-Bloqué dans mon AJ à Paihia parce qu'une genre de tempête fait rage dehors, avec -presque- uniquement des allemands (qui ne parlent qu'allemand bien entendu sinon c'est pas drôle)?
-Un sentiment de culpabilité parce que ce site est là dès que j'en ai besoin mais qu'en retour, je n'y ai que trop peu participé?
-Ou juste une manière pour moi de refaire le bilan sur ma meilleure -pas tout à fait mais presque- année de ma vie.
Ouais bon finalement pas besoin d raison précise pour poster une review ici, même si j'en ai plusieurs!
Bon alors tout a commencé le 5 septembre dernier lorsque mon avion s'est posé à Auckland aux alentours de minuit, donc plus ou moins 10 mois plus tôt.
Je me souviens avoir passé la douane sans savoir que c'était la douane, puis passé le contrôle de bio sécurité en étant PLUS que conscient de ce que c'était par contre!
C'était tout content que j'ai trouvé une navette -super chère!- qui m'a emmené jusque devant mon AJ... Et moins content que j'ai réalisé que je devais utiliser le téléphone devant l'auberge pour réveiller le manager et lui demander comment entrer dans ma chambre; premier moment de solitude, je ne captais rien de ce qu'il disait, et là je me suis dit qu'un an ici allait être VRAIMENT galère (rassurez vous je vais pas m'étaler sur tous mes anecdotes mais celle là me paraissait importante).
À ce moment là, mes deux seules certitudes étaient que:
1 Mon anglais était pourri.
2 J'allais rester une semaine à Auckland puisque j'avais booké l'hôtel pour cette période... Une semaine qui m'aura permis de faire 4 trucs:
-ouvrir un compte en banque.
-avoir une carte sim.
-faire une demande de num IRD.
-trouver un WWOOFING à Tauranga.
J'ai pas trop aimé Auckland, c'est juste une grande ville comme tan d'autres quoi (et en plus je n'ai pas rencontré grand monde avec mon niveau d'anglais :-) )
Je bouge sur Tauranga, et par je me rends compte que ça ne colle pas super avec la famille, genre personne ne parle pendant les repas, c'est vraiment une atmosphère étrange, et tout ce que j'ai à l'esprit c'est "meeerde pourquoi je leur ai dit que je restais 3 semaines!".
Au bout d'une semaine et demie je mets les voiles, parce que hein bon voilà, et c'est 10 minutes avant de partir (et de quitter le wifi) que j'ai une réponse d'une AJ (sur le site HelpX), à Hahei.
Pas trop le temps de regarder où c'est, je sais juste que c'est près de whitianga, la seule "ville" dans le coin - enfin disons un point plus gros que les autres sur la carte - c'est donc vers la bas que je prends le bus... Et c'est en chemin que je me rends compte que c'est pas si près que ça... On verra bien! Arrivé en bus, je prends le ferry - un bateau de pêche en fait - pour genre 3$ et commence à marcher de l'autre côté, mais en fait y'a pas moyen, chargé comme un bourricot, je n'avance pas, et le soleil commence se coucher. En méditant sur ma situation merdique, j'entends une voiture arriver, et pour me prouver que je suis pas une lopette - et parce que j'ai pas le choix - je lève le pouce.
Woohoow il s'arrête! Et c'est le premier lift de ma vie (pas le dernier), d'une mec super sympa dont j'ai oublié le nom; merci à lui. Je me rends compte que:
1 c'était facile.
2 il ne m'a pas tué ou assommé pour m'emmener dans sa cave et demander une rançon à mes proches, nan c'était juste un mec normal qui rentrait du boulot.
Arrivée à l'AJ, qui s'avère être super cool, je fais mes premières superbes rencontres, et je me rends compte que j'ai par hasard super bien choisi l'endroit puisque je suis pile entre Cathedral cove et hot water beach. Bref coromandel, un endroit magique pour moi, j'y suis resté trois semaines.
Après ça, mes deux collègues cleaners ont une voiture, et me déposent a rotorua, une ville que j'ai pas du tout aimé et où je ne resterai qu'une journée.
C'est là que ça devient intéressant, puisque j'ai plus confiance en moi et décidé de continuer en stop: BONNE décision, en allant vers Matamata, je fais la rencontre d'adorables Kiwis qui me payent soit le petit déjeuner, l'hôtel, ou m'invitent chez eux, juste comme ça: incroyable ce pays, je sens que la France est loiiiiin derrière moi!
Après une semaine comme ça, j'arrive à Taupo où je fais en gros le même boulot qu'avant (petit moment de fierté d'ailleurs puisque le manager me fait savoir que mon email était le meilleur qu'ils ont jamais reçu - non je ne le partage pas, débrouillez vous!).
Sans le savoir, cet endroit était important pour moi, puisque j'y resterai bien plus longtemps que les deux semaines imposées: en effet après genre une semaine de nettoyage, l'adorable patronne, Beth, vient me voir et engage la conversation l'air de rien:
Elle -Tu as déjà pensé à avoir un boulot payé?
Moi, rien compris -Euhm... Oui je pensais aller sur l'île du sud et peut être faire la cueillette des cerises ou...
Elle - Non, je voulais dire ici!
Moi - Glp ..?!
Elle - En tant que manager!
*Petit moment d'hésitation et de réflexion - qu'est ce que je suis censé répondre? Et tout ce que j'ai trouvé c'est...*
-Mais mon anglais est pourri! (Oui, je sais très bien me vendre)
Elle - You'll be fine!
Et voilà, pas le temps de commencer à chercher un job, que je job m'avait trouvé!
Avant de commencer, j'ai eu droit a 3 semaines libres pour voir du pays avant de rester "bloqué" à Taupo. 3 semaines pendant lesquelles j'ai découvert que je n'aimais pas new Plymouth plus que ça (et que la patronne du "Ducks and drakes" est une b*tch, n'allez pas là-bas!), que Palmerston North est inintéressant sauf si on a des amis là-bas, que Wellington ne m'aime pas (3 jours de pluie = je connais Te Papa par cœur), et surtout que quoi qu'il arrive j'ai toujours de la chance au final:
Le couple m'ayant pris en stop à la sortie de Wellington allant à Napier, c'est là que j'ai décidé d'aller, et en restant chez eux 5 jours (!) j'ai eu l'occasion de:
- conduire pour la première fois en NZ de nuit avec des gens bourrés qui me disaient où aller qui n'arrêtaient pas de rigoler!
- tondre un mouton!
- jouer au rugby avec des kiwis!
Puis, je suis retourné à Taupo, pour - initialement 3 mais finalement - 4 mois de folie pendant lesquels j'ai fait plein d'activités gratos (bosser en tant que manager de backpackers à Taupo = bon plan), et surtout rencontré des centaines d'adorables gens (et quelques idiots mais on les oublie vite!). Je rencontre d'ailleurs régulièrement des gens qui me fixent 5 secondes puis s'exclament: "Hey! Mais t'es le mec du backpackers à Taupo, non?!". Petit pays!
4 mois plus tard, parfait timing, je rencontre une néerlandaise avec qui ça colle super, et ça tombe bien elle va aussi sur l'île du sud!
S'en suit une séance de glandouille à Nelson, on a fait du lard et parfait notre bronzage, été le long de la abel Tasman coastal track (avec nos onesies à moustache, qui ont fait fureur!).
On continue l'aventure en stop, on passe par les magnifiques Nelson Lakes, la côte ouest, arthur's pass, les glaciers... Où nous nous séparons finalement; elle n'a qu'un mois, et moi j'en ai plusieurs, je ne veux pas rusher...
Bonne idée? Pas sûr, puisque la nuit suivante sera la pire passée en NZ - pour l'instant du moins - puisque cette nuit là, des souris ont fait un trou dans ma tente, pour déguster mes provisions (et accessoirement me réveiller en sursaut) sur la copeland river track (qui, souris mises à part, est super cool, je recommande).
Arrivé à wanaka, je tombe amoureux de la ville et décide de rester trois semaines; en un après-midi je trouve un job, en appelant la première annonce trouvée sur le notice board du new world: house keeper, encore!
J'ai détesté Queenstown, mais c'était un passage qui me semblait obligé puisque mon plan était d'être sur la routeburn track pour mon anniversaire. Malheureusement la météo en a décidé autrement, et je me suis retrouvé à descendre vers te Anau. Un mal pour un bien, puisque la famille de kiwis qui me ramasse au bord de la route ne veut pas que je sois seul pour mon anniversaire! Ils m'invitent donc a dîner - j'ai eu droit a un gâteau et des bougies! - et je découvre que le père et la fille sont guides du milford track: anecdotes et photos incroyables au rdv donc.
Je reste finalement chez eux... 10 jours, oui, en faisant du jardinage etc, et j'en profite pour faire la magnifique kepler track (faites la!!).
Puis il est temps de dire au revoir (et pas adieu, puisque je reviendrai), direction invercargill chez un autre mec rencontré en stop qui m'a filé sa carte. Je passe 3 jours a faire la fête chez lui, mon fois en prend un coup, mais je ne regrette pas!
Vient ensuite mon pire souvenir de stop; les catlins, ou comment passer 7 heures au bord de la route et devenir complètement fou. Malgré tout c'est une route qui vaut le coup, je suis content d'être passé par là-bas.
Dunedin ensuite, et la péninsule de l'otago, où j'essaye de trouver une location de vélos sans succès. Dépité, je vais me prendre un cappucino au café du coin, et la serveuse me dit que son père habite juste au coin de la rue, et que je peux lui emprunter le sien. Sérieux, ce genre de truc n'arrive jamais en France!
Je remonte progressivement vers le nord, Oamaru et la gérante complètement folle du "swaggers backpackers", La magnifique route le long du lac Pukaki pour aller à Mont Cook village, Lake Tekapo, puis Kaikoura, un autre coup de cœur (Ohau Point!) où je resterai 3 inoubliables semaines avec un anglais, un allemand et une italienne.
S'en suit une dernière semaine sur l'île du sud, où j'ai campé avec un allemand sur la golden bay... Et c'est le moment de prendre le ferry de nouveau, direction le northland, et je ne peux m'empêcher de ressentir une boule au ventre en pensant à tous les mois que j'ai passé là bas.
Et me voici, à Paihia! Je m'apprête a monter vers le cap reinga (en attente de rayons de soleil...), mais j'ai deux semaines à tuer avant que ma famille arrive, que je leur montre tous les endroits cools, et que je doive finalement partir puisque mon visa touche à sa fin!
Bilan finalement:
-Quand je n'ai pas la flemme, je peux cacher mon accent français, et pour ça je suis content d'avoir (plus ou moins) "évité" de ne trainer qu'avec des français.
-Le stop est pour moi le meilleur moyen de de déplacer, mes 10 mois ici auraient été au moins moitié moins bien sans ça.
-Un an passe vite mine de rien, profitez en!
-J'ai rencontré plus de gens que je qualifierais de géniaux (français compris, je précise) en 10 mois ici qu'en 10 ans en France.
-Je pense que, le principal truc qui a fait que j'ai eu l'impression que tout se passait bien à chaque fois, était ma capacité d'adaptation.
-Je me suis fait chier à faire mon CV en anglais, mais je m'en suis jamais servi!
-Ne vous embêtez pas à faire de plan, puisqu'ils vont de toute façon changer!
-Je suis bien content de n'avoir pris qu'un allé simple; fin août c'est direction thailande, cambodge, Laos, Vietnam, etc! Plus excitant que la france!
-Les pires moments sont les meilleurs à raconter.
Voilà, c'est en gros comme ça que j'ai rempli un an de working holiday visa en Nouvelle-Zélande, une année que je qualifierais, selon mes critères, de "parfaite".
En relisant je me rends compte que j'ai plus raconté que donné mon avis, je ne sais pas si c'était une erreur. En même temps je pourrais dire qu'en effet l'isolation ici c'est de la merde, que la politique de protection de l'environnement c'est plus du flan qu'autre chose, ou faire un top 10 des plus beaux endroits, mais tout ça c'est ce qu'on peut déjà trouver sur ce site..
J'ai parfois fait trop long, parfois sauté des passages, désolé j'ai fait ça vite fait sur mon téléphone!
Bref, je reste à dispo en cas de question! Merci de m'avoir lu, et désolé, je ne sais pas faire court.
Max'
PS: désolé pas de photos, j'ai que 50 Mb de wifi!
Envoyé depuis l'app pvtistes.net