Bilan et tout plein de choses

Ma motivationnn... me voilà zieutant mon écran à la recherche d'inspiration pour cette satanée lettre de motivation. Alors... aller au Canada pour...
euh... améliorer mon anglais, ça c'est sûr... pour découvrir un nouveau pays, ça aussi, cool, déjà deux arguments et puis aussi…j’y vais pour découvrir ce qu'est la vie à deux et ce que c'est que de se prendre en charge, enfin ça je le garde pour moi, faisons simple!
Actuellement étudiante en LEA... oui c'est ça, je suis une étudiante en langues qui se dit que sa place n'est plus au 52ème rang de l'amphi de Malesherbes, mais qui ferait mieux de se bouger un peu pour faire ce qu'elle a toujours voulu faire: pratiquer au quotidien une langue étrangère.

Aujourd'hui, après 4 mois à Toronto, que penser de toute cette aventure, qui me semblait si...si... WAW et que finalement je vis sans même vraiment m'en rendre compte. Oui, le temps passe vite, une certaine routine due sans doute au travail y est pour beaucoup mais n'empêche pas toutes ces petites choses qui devaient se produire dans ma tête, de se produire. La vie apprend beaucoup sur la vie, sur soi, sur les autres, sur soi, sur l'autre, sur nous.

A notre départ, nous avons entendu mille "vous allez mûrir pendant cette année au canada".
Nous n'étions pas mûrs? Le sommes nous? Le sommes nous plus? Le serons nous dans 8 mois? Voilà une question bien trop subjective à mon goût, mais il est sur que je ne serai plus la même, pas au quotidien, pas en apparence, pas même dans l'opinion que j'ai de moi, mais tout à l'intérieur, là où même moi je n'ai pas accès, là où je ne ressens pourtant pas de changements radicaux, ça bouge, ça bouge…

Avance rapide sur la vie sentimentale de la demoiselle et fonçons au chapitre bilan que l'on peut dresser quant aux objectifs qui étaient les miens. Parler anglais et Toronto allaient de pair, c'était sûr. Je parle anglais, j'apprends l'anglais au quotidien mais puis-je affirmer, de bonne foi, que j'apprends autant que je me l'étais imaginé? Non, arriver dans une ville anglophone c'est devoir reconstruire progressivement toute sa vie sociale, comme dans n'importe quelle ville évidemment mais avec en plus la barrière de la langue, ah cette barrière, qui fait qu'on a plus de facilité et moins d'appréhension à aller vers ceux qui nous comprennent et que l'on comprend. Avant d'arriver, j'aurais voulu ne pas connaître ces Zitoun, ces Mary, ces Laet, ces Tatane et tous ces autres, car le but n'était pas de se trouver des amis qu'on aurait pu se faire en France... eh oui mais pourtant qu'est ce que c'est bon de les voir, de leur parler, de les écouter et de s'attacher à eux petit à petit...

L'anglais progresse donc moins vite que ce que je ne l'espérais mais il progresse et c'est là l'essentiel...encore 8 mois, ne l'oublions pas! 8 mois encore pour découvrir ce si vaste pays, que je n'ai exploré que de façon très limitée pour le moment mais qui devrait d'ici peu faire frémir mes lentilles de plaisir, le travail se faisant plus régulier maintenant...

Apprendre à vivre, voilà une phrase que j'aurais pu mettre dans ma lettre... J'aurais pu "apprendre à vivre" en France, à connaître les charges financières, les soucis des "grands", les inquiétudes face au manque de travail, c'est sûr, mais il se trouve par hasard que ce n'est pas le cas, alors faisons avec et apprenons...
Parfois ça va, parfois ça ne va pas, et je pense avoir compris ce qu'est la vie, parfois ça va, parfois ça ne va pas... mais je comprends aussi que je n'en ai compris que le vague résumé, reste à lire tous les chapitres, plus ou moins heureux et ce PVT en sera un des plus captivants car c'est là que l'action commence et que le personnage évolue...