- 05/02/16, 16:27 #1
Julie @Lilou, la cofondatrice de pvtistes.net et Nathan @Lord_Coconut, notre reporter parti en Australie en 2013/2014 ont été interviewés par une journaliste du Monde : « Programme vacances-travail » : l’eldorado n’est pas toujours au rendez-vous
Voici son interview :
Nathan Péronne se souviendra longtemps de cette année passée à l’autre bout du monde. Après un CDD en graphisme, le jeune homme de 22 ans décide en 2014 de profiter du « programme vacances-travail » – PVT (Working Holiday Visa, en anglais) – pour s’envoler vers le bush australien. Confiant, Nathan est persuadé de trouver aisément un job une fois sur place pour financer son année sabbatique. Mais il déchante vite. « J’ai bien mis un mois pour décrocher un premier boulot, se souvient-il. Je ne trouvais rien, car je n’avais pas d’expérience et mon anglais n’était pas terrible. » Ses économies fondent dangereusement.
Heureusement, Nathan finit par décrocher un emploi de cueilleur dans une ferme. « C’était très dur, sept heures d’affilée penché sur les courgettes… raconte-t-il. Ce n’était pas trop mal rémunéré, sauf que je devais aussi payer le logement. Et comme il n’y avait pas tous les jours du travail, cela me revenait parfois plus cher que ce que cela me rapportait ! » Parti avec 8 000 dollars en poche, le jeune homme en a finalement dépensé 11 000 au cours de son année en Australie.
Les jeunes Français sont de plus en plus nombreux à tenter l’aventure du PVT. Et pour cause : « C’est le seul programme ouvert à tous les 18-30 ans sans conditions, même aux non-diplômés, souligne Julie Meunier, cofondatrice du site pvtistes.net. Hors Europe, un visa de travail classique nécessite de trouver un emploi en amont. »
25 000 « pvtistes » français en Australie
Permettant d’alterner petits boulots et exploration du pays, ce programme est longtemps apparu comme la solution idéale pour partir à moindres frais. Une dizaine de pays ont signé des accords de PVT avec la France. En 2014, 25 000 « pvtistes » français se sont rendus en Australie, terre de prédilection des participants à ce programme, soit deux fois plus qu’il y a cinq ou six ans.
Mais les choses sont moins simples qu’il y a quelques années. Les destinations les plus populaires – Canada, Australie et Nouvelle-Zélande – sont saturées : en 2013, plus de 50 000 jeunes avaient tenté d’obtenir leur PVT pour le Canada, contre environ 6 400 places disponibles. « Cette année, toutes les places sont parties en quelques minutes sur Internet », constate Mme Meunier.
Pas si évident de décrocher un job une fois sur place. « Les participants sont souvent persuadés de trouver très rapidement, poursuit la jeune femme. Mais les Français, notamment dans les grandes villes, entrent en concurrence avec d’autres nationalités, qui souvent maîtrisent mieux l’anglais. » Réputés râleurs, les Français n’ont pas toujours bonne presse : en Australie, à la suite de nombreuses affaires de vol impliquant des Hexagonaux, le vol à l’étalage est même appelé French shopping…
Le Japon ou la Corée du Sud
Les employeurs profitent aussi de cet afflux de main-d’œuvre. « Certains cueilleurs de fruits ne gagnent pas plus de 3 ou 4 dollars de l’heure », précise Julie Meunier. Du coup, des pvtistes sont obligés de rentrer au bout de quelques semaines. « J’ai vu beaucoup de gens, partis avec peu d’argent en poche se retrouver sans rien », commente Nathan Péronne.
« le PVT reste un programme ouvrant des opportunités incroyables », assure toutefois Julie Meunier. Après deux PVT entrepris au Canada et en Australie, elle-même a trouvé un emploi dans une boîte de doublage grâce à son niveau d’anglais. « Sur un CV, cette expérience prouve à l’employeur que l’on peut se débrouiller seul, considère Nathan Péronne. A condition de savoir la présenter ! » A son retour, le jeune homme a dû passer une partie d’un entretien d’embauche en anglais, « ce que j’aurais été incapable de faire avant », estime-t-il.
Face à la concurrence, la solution est peut-être de sortir des sentiers battus : des pays comme le Japon ou la Corée du Sud peinent à remplir leurs quotas de pvtistes. « L’Amérique du Sud, où le coût de la vie est moins élevé, peut aussi s’avérer une bonne option, estime Julie Meunier. Quant à l’Asie, malgré la barrière de la langue, j’ai une amie qui a fini par trouver du boulot comme prof d’anglais au Japon. Malgré les difficultés, à la fin elle ne voulait plus rentrer ! »
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- 05/02/16, 19:40 #2@Lilou et @Lord_Coconut on parle de vous
- 05/02/16, 21:23 #3
- 05/02/16, 21:28 #4
- 05/02/16, 22:00 #5bien cool tout ça ! on part (ma femme et moi) pour deux ans (NZ + Australie) a partir de décembre 2016
- 28/02/16, 23:58 #6
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