Discussion: Parti pour Vancouver...
- 30/06/09, 16:52 #21Merci Lucie pour le gentil commentaire, c'est sympa
J'aimerai bien raconter mon (futur) périple, d'autant plus qu'ayant deux mains gauches, ça risque d'être comique par moment^^!
Je tâcherai de profiter à fond de Vancouver.
- 14/07/09, 17:23 #22Je me permets de remonter mon topic plutôt que d'en créer un nouveau.
J'ai rédigé un mot afin d'expliquer comment le français lambda en arrive à vouloir "s'échapper" de son pays coûte que coûte.
J'espère pouvoir raconter mes aventures par ici (Turning Point) et je me permets de vous faire partager mon texte :
En ce jour de fête nationale, je met en ligne ces quelques mots de mon "pré-PVT", alors que je ne suis plus qu'à J-7 du départ :
Pour devenir l'acteur de ma propre vie...
... ou comment vivre un véritable parcours du combattant...
Je crois qu'une petite chronologie s'impose :
Juin 2006 : après avoir effectué mes études supérieures à Toulouse, durant deux ans (la deuxième année aura été une véritable épreuve à traverser), j'obtiens mon inéspéré diplôme d'Etat d'Infographiste Intégrateur Multimédia (bac+2) (titre ronflant, excusez du peu...) qui, soit disant, "m'assure" un "bel" avenir, hum...
Quelques semaines plus tard, il est temps de se lancer à corps perdu dans la bataille qui (normalement) abouttira à un emploi. Après avoir cotoyé durant mes études quelques entreprises du coin, j'ai souvent entendu la phrase du style (avec la voix du gars du sud-ouest=>) "Ah ouais, ch'connais ton école. Très bonne école soit dit en passant ! De très bons graphistes les élèves qui en sortent dis-donc !".
Ouais... dis donc...
Donc, j'entame le tour des boîtes, que ce soit par courrier, par mail ou bien via le "porte à porte". Je lance les candidatures et j'avoue déchanter bien vite lorsque la première réponse négative se fera connaître... deux jours après avoir envoyé mon premier CV. A cette époque, je me sens lotois dans l'âme et n'envisage absolument pas de quitter "mon" village.
Et ben...
L'année 2006 s'achève en ressentant un désagréable sentiment me faisant dire que, à première vue, les choses se révèleront bien plus difficile que je ne l'aurai envisagé, même dans les pires moment...
Premier trimestre 2007 : n'ayant jamais eu une grande estime pour l'ANPE (de ce que j'en entendais autour de moi hein), j'accepte, à contre-coeur, de m'inscrire chez eux... Mais, car nous sommes en France ("la France môssieu, la France !"), il faut d'abord s'inscrire aux Assedics où l'on pourra (enfin !) s'inscrire à l'ANPE. Comment faire compliqué quand on peut faire simpleo_O...
Heureusement que j'avais mes associations où je croyais me plaire et où je pensais pouvoir m'épanouir...
Donc, je pars m'inscrire aux Assedics, remuant la tête comme un chien à l'arrière d'une voiture, me sentant aussi enthousiaste que le jour où l'on m'arracha à coup de pinces coupantes ma première dent de sagesse. Et là, bienvenue dans le système français ! On vous fait y rester une demi-journée, à mater des vidéos de personnes dignes de figurer dans le prochain catalogue de Playmobil où, en gros, les Assedics et l'ANPE, c'est "tro bi1 !".
Wow ! J'en salive d'avance...
Du coup, après avoir survécu à ces vidéos (I will survive !), à ces questionnaires, j'obtiens... finalement ! une insription à l'ANPE ! My god ! Mon rêve devient réalité !
J'arrive à l'agence "pour l'emploi" (lequel ? le leur ?) où l'on ne franchit pas la ligne jaune tant que l'on a pas été invité à le faire. J'attend. J'attend, mmm... J'attend. Et voilà qu'une dame me demande de franchir la ligne! rrrrrr ! Je suis dans l'instant redirigé vers le bureau d'un ptit bonhomme, chemise blanche, pantalon noir (un vrai pingouin), petites lunettes, bien coiffé, bref, tout pour vous faire comprendre : "MOI... J'AI un job ! Vous non !"
"Veuillez me présenter votre curriculum vitae je vous prie". Allez, je déballe le "total package" ! Issu d'un bac professionnel secrétariat (oui oui, il existe des secrétaires hommes !), durant lequel j'ai appris pendant quatre longues années "comment qu'on fait le plus beau CV du monde", je m'entend dire par le ptit bonhomme face à moi que mon CV est inqualifiable, tout à fait incorrect, j'en passe et des meilleurs... Ayant toujours eu un certain contrôle de moi-même, j'en use à cet instant, bien que les propos tenu à l'encontre de l'enseignement qui me fut donné tendent à me faire sortir de mes gonds.
A peine a-t-on insulté mes acquis que le ptit gars souhaite m'inscrire à un "atelier CV" où j'apprendrais (enfin !) à rédiger le CV... parfait ! Comprenez-vous ? Parfait ! L'inscription à cet atelier devant valider mon inscription à l'ANPE (décidément...), je n'ai pas le droit de dire "non". Commençant alors à trembler de nervosité, je ravale ma colère, tentant, tant bien que mal, de "positiver". En réalité, j'en ai surtout déduis que mon CV n'avait pas le moindre problème quelconque, juste qu'en m'inscrivant à ce "pseudo-atelier", le ptit bonhomme aura rempli son quota quotidien de "chômeur débile que l'on mène en bâteau", donc, le ptit bonhomme aura fait son chiffre du jour, son emploi... à LUI sera sauvergardé !
... ptit c*n...
Un "joyeu-atelier-où-comment-qu'on-vous-apprend-à-rédiger-la-perfection-incarnée" plus tard, j'ai filé au toilettes tellement ce fut infect (ce n'est pas une image, j'ai réellement filé aux toilettes...)... mais la perfection incarnée étant apparue à mes yeux interloqués, je pouvais mourrir en paix...
Alors ! Ma perfection m'accompagnant désormais (on regarde avant de traverser la route Perfection !), j'ai désormais "tout ce qu'il faut où il faut" (ça, je l'avais déjà) pour décrocher un job ! Oui, mais... non ha ha^^! Qu'est ce qu'on se marre chez seb !
Lorsque vous déboulez comme un cheveux sur la soupe (au Japon, ils consomment des grosses mouches noires dans leur soupe, en guise de croûtons...) à l'ANPE, on vous annonce qu'on vous laissera "voler de vos propres ailes" durant une période de trois ou quatre mois, où vous pourrez mettre votre Perfection à l'épreuve.
Donc ! J'ai beau user et abuser de ma Perfection ("miroir, mon beau miroir"), j'ai beau élargir mon champ de recherches (jusqu'à Toulouse ! Damn !)... rien ! "Je continue, je continue ! Je suis à fond !", mais non, rien n'y fait... Dingue hein ? ça, ça n'arriverait pas à Chuck Norris (Chuck ! Tu es mon héros !) ! Pourtant, ma Perfection est bel et bien là, mais rien ne se produit... Damn ! Le père Noël n'existerait-il pas ???!!!
Une fois ma "liberté conditionnelle" achevée, je suis contraint de retourner à l'ANPE... Et... youpi !
On m'accorde une conseillère "personnelle" (chui gâté moa!) auprès de laquelle j'indique, euh... comment dire... ben que "ma Perfection ne m'aide po hein... !" Et pourtant, j'ai suivi l'atelier qui vous révèle "comment trouver un job en un clin d'oeil". Damn ! Me serais-je trompé d'oeil ?!
Et c'est ce jour-là que l'on me sortit pour la toute première fois le tristement célèbre "Oh ! Mais, faut pas se décourager voyons ! ça va venir !"
J'avoue que j'ai toujours été croyant. Donc, j'y crois.
A ce moment, nous sommes à la mi-2007. Sans que je ne comprenne comment (parfois, faut pas chercher à comprendre), une entreprise me répond favorablement pour me proposer... quinze jours de stage. Ah... Ah oui ! Les stages ! Je ne vous en ai pas parlé n'est-ce pas ?
Alors, si vous le voulez bien, ouvrons une zolie parenthèse :
Dans ce beeeaaauuu pays, jamais une entreprise ne vous accordera un emploi si vous n'avez pas "d'expérience professionnelle". Combien de fois l'ai-je entendu ça... mmm... Je crois que j'ai, depuis longtemps, arrêté de compter... Donc, le deal c'est : "pas d'expérience professionnelle, pas de job, mais comme personne ne vous accordera l'opportunité de vous faire votre première expérience, ben, vous pouvez toujours courrir! En revanche, nous pouvons vous accorder tout les stages imaginables que vous souhaitez, jamais ils ne seront considérés comme expérience !"
Voilà, vous devez faire avec ça... L'art et la manière de faire tourner en rond...
Maintenant, toujours si vous le voulez bien, refermons la zolie parenthèse.
Donc, un stage pour quinze jours, qui, si tout se passe bien, pourrait aboutir à un job ! NonO_O ! Pas possible !
Ah ben dans ces moments là, on fait pêter le champagne à l'agence pour l'emploi (lequel ? le leur ? Ah non, j'l'ai d'jà dite celle là^^!) ! Ben voui, "on a réussi à caser le gosse, ne serait-ce que pour quinze jours ! Et puis bon, autant le faire miroiter avec un supposé job à la clé hein..." job qui n'arrivera jamais puisque la dîte entreprise qui m'aura accueilli quinze jours... euh... fermera ses portes, quinzes jours après mon passage (Non ! Vous ne pouvez rien prouver ! Je suis innocent !) ! Ah ça ! Quand on a pas de pot on a pas de pot hein!
Allez ! Rebelotte ! Retour à la case... ANPE ! Mais comment l'avez-vous deviné ??? Comme j'étais en stage en "accord" avec les guignols, je n'ai pas à repasser par la case "Assedics". Que voulez-vous, je suis imbattable au Jeu de l'Oie. C'est vrai en plus... Mince alors...
Donc ! De retour chez guignol, en train de faire mariol. Et sans le vouloir je réussis une rime...
Face à ma conseillère, nous sommes alors en plein été (toujours 2007 hein, je n'ai pas encore déréglé les calendriers), je lui demande si, d'inscrire sur mon CV que j'ai été le tout dernier stagiaire d'une entreprise, aujourd'hui morte, pourrait être le "petit plus" me permettant de décrocher un improbable job. "mmm... nan" me répond-on. Dommage, mais j'aurai au moins essayé. Oui, je fais ce que je peux moi hein.
"Oh ! Mais, faut pas se décourager voyons ! ça va venir !" revient sur la table... Si le 21 juillet 1969, Armstrong vit ses pieds entrer en contact avec le sol lunaire, moi, c'est mon poing qui risque d'entrer en contact avec la belle table toute neuve que reçut le matin même ma conseillère ! Non mais ! Peut-être fou, mais pas con le gamin non plus ! C'est bien beau de vouloir mener le gosse en bâteau, seulement moi, je n'ai pas le pied marin !
15 août 2007 : m'étant senti terriblement mal la veille, ma situation faisant du sur-place, j'ouvre dans l'après-midi le dictionnaire (le quoa ?), direction => les noms propres et tombe, par le plus grand des hasard (toujours comme ça quand on ouvre le dictionnaire) sur... la double page présentant le Canada:-D ! Une très faible idée me traverse alors l'esprit...
Automne 2007 : constatant que tout les espoirs que ma Perfection et moi placions chez guignol tombèrent en ruine, nous nous tournâmes par un grisâtre matin d'octobre vers quelques insignifiantes agences d'intérim', hu hu hu ! Excusez du peu !
mmm... Peu concluant. On m'aura bien proposé un stage que j'eu effectué et, au bout duquel on plaça, en guise de carotte, un irréel job afin de me faire avancer. Mouais. Seulement en bon âne que je suis, je répondis devant un auditoire... inexistant (...) : "Je ne suis pas Bob", dit l'âne... Comprenne qui pourra. Donc ça, c'est fait. Ensuite (il n'empêche que je suis fan #1 de Bob l'Eponge, véridique) :
Premier trimestre 2008 : la carotte commençant à pourrir, je me leva, un matin (sans qu'un lapin tue un chasseur), et demanda, à mon lieu de stage, à ce que l'on clarifie la situation : j'ai une carotte sous le nez, je crève la dalle, mon estomac étant dans lé(es)talons (sans que cela ne me rende cheval...), je veux savoir où en est ma situation, d'autant plus que les carottes, je les préfère râpées, en vinaigrette. Après que l'on m'ait mené en bâteau sur une longue période (décidément !), j'aime mieux partir de mon stage, celui-ci n'ayant aucune valeur sur ma Perfection, et puis, ce jour-là, je fus dans ma période de Bonté et, dans un geste digne du Sauveur, je décide de quitter le stage avant que la boîte ne mette la clé sous la porte, ainsi, les salariés garderont leur emploi. Oui, je sais, je suis trop bon... On me l'a déjà dit!
Samedi 19 janvier 2008 : je passe une journée (!!!) à Amsterdam. Je découvre alors des gens qui se révèlent "hors-normes", incroyablement calmes, gentils, souriants, polis, propres, autant dire, tout ce que les français ne sont pas et ne seront jamais. Quelques temps plus tard, je me renseigne sur les différentes possibilités d'emploi en Europe, mais je ne trouve rien de bien concluant...
Février 2008 : je me décide à appeler mon école à l'aide, et pourtant Dieu seul sait combien cela m'a coûté de composer leur numéro... Après (re) présentation, j'explique ma situation dans laquelle je m'embourbe inlassablement jour après jour et je demande si, par hasard hein, l'école ne serait pas en relation avec des entreprises susceptibles d'embaucher. Et voilà que l'on me répond (attention les oreilles) :
"Ouais mais seb, t'aider à trouver un emploi, ce n'est pas notre problème ! Nous, on a autre chose à faire, tu te dém*rdes tout seul mon grand !"
J'ai raccroché, dégoûté...
Mars 2008 : un sombre regard se dessine sur mon visage lorsque je me décide à écrire une lettre (non non, pas de "désespoir") que j'adresse à un célèbre magazine d'infographie, dont je suis lecteur depuis (à cette époque) quatre ans et demi. Une lettre dans laquelle je me défoule littéralement, dénonçant ouvertement mon école, l'ANPE, les agences d'intérim et toutes celles et tous ceux qui me "garantissaient" un emploi en "un rien de temps". Quelques semaines plus tard, très exactement le mardi 13 mai 2008, je pars acheter ce qui, toujours à cette époque, constituait mon magazine préféré, je l'ouvre (avant de le fermer...) et, sans idée aucune derrière la tête, je consulte la rubrique "Courrier des lecteurs" et là, une graaaaaande lettre fait figure de lettre "d'ouverture" de rubrique. Une lettre où je découvre que le gars qui écrit à fait la même école que moi ! DingueO_O! Puis, je constate que le gars est au chômage depuis 2006 ! Dingue ! Comme moiO_O! Je lis, je lis et... arf ! C'est ti po ma lettre qui a été publiée? Ha ha Génial !
Ce que j'ai trouvé moins génial, c'est qu'aucune solution euh... "concrète" ne m'aura été donné, mise à part la (très) classique formule "à-la-con" que me sort l'ANPE. Pire : à partir de ce mois, tout les numéros qui sortiront contiendront une page de publicité en l'honneur... de mon école ! Furie et dégoût s'emparent de moi lorsque je fais la promesse que jamais plus jamais je ne donnerai d'argent pour ce véritable torchon ! Et plus jamais je ne l'ai acheté. Quand je dis quelque chose, je le fais moa!
Vendredi 14 mars 2008 : je m'inscris et participe à une journée "information" mise en place par le Bureau d'Immigration du Québec, à Toulouse, où l'on nous fait rêver mais où l'on ne nous donne pas d'indications sur la façon de pouvoir quitter la France afin de s'installer sur place...
Dimanche 13 avril 2008 : une journée abominable. J'ai passé la journée entière à envoyer mon CV aux quatre coins de France, candidatures qui ne trouveront jamais une quelconque réponse. Dehors, le temps et gris et je ne sors pas de la journée. Me sentant moralement (très) affaibli, il doit être alors aux alentours de 20h45 lorsque je m'approche tout doucement de cette mécanique que l'on nomme "télévision", étant donné qu'avec les programmes actuels, la dîte mécanique est le plus souvent éteinte chez moi. Au moins, je suis immunisé contre la c*nnerie.
Mais ! Car il y a un "Mais"! Je découvre que ce soir-là, M6 a la bonne idée de diffuser un "Capital" consacré à "tous ces français qui, face à la crise, ont décidés de tenter leur chance à l'autre bout du monde !". L'émission présentée par le 'sieur Lagache était enregistrée en direct de... Vancouver:-D ! A cet instant, une petite voix dans ma tête me conseille d'enregistrer l'émission (ben oui, quand on entend une petite voix dans sa tête, on lui obéit forcément...). 20h50 : l'émission débute. Bien qu'aucune indication n'aie été donnée sur la façon dont on peut quitter la France et chercher un emploi sur place, en toute légalité, ce que je découvre à l'écran me fascine et m'interpelle et, ce soir là, je m'endors, des rêves pleins la tête ! Le lendemain, lundi 14, à peine les yeux ouverts, je me précipite sur mon lecteur DVD et me repasse l'intégralité de l'émission.
Et je cogite, je cogite, jusqu'à 13h environ où, n'y tenant plus, je m'inscris sur les forums d'M6 afin de lancer un véritable "SOS" de façon à ce que, si quelqu'un passe par là, puisse intercepter mon message désespéré et y apporter une réponse. Et c'est là qu'Elodie me répondis:-)
Je m'empressa de suivre ses conseils avisés, les liens donnés, et découvre finalement l'existence des Working Holiday Visa, dispensés par l'ambassade du Canada, en France, pour une durée d'un an, et qui permettent de s'établir à n'importe quel endroit au CanadaO_O ! J'apprend que des quotas de visa sont mis en place et, non sans une certaine "horreur", je m'aperçois que les dîts quotas pour l'année 2008, ont été atteints... quinze jours auparavant(:-O!!!
Là encore, une certaine colère noire m'envahit à la vue de ce clair "manque de bol" qui me poursuit... Comme depuis bientôt dix ans maintenant, j'use et j'abuse de phrases philosophiques et autres proverbes, afin de me calmer et de mettre ma rancoeur aux oubliettes. Je décide de "prendre la chose" à contre-pied et me met alors en quête de me préparer pour les quotas pour 2009. D'avril à juillet 2008, j'étudie le dossier à remplir ainsi que tout les papiers à joindre afin de procéder à une demande de visa. Patiemment, je commence alors à construire, "morceau par morceau", le dossier qui me permettra de m'échapper de cette prison.
C'est à cette même période que la joyeuse Sécurité Sociale me propose un contrat d'une durée de... cinq mois et vingt jours ("non-renouvelable !" La DRH insista fortement sur ce point) ! Tout ce qu'il faut pour ne pas pouvoir toucher le chômage ! Cooooool, on ne s'énerve pas et on accepte le dît boulot de "bbbiiippp" qui nous permettra alors de financer le voyage jusqu'à Vancouver.
Face à mes "collègues" qui, eux, occupent des postes mieux placés que celui qui fut le mien (beurk, infect !), j'adopte les tristements célèbres sourires falsifiés, digne d'un Bouly (comprenne qui pourra...), me délectant en me disant face à ces nouveaux-guignols que, tôt ou tard, je serai loin, trèèès loin.
Lorsque l'on me demandait comment je voyais mon avenir, un léger sourire se dessinait sur mon visage et je déclarais simplement que mon "Projet" suivait son cours... Personne ne comprenait rien, mais c'est pas grave.
Cinq mois et vingt jours fabuleux plus tard, mon contrat arrive à échéance. C'est ce jour là que j'appris que le service communication de la Sécu' venait d'accueillir un nouvel infographiste. Chuuuuuut ! On reste calme...
Novembre 2008 : fraîchement licencié puisque mon contrat est arrivé à terme, et étant donc non-renouvelable d'entrée de jeu, j'attend que les quotas 2009 ouvrent. Durant la même période, on nous annonce qu'un grand forum-emploi se tiendra, à la fin du mois, à Paris, avec des entreprises canadiennes! "Miam !" me dis-je! Après m'y être inscris, je pars acheter mes billets de train pour la capitale alors que j'attend la confirmation de mon inscription à ce fameux forum-emploi. Un conseil : attendez toujours d'avoir une réponse pour acheter vos billets de train...
Mi-novembre, dimanche, à midi : je pars pour la capitale le lendemain même, le forum-emploi se tenant le mardi et... je n'ai toujours pas de confirmation alors que tout le monde inscrit reçoit la sienneO_O! Cooooool... Il ne me faudra pas attendre longtemps puisque:
Dimanche, 12h03 : je reçois... l'annulation de mon inscription !!!!!! Okay... On ne s'énerve pas... Je pars donc demain, pour rien, mais je pars quand même... Cooooool...
Je pars donc (pour rien), et, c'est une fois arrivé à Paris que les quotas 2009... ouvrent ! gggnnn !!! Mer bleue et calme, mer bleue et calme, mer bleue et calme...
Quelques jours plus tard, de retour au village (où l'on change les R en L hein...), je réussis à me connecter au web, prend le train en marche et décide de procéder à une demande de visa ! Seulement, quelques opérations à effectuer, quelques documents à obtenir, font que décembre sera entamé lorsque je fis une demande.
Un mois et demi sera nécessaire pour que j'obtienne une réponse... Mais... Eh oui, il y a un "Mais"... :
Samedi 24 janvier 2009 : toujours pas de confirmation de mon visa lorsque tout le sud-ouest est frappé par notre première tempête baptisée (Klauss de son petit prénom) ! Hey ! Comme aux USA ! Mine de rien, nous venons de prendre du gâlon ! Bref, une tempête, bien plus dévastatrice que celle d'il y a dix ans. Plus de courant durant six heures. Le soir venu, je réussis à me connecter sur le net, le dimanche aussi, comme si de rien n'était.
Et il se passa une drôle de chose :
Dans la nuit du dimanche 25 au lundi 26 janvier, je fis un étrange rêve : je me vois dans un aéroport, en train d'attendre un avion à destination de... VancouverO_O!
Lundi 26, au réveil : à peine mes petits yeux entrouverts, ce curieux rêve hante mon esprit, pour, finalement me faire ouvrir complètement les yeux, un drôle de sentiment m'envahissant alors... Un pressentiment s'emparant de moi, je me lève et me précipite illico sur mon PC, devinant que... quelque chose est arrivé ! Et... oui, quelque chose est arrivé : poteau électrique tombé qui a coupé toutes les lignes téléphoniques de plusieurs habitations ! Donc, plus d'internet pour les trois prochaines semaines! Argh !
Ne décidant pas de rester les bras croisés à attendre, je me dégôte une connexion et découvre que le matin même, à 10h47, l'ambassade du Canada me délivrait mon visa:-D !!! Me délivrant tout court !
"J'ai réussi:-)..."
Un sentiment de victoire commence alors à m'habiter lorsque je décide (un peu) de "jouer" avec mon visa dont nul ne doute l'existence, hin hin ! Par exemple, je suis toujours inscrit à l'ANPE, certains commencent à s'inquiéter pour mon avenir, moi qui déclare un bien mystérieux : "il n'y a plus de raison pour s'en faire maintenant... hin hin hin!".
Petit à petit, je commence, au compte-goutte, à annoncer la nouvelle de mon départ avant d'envisager un voyage "Découverte" en mai 2009 (voir le compte-rendu qui y est consacré).
De retour en France, une vive douleur s'empare d'une dent de sagesse qu'il est préférable d'extraire avant... mon départ pour le Canada:-D! RDV est donc pris chez le dentiste.
Lundi 15 juin 2009 : On décide d'arracher la dernière du bas plus une du haut, de façon à ce qu'il ne m'en reste plus qu'une. Une radio est effectuée que le dentiste découvre en même temps que moi.
Tout à coup, il devient aussi blanc que sa blouse, se retourne vers moi, l'air stupéfait et me déclare : "vous n'avez pas quatre dents de sagesse, vous en avez six ! C'est extrèmement rare dans l'histoire de la médecine !"
Au cas où certain(e)s croiraient que je le fais exprès, euh... non. Je m'en passerai bien au contraire.
Du coup, cette découverte malheureuse complique tout car il sera impossible d'extraire trois dents en une heure, d'autant plus que je refuse l'anesthésie générale moa, mmm!
"Ah, mais attendez ! Je vois autre chose !"
"Ah oui ? Moi, je suis myope de naissance..."
"Vous avez un os de la mâchoire qui plonge directement au dessus de votre dent de sagesse du bas ! Il faudra le dégager avant de s'attaquer à la dent!"
Une heure d'opération (douloureuse), et un dentiste qui qualifia l'opération de "dure" plus tard, et je peux rentrer
chez moi. Cooooool...
Mardi 23 juin 2009 : je décide de me connecter au web, lorsque, à l'allumage, mon PC émet un curieux ronronnement, qu'il n'avait encore jamais émit... Je me connecte puis, sans crier gare, l'écran tout entier "s'immobilise" : plus rien ne répond, la souris devient inutilisable, tout est comme "gelé". La fenêtre web se referme toute seule, les icônes figurant en bas à droite, juste à côté de l'horloge, disparaissent les uns après les autres et le ronronnement mute en grincement qui se fait de plus en plus fort. Je découvre alors qu'un étrange icône rouge avec, en son centre, une croix blanche apparaît pour finalement voir mon PC s'éteindre de lui-même et... redémarrer. J'attend, j'attend, j'attend... Le grincement augmente en volume pour finalement me faire penser à un... disque que l'on rayerait? Après s'être éteint et rallumé une bonne vingtaine de fois, plus aucune commande ne répondant, je me décide alors, tout simplement, de le débrancher, laissant la batterie se vider d'elle même pour, finalement, le voir s'éteindre totalement...
Après diagnostic, il s'avère que, comme je le supposais, c'est bel et bien le disque dur qui a laché. Paraît-il que, d'ordinaire, quelques données peuvent être récupérées mais, dans mon cas... non, bien au contraire! A priori, le disque dur est tellement endommagé qu'il ne tourne même plus. Constatant qu'il a alors emporté avec lui tout mes logiciels de photos, de dessins, d'animations, toutes mes photos (bye bye Van'...), tout mes CVs ainsi que tout mes papiers canadiens (contenant toutes les adresses que j'avais répertorié, tout les contacts que je devais voir), je n'ai plus que mes yeux pour pleurer... A part ça, tout va bien !
Mercredi 24 juin : le téléphone sonneO_O! Dingue non^^? Cela aurait pu être somme toute banale, sauf que... une "grande" municipalité me propose... un job répondant à mes qualifications! gggnnn... Mer bleue et calme...
Vendredi 01 juillet 2009 : Je ne suis plus qu'à trois semaines de mon départ lorsque j'acquiers une toute nouvelle bécane, mais qui ne me rendra pas tout le contenu de mon ancien disque dur...
Mardi 14 Juillet 2009 : Je ne ferai pas d'éloges à la France, en imparfait patriote que je suis ! J-7 avant ma date départ pour le bout du monde et où je pourrai (enfin !) devenir l'acteur de ma propre vie ! Que Dieu bénisse l'Amérique !
Merci de m'avoir lu jusqu'au bout.Dernière modification par Seb' ; 14/07/09 à 17:25. Motif: Trop de sauts de ligne
- 17/07/09, 18:43 #23je viens de tomber sur ton message...
ou tu as un talent de narrateur ou je suis trop emotive...
ton aventure a l'air extra ou en es tu maintenant?
Moi je suis à Montreal, mon pvt arrive à sa fin je rempile avec le developpement professionnel...mais j'ai un regret c,est de ne pas avoir pris le temps de faire le tour du canada dans les grandes lignes...lol
A tres bientôt.
Geraldine
- 17/07/09, 20:20 #24Salut Seb,
Avant tout, je pense que tout le monde ici s’accorde a dire que tu a des talents de narrateur hors-pair. Le récit est très agréable à lire dans la forme.
Mais sur le fond... J’ai un petit peu de mal à comprendre ton acharnement à critiquer la France et son système. A te lire il semble que le monde est ligué contre toi. (Ne pas prendre comme une critique négative, je ne suis pas la pour porter un jugement, je cherche juste à comprendre)
J’entends par là qu’à te lire la France est un pays absolument détestable, que l’on ne peut pas y réussir car on ne te donnera jamais ta chance.
(Dans ce beeeaaauuu pays, jamais une entreprise ne vous accordera un emploi si vous n'avez pas "d'expérience professionnelle»).
- Je suis la preuve vivante que c’est faux; J’ai commencé a travailler dès mes 16 ans (ramassage de tomates, de pommes de terre, chez ce bon vieux Ronald MCD, chez un mareyeur) et quand est arrivé le temps des études "supérieurs" après plus de 8 mois de recherche, on m’a donné ma chance. J’ai fait mon BTS en alternance, cela c’est très bien passé et on m’a proposé de m’embaucher en CDI (j’ai décliné, le cœur a ses raisons que le patron ignore ^^)
Tout ça pour dire que la généralisation pousse aux extrêmes et les extrêmes ce n’est pas bon ! (ça vaut aussi pour Jean-Marie LP et Olivier le facteur...)
Tu trouve les Français pas sympa, désagréables, incompétents, en gros tout l’inverse des étrangers serviables, souriants, efficaces...
Mais j' ai peur que ta vision de l' étranger ne soit qu’ ' une vision de touriste.
Ma copine est américaine et là bas aussi tu doit rester derrière la ligne pour récupérer le formulaire jaune qui te permettra de remplir le formulaire rouge que tu te coltinera en trois exemplaires pour t' entendre dire par une fonctionnaire blasée de la vie que c' était au crayon noir et pas au crayon bleu qu' il fallait remplir. Pour preuve, il lui a fallut 4 mois pour renouveler son passeport.
Autre point : la culture nord américaine rend les gens sympa en apparence mais dès que tu gratte un peu, tu te rendras compte qu’il y a beaucoup de focus comme on dit par chez nous. Les relations sont bien souvent TRÈS superficielles.
Je terminerais en disant que tu semble ne pas être très fière de ta nationalité mais tu a pourtant hérité d’un des stéréotype du français moyen, tu critiques et t’obstine a ne relever que le négatifs.
Comme disait ma maman d ' un ton ironique quand je voulais manger chez les copains parce que ils avaient de la purée a mangé EUX quand moi c' était les haricots vert au programme : " c' est bien connu , c' est toujours mieux chez les autres ! "
La je me rends compte que tu va me détester mais je te souhaite tout de même de trouver ce que tu recherches et au plaisir de te croiser un de ces quatre matins dans la belle ville de Vancouver.
Bon vent
- 17/07/09, 20:56 #25Alors, n'aie crainte Renaud, je ne vais pas te haïr, pas du tout.
Je suis le premier à reconnaîtrre que j'ai un caractère de cochon^^!
Probablement que tout n'est pas rose de l'autre côté de l'Atlantique (je t'avouerai qu'on me l'a à nouveau redit en milieu de semaine), tout comme ici alors...
Pour ma "défense"^^, je dirai que j'ai dû user de malchance comme cela semble être ma marque de fabrique depuis plusieurs années:-(
Il y a certaines choses que je ne révele pas dans mes écrits, comme une certaine lettre de trois pages que j'ai rédigé peu de temps avant Noël, mais qui jamais n'aura trouvé le résultat que j'espérais...
Ou alors ces quelques fois où, pour ne pas m'embaucher, des employeurs (tous dans le domaine de l'infographie) prétendèrent que ce qui me faisait défaut était :
- de ne pas avoir mon permis de jet-ski (!!!),
- mes connaissances inexistantes en mandarin,
- ou bien qu'à 25 ans, il me manquait quelques 20 ans d'expérience...
Je veux bien être compréhensif dans certains cas où l'on use de la crise économique actuelle ou bien du fait qu'avec la popularité du numérique, certains imprimeurs ou graphistes voient leur boulot leur être "volé", mais dans des cas pareils, j'ai un peu de mal à accepter.
Une fois, j'ai obtenu un entretien (cinq en trois ans) pour un job qui, par un improbable miracle, semblait convenir parfaitement à mes qualifications :
j'avoue ne pas avoir la "tchatche" pour être un "graphiste-commercial", hors, le job en question obligeait uniquement à faire des roughs et autres compositions graphiques, tout ce que j'aime en somme (là, ce n'est pas de l'ironie hein, je précise^^).
Entretien le samedi 13 octobre 2007 et réponse (négative bien entendu...) le lundi 15.
Pourquoi m'as-t-on refusé le job ? Pour la simple et bonne raison que là où la demoiselle qui recrutait le samedi un "pur" graphiste, n'en recherchait plus le lundi et donc, malgré quelques-uns de mes travaux perso qui lui ont littéralement tapé dans l'oeil, j'étais bon pour être recalé. Tout en courtoisie (), je ne me suis pas génê pour lui dire que l'avant-veille, elle me déclarait que j'avais le profil idéal, sans compter un coup de crayon qui semblait correspondre au style de son entreprise.... ça ne servait plus à rien du tout, mais j'ai malgré tout cherché à me défendre...
Pour ce qui est du fait que les stages ne valent rien dans ce pays (en tout cas tous ceux que j'ai effectuéo_O), j'ai déjà rencontré de soit-disant "patrons" de boîtes de graphismes qui n'avaient pas la moindre formation quelconque mais qui étaient là uniquement parce que "papa" leur avait refilé les clefs... Triste constatation.
Dans un autre registre, je dois connaître une ou deux personnes qui n'ont jamais su tenir un crayon de leur vie et qui pourtant, aujourd'hui, occupent un poste de graphiste que je "convoitais", à 3kms de chez moi.
Donc, tout cela pour dire que j'ai très probablement "un peu beaucoup" usé de "la faute à pas d'chance", ce qui a pour conséquence de développer un "oeil noir" sur le pays.
J'ai sans doute "généralisé", mais c'est le triste parcours qui aura été le mien au jour d'aujourd'hui.
J'ai tout à fait conscience que les choses seront également complexes à Vancouver, dû en partie à mon piètre niveau d'anglais, mais au moins, je me sentirai très certainement plus vivant qu'ici parce que rester trois ans (hors sécurité sociale of course) sans rentrée d'argent (même pas de chômage), sans voir personne, sans perspective d'avenir alors que tout le monde dans ton entourage construit sa vie, fonde une famille, toi rien, tu es le "laissé pour compte"...
Pour info,lors de mon passage à la Sécu', je faisais en moyenne une heure et demi d'heures sup' par jour, tellement je me sentais bien de travailler. Le jour où j'ai quitté, j'avais encore quelques quatorzes heures en trop sur mon compteur^^!
Toujours pour info^^ : mon "Que Dieu bénisse l'Amérique !" était plus ou moins ironique. Je sais bien que rien ne sera facile non plus au Canada.
J'ai rédigé un texte quelque peu similaire dans la semaine via mail, mais je crains de ne pouvoir le poster par ici, il fut (je le crains) un peu trop "sincère"
D'ailleurs, je m'en excuse auprès de la personne intéressée...
Géraldine : merci pour ton ptit mot, désolé si mes écrits t'ont trop ému Là, je m'apprête à utiliser mon PVT (en vérité ce mardi pour être précis), on verra bien ce qui m'attend là-basDernière modification par Seb' ; 17/07/09 à 22:01.
- 17/07/09, 22:02 #26Honnetement, je suis d'accord avec toi Seb.
Je n'ai pas la meme story mais bon...
Moi j'ai aussi galéré à mon niveau pour faire mon ecole de commerce et ma prepa car papa et maman n'etait pas derriere moi pour ca à me tendre la cuillère en argent tant espérer.
J'ai privilégié le coeur et suivi ma possession pour le management de la culture!!!Bien naive!lol!! J'ai eu des opportunites pour universal records, milan records, mais c'est drole a chaque candidature, j'etais aussi en tete des starting bloc et deux jour apres...dsl l'entreprise ne prendra pas de stagiere cette annee car il y a eu trop d'erreurs l'année passée ou encore dsl restructuration d'entreprise...ou alors tu passes les 4 entretiens pour le journal 20min en te faisant croire que tu les interesses vraiment et ensuite meme pas la descence de te rappeler.
Je dois peut etre précisée que pour la premiere j'ai compris le problème d'être de couleur un peu sombre.
Bref maintenant je suis à MTL, mais bon je ne trouve rien dans mon domaine car il faut avoir le fameux réseautage!!!Bouh!!!
En attendant je me debrouille et c'est sur que je vis mieux qu'en France car ici je peux me payer un appart digne de ce nom!
- 17/07/09, 22:15 #27Malheureusement, il semblerait que le problème que tu soulèves là soit trop répandu...
+1000 ! J'en arrive à penser la même chose me concernant, même s'il est triste d'en arriver là Je prendrai le premier job qui se présentera, pourvu que je puisse me lever de bonne heure et suivre un rythme de vie, on ne peut plus "normal"
- 19/07/09, 03:22 #28AnonymeHello;
Je me demande bien qui a pu te dire que ce n'était pas tout rose non plus de l'autre côté de la flaque ;-)
En ce qui concerne le mail je pense que c'est celui que j'ai reçu dont tu parles et non il ne servirait à rien de le poster ici; trop pessimiste ...
Je pense que la façon de Seb de critiquer la France est plus un ras le bol qu'autre chose d'une vie qui n'a pas toujours été tendre avec lui.
Je suis passée par là aussi; mais on s'appercoit vite que de l'autre côté ce n'est pas mieux; ce n'est pas pire, c'est juste différent.
Ca peut se passer très bien comme ça peut capoter; on ne peut jamais savoir. Il faut juste y mettre du sien, c'est à nous de nous adapter au pays et à ses habitants et pas le contraire...
Pour ma part c'est seulement après être partie un an et demi au Canada puis un an à Londres que j'ai compris que la France avait tout de même des choses à m'apporter. Je l'ai beaucoup critiquer avant de partir ou quand j'étais à l'étranger mais aujourd'hui je suis bien contente de pouvoir y passer mon diplôme d'éduc spé ou encore de m'être fait opérer la semaine dernière sans rien devoir payer etc etc...
Bref même si je souhaite repartir à l'étranger au plus vite des que j'aurai un diplôme je ne cracherai plus sur la France comme je le faisais avant et je pense que Seb reconsiderera sa façon de penser une fois partit.
Tu as pris ta décision et maintenant il va falloir aller de l'avant et se bouger les fesses pour que ton pvt se passe au mieux et ne plus regarder en arrière les galères françaises. Par contre il ne faut pas non plus oublier que dans un an tu reviens...
Les français sont raleurs et tout ce qu'on veut mais au moins ils ne sont pas hypocrites, chose à laquelle il faut faire attention avec les canadiens...
Tout ça pour dire que combien de pvtistes se sont entendus dire : "votre cv est parfait ; vous êtes la personne que l'on recherche je vous appelle la semaine prochaine pour vous dire quand vous commençez etc" et que personne ne les a jamais rappellé...
- 20/07/09, 13:28 #29Perso c'est pas la france qui me derange, c'est plutot les gens qui y vivent, raison de mon depart de celle ci il y a plus de 3 ans pour l'angleterre. Et comme j'ai vecu plus ou moins a cheval sur les deux pays, je vois une difference.
J'ai pas eu de probleme d'emploi ou d'etude ou quoi que ce soit, mais je vois la difference de comportement general des "inconnus". A Londres tu te balades sans craintes, personne te fait chier, les gens sont polis, et ca j'apprecie beaucoup. En France, j'ai toujours plus ou moins des embrouilles et les gens sont desagreable de maniere generale j'ai l'impression. Apres il est plus difficile de construire des liens en angleterre avec les gens mais bon j'ai mes groupes d'amis heuresement.
Apres je pars a Vancouver avec l'esperance que l'ambiance generale soit aussi sympa, puis pour le contexte de la ville montagne / mer / nature. Et j'espere que ca sera plus simple de lier contact avec les gens qu'a Londres mais a priori c'est pas le cas d'apres ce que j'ai lu, on verra bien!
En tous les cas Seb, bonne chose que tu partes, important je pense d'avoir une vue sur le reste du monde! Puis les gens que tu connais a Toulouse ont l'air assez antipatiques.
- 25/07/09, 09:32 #30Bien le bonjour,
Quelques mots, alors que je suis de retour in Van' depuis quelques 24 heures.
J'avoue en cet instant que l'émerveillement qui s'était emparé de moi, en date du 04 mai dernier, s'est dissipé. Si c'était un avantage à mes yeux que de faire un voyage "découverte", voilà un légèr point négatif non négligeable.
Donc, de retour, après avoir vécu quelques sueurs froides, logique avec moi...
Explications :
Mardi 21 mai, je prend l'avion à Toulouse-Blagnac sans le moindre soucis. Le passage à la douane aura même été grandement simplifié puisque la porte d'embarquement qui fut la mienne était "relativement peu fréquentée". Puis, direction Londres où je m'enbarquerai alors pour Vancouver.
Avant même que mes billets d'avion ne soient réservés, on m'a toujours déconseillé de faire escale à Londres. Aujourd'hui, je comprend pourquoi...
A peine arrivé dans la capitale britannique que déjà, un sentiment de vertige se ressent, tellement l'aéroport est démeusuré, tout simplement gigantesque. Une ville dans la ville.
Premier passage devant les autorités : vérifications du passeport et du billet, puis vérification que l'on ne transporte pas le moindre liquide : pas de boissons, pas d'aérosols, pas de parfums, rien.
Ensuite, un escalator à gravir avant de ressentir un second vertige face à la "vraie" douane, celle où l'on vérifie vos bagages à main, ainsi que tout ce que vous transportez dans vos poches.
Arrivé à Londres aux alentours de 12h50, mon avion pour le Canada décollait à 14h00 alors que l'embarquement débutait à 13h40.
Il doit être 13h20 lorsque je pars me perdre dans la foule littéralement immense attendant face à la douane.
Le temps passe et les files d'attente augmentent exponnentiellement au fur et à mesure que les voyageurs en transit arrivent les uns après les autres, tandis que les agents douaniers examinent les passagers "au compte-goutte". Alors j'attend.
La foule compacte, une chaleur désagréable, des enfants qui hurlent font qu'un certain agacement s'empare de quelques-uns, là où je tend à regarder ma montre d'un air inquiet. Nous sommes alors à 13h35.
Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, je prend mon mal en patience lorsque c'est mon tour de passer "devant les casiers". 13h40.
Les personnes me précédant n'ayant pas encore vidés toutes leurs poches, je commence à vider les miennes alors que l'heure tourne et que l'inquiétude grandit.
Une fois mes affaires examinés, je me dépêche de tout ranger, à vitesse grand V, ressentant un désagréable pressentiment. 13h50.
Je repars alors, toujours en galopant. Décidément, une habitude avec moi dans les aéroports^^ Oui, sauf que, dans ce cas précis, ce que je m'apprête alors à vivre ressemble davantage à ces films américains où le héros désamorce la bombe une seconde avant l'instant fatidique. Je vous avouerai que, rien que de repenser à ce que je m'apprête à vous conter, je me sens à nouveau épuisé!
Donc ! Prêt à m'embarquer, je pars m'informer afin de savoir à quelle porte d'embarquement je dois me diriger. Le panneau délivrant les vols prochains indique "Porte B45". Je me retourne, regarde aux alentours, pas le moindre panneau indiquant le couloir des portes d'embarquement B. De tout les vols indiqués à cet instant, seul le vol à destination de Vancouver est inscrit... en rouge : "the flight is closed" !!! Dans un moment pareil, je puis vous garantir que vous vous faîtes vraiment de jolies frayeurs.
Illico, je m'informe auprès d'une dame qui, tout en anglais, me donne une explication pour laquelle j'avoue ne pas tout comprendre ^^(Oh, I'm sorry, my english is very poor) mais, malgré tout, je comprend quelques mots qui tendent à m'effrayer complètement!!!!!!
Comment dire ?
mmm... Disons que, mon sac sur le dos, mon laptop en bandouillière, accompagné de ma sacoche "made in Canada" sur l'épaule, j'entame une course largement plus effrénée qu'à Amsterdam en mai dernier, où je dévale à grandes enjambées un immense escalator, je traverse des couloirs dont je n'arrive pas à en voir le bout, m'engouffre dans un ascenceur afin de rejoindre la porte B45 alors que nous devons être à 13h58!
Une fois l'ascenceur descendu, je croise les doigts pour être (enfin) arrivé à bon port, mais... non ! Nous ne sommes alors que sur le quai de la navette (de type métro) qui doit m'emmener à la porte B45!
Bien obligé d'attendre que la prochaine navette arrive...
Uen fois celle-ci en lieu et place, j'embarque, priant littéralement pour que je puisse embarquer à temps!
Sorti de la navette, nouvel escalator à gravir, où, une fois en haut, je n'arrive "qu'aux"portes d'embarquement B. Il ne me reste plus qu'à dénicher la porte B45!
Et c'est reparti ! A nouveau en train de courrir, alors que nous avons largement dépassé les 14h00, je perds complètement mon souffle tellement j'use de malchance afin d'atteindre mon vol tant espéré!
Incapable de continuer, totalement vidé, je me trouve bien contraint de faire une pause, mais je repars, me motivant en me disant que j'aurai bien tout mon temps pour récupérer, à condition que j'atteigne mon avion!
Je prend à droite, puis à gauche pour, finalement, voir au bout d'un interminable couloir l'indication "B45"! Sans réfléchir, je sors mon passeport et mon billet et les présente au bout de mon bras, alors que j'aperçois des hôtesses et des bonhommes faisant "le pied de gru", semblant attendre "calmement" mmm... "the last one ?"
Un gars se dirige vers moi, me demande si je suis bien Sébastien (bien voui, le seul l'unique^^!) et me déclare "you are the last one" !
I know, I know...
Une fois mes papiers contrôlés, nouvel escalator à franchir pour finalement aboutir à la porte d'entrée de mon avion, pour lequel tout l'équipage attend "patiemment" mon arrivée.
Je pénètre alors dans l'appareil, les passagers me dévisageant du regard:-/ Pour se faire remarquer, y a pas mieux^^!
"The plane is full" entendrais-je quelques heures plus tard.
Dans des moments pareils, inutile de chercher votre place en consultant les numéros des sièges, le votre, c'est le seul, à l'arrière de l'appareil, à ne pas être occupé^^!
Totalement épuisé, je m'assois tandis que mes voisines comprennent quel rôle je "devais" tenir en ce début d'après-midi (celui du gars qui ne peux rien faire comme tout le monde!) alors que l'une d'elle me "rassure" en me déclarant "Ok, you're in".
Yeah, I'm in...
Mais malgré tout, il aura fallu quelques trente minutes pour que l'avion décolle^^
J'étais bel et bien "in", me disant que je pouvais désormais m'envoler vers ma destinée !
- 27/07/09, 06:40 #31Hey "The last One..."
Yes maintenant you're IN !!!
Ne te fais pas peur pour les premiers temps, il est normal que tu ressentes un peu le manque de chez toi. On l'a tous ressenti mais tu verras que ça se surpasse vite !
Maintenan les papiers et mercredi RDV pour les fireworks !!!
See ya !
- 28/07/09, 05:21 #32Bon, après une arrivée en demi-teinte, j'avais l'envie de me faire remarquer (mais je ne savais pas comment), alors quoi de mieux que de renverser son soda sur la serveuse du mc do, que de se ramasser un double coup de soleil, avec une grande frite et un muffin pour 6,25$, que de croiser une ptite dame sur Granville Bridge qui me demande où se situe Granville Island et où je lui répond "undeur ze bridge" pour finalement faire quelques photooos !
Enjoy !
- 28/07/09, 05:56 #33Bon je préfère te voir comme ça !!!
c'est que tu me faisais peur !!!
Bravo pour tes talents en anglais et pour le reste ! J'espère que t'as au moins récupéré le numéro de la serveuse !!! Si tu l'as pas fais... Un seul truc à savoir : Saisi toutes ces occasions pour faire des "rencontres"... Avec ton accent du Sud ça ne peut que passer
C'est toujours aussi beau False Creeck...
- 28/07/09, 06:03 #34mmm... juste quelques regards échangés avec quelques demoiselles dans la rue.
Arf ! Faut dire que rouge comme je suis, et avec mon air d'ahuri-béat de l'idiot satisfait, j'en fais sourire plus d'une
Edit du mardi 28 : j'étais sur Granville Bridge (ouais je m'y plais^^) et là, un couple me demande... Granville Island ! Vous savez ce que j'ai répondu hein^^?Dernière modification par Seb' ; 29/07/09 à 01:16.
- 31/07/09, 23:26 #35Seb,
Je ne savais pas encore si Vancouver serait ma destination choisie, mais aujourd'hui j'en suis certaine.
Ton texte m'a beaucoup touchée. J'en suis encore toute émue. Tu m'as fait voyager au fond de mon siège et rien (même pas mon chat qui n'arrête pas de miauler, comme si il n'avait pas mangé), rien ne pouvait me faire sortir de ce rêve. J'imaginais ce que tu pouvais voir de ton hublot et j'ai même vu les gens que tu as croisé...
Un grand merci pour ce texte qui fait ressortir toute la beauté d'une ville ainsi que le bonheur procuré...
PS: Si tu écrit un livre, préviens moi
- 01/08/09, 00:02 #36Cool Tosca !
t'arrives quand alors ???
Et encore merci à toi ''Seb' The last One'' pour nous rameuter plein de pvtistes à Vancouver
- 01/08/09, 19:54 #37
- 01/08/09, 23:06 #38Kikoo Némo67
(j'ai perdu mes petits émoticônes dans la bataille) !!!
J'arriverais le plus tôt possible !!!
Je fais ma demande de dossier dès qu'ils seront en ligne (soit après la mi-septembre) et après je ne sais pas à partir de quand on peut prendre les billets, mais sûrement début Janvier non ???
J'ai hâte tu ne peux pas savoir à quel point !!!
Et oui Seb' tu es très "in"... tu peux te la "péter" maintenant ! Et continue à nous faire partager ta passion dévorante pour l'écriture
- 07/08/09, 04:44 #39Lundi, jour férié pour cause de BC Day, les émotions auront atteint leur paroxisme face à des paysages, des points de vue où nous nous émerveillâmes devant toute la magnificence du monde... L'émerveillement se transforma en contemplation, la contemplation se changea en respect absolu pour une Dame Nature qui révèle tout l'éclat de son infinie beauté dans une Vancouver possédant un enchantement perpétuel !
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Troisième et dernier jours de ce week-end de folie, avec une journée de lundi qui restera mémorable, tellement les paysages auront été tout simplement grandioses, tellement certaines scènes auront été irréelles... Partis pour Grouse Mountain, notre petit groupe entreprit ni plus ni moins que de gravir la montagne ! Quelques 1100 mètres plus tard, le spectacle stupéfiant qui s'offrait à nos petits yeux ébahis relevait en tout point d'une ambiance digne des First Nations, alors que, par un curieux hasard, la mythologie amérindienne reste l'une de mes favorites, depuis une petite dizaine d'années (voir quelques-uns de mes tableaux sur Artland).
Alors, voici quelques clichés qui, malheureusement, ne rendront jamais aussi bien que l'incroyable réalité de ce que constitue Grouse Mountain :
Bienvenue dans les (vraies) forêts canadiennes, véritable labyrinthe végétal, nous prenons conscience de toute la beauté de Dame Nature, tellement son royaume se révèle littéralement gigantesque... :
Si vous osez regardez en arrière, vous faîtes face à un spectacle "juste" vertigineux :
Puis, reprenez l'ascension et contemplez le parcours titanesque qu'il vous reste à gravir ! Le chemin se veut on ne peut plus chaotique... :
Bravo ! Vous avez réussi l'ascencion, désormais, une vision incroyable s'offre à vous : Vancouver vue depuis Grouse Mountain :
Nous reprenons ensuite le chemin afin d'aller au point le plus élevé auquel on puisse avoir accès. Sur le chemin, l'ambiance First Nations prend alors tout son sens :
A cet instant, nous nous embarquons sur le télé-siège où mes pauvres petits yeux n'étaient pas au bout de leur surprise... Je ne vais pas tout de suite divulguer "ce" qui nous observait juste en dessous, son identité sera révélée un peu plus loin :
Dîtes bonjour à Vancouver !!!
North Van qui se dessinne en contre-bas, de part et d'autres de la photo, Stanley Park (400ha) juste en face, Downtown Vancouver à l'arrière et UBC qui s'efface dans le lointain, sur la droite :
La chanson de VAST "Touched" en mémoire, ce couché de soleil et cette ambiance si particulière au contact de la nature se veulent juste AWESOME !
Mont Baker que l'on distingue difficilement, sur la gauche :
Ramené en contre-bas par le télé-siège, il est temps désormais d'aller à la rencontre de celui qui nous observait un peu plus tôt :
L'astre solaire s'effaçant, il était temps de prendre le chemin du Skyride qui allait nous ramener à Vancouver :
Une dernière contemplation devait se faire... face à des loups ! Une journée vraiment unique où les émotions auront été particulièrement fortes. Que du bonheur !
Trois jours de folie !
Dimanche après-midi :
Nous allâmes nous enfoncer dans les profondeurs de Lynn Canyon où les plus courageux d'entres nous fîrent un petit plongeon dans les eaux limpides. Il est d'ores et déjà prévu de partir s'y faire un barbecue avec toute notre fine équipe :
Un long WE (3 jours) de f-o-l-i-e !
Tout commença le samedi 1er où je partis me perdre une enième fois dans les sentiers de Lost Lagoon alors que la journée se termina en beauté sur English Bay, pour les derniers Fireworks 2009.
On passe d'abord devant le sompteux Canada Place où les paquebots du monde entier viennent accoster :
Un raton-laveur :
YouTube - Raton-laveur se goinfrant de miettes
Dernière modification par Seb' ; 07/08/09 à 05:43.
- 07/08/09, 08:33 #40J'aurais aimé en être de cette journée à Grouse Mountain ! J'ai cru comprendre par d'autres pvtistes qu'une ascencion était prévue mercredi prochain ? En tout cas, je te dis ouaah, par rapport à ton long descriptif de tes 15 jours de découverte de Vancouver !
Du coup ça t'auras aidé à t'aclimater une fois arrivé pour ton PVT. Moi je n'avais fait aucun repérage. Je suis arrivée il y a 15 jours, le 22 juillet. J'avoue que ça a pas été trop ça les premiers jours ou plutôt la première semaine et demi. Mais maintenant en coloc avec une japonnaise et un canadien, je me sens de plus en plus à ma place ici.
Par contre côté tourisme, je pense qu'il m'en reste pas mal à voir. Alors, si jamais vous avez des sorties de prévues ou autre, et bien dites moi, ça me plairait bien.
Bon, c'est pas tout, mais faudra aussi que je cherche un taf !! Une autre histoire, mais bon, on verra ça !
Encore merci Seb pour ton magnifique récit ! Tu as un certain talent pour raconter les choses !
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