Discussion: Abandon de Poste
- 12/02/09, 15:20 #1Bonjour à tous,
Le sujet me semble t-il n'a été que très légèrement abordé ici (je m'excuse de mon message dans le cas contraire) : faire un abandon de poste pour ensuite avoir droit aux ASSEDIC.
C'est pas très glorieux mais apparemment cela se fait et c'est légal.
D'après les ccommentaires reçus de diverses personnes et les informations glanées sur le web, il semble qu'il n'y ait pas de risque et que qu'il n'y ait pas de problème au niveau des ASSEDIC.
Bref, j'ai eu mon PVT, je compte partir à Toronto en Mai, mais étant en poste depuis 2 ans et n'ayant pas énormément d'économies je me disait que ce serait pas mal de toucher le chômage le temps d'arriver au canada et de trouver un travail (je ne veux pas profiter du système davantage !).
Voila, est ce que certains d'entre vous ont fait un abandon de poste ?
Comment cela s'est-il passé pour vous ?
Merci pour vos réponses !!
- 12/02/09, 15:24 #2Je ne sais pas trop de quoi il s'agit précisément, mais dans les problèmes que je vois il y a celui des recommandations : au Canada notamment, il est très très fréquent qu'on te demande les coordonnées de ton dernier employeur pour le contacter et lui demander ce qu'il pense de toi. En France aussi il est parfois bienvenu d'avoir des lettres de recommandations.
Si tu abandonne ton poste, pas sûr que ton employeur sera enclin à te faire de bonnes recommandations, et ça risque de te plomber un peu lors de tes candidatures futures.
- 12/02/09, 15:31 #3Une amie à moi a fait un abandon de poste mais c'était négocié avec son employeur. Elle voulait partir mais être licenciée pour toucher les assedics et eux ne voulaient pas la licencier mais vue sa motivation à bosser, n'avait pas trop envie de la voir debarquer tous les jours avec son etat d'esprit.
Comme le dit Muriel, le souci si tu fais un sale coup à ton employeur, ce sont les references qu'on peut te demander au Canada ou en France ensuite.
Mieux vaut être correct!
Tu ne peux pas négocier qqch avec ta boite?
- 12/02/09, 15:35 #4Salut Murielj, et merci pour ton message.
Abandon de poste = ne plus se présenter à son entreprise, du jour au lendemain, sans avoir prévenu son employeur. Au bout de quelques semaine l'employeur te licencie... et tu as droit aux ASSEDICS. Une amie l'a déjà fait et cela c'est bien passée pour elle mais j'aimerais entendre d'autres expériences.
C'est vrai que le point négatif dans l'histoire c'est de ne pas compter sur les lettres de recommandations par la suite. Je ne suis pas certain que les employeurs canadiens appellent systématiquement en France... D'après ce que j'ai pu lire ils le font beaucoup avec les ex-employeurs ou associations basés au canada mais pas forcément à l'étranger.
- 12/02/09, 15:37 #5Concernant la négociation avec mon employeur j'en doute, ils sont très opportuniste... en interne on me le déconseille.
Ils se diront que je veux partir et attendront que je démissionne ...
- 12/02/09, 15:56 #6
- 12/02/09, 16:41 #7J'étais dans le meme cas que toi Stéphane, depuis un peu plus d'un an dans ma boite, j'ai parlé de mon projet de départ en début d'année (après la prime de décembre...). J'avais pensé ne plus rien glander et attendre de me faire mettre dehors, mais est-ce vraiment la meilleur solution? Si c'est pour se griller completement pour la suite, bof bof! De plus le fait de ne plus venir au travail constitue une faute lourde, et je ne crois que légalement ton licenciement te permette de toucher tes droits aux assedics.
J'ai essayé de demander une rupture du contrat à l'amiable, mais eux n'étaient pas du tout d'accord, vu que je les mettaient dans la merde. Donc la seul solution a été une démission (et si ça se passe mal, je pourrai revenir qu'ils me disent). Et malheureusement tu n'as droit à aucune compensation financière, si ce n'est le paiement de tes congés acquis et que tu n'auras pas posés (mine de rien ça peut représenter quelques miliers d'euros).
Enfin si l'un de vous connais une solution pour toucher les assedics qd on a démissioné et qu'on n'a pas de taf derriere, je suis preneur. Car l'idée c'est de pouvoir trouver un taf similaire au canada, donc je me considère comme chercheur d'emploi.
- 12/02/09, 16:49 #8Quand on dépose un dossier de PVT on demande aux gens de disposer d'une certaine somme d'argent justement pour pouvoir vivre les premiers mois en attendant de trouver du boulot. Personnellement je trouve que démissionner et toucher les ASSEDIC serait un peu facile, ça virerait en assistanat à échelle nationale non? Perso j'ai démissionné et n'ai jamais eu aucune ressource complémentaire après ma démission et je trouvais ça normal.
- 12/02/09, 16:59 #9C'est clair qu'il faut assumer!! L'idée n'est pas d'etre un assisté, et bénéficier des assedics pour se la couler douce (en démissionant, je crois qu'il faut justifier de 4 mois de recherche active pour prétendre bénéficier qlq chose).
Jvais aux assedics début mars voir comment ça se passe qd on part chercher un taf à l'étranger, et si il faut oui ou non se déclarer comme étant sans emploi en france.
- 12/02/09, 17:02 #10Comme Amandine, je pense qu'il est normal de ne pas toucher d'assedics quand on demissionne. Sinon, ce serait un peu trop facile!
Il faut quand mm donner une valeur au travail!!
Essayez de demissioner juste avant de partir, pour raccourcir la periode sans paye. Et puis vous pouvez également prendre le - de vacances possible, votre cheque en partant sera plus gros.
- 12/02/09, 17:16 #11Quand tu t'inscris aux Assedics/Anpe, tu déclares chercher un emploi en France. Par contre, une fois au Canada, tu ne recherches pas d'emploi en France par définition, donc il faut se désinscrire.
Mais je conseille vivement de t'inscrire; comme ça tu seras couvert par la secu jusqu'à ton départ, même si tu ne touches pas les allocations chomage; on ne sait jamais ce qui peut arriver!
En plus, quand tu rentres du Canada, tu seras déjà inscrit, et ils pourront plus rapidement recalculer tes droits.
Par contre, je ne sais pas si les mois travaillés au Canada sont pris en compte pour le calcul des droits en rentrant.Dernière modification par gunterinella ; 12/02/09 à 17:18.
- 12/02/09, 18:09 #12Aïe Aïe Aïe !!! Stéphane en seulement quelques lignes, tu as réussi à me faire hérisser le poil des bras !!! Bon tu comprendras qu’en tant que Responsable Rh, je ne peux déontologiquement pas te suivre dans ta démarche ni même développer ce sujet d’abandon de poste avec toi. Je lutte contre cela dans mon entreprise, ce n’est pas pour te donner les ficelles ici !
Attention, on est bien d’accord que dans certains cas, c’est la seule voie de recours possible pour un salarié (mise au placard, harcèlement…) mais dans ton cas…
Pour ton information, la dernière boîte qui a embauché mon mari à Toronto avait appelé son école pour savoir si le diplôme que Jérôme leur avait présenté était un vrai… Alors autant te dire qu’ils n’hésitent pas à appeler un ancien employeur… Et avec un abandon de poste, peu de chances que les références soient excellentes…
Si je ne peux pas t’apporter de tuyau sur l’abandon de poste, je peux en revanche te (vous tous) parler de la nouvelle loi de Juin 2008 : la rupture conventionnelle.
Cela n’a rien à voir avec une démission ou un licenciement (arrangé ou non comme suggéré plus haute, même si le licenciement arrangé peut aussi être une option pour toi) et demande l’accord des deux parties. Cela permet au salarié de partir dans de bonnes conditions sans démissionner et en ayant donc à la fin de son contrat la possibilité de s’inscrire aux Assedic (tu y auras droit comme un licenciement).
Voici un extrait de la loi :
Un contrat de travail à durée indéterminée (CDI) peut dorénavant être rompu d’un commun accord entre l’employeur et le salarié, y compris pour un salarié protégé. Cet accord amiable, appelé rupture conventionnelle, est distinct du licenciement et de la démission, et ne peut pas être imposé par l’une ou l’autre des parties.
L’employeur et le salarié peuvent convenir des conditions de la rupture du contrat de travail, qui donne lieu à la signature d’une convention. Celle-ci doit mentionner le montant de l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle, qui ne peut être inférieur à celui de l’indemnité légale de licenciement.
La convention fixe également la date de rupture du contrat de travail, qui ne peut intervenir avant le lendemain du jour de l’homologation. À compter de la date de la signature de la convention, chacune des parties dispose d’un délai de 15 jours calendaires pour exercer son droit de rétractation.
À l’issue de ce délai, une demande d’homologation doit être adressée au directeur départemental du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle (DDTEFP), ou à l’inspecteur du travail pour les salariés protégés. Le DDTEFP dispose de 15 jours ouvrables, à compter de la réception de la demande, pour s’assurer du respect des conditions et de la liberté de consentement des parties. À défaut de notification dans ce délai, l’homologation est acquise. La validité de la convention est subordonnée à son homologation.
De plus en plus d’entreprises acceptent la rupture conventionnelle du contrat de travail aujourd’hui même si cela implique un recours à l’inspection du travail, de plus si tu as deux ans d’ancienneté (révolu ?) l’indemnité n’est pas énorme (ou rien du tout si tu as moins de 2 ans) et cela n’aura pas un gros coût pour eux… Parle en directement à ton RH (parfois les managers ne savent pas, ou imaginent que…) et voit si cela est possible en expliquant ton projet. Au pire ils te disent non, et là, tu sauras ce que tu as à faire ou non…
Bon courage !
Séverine
- 12/02/09, 19:10 #13Waohh ...
Quand je lis ça, je me dis que j'ai manqué qqch à qq mois près ...
M'enfin, suis même pas sûre que mes patrons auraient accepté ...
Suis partie en démission sans Assedics et quand ma période de carence a touché à sa fin, bah, je suis partie au Canada... Sans toucher un centime de tout ce que j'avais cotisé... les boules...
- 12/02/09, 20:06 #14
- 13/02/09, 10:35 #15Séverine,
Merci car je ne connaissais pas la rupture conventionnelle.
je vais voir si je peux négocier un licenciement avec ma boite, je n'ai rien à perdre. Si ils refusent on verra, mais l'abandon de poste est la seule alternative si je veux bénéficier des assedics. Les entreprises et les institutions ne s'embarassent pas pour profiter du système donc maintenant quand je peux en profiter aussi je n'hésites pas ... c'est peut etre pas très moral mais c'est la manière dont on est traité ...
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