1. #21
    Avatar de mumu0
    muriel

    Messages
    109
    Likes reçus
    29
    Quand je lis "bien pire encore", "merci", je vois bien là un avis personnel et non des faits, après peut-être que ce n'est pas ce que tu as voulu dire

  2. #22
    Avatar de Mathious33
    Mathieu 42 ans

    Location
    Banff, AB, Canada
    Messages
    1 389
    Likes reçus
    607
    Moi je dis " Laissez ces pauvres Aborigènes dormir trankil" non de diou lol

  3. #23

    Messages
    297
    Likes reçus
    83
    Message de mumu0
    Quand je lis "bien pire encore", "merci", je vois bien là un avis personnel et non des faits, après peut-être que ce n'est pas ce que tu as voulu dire
    Ok, revenons au début, comme dirait Bouddha !
    Si on étend à toute l'Europe, les superpositions de couches de populations sont bien pire encore !
    puis
    Elles sont plus nombreuses, après c'est ton point de vue de considérer que c'est pire, d'autres peuvent considérer que c'est meilleur.
    Ta remarque considère le résultat.

    Je ne fais que révéler la complexité des couches de populations quand on regarde au niveau européen qui tu le noteras toi-même que cela a de quoi filer des maux de tête et faire croiser des yeux.

    Dont voici un exemple (simple):
    Quel est le nom du groupe humain fondateur de la ville connue sous le nom de Paris ? (car c'était ça l'origine de la discorde)
    les romains ?
    les francs ?
    les celtes ?
    les gallo-romains ?
    les saamis (lapons) ? ah oui, j'ai oublié de préciser... on a retrouvé des embarcations vieilles sous Notre-Dame, de leur époque en fait, quand ils chassaient le renne pas bien loin de chez moi, de l'époque où la Seine n'était pas juste un trait sur la carte, mais un vrai delta, plein de bras dans tous les sens !

    C'est compliqué comme réponse, que doit-on considérer ? la terre ? la pierre ? les deux ? La première cabane ?

    Autant en Australie, la réponse est nette, autant ici, la réponse est un peu plus compliquée... les couches de peuplements. Il n'y a pas de jugement, juste une remarque évidente.

    Là, je vais donner mon avis:
    1- je considère que sans ce gros mélange de populations, on ne serai pas là pour en causer car il n'y aurait ni lieu ni ne serions présentes dans ce post ou bien même sur cette planète.
    2- pareillement, en étudier le résultat est, selon moi, des plus fascinant.... qui peut se revendiquer le fondateur de Paris ? pourquoi nous disons Paul & sa mère alors que les anglais, les allemands, les latins (romains) disent Paul & his mother ? On en revient toujours au même point.

    NB : de l'apropos de voir la forêt et pas que la bûche.
    Dernière modification par Wild Rose ; 15/08/11 à 04:06.


  4. #24
    Avatar de FabienVDP
    Fabien 36 ans

    Location
    Isesaki, Préfecture de Gunma, Japon
    Messages
    183
    Likes reçus
    44
    Les Aborigènes ont été isolés du reste du monde pendant une plus longue période que les Européens comme tu l'indiques mais ils n'ont en aucun cas moins de diversité culturelle ! Avec jusqu'à 300 langues et 600 dialectes, c'est autant de groupes ethniques qui se sont côtoyés, affrontés, fusionnés, etc.
    Quand aux Européens de l'ouest, on peut grossièrement dire qu'ils sont le fruit de trois groupes majeurs, les Alpins (celtes), les Nordiques (germains) et les Méditerranéens (latins).
    Je réitère donc mes propos. Soit la Terre entière est à tout le monde, soit les terres appartiennent à leurs habitants historiques.
    Dire "Ils sont chez eux quand même,la terre leur appartient merde alors.", c'est le dire pour les peuples Aborigènes mais également pour les peuples Européens, les peuples Quechuas, les peuples Turcs, les Tchouktches et cetera.


  5. #25
    Avatar de mikes64
    mickael 40 ans

    Messages
    150
    Likes reçus
    21
    est-ce quelqu'un connait un organisme ou une association qui permettrait de faire du volontariat dans un village aborigène? j'avais trouvé une association qui avait l'air bien mais j'ai perdu l'adresse lol.

  6. #26
    Avatar de MoTheMoose
    Mo 35 ans

    Location
    Tokyo, Japon
    Messages
    31
    Likes reçus
    20
    Je me permets de "déterrer" ce sujet sur les Aborigènes d'Australie. Leurs cultures sont absolument fascinantes et je me dis que ça serait un peu dommage que les futurs pvtistes passent à côté donc si vous voulez en savoir un peu plus lisez la suite du pavé ! (je ne suis pas un spécialiste, juste un pvtiste ! [IMG]file:///C:\Users\BLABLA~1\AppData\Local\Temp\msohtmlclip1\01\clip_image002.gif[/IMG] Donc si certains points ci dessous vous paraissent erronés, n'hésitez pas à commenter pour me corriger)

    Quelques généralités
    Les cultures aborigènes sont assez difficiles à appréhender pour un Européen car elles n'ont tout simplement rien à voir avec les nôtres. Il est également difficile de faire des généralités car, avant le début de la colonisation de l’Australie (en 1788), on estime que vivaient environs 300 000 Aborigènes répartis en 500 tribus, chacune ayant son dialecte et sa culture propre (je me base sur l'ouvrage "Aboriginal Australians de Richard Broome) sur une île dont la taille est proche de celle de l'Europe.
    Aujourd’hui, après avoir été décimés par l’arrivée des colons (maladies, massacres, violences inter-tribus causées par cette arrivée, baisse de la natalité à cause des maladies vénériennes), avoir subit des politiques d’assimilation forcées (enfants arrachés à leur famille pour être éduqué à l’européenne), les Aborigènes tentent de faire valoir leur droits, notamment leur droit à la terre à laquelle ils sont très liés (on pourrait dire que priver un Aborigène de sa terre ça reviendrait, pour un Français, à l’empêcher d’aller à l’école, à supprimer ses lois et à le couper de son histoire). Mais c’est extrêmement difficile, le racisme à leur encontre est très présent et lorsque des compagnies minières lorgnent sur leur territoire, la lutte ne se fait pas à armes égales.
    Comment et où les rencontrer
    Les aborigènes représentent une part infime de la population australienne (quelques %) en revanche dans le territoire du Nord, ils avoisinent un tiers de la population. Voici ce que j’ai pu observer :

    • Uluru : dès le départ on ne comprend pas très bien ce qu’il se passe : la terre a été rendue au Aborigènes mais elle est administrée par le parc. En plus de cela, pour eux, le rocher est sacré et l’on ne doit pas grimper dessus… Mais c’est autorisé quand même et un paquet de clampins s’en donne à cœur joie, c’est à désespérer. On pose la question à un ranger aborigène qui finit par nous dire « j’aimerai être encore vivant lorsque l’on arrachera un à un les piquets qui aident les gens à monter et que l’on fermera l’ascension du rocher définitivement ». Visiblement, même si les Aborigènes ont une certaine marge de manœuvre dans l’administration du parc, ça reste insuffisant pour imposer l’arrêt de l’ascension. Et voilà qu’Uluru passe de symbole de l’Australie à symbole de l’oppression d’un peuple
    • Alice Springs : Nous (ma copine et moi) ne sommes pas restés très longtemps à Alice mais il faut savoir que dans cette ville, même si la communauté aborigène est importante, elle n’est pas forcément représentative. En effet, certains Aborigènes vivant à Alice ont été contraint de quitter leur communauté car ils en avaient enfreint les lois (en consommant de l’alcool dans une communauté qui l’interdit par exemple). Ils se retrouvent donc à la dérive, dans une ville où l’alcool est en vente à chaque coin de rue et donnent à voir un spectacle assez pitoyable. Spectacle qu’apparemment beaucoup de gens ont tendance à généraliser à l’ensemble des Aborigènes d’Australie, ce qui est assez réducteur
    • Yuendumu : il s’agit d’une des plus importantes communautés aborigènes d’Australie Centrale. Pas besoin de permis pour y entrer mais l’alcool y est interdit de même que l’essence standard (car elle peut être sniffée) donc veillez à remplir vos jerrycans et votre réservoir avec de l’opal fuel si vous avez une essence (pas de pb avec un diesel). C’est dans cette communauté que nous avons été bénévoles au centre d’art de Warlukurlangu. Ça a été une sacrée expérience mais, autant vous prévenir si ça vous tente, c’est parfois déprimant. Même si dans cette communauté on les laisse « relativement » tranquilles le témoignage de certaines personnes (non aborigènes) résidant dans la communauté depuis longtemps risque d’anéantir le peu d’optimisme qui vous restait. Après un mois passé là-bas, dans un lieu qui est censé aider la culture aborigène à perdurer, je suis loin d’être sûr qu’elle ne finira pas par disparaitre
    • Kakadu NP : On travaille depuis mi-juillet à Jabiru, la seule ville présente dans le parc du Kakadu. Jabiru est principalement une ville minière, en effet juste à coté se trouve l’une des plus grosses mines d’Uranium au monde (allez faire un tour sur google map, c’est assez impressionnant vu du ciel). La mine se trouve sur un territoire aborigène et est en leasing jusqu’en 2021. Il faut savoir que dans « l’accord » de leasing les Aborigènes n’avaient pas la possibilité de veto concernant l’exploitation minière. En 2021 l’accord doit être renouvelé, on verra si les Aborigènes auront la possibilité de s’y opposer et s’ils le feront. Pas très loin se trouve une communauté aborigène, Gumbalanya, dans laquelle on peut se rendre dans son centre d’art, Injalak (La communnauté est dans les terres d’Arnhem, il faut donc au préalable payer un droit d’entrée)

    Un peu de doc’
    J’ai parlé de l’ouvrage de Richard Broome, Aboriginal Australians, qui est plutôt pas mal car il donne une vue d’ensemble de la situation. L’ouvrage de Richard Trudgen, Why Warriors Lie Down and Die, est, parait-il, pas mal du tout mais il semble se concentrer principalement sur des évènements récents en Terres d’Arnhem. Et si vous avez la flemme de lire J le documentaire Our Generation est dispo sur youtube : https://www.youtube.com/watch?v=Tcq4oGL0wlI


Page 2 sur 2 1 2