Hello !
J'ai lu entièrement le témoignage ainsi que certains commentaires et j'ai plusieurs remarques à faire. Tout d'abord, je trouve que c'est effectivement tout à ton honneur d'avoir "osé" dire ce que tu penses. Beaucoup de gens (moi aussi!) mettent énormément d'espoir dans
le PVT, s'imaginent que tout sera facile et simple, que ce sera une vie super pendant 12 mois. J'essaie quand même de relativiser et d'aborder
le PVT sous un autre angle que celui du "tout est beau, tout est magnifique" parce que je ne veux pas avoir à déchanter. Après, je ne dis pas qu'il faut partir en traînant des pieds, sinon quel intérêt ? mais au moins d'être un peu lucide, ça permet de gérer beaucoup de situations, et pas que celle-ci !
Ensuite, je suis tout à fait d'accord avec l'idée selon laquelle il faut définir nos objectifs avant de partir. Que vient-on faire au Canada ? Profiter des paysages, être en vacances, apprendre l'anglais, voyager, travailler ? Effectivement dans ce dernier cas, il faudra peut-être revoir nos "prétentions" françaises à la baisse : on change de pays, on ne maîtrise pas forcément la langue,... Dans mon cas, je ne prétends pas du tout pouvoir effectuer le même job qu'en France donc je serais prête à faire un job moins rémunéré et moins intéressant juste pour assurer mes dépenses.
De plus, quitter la France n'est pas facile : nous avons les 35h (malheureusement pas dans mon domaine!!!), les allocations, une sécu très efficace, un droit du travail pour le moins protecteur (du moins en théorie dans les textes!), c'est difficile à retrouver ailleurs !!
En tous cas de mon côté, je pars avec mon ami, nous avons fait beaucoup d'économies pour ce voyage, afin de partir sans se soucier du côté financier du moins dans un premier temps. Evidemment, je sais que ce n'est pas possible pour tout le monde et pas facile, c'est pourquoi nous avons aussi pris la décision de décaler notre PVT de 3 mois pour avoir suffisamment d'argent de côté. Il y a des pvtistes qui partent pour bosser et trouvent un job relativement vite, mais beaucoup partent au Canada "français" et peuvent peut-être travailler ou trouver du travail plus facilement, ce qui n'est pas le cas à Vancouver, et rajoute donc une difficulté.
Dans tous les cas, revoir ses exigences à la baisse peut être une solution efficace à court terme ! (et puis mieux vaut un job un peu moins bien mais une expérience positive que de chercher un job pendant 6 mois parce qu'on veut absolument celui qu'on pourra faire valoir en France à notre retour ou celui qui correspond à nos études). Enfin, ça a été dit et redit pas mal de fois sur le forum,
le PVT n'est pas forcément bien apprécié par un employeur, d'où l'intérêt de passer par d'autres canaux (bénévolat,...) et même d'emporter une lettre de recommandation d'un ancien employeur (dit aussi sur le forum!).
Je pense qu'il faut lire les témoignages, tous les témoignages qui nous intéressent, pas seulement ceux qui font un portrait noir ou ceux qui sont hyper positifs, et avoir une approche plus ou moins critique de la situation. Quel que soit le pays où vous irez, ce ne sera pas le Wonderland non plus mais l'important c'est d'avoir des objectifs, de saisir cette opportunité du mieux qu'on peut, de s'accrocher et de pouvoir profiter au maximum de cette opportunité. Et puis au cas où ça ne marche pas, car ça arrive, ce n'est pas non plus un drame intersidéral (et je trouve, pour ma part, que c'est aussi le message que tu fais passer dans ton témoignage), on revient et puis voilà.
Moi, j'ai hâte d'y être, de pouvoir faire plein de choses, de voyager, de profiter d'être en couple, d'apprendre l'anglais, de découvrir une autre culture, d'aller aux US,... Au pire, même si ça se passe pas o top, on pourra toujours apprendre à s'engueuler en anglais mon chéri et moi
Bref, pas la peine de se prendre le chou entre pvtistes !