Une panda à Montréal

[isa]

Eh oui, je ne fais pas dans l'originalité, comme beaucoup de Pvtistes, je me retrouve sous la neige Montréalaise, après 2 ans d'attente. Je ne suis pas ici en PVT mais pour un stage dans le cadre de mes études (pour ceux qui connaissent, je commence demain en tant que conseillère développement Agriculture Soutenue par la Communauté chez Equiterre).
Il est beaucoup trop tôt pour faire un bilan puisque nous ne sommes là que depuis une dizaine de jours, mais je ressens quand-même le besoin de parler un peu de notre expérience montréalaise...
Nous connaissions la ville puisque nous y étions déjà venu durant l'été 2008 (certains se souviendrons sans doute mes déboires hospitaliers, les urgences étant la première chose que j'ai connu du Canada, ce qui me fait quelques souvenirs désastreux), donc nous savions à quoi nous attendre...

Sauf que... Montréal en été et Montréal en hiver sont deux villes tout à fait différentes, avec chacun leur charme, c'est donc avec grand plaisir que nous testons les différentes saisons... Au bout de quelques jours j'en ai déjà très marre de la neige, je ne m'attendais pas à saturer si vite donc je sais d'ors et déjà que mon PVT canadien, je le ferai dans des contrées moins neigeuses.

Je me pose souvent la question de ce qui m'a fait atterrir à Montréal : je n'ai jamais eu de passion pour la Canada, comme beaucoup d'entre vous. Je n'ai jamais rêvé de venir au Canada, mes centres d'intérêts se situant plutôt dans le Maine et l'Utah du pays voisin. Et alors, le Québec, n'en parlons pas... Je n'ai jamais été du tout, mais alors du tout attirée par le Québec. Je ne suis même pas sûre d'aimer le Canada. Et pourtant, après de longs mois, nous sommes enfin ici.
Je crois que c'est tout simple : j'aime Montréal, j'aime ses petites rues, ses maisons de brique toutes semblables, ses petites boutiques exotiques qui vendent tout et n'importe quoi, et surtout, sa richesse musicale incroyable, son vivier de jeunes (ou moins jeunes) groupes talentueux. Je crois que c'est ça que j'aime, à Montréal, c'est son bouillonnement continuel mais tout en restant paisible.

Je cesse à présent de divaguer, bin oui, après tout il faut bien bosser! Et j'espère que dans quelques mois j'aurai un bilan tout aussi positif que ces premiers jours, qui ont pourtant été très difficiles. Il est toujours difficile de prendre ses marques dans un nouvel appartement (plus que dans la ville), après avoir occupé le même à Lyon pendant des années, notre seul "chez nous", il est là bas, et il nous attend... Mais j'aime le fait de mettre un peu en branle tout ça, cette confortable et agréable vie, pour aller tester mes limites, sans les dépasser pour autant

[isa]

Près de deux mois après mon arrivée sur le sol canadien, je me dis que la situation a quand-même beaucoup évolué, donc puisque je passe par ici...

J'ai eu plusieurs fois de drôles de sensations en me baladant dans la rue ici, des questionnements du genre "mais bordel, qu'est ce que je fous là?! pourquoi je suis pas tranquillement chez moi?". C'est une sensation vraiment désagréable, où je me sentais complètement déphasée, au milieu d'un univers que je ne maîtrise pas du tout, mais heureusement, elle n'était souvent que passagère.
De manière générale, je pense que j'avais un mal être assez enfoui, comme je l'avais dit, je n'arrivais plus à me rappeler pourquoi j'étais venue ici : entre le boulot, les courses, et les salons pro, je n'avais même pas le temps de me promener dans ma nouvelle ville... Il faut aussi dire que je suis venue accompagnée de mon copain qui lui me suit, donc il a encore moins de raisons d'être là!
Heureusement, tout s'est décoincé subitement il y a une semaine, pendant un concert de Black Rebel Motorcycle Club : je suis bel et bien ici pour ça, pour la musique, c'est ma raison première d'être venue à Montréal, et tant pis si c'est pas inavouable! Le Canada, c'est toujours pas mon truc. Le Québec, encore moins. Mais les concerts et les roads trips dans le Vermont... ça franchement c'est ce qui me permet de me ressourcer et d'enfin me faire rendre compte que je suis en Amérique, et surtout pourquoi je suis en Amérique.
J'imagine qu'il n'y a pas de mauvais prétexte pour tenter une aventure à l'étranger!
Donc... après deux mois, le bilan est toujours positif, je crois que je n'ai jamais appris autant de choses sur moi, des choses que j'avais en moi mais que je n'arrivais pas à formuler, et je suis sûre que c'est l'expatriation qui m'a permis d'y voir plus clair.

Voilà, encore des divagations!
Montréal, ou l'expérience mystique

[Cyndy]

Je suis contente de lire que ça va plutôt bien pour toi et je te remercie pour ton récit

Ca doit pas être évident tous les jours quand on a pas "ce truc". Je ne pensais pas l'avoir avec le Canada, plutôt avec l'Angleterre, avec Londres qui est "ma ville", je m'y sens chez moi. Mais au final il est venu aussi ici, je crois que dans n'importe quel pays anglophone je me sens bien.

Bonne continuation et continue de nous raconter tout ça

[isa]

Je suis contente de lire que ça va plutôt bien pour toi et je te remercie pour ton récit

Ca doit pas être évident tous les jours quand on a pas "ce truc". Je ne pensais pas l'avoir avec le Canada, plutôt avec l'Angleterre, avec Londres qui est "ma ville", je m'y sens chez moi. Mais au final il est venu aussi ici, je crois que dans n'importe quel pays anglophone je me sens bien.

Bonne continuation et continue de nous raconter tout ça

Merci Cyndy, j'espère que tout continue comme vous le voulez aussi de votre côté!
C'est clair que je me sens mieux dans un univers anglophone, mais je pense que même le Canada anglophone ne m'irait pas, éternelle insatisfaite que je suis... Je me sens quand-même super bien à Montréal, j'adore cette ville, et même si ce n'est pas un coup de foudre absolu, ces deux mois sont déjà extrêmement riches, partir est une expérience incroyable.

[Cyndy]

Tu as raison, il faut prendre tout ce que tu peux de Montréal même si ce n'est peut être pas le rêve idéal pour toi, comme tu dis c'est une expérience inestimable Mais j'espère que dans le futur tu pourras te rapprocher un peu plus des coins que tu aimes et pourquoi pas tester des coins du Canada anglophone aussi? Ca sera sans doute pas ce que tu cherches mais toujours une expérience. Tu as des possibilités pour bouger après? Des projets?

De notre côté il y a des hauts et des bas à cause de nos projets, on aimerait tellement qu'ils se réalisent mais pas évident..

[isa]

Avec cette douce journée estivale et ce petit vent frais, ça me donne envie de reprendre la plume, tout simplement parce que nous avons entamé la deuxième partie de notre PVT qui n'est absolument pas un PVT (mais c'est pour pas que je me sente trop exclue, sur le site...)
Montréal s'éveille depuis 2 mois, et depuis un mois, c'est un feu d'artifice : l'ambiance est incroyable, les gens se réveillent brutalement de leur torpeur pour traîner sur les terrasses, faire de la bicyclette, se balader en ville, voir mille concerts en plein air...
L'odeur de viande grillée ne quitte pas notre rue, les enfants jouent dans les rues arrières de plus belle, le rhume des foins commence à s'atténuer...
Je me demande s'il y a un meilleur endroit au monde pour vivre cette saison?

Aussi, j'ai le sentiment de rentrer chez moi le soir, Montréal est comme une ville d'adoption (mais ne sera jamais vraiment mon "chez moi", que j'ai laissé en France). C'est bien-sûr des conditions idéales que nous vivons ici, avec notre appartement douillet qui nous attend à Lyon, donc nous profitons à fond : New York City, le Vermont, le Maine, bientôt Boston et le road trip en Utah, c'est la belle vie. De nouveaux projets de voyage émergent pour les années à venir, mais avant tout, nous profitons à fond de cette belle Montréal, de jour comme de nuit