1. #1
    Avatar de stephfala
    Steph

    Location
    Toulouse, France
    Messages
    97
    Likes reçus
    30
    Bonjour à tous,


    Je viens de rentrer d’un petit voyage de 10 jours au Canada (mon premier) afin d’activer mon PVT pour lequel je repars fin Juin ou début Juillet (date de fin de mission à mon boulot que j’attends encore…).
    Je viens donc partager mes premières impressions sur ce que j’ai été voir, ainsi que mon expérience de passage à l’immigration pour ceux qui angoissent un peu à ce sujet (comme moi avant le départ quoi !).
    Concernant le contexte, j’ai obtenu mon PVT en 2014 et la date de validité de ma LI était le 30/04/2015. A la base, j’avais l’intention de partir entre mi et fin Avril, mais la négo d’un congé sans soldes avec ma boite a pris une éternité et la mission sur laquelle je suis qui devait initialement se finir entre fin Mars et fin Avril a été repoussée. On a fini par convenir d’un départ fin Juin, début Juillet. Du coup, il fallait que j’aille activer le PVT avant fin Avril.
    Je suis donc partie mi-Avril pour 10 jours avec une amie qui a profité de l’occasion pour visiter un peu le Canada.
    On a débarqué à Montréal (ville d’arrivée choisie parce que c’était là que le billet d’avion était le moins cher…) puis on a été à Québec, Ottawa et Kingston avant de revenir sur Montréal.

    Voici quelques impressions, à peu prés dans l'ordre chronologique


    Le passage à l’immigration

    Arrivées au contrôle des passeports, on a d’abord eu un peu peur en voyant le monde entassé dans les différentes files. Mais finalement, la file ‘visiteurs’ était moins longue que celle des résidents et ça avançait plutôt vite. Arrivée devant l’agent (pas franchement souriant d’ailleurs), je montre mon formulaire de douane rempli dans l’avion et ma LI en lui disant que je viens en PVT. Il me montre le bureau de l’immigration juste derrière et ‘Suivant !’.
    A l’immigration, je suis accueillie par une autre personne, beaucoup plus souriante cette fois qui m’invite à prendre un ticket à m’installer en attendant mon tour. Un rapide coup d’œil dans la salle et je vois qu’il y a une bonne quinzaine de personnes qui attendent et deux préposés au guichet. Le numéro 397 est affiché comme courant et je viens de récupérer le 423. Dix minutes plus tard, c’est toujours le 397 en cours et je me dis que ça va être long !
    Je vois les gens défiler au guichet, certains partent et reviennent avec leurs valises, certains amènent un papier puis vont se rassoir puis reviennent le temps d’un coup de téléphone, puis reviennent s’asseoir de nouveau… Heureusement de temps à temps, quelqu’un passe rapidement et à chaque fois je me dis que ce doit être un PVT comme moi!

    Après une bonne heure d’attente, c’est enfin à mon tour. Je présente ma LI à l’agent en lui disant que je viens en PVT. Il me demande mon passeport, regarde quelques infos sur son écran, me demande ensuite mon attestation d’assurance et me fait remarquer qu’il voit que j’ai un billet retour pour dans 10 jours. Je lui explique que je reviens en Juin pour la suite. Il me dit ‘ah ok, c’est pour pas le perdre’, puis me demande dans quoi je compte chercher du travail, si je compte travailler avec des enfants. Puis il se lève, va derrière, revient avec un papier qu’il agrafe dans mon passeport, m’indique par où sortir pour récupérer mes bagages et me souhaite bonne chance et bienvenue au Canada ! Entre l’appel de mon numéro et ma sortie de l’immigration, il n’a pas dû se passer beaucoup plus de 3 minutes. Au final, je n’ai eu à sortir que LI, passeport et attestation d’assurance. Pas de preuve de fond pour moi.


    Montréal

    Nous avons passé les deux premiers et les deux derniers jours à Montréal, et je dois bien avouer que je n’ai clairement pas eu le coup de cœur pour la ville.
    La toute première impression en sortant de l’aéroport (dans le bus 747 dont je me demandais si ce n’était pas le magicobus d’Harry Potter – plus grand à l’intérieur qu’à l’extérieur – tant il passait près des voitures autour de lui…) a été même carrément négative : tout semblait soit en construction, soit en destruction et franchement pas avenant (mais bon, ce n’est pas encore tout à fait Montréal elle-même à cet endroit je suppose).
    Par la suite, le centre-ville m’a semblé généralement plutôt sale et n’a pas éveillé un grand intérêt chez moi, malgré le charme indéniable du vieux Montréal et du plateau Mont-Royal (je comprends que les français s’y installent, du peu que j’ai vu, c’est l’endroit que j’ai préféré).


    Mais (avant de me faire tirer dessus par les amoureux de la ville J) j’avais bien conscience que la période où j’y étais n’était pas la meilleure pour découvrir Montréal, je l’avais lu et relu, et nous n’en avons pas assez vu pour faire une idée vraiment ancrée. On m’avait dit que Montréal n’était pas une ville coup de cœur, mais une ville qu’on apprend à aimer en y vivant, c’est exactement l’impression qu’il en reste après ces quelques jours.
    Côté météo, on a eu un jour de très beau temps : grand soleil toute la journée, mais avec une petite brise bien froide qui se levait de temps en temps (du coup, la veste n’était jamais loin). On avait quand même bien cramé le soir (et ça c’était pas du tout prévu dans nos bagages !!). Les autres jours, temps plutôt maussade et frais, et de la pluie le jour où on a décidé d’aller se promener dans le parc du Mont Royal. J’imagine qu’en été, ça doit vraiment être sympa.


    Québec

    Après un long débat sur ce qu’on préférait voir après Montréal (on hésitait à descendre aux US à Boston, à aller à Toronto ou à Québec), c’est finalement Québec qui l’a emporté.
    On est arrivé vers 17h un samedi soir en ville. Le temps de déposer nos affaires et on est ressorti faire un tour vers 17h30 du côté de la rue Saint Joseph. Et là surprise, quasiment tout était fermé à l’exception d’un supermarché et d’un Ashton ! L’ambiance était très différente de Montréal, beaucoup plus calme, voire déserte.
    Et il faisait bien plus froid qu’à Montréal ! Il restait même de la neige dans le jardin Saint Roch. Du coup, nous sommes montées vers la haute ville et là heureusement, un peu plus de monde et d’animation.

    On a passé toute la journée du lendemain à faire le tour de la haute ville, longer les remparts, à voir la Citadelle, les plaines d’Abraham, le château Frontenac, la promenade des Gouverneurs, le quartier du petit Champlain, bref les classiques.

    Contrairement à Montréal, la ville m’a beaucoup plu, sans doute parce que la vieille ville a clairement un côté familier pour nous Européens. J’y ai aussi généralement trouvé les gens plus relax et plus agréables. On a eu la chance d’avoir une très belle journée ensoleillée (la dernière du séjour…) et j’avoue que je me verrais bien revenir regarder le Saint-Laurent depuis le haut de la promenade des Gouverneurs.

    On a également été faire un tour à la cascade Montmorency. Le bassin au pied de la cascade était encore en grande partie recouvert de glace, c’était assez impressionnant, tout comme le passage sur le pont qui surplombe la chute. On ne s’est pas trop attardé par contre, parce qu’il faisait un froid glacial ce jour-là.


    Ottawa

    Après Québec, nous avons filé sur Ottawa et là je suis tombée sous le charme de la ville instantanément. De beaux bâtiments historiques, beaucoup d’espaces verts très bien mis en valeurs, du monde dans les rues mais pas trop non plus. Et c’est propre ! J’imagine que certains doivent trouver Ottawa trop propre sur elle, mais moi j’ai adoré le peu que j’ai vu. Ça a été un aperçu plutôt éclair puisque l’on n’a vu que le quartier du parlement, le canal Rideau et le marché By mais ça m’a définitivement donné envie de revenir.
    En plus, Gatineau est vraiment juste à côté, donc pour ceux qui voudraient vivre avec un pied en anglais et un autre en français, Ottawa-Gatineau me semble un compromis intéressant. Je ne sais évidemment pas comment c’est au quotidien, mais de ce que j’ai vu, même si une partie assez importante des gens que l’on a rencontré parlaient français (plus ou moins bien…), ce n’était pas le cas de tous.


    Kingston


    Dernière étape avant de revenir à Montréal, j’avais envie d’aller à Kingston, de par son emplacement au bord du lac Ontario et sa proximité du parc des Milles Iles. J’avais d’ailleurs l’intention de faire l’une des croisières des Milles Iles qui part de Kingston, sauf que j’avais mal regardé les dates et que les croisières ne commençaient que le lendemain de notre départ (oui, levée d’yeux au ciel générale de la part de mes amis et de ma famille quand j’ai raconté ça….). Bon, je n’ai quand même pas eu trop de regret car le jour où on était là-bas, il faisait très froid (comprendre : 0°C) et il neigeait (moi je trouvais qu’il neigeait pas mal mais je suis du Sud de la France, alors à l’échelle du Canada, ça devait être une vague bruine…).

    Le centre-ville et le port sont charmants et toute proportion gardée, plutôt animé considérant l’époque de l’année et le temps qu’il faisait.

    Privées de croisière, du coup, on a pris notre temps pour revenir sur Montréal en rentrant par la route 1000 islands parkway qui part de Gananoque et qui longe le lac Ontario. Il y a des tas de petits pontons et de villages le long de la route, d’endroits pour s’arrêter et regarder les ilôts qui parsèment le lac dont certains ne sont pas plus grands que la bicoque construite dessus, à tel point qu’on se demande comment on a pu construire quelque chose sur ce caillou. Encore un endroit à revoir sous le soleil.


    Les langues

    Lors de notre première soirée à Montréal, j’avais été plutôt surprise d’entendre parler à ce point anglais dans la rue. J’avais l’impression d’entendre plus d’anglais que de français. Ça n’a pas duré, peut-être que j’ai fait plus attention par la suite, mais finalement on entend logiquement beaucoup de français aussi. Et au Québec, nous n’avons pas eu besoin de parler anglais une seule fois. Dans tous les commerces à Montréal au moins, on est accueilli par un ‘Bonjour Hi’ et hop l’employé enchaine en anglais ou en français avec une facilité déconcertante en fonction de la réponse. Même si je ne doutais pas du fait qu’être bilingue est quasi indispensable pour les boulots au contact de la clientèle à Montréal, c’est autre chose de le voir en direct.

    A Québec, tout le monde parlait français également, de même qu’à Gatineau. A Ottawa, comme je le disais plus haut, beaucoup de gens semble parler français également, mais on sent quand même la différence avec Montréal : le français ne vient pas en premier et n’est pas toujours aussi bien parlé qu’au Québec.
    Quant à Kingston, plus de français du tout !

    Enfin, concernant le français justement, avant de venir, j’avais un peu peur de ne rien pomper à ce que diraient les Québecois à cause de l’accent. Au final, à part quelques fois où des expressions ou des mots m’ont échappé, dans l’ensemble je n’ai eu aucun mal à comprendre ce qu’on me disait. Pas trop d’accent à couper au couteau à Montréal et Québec. Le fait d’avoir lu pas mal de choses ici et là m’ont aussi sans doute aidé à ne pas tomber des nues quand on me parlait du ‘char’ par exemple (même si j’avoue c’est un terme auquel j’ai vraiment du mal à me faire !)


    Au final

    Montréal ne m’a pas vraiment emballé donc, mais je m’y attendais après avoir lu notamment que le mois d’Avril était peut-être le pire moment de l’année pour visiter la ville. J’ai clairement préféré Québec et si je faisais mon PVT au Québec, c’est sans doute Québec que je choisirais pour son charme et son côté tranquille.
    Je ne sais pas si j’aurais l’occasion de retourner à Montréal ou Québec vu que je compte faire la plus grande partie de mon PVT dans le Canada anglophone, mais j’ai quand même la curiosité de voir les deux villes aux beaux jours.

    Après ce court séjour, je suis à la fois plus impatiente qu’avant de pouvoir y retourner et découvrir plus de choses (notamment de voir Toronto où on a préféré ne pas aller par manque de temps) et aussi un peu terrifiée de me dire que je vais bientôt être lâchée toute seule là-bas !

    Voilà voilà pour ce petit résumé de ce tout petit séjour d’activation de PVT !