Marie, tu ne peux pas dire :
L'histoire, c'est l'étude de faits, je ne vois pas pourquoi tu parles d'une quelconque mise en valeur ...
Et ensuite annoncer que le débat sur lequel tu t'exprimais n'était pas la façon dont on écrit l'histoire :
En effet, on ne parle pas de la même chose. J'expliquais pourquoi on ne parle pas (ou peu) des figures féminines dans l'Histoire étudiée à l'école, toi tu m'exposes la façon dont est ecrite l'Histoire, ce n'est pas le sujet. Les faits majeurs sont étudiés jusqu'à une étude poussive de l'histoire (post bac). Le sujet initial est de savoir pourquoi les femmes sont absentes de l'Histoire étudiée. On peut débattre de comment l'Histoire est écrite, par qui, si elle est objective, subjective, transgressive etc... Mais on en viendra au même résultat, la faible présence féminine dans les évènements majeurs qui ont fait l'Histoire.
L'écriture de l'histoire n'est absolument pas de relater des faits. Il suffit de suivre 1 cours d'historiographie (en gros, la construction de l'histoire) pour très vite réaliser que l'histoire n'est en aucun cas objective, qu'elle est avant tout, comme le disait isa, l'oeuvre des gagnants. (Merci d'ailleurs miss d'avoir mis ce petit livre sur les gender studies, et surtout, merci aux nord-Américains d'avoir développer ces aspects des recherches dans les sciences humaines...

)
Ensuite, malgré tout, faut pas déconner non plus, il y a pas mal de femmes qui ont fait l'histoire et qu'on nous apprend aussi lors des études avant le bac (ensuite, si on les oublie, bah on loose peut-être beaucoup...) :
Jeanne d'Arc (bah ouai, quand même...), Rosa Parks, Rosa Luxembourg, Louise Michel, Catherine de Médicis, Lucie Aubrac (dont quelqu'un a parlé), Olympes de Gouges (et sa déclaration des droits de la femme et de la citoyenne)..... , des petits évênements comme la marche des femmes sur Versailles pendant la Révolution Française, les sufragettes (bouh, les méchantes féministes dis-donc...)
Il y a des pans entiers où les femmes ont bien entendu participé... Bien entendu, les dominants de l'époque n'avaient pas forcément envie de les voir apparaître... Et hop, on zappe les femmes des sources historiques à partir desquels les historiens écrivent leurs bouquins. Celles que je citais plus haut ont quand même réussi à se maintenir dans les bouquins d'histoire (ouf, c'est déjà ça)
Petit exemple de comment évacuer/minorer/critiquer la présence des femmes dans des évênements historiques : des "médecins" (forts masculins, et forts fous par la même occasion) ont commencé à faire des travaux et sortir le concept de l'hystérie juste après la Commune de Paris. Pourquoi ? Bah fallait bien expliquer pourquoi les femmes (ex : Louise Michel) avaient combattu au côté des hommes (voir en avaient possiblement dirigés) pendant cette période...
Fallait être simplement târée bien sûr pour se révolter et demander une égalité des salaires (oui oui, des femmes le demandaient dès 1871...) [Ironie inside bien sûr...]
Ensuite, pour celui qui réduisait la place des femmes dans l'histoire à celle des putes et des catins, tu as dû bien trop lire des livres faites à partir de sources mysogines
Sauf erreur de ma part ce n'est pas la cas. Ne pas oublier non plus que les femmes travaillent davantage à mi-temps que les hommes.
[...]Je ne nie pas l'existence de gros c... sexistes, en revanche c'est abusif de présenter ça comme l'unique cause des différences de salaires
Oui, et ça s'appelle la plupart du temps du temps partiel
subi...
Tu as tout à fait raison (même si je pense que ça n'était absolument pas ton but) de rappeler que dans le cas des emplois précaires et des temps partiels subis, bah c'était encore les femmes qui le subissaient le plus...
De plus, je pense que depuis le début, on parle de l'égalité sur les salaires horaires de travail... genre salaire horaire d'un homme = salaire horaire d'une femme (même poste, mêmes compétences)
De cette façon, même si c'est du temps partiel (ouh, les mauvaises, elles travaillent moins parce qu'elles doivent (obligation apparemment inscris dans les gênes) doivent s'occuper des enfants le mercredi après-midi, quand ils sont malades, faire le ménage pendant une journée de la semaine....), le problème de l'inégalité des salaires HORAIRE demeure...
Et présenter l'égalité globale des salaires comme un objectif à atteindre est une arnaque féministe.
C'est vrai que ça devrait pas être le combat des féministes... Juste une demande des hommes et des femmes en général qui pourraient juger ça moyen que des femmes ayant les mêmes compétences soient moins payées (par heure bien sûr...) .... je te rejoins parfaitement là-dessus