J’en attends beaucoup, vraiment beaucoup !
J’en attends de l’expérience, l’expérience d’une arrivée seule dans un nouveau pays où personne ne m’attend, où je vais devoir tout construire de A à Z ; l’expérience de la colocation, avec, je suppose, ses bons et ses mauvais côtés.
J’en attends de l’épanouissement, grâce au soleil, la mer, l’anglais, grâce aux possibilités qui s’offriront à moi une fois ces trois facteurs réunis. J’en attends du dépaysement, à travers ses kangourous, ses koalas et ses bêbettes en tous genres, à travers son bush, son néant, son surf, son anglais exotique. J’en attends du recul par rapport à mon pays, à mon année au Canada, à ce que j’ai fait ou pas jusqu’ici, de l’éclaircissement sur mon avenir, sur ce que je souhaite faire et être. Mon retour en France m’a permis d’avoir des ébauches de réponses mais j’en attends plus...
J’en attends, même si j’espère y vivre une année formidable, l’envie de voyager à nouveau, l’envie de voir encore ailleurs si j’y suis…
J’en attends, quitte à parler un peu comme une « lofteuse », de me connaître plus, non pas vraiment de me connaître, mais de me découvrir. Mon départ devait se faire il y a deux semaines mais il a été reporté et je me rends compte aujourd’hui que ce n’est pas un mal. C’est fou tout se qui se passe dans ma tête, c’est carrément indescriptible. En deux semaines, j’ai totalement changé, au premier abord, je dirais d’état d’esprit, mais je me demande si ça ne va pas plus loin que ça, vraiment, c’est dur à exprimer mais je réalise qu’en 22 ans, j’ai vécu avec ma maman, puis directement avec Mat et je pense qu’en vivant seule – certes il y aura mes colocataires – je vais me retrouver un peu plus livrée à moi-même et aujourd’hui c’est avec plaisir que je pense à ça. Je vais pouvoir faire ma connaissance !
Il y a deux semaines, j’étais angoissée par ce nouveau départ, même si je devais rejoindre Zitoun pour un week-end à Singapour. Aujourd’hui, j’ai réussi à me fixer des objectifs précis, même si la façon d’organiser mon année en Australie est encore un peu floue. Mon mot d’ordre aujourd’hui est de foncer un peu plus que je ne l’ai fait jusqu’ici – j’en entends déjà certains dire que décider de partir au Canada était déjà une démarche spontanée, oui mais… – je compte sur cette année pour parfois prendre des décisions sur un coup de tête, un peu de manière inconsciente, sans trop penser à l’après, juste pour ressentir ce sentiment de légèreté, de « Youuuuuuuuuuuuu ,je fais ce que je veux, moi, là, maintenant, tout de suite ! », j’ai le sentiment de ne pas encore être passée par cette phase indispensable.
Lorsque j’ai fait ma demande de PVT, je pensais vivre à Sydney pendant une bonne partie de l’année, le temps de mettre de l’argent de côté et ensuite voyager à travers le pays. Aujourd’hui, j’ai conscience qu’un boulot n’arrivera pas à me retenir spécifiquement à Sydney parce que beaucoup de jeunes participent au Programme Vacances Travail australien et que la concurrence risque d’être rude. Je me contenterais donc de ce qu’il y aura – s’il y a bien une chose que je n’attends pas de cette année, c’est l’expérience professionnelle – et j’essaierais de bouger au maximum ici et là !
Vous le voyez donc, je ne pars pas du tout avec le même état d’esprit qu’il y a un an, mais c’est forte de mon expérience canadienne et en tentant de voir tous les points positifs de cette future aventure en solo que je partirai bientôt…
La Lilou n’a-t-elle pas dit récemment qu’il ne fallait pas trop prévoir, pour ne pas être déçu ? Si, si et elle est toujours d’accord avec ça mais aujourd’hui, elle met par écrit non pas la vie qu’elle imagine vivre en Australie mais les objectifs qu’elle se fixe et qu’elle gardera à l’esprit pendant toute cette année. Peut-être n’y arrivera-t-elle pas, peut-être est-elle trop immature pour y parvenir, peut-être a-t-elle trop peur, peut-être aura-t-elle des regrets, peut-être, peut-être mais elle aura essayé et dans ce cas, ce ne sera que partie remise !