- 31/08/15, 18:50 #1AnonymeArticle paru dans le journal Le Monde le 4 juin 2012.
Auteur : Sébastien Dumoulin
Accords binationaux, les programmes vacances-travail (PVT) permettent aussi à de jeunes étrangers de bénéficier de visas d'un an en France. En 2010, ils étaient ainsi 2 585 à poser le pied dans l'Hexagone, majoritairement des Canadiens (979) et des Japonais (831).
Les paysages, l'offre culturelle, sans oublier la gastronomie, sont autant d'arguments qui font naître des étincelles dans les yeux des jeunes voyageurs. En revanche, combiner vacances et travail n'est pas aussi facile qu'ailleurs.
C'est en tout cas le constat un peu désabusé que dresse Guillaume Bouchard, un jeune Québécois de 28 ans arrivé début mai en région parisienne.
Diplômé d'électromécanique, le jeune homme connaissait bien le PVT pour avoir rencontré de nombreux Français venus à Montréal par ce biais. " C’est comme cela que j’ai rencontré ma copine, une Française, que je suis venu rejoindre ici ".
Depuis son arrivée, il est hébergé chez la mère de celle-ci, à Cergy-Pontoise (Val-D’oise). Un bon point alors que pour de nombreux étrangers, la question du logement, notamment en région parisienne, est vite problématique, car les bailleurs demandent un CDI ou des garants français…
L’objectif du jeune Québécois était de gagner un peu d’argent… et de partir à la découverte des vignobles. Mais il déchante vite.
"Contrairement au Canada, où un Français en PVT reçoit un numéro d’assurance social et peut travailler immédiatement, ici, c’est très compliqué, d’abord parce que personne ne connaît le programme, ensuite parce que les offres de petits boulots ne sont pas aussi nombreuses et les formalités administratives beaucoup plus contraignantes."
NOMBREUSES DIFFICULTÉS
Certes, en France comme ailleurs, il n’est pas nécessaire d’être au préalable titulaire d’un contrat de travail pour franchir la frontière hexagonal au titre du PVT. Mais, une fois sur place, chaque proposition d’emploi doit être autorisée par la direction départementale du travail!
"Les employeurs ne veulent pas s’engager, d’autant qu’ils peuvent choisir d’autres personnes sans démarches à effectuer", constate Guillaume Bouchard. Après un mois de recherche infructueuses, et voyant son pécule s’amenuiser, il envisage le retour. "Si j’avais su que je rencontrerais tant de difficultés, j’y aurais réfléchi à deux fois", dit-il.
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- 02/10/15, 09:35 #2Retour d'expérience intéressant même si, heureusement !!, la suppression de l'APT va enlever une épine du pied aux pvtistes canadiens (pas aux Australie, Néo-zélandais... qui eux ont toujours besoin de fournir ce document).
le PVT est peu connu en France effectivement, j'ai même rencontré des Québécois en France qui ne savaient pas qu'ils étaient éligibles à ce programme.
On espère qu'au fil des ans, les démarches vont se simplifier pour tous.
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