaire de la tente. A peine le nez dehors, ils se ruent sur vous. Vous harcèlent pendant votre petit déjeuner. Puis pendant la cueillette, avec certaines zones dans les bois qui abritent des densités encore plus fortes. Ils piquent à travers deux ou trois couches de vêtement, trouve chaque interstice de peau découverte (cou, zone entre les chaussures et le pantalon, entre le tee-shirt et le pantalon, etc...). Vous pouvez vous asperger toute la journée de spray anti moustique hautement toxique et cancérigène. Pour ma part, ma technique c'était : moustiquaire de tête, tee-shirt plus chemise manche longue, et un peu de crème anti-moustique sur le dos des mains quand ça devient trop intense pendant la cueillette. Et surtout beaucoup de calme intérieur. Accepter cette contrainte en la mettant dans un coin de sa tête et se dire que ça fait parti du contrat. Plus vous l'accepter, et plus vous arrivez à le tolérer.

    Et enfin le risque humain. Dans les bois, vous faite toute sorte de rencontres, la plupart courtoises. Mais la fièvre des morilles et l'isolement des bois peut faire tourner les têtes et dévoiler quelques comportements pas toujours bienveillants. Propriéraires privés, bucherons, pickers pas toujours bien intentionnés, cow-boys, natives pas forcément ravis de vous voir sur leurs terres ancestrales, alcooliques du coin, buyers malhonnêtes, etc... L'accueil ne sera pas forcément bienveillant quand vous débarquerez dans une vallée ou une zone de récolte, où vous pouvez être vus comme des concurrents potentiels. La loi des bois prime parfois sur la morale ou la législation. Cependant, en règle générale, on trouve plutôt des gens chaleureux, bigarrés et solidaires.

    Les coût et investissements, et les éventuelles retombées financières ?
    Si vous disposez déjà de quasiment tous le matériel (véhicule tout terrain, matériel de récolte et de camping, outils en tout genre, etc...), il vous faut selon moi, comptez un budget entre 500 et 800 $. Pour couvrir l'essence jusqu'au lieu de récolte et les jerricanes pour circuler sur le feu, plus les vivres et quelques dépenses annexes qu'il y a toujours à prévoir.
    Si vous partez de 0, je pense qu'il faut compter entre 1200 et 2000 $, voir plus. Il vous faut un véhicule tout terrain idéalement (avec assurance et plaques) souvent à séparer en 4 si vous êtes en équipe, l'essence, des jéricanes, le matériel de campement, le matériel de récolte, les vivres, du matériels technique (notamment l'INDISPENSABLE GPS), des outils, la sécurité (bear spray et bear bang)... Tous ça sans compter d'éventuels petits luxes à ajouter, pas indispensables mais qui peuvent grandement améliorer votre confort ou votre efficacité (four, frigo, poêle à bois, génératrice, quad ou moto, tonelle commune) et un eventuel séchoir, qui demande beaucoup de matériel.

    Une fois les investissements réalisés, place aux éventuelles retombées. Sachez tout d'abord qu'il y a toujours des saisons pourries. Même des cueilleurs expérimentés vivront des mauvaises saison sur des périodes de 10 ans. Et la réussite de votre saison dépend également du prix du marché. Une saison avec de la ressource en abondance mais des très mauvais prix ne sera pas forcément rentable. Une saison pourrie se solde par une perte nette. Il arrive en effet que vous ne puissiez même pas remboursez les frais d'expéditions et repartiez avec des dettes. Une mauvaise saison se soldera par un petit bénéfice. Une saison moyenne vous permettra probablement de gagner entre 2000 et 4000 $. Une bonne saison entre 4000 et 8000 $. Enfin, quand toutes les planètes sont alignées, que le prix est bon et que les morilles sont présentes en grand nombre, si vous êtes bon ceuilleur vous pouvez dépassez les 10 000 $ voir bien plus.
    Attention cependant, il ne suffit pas que les morilles soit là pour que vous fassiez des bénéfices. Le succès de votre expédition dépend de votre capacité à vous lever tous les matins, à endurer les conditions de travail difficiles, la fatigue physique et morale, à être apte physiquement à ramener beaucoup de morilles sur votre dos, à marcher longuement pour trouver les meilleurs coins, et surtout votre vitesse et rythme de ramassage au cours de la journée. Dans notre expédition, certains sont repartis à la fin de la saison avec des dettes, quand d'autres ont reussi à empocher quelques milliers d'euros. Donc la récolte dépend vraiment des individus, de leur ténacité et leur organisation.

    Le bilan :
    Si vous rêvez d'aventure, de nature sauvage, de vie dans les bois, de reveils au petit matin au bord d'un lac, la cueillette des morilles est clairement une activités pour vous. Quoi qu'il arrive, vous en garderez des souvenirs impérissables et des histoires à raconter pour un paquet d'années.
    Mais attention, les morilles ça ressemble beaucoup à un coup de poker. Chaque saison est différentes. Les morilles sont complétement imprévisibles, et les chances ne sont jamais garanties. La réussite d'une saison dépend d'une énorme combinaison de facteurs, qui dépendent parfois de vous, mais aussi de nombreux éléments extérieurs. Et les bénéfices ne sont absolument pas garantis.
    Si tout ça ne vous fait pas peur, alors foncez et répondez à l'appel de la forêt.

    Si vous voulez en savoir un peu plus, j'ai créée un site internet (principalement pour vendre mes morilles en france) mais j'y ai mis des photos, et le récit condensé de l'expédition 2018. Vous pouvez aller y faire un tour si ça vous intéresse :Morilles séchées et ramassées a la main, au coeur des grands espaces sauvages canadiens - Site de morillessauvages !

    Ps 1 : j'ai fait ce texte pour vous transmettre des informations générales. Il n'est ni complet, ni exhaustif, et reflète simplement mon point de vue. Les estimations et conseils ne reflète que ma réalité, et ne sont pas à prendre comme argent comptant. Vous entendrez probablement plusieurs sons de cloches (et c'est très bien ainsi).
    Ps 2 : désolé si quelques coquilles et fautes d'ortographes se glissent dans le texte, c'est jamais trop mon fort.
    Ps 3 : ce message s'adresse aux admins. J'espère que le texte n'est pas trop long, qu'il est pertinent, et classé au bon endroit. Si ce n'est pas le cas, n'hésitez pas à revenir vers moi.


  2. #2
    Avatar de Mat
    Mat
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    Mathieu

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    Un grand merci pour le partage de ton expérience ! Je suis certain que ton récit pourra aider d'autres pvtistes qui ont le même projet

  3. #3
    Avatar de estebarna
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    Message de Mat
    Un grand merci pour le partage de ton expérience ! Je suis certain que ton récit pourra aider d'autres pvtistes qui ont le même projet
    Salut Arnoul !

    Ton récit est parfait et résume bien l'expérience, et merci d'avoir bien mis en garde les éventuels intéressés concernant les nombreux risques qui peuvent faire que ta saison tourne au cauchemar.

    J'ai fait la saison des morilles de feu l'année dernière, une des meilleures expériences de ma vie ! Pas mal de paramètres ont fait que je n'ai quasiment pas fait de bénéfices, mais depuis mon retour du bush (très difficile après 3 mois de déconnexion totale) je n'ai qu'une envie c'est d'y retourner !

    On met toute les chances de notre côté cette année, je pars avec 4 canadiens rencontrés l'année dernière sur le feu, dont un qui se lance comme buyers, il a déjà étudié l'ensemble des feux et déterminé un spot prometteur. Il est en train de fabriquer le séchoir qui nous servira à tous, le but étant d'éviter au max les buyers qui en étant poli nous enfume avec leur prix au rabais (c'est descendu à 5$ la livre fraîche l'année dernière...) il fera des livraisons de fraîches et séches à Calgary tous les 15 jours pour fournir du cash.

    Un point que je voudrais te demander d'éclaircir c'est concernant l'exportation en France ? J'ai envoyé quelques kilos par UPS l'année dernière, ça n'est pas passé car problème de douanes. Comment fais tu ? Sachant que ça prend énormément de place, 3 kilos c'est un gros carton ! Et pour les écouler, ça se passe bien ?

    Je t'ai envoyé ce message sur le mail qui figure sur ton site si tu préfères parler en privé.

    Encore bravo pour ton récit, à bientôt !

  4. Mat

  5. #4
    Avatar de Arnoul
    Arnoul 33 ans

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    Merci c’est cool d’ajouter ton ressenti.
    Ecoutes moi j’ai fait simplement livrer ça par post Canada en déclarant tout bien (poids, contenu, valeur, etc...). J’ai payé des taxes douanières mais c’est arrivé sans encombre.