Bilan et désillusions...

j'espere que c'est une blague parce que Montréal, hiver comme été, c'est TOUT sauf mou, y'a TOUJOURS un truc a faire: l'hiver t'as le village de glace, igloofest, et j'en oublie, l'été les festivals par dizaines, bref il n'ya JAMAIS de période morte a montreal!!!!!

Ya rien a faire à Montréal ??? Je suis pas sur qu'on ait été dans la même ville !

Bonjour

Voilà presque 3 mois que je suis arrivée, et j'ai besoin de vider mon sac, parce que contrairement à ce que je pensais avant d'arriver : c'est dur d'être expatrié !

Bien sûr il y a la distance, le manque, tout ça je m'y étais préparé.

Le plus dur de ce que je vis actuellement, c'est être confrontée à l'échec. Malgré les entretiens très enthousiasmants que j'ai passé, personne ne m'a embauchée. Au mieux, je dois attendre qu'on m'appelle pour des remplacements (je suis enseignante)
Et puis ce qui me déchire un peu plus le coeur, c'est d'avoir quitté un groupe d'amis avec qui je faisais du théâtre d'improvisation depuis 10 ans. Tout le monde en partant m'a dit qu'évidemment je trouverai une nouvelle ligue ici, vu mon talent (hahaha rire jaune)
J'ai passé 5 "auditions", ici ça s'appelle des camps de recrutement, on fait quelques exercices pour montrer ce dont on est capable, puis on joue en équipe comme lors des matchs d'impro. La première fois j'étais très stressée, je crois avoir donné beaucoup mais je suis ressortie frustrée, en me disant que j'aurais pu faire mieux.
Les autres fois je me suis amusée, de plus en plus, j'avais moins peur, je prenais confiance. Hier c'était le 5e camp (il m'en reste 2 ou 3) et je me suis beaucoup amusée encore. Je croyais avoir une petite chance, mais on était 60 participants pour 20 places.

Alors voilà, je suis dépitée, de ne pas avoir les papiers légaux pour enseigner, de devoir me contenter de remplacements hypothétiques, et de ne pas pouvoir faire d'impro dans la ville qui l'a créée.
Les deux buts principaux de mon pvt sont en train de partir en fumée.

Ne pas se décourager, cela va venir, le plus dur c'est d'obtenir sa première expérience sur le sol canadien. Sinon essayez de changer de ville même si je sais parfois ce n'est pas évident. Le problème c'est que tout le monde désir aller à Montréal du coup il y a une saturation au niveau de l'emploi

J'y ai pensé, mais nous avons signé un bail d'un an, et mon conjoint a son travail ici. On ne peut / veut pas quitter Montréal pour l'instant.

Patience! Ça ne fait que 3 mois (bon ok, déjà le quart du séjour mais quand même).

Il faut persévérer, tu finiras bien par atteindre tes objectifs. Je t'encourage à continuer de tenter ta chance pour les troupes d'impro, une fois que tu y arriveras tu te feras plein d'amis et tu pourras profiter de ta passion!

Je ne veux pas te faire perdre espoir mais malheureusement il faut aussi te préparer à cette éventualité. Je suis rentré en France il y a à peine quelques mois. Malgré une vingtaine d'entretien d'embauche qui se sont tous très bien passés, je n'ai jamais été retenu alors que je suis dans un domaine porteur (l'informatique). Je suis passé par plusieurs agences de placement, j'ai joué sur mon réseau de contacts, et malgré de nombreux sacrifices, ça n'aura au final rien donné. Bref, la réalité est que malgré la persévérance (je suis resté un mois de plus après expiration de mon PVT pour continuer à chercher) le facteur chance joue à 50%, voir plus.

Tu avais postulé seulement à Montréal? tu n'as pas trouvé du tout dans ta branche? même en essayant dans une autre ville?

Quel est ton domaine??

Son domaine est l'informatique il me semble

Un mec qui bosse l'informatique et qui ne trouve pas de boulot à Montréal?!

Pourtant du boulot il y en a dans ce domaine!

J'avais pour projet de me faire une virée près de Tadoussac pour voir les baleines avec ma blonde ce midi. Je résidais donc dans une auberge de jeunesse et on nous avait conseillé de faire du stop jusqu'à la marina (qui était située à environ 25mn en voiture). On se lance donc pour faire du pouce vers 9h, en plein cagnard, et bilan de l'histoire : la première caisse qui a bien voulu nous prendre c'était 3h plus tard. Pourtant on avait pas de sacs, on était propres sur nous, et dépité de voir que personne ne nous prenait, on s'est décidés à faire une partie du trajet à pied (10km environ) sur une route avec des magnifiques paysages et ...rien d'autre que la route à perte de vue. Pas la moindre âme charitable parmi les centaines de voitures avec aucun passager à l'arrière. Un peu déçu donc du comportement des québecois sur le coup, d'autant qu'on a finalement été pris par un couple de belges, puis pour le retour, par des français. C'est qqch de tabou le stop ici ou quoi ?!

Je crois que c'est plutôt dû au fait que Tadoussac est ultra-touristique, les gens sont moins désireux de s'embarquer avec des auto-stoppeurs sur la route de leurs vacances (alors que sur leur trajet régulier ils sont plus partants).

Mais c'est vrai que c'est étonnant, l'auto-stop marche plutôt bien au Québec.

Un petit message pour vous donner de mes nouvelles, le creux de la vague est passé, j'ai trouvé une ligue d'impro au bout de ma 6e tentative, pendant laquelle je ne me suis jamais autant amusée ici.
Et ce matin, j'ai fait un premier remplacement d'une demie journée dans une classe de CP.

Les choses avancent et l'avenir s'éclaircit doucement

Allez courage! En voila une belle éclaircie qui va te redonner le sourire

Super!!

être enseignante et espérer trouver du travail rapidement au québec c'est la pire bétise du monde, fallait se renseigner avant de venir ... je connais des québécois qui ont étudié ici, pour ce domaine, qui ont du patienter plusieurs années pour avoir un poste à temps plein (en fait quand tu entres dans l'enseignement au Québec tu es automatiquement sur une liste d'attente et pour monter bah faut attendre que les gens devant partent à la retraite)

Génial !

Si j'avais eu une machine à remonter dans le temps pour entreprendre les démarches d'évaluation comparative et de permis d'enseigner avant septembre 2012, je l'aurais sûrement utilisée !

Et je ne crois pas que ce soit "la pire bêtise du monde".

Par ailleurs, tu parles de l'enseignement québécois public. Dans le privé, c'est tout à fait possible d'enseigner sans permis, je connais des gens dans ce cas. Et j'espère bien obtenir un poste comme ça.

Merci beaucoup pour le "fallait" - ou comment plomber le moral d'une pvtiste en galère...

Désolé, je n'ai pas eu le temps de passer ici et de répondre avec le boulot.

Je ne dis pas le contraire, c'est d'ailleurs pour ça que je suis parti là-bas. Mais la réalité est qu'il laisse très peu de chance aux jeunes diplômés français sans grosse expérience professionnelle (pour ma part, juste quelques stages en entreprise). Les diplômes ne sont pas reconnus là-bas et souvent ils te demandent 3 voir 5 années minimum d'expérience.

Et je suis très loin d'être le seul dans ce cas là. Encore la dernière fois, j'ai rencontré un mec qui était parti à Montréal pour trouver aussi du boulot avec seulement son diplôme français en poche. Il en a conclu la même chose : sans expérience pro, c'est juste impossible. Et si t'es pas bilingue, ta candidature est à 90% mis de côté, malgré que tu sois motivé ou bien que t'aies choisi exprès Montréal pour améliorer ton anglais.

Bon après il ne faut pas croire que je n'ai pas aimé mon séjour à Montréal, bien au contraire. Sur le plan personnel, ça m'a apporté beaucoup et j'ai adoré la région. C'est juste que du côté professionnel, j'ai été très déçu. Le Québec veut attirer les jeunes français à venir travailler chez eux pour faire face à une pénurie annoncée de main d'oeuvre, il faudrait qu'il commence d'abord à faire un peu moins la fine bouche.