Bonjour,
Effectivement, avec la nouvelle entente, tu n'as besoin que de 500 heures de pratique en France pour obtenir l'équivalence.
Lorsque tu auras trouvé ton emploi, tu commenceras avec 75 jours de stage. À la suite de ce stage, l'OIIQ t'octroiera un bout de papier qui te permettra officiellement de travailler avec un statut complet. Durant ces 75 jours, tu seras payée comme CEPI (Candidate étudiante à la profession d'infirmière) et tu seras limitée dans les actes médicaux.
Il est très facile pour une infirmière de trouver du boulot en PVT ne t'inquiète pas. Par contre, l'hôpital qui t'engagera s'attend à ce que tu travailles pour eux durant tout ton PVT, pour rentabiliser les 75 premiers jours de travail où tu seras sous supervision. Idem pour le permis Jeunes Professionnels... Théoriquement tu peux changer, mais il faut savoir que oui ils engagent facilement des infirmières françaises, mais ils s'attendent à une certaine loyauté au début. Si tu fais une Résidence Permanente, tu seras alors plus libre de tes mouvements. Attention, je ne dis pas que c'est impossible, juste que c'est un peu mal vu. Comme le Permis Jeunes Professionnels et le PTT demandent un effort de l'employeur, ils s'attendent à ce que tu restes.
Ensuite, non seulement en tant qu'infirmière débutante mais aussi en tant qu'infirmière issue d'un milieu différent, les collègues ont bien de la misère à toujorus entendre : "Ah mais c'est pas comme ça qu'on fait/que j'ai appris/qu'on fait chez nous". Il est déjà arrivé qu'un hôpital refuse de signer l'attestation des 75 premiers jours... Ce qui implique donc un retour en France, à moins de vouloir finir son PVT en tant que caissière dans un supermarché. Durant la formation de 75 jours, l'employeur s'intéresse plus à la curiosité, au désir d'apprendre et à l'adaptation au milieu québécois du candidat. Il est aussi préférable d'apprendre d'avance le nom des équivalences de médicaments (les principaux au moins) car même si en théorie tu es supervisée, dans la pratique on te mettra probablement boum ! dans le feu de l'action. Bien sûr les gens se feront un plaisir de t'aider, mais comme tout le monde court partout... Habituellement les infirmières françaises se font un carnet avec les équivalences et le complète au fur et à mesure qu'elle rencontrent de nouveaux médicaments. Une journée typique sur un département de soin québécois ne ressemble pas du tout à une journée typique française, le vocabulaire employé est aussi très différent. Plusieurs des outils de travail ne portent pas le même nom, les gens n'utilisent pas les mêmes abréviations ou utilisent des noms anglais. Évidemment, les gens parleront avec un accent québécois. Tout ça pour dire que la première semaine sera sûrement très difficile.
Donc, pour répondre à ta question : en tant qu'infirmière, ce n'est pas du tout un problème pour obtenir un contrat d'un employeur dans le cadre d'un JP ou d'un PTT, en autant que tu ais fais preuve de loyauté. Tu n'auras pas besoin de demander d'AMT : en fait l'hôpital dispose déjà du papier (on manque tellement d'infirmières...). La majorité des hôpitaux sont habitué de gérer les demandes de Permis de Travail Temporaire (mais moins le JP) et t'aideront dans les démarches. En tant qu'infirmière, ton PTT est assuré.
Ah pour l'embauche aussi c'est assez amusant : ça peut leur prendre jusqu’à un mois après l'envoi de ton cv avant qu'ils ne te rappellent pour une entrevue. Ensuite, ils peuvent très bien te passer en entrevue trois semaines plus tard et te faire commencer un autre trois semaines après. En fait, c'est que les RH ont des dates fixes dans le mois pour passer des entrevues et des dates fixes pour faire commencer les nouveaux employés. Habituellement, la première journée est une journée entière de conférence avec une centaines de nouveaux employés, voilà pourquoi la date fixe. De plus, tu dois t'attendre à une vraie entrevue : une a deux heures de questions posées par 2-3 personnes, plus des tests écrits, plus une visite de l'hôpital. Au moins deux a trois heures de ton temps. Idem, à partir de l'envoi de ton cv, compte de un mois à trois mois avant ton premier jour de travail. Même s'ils ont une besoin crucial d'infirmières, ça ne les empêche pas de faire les choses TRÈS lentement.
Edit : désolé Callie de venir intervenir, mais pour les infirmières c'est à la fois plus simple et plus compliqué que pour d'autres emplois en PVT. Entre l'OIIQ, les syndicats, leurs bureaux de ressources humaines technocrates, il y a de quoi s'amuser...
Bonjour !
Je souhaite prendre un PVT en 2013. Je serai d'ici là infirmière diplômée d'état à Paris. Je souhaite m'installer à Montréal et grâce à la nouvelle équivalence des diplômes d'infirmière, les démarches ont l'air plutôt simples.
Je préfère prendre un PVT car je pourrai visiter les hôpitaux et faire des entretiens d'embauche "face à face" plutôt que de me faire embaucher en France et de ne pas du tout voir où je met les pieds.
Ma question est la suivante : les employeurs ont ils des réticences à employer des pvtistes ? Est il facile une fois qu'on a un emploi de convertir
le PVT en permis de travail ?
Merci beaucoup !
Anonyme
25/11/11, 18:47
