Article de Lilou
Stopper tout, ouvrir une parenthèse, ne pas savoir ce qu'elle contiendra ni la façon dont on la fermera, avoir peur, avoir hâte, vivre autrement, s'adapter, se débrouiller, voyager, construire, s'amuser, s'ennuyer, se sentir mal, rencontrer, se sentir merveilleusement bien, se rencontrer peut-être…
Les dictionnaires n'aiment pas ce genre de définition sensorielle, volontairement vague, composée de verbes accolés qui ne se répondent pas forcément… S'opposent même.
Ça tombe assez bien car le PVT n'a pas sa place dans un dictionnaire. Il est certes l'acronyme du Programme Vacances Travail, qui permet a quelques milliers de jeunes Français de partir chaque année au pays des caribous, du sirop d'érable et d'un accent qui fait sourire, pour qu'ils puissent, justement, prendre du recul et se créer leur propre image d'un pays qu'ils n'auront pas simplement visité mais ou ils auront vécu, dont ils auront découvert la culture, la langue et les mœurs et ou une partie de leur vie sera a jamais ancrée.
Un rêve de neige, de grands espaces, d'anglais, de québécois, de culture nord-américaine ? Il n'y a donc aucune raison pour hésiter ! C'est ce que le PVT promet !
Ce qui suivra ? Personne ne peut le dire. Des galères ? Un parcours sans faute ? Une rencontre ? Un emploi de rêve ? Un échec ? Une résidence permanente ? Une déception ? Des désillusions ? Une expérience magique ?
Chaque parcours diffère et les facteurs entrant en ligne de compte sont multiples. Les copains, le travail, le manque de la France et de ses proches, les projets à long terme, les attentes – trop grandes ? L'adaptation a la vie canadienne.
Impossible donc, de décrire de façon catégorique ce qu'est le PVT. A vous d'ajouter sa définition a votre dictionnaire !