Près de deux mois après mon arrivée sur le sol canadien, je me dis que la situation a quand-même beaucoup évolué, donc puisque je passe par ici...
J'ai eu plusieurs fois de drôles de sensations en me baladant dans la rue ici, des questionnements du genre "
mais bordel, qu'est ce que je fous là?! pourquoi je suis pas tranquillement chez moi?". C'est une sensation vraiment désagréable, où je me sentais complètement déphasée, au milieu d'un univers que je ne maîtrise pas du tout, mais heureusement, elle n'était souvent que passagère.
De manière générale, je pense que j'avais un mal être assez enfoui, comme je l'avais dit, je n'arrivais plus à me rappeler pourquoi j'étais venue ici : entre le boulot, les courses, et les salons pro, je n'avais même pas le temps de me promener dans ma nouvelle ville... Il faut aussi dire que je suis venue accompagnée de mon copain qui lui me suit, donc il a encore moins de raisons d'être là!

Heureusement, tout s'est décoincé subitement il y a une semaine, pendant un concert de Black Rebel Motorcycle Club : je suis bel et bien ici pour ça, pour la musique, c'est ma raison première d'être venue à Montréal, et tant pis si c'est pas inavouable! Le Canada, c'est toujours pas mon truc. Le Québec, encore moins. Mais les concerts et les roads trips dans le Vermont... ça franchement c'est ce qui me permet de me ressourcer et d'enfin me faire rendre compte que je suis en Amérique, et surtout pourquoi je suis en Amérique.
J'imagine qu'il n'y a pas de mauvais prétexte pour tenter une aventure à l'étranger!
Donc... après deux mois, le bilan est toujours positif, je crois que je n'ai jamais appris autant de choses sur moi, des choses que j'avais en moi mais que je n'arrivais pas à formuler, et je suis sûre que c'est l'expatriation qui m'a permis d'y voir plus clair.
Voilà, encore des divagations!

Montréal, ou l'expérience mystique