1. Quand tu es arrivée à Sydney, t'es tu souvent retrouvée seule ou as-tu réussi à te faire rapidement des copains avec qui sortir ? Au fait, es-tu partie seule ?
Je ne suis pas partie seule, donc c'est plus facile. Mais je ne suis pas restée avec mes compagnons de voyage, au fur et à mesure, on s'est rendu compte qu'il y avait incompatibilité d'humeur. Mais ce n'est pas grave car pendant les sorties on rencontre des gens. Et puis dans les backpacks les amitiés se lient très rapidement. J'ai rencontré un garçon dans un backpack les premiers jours de mon arrivée et on s'est rendu compte que l'on avait fait les mêmes études dans la même fac pendant la même période, truc de dingue, on est devenu super potes (les meilleurs amis).
Bien évidement il y a des moments où tu te sens seule, mais ce n'est pas une solitude physique, tu penses à ta famille, tes amis qui sont à des milliers de kilomètres. Mais après on se rend compte de la chance que l'on a d'être à l'autre bout du monde et d'avoir réalisé une partie de ses rêves.
2. Comment s'est passée ton expérience colocation ?
Pour te dire vrai, en France je n'étais pas du tout colocation, j'ai un sale caractère et je suis assez maniaque au niveau de la propreté notamment dans les pièces communes. Mais là bas tu n'as pas vraiment le choix, c'est limite dans la coutume locale de vivre en coloc.
Et finalement c'était super. Bien évidemment, on change de colocataire régulièrement car ils voyagent tous à droite à gauche, mais c'est génial car tu rencontres plein de personnes. Ma première collocation : alors je vivais en centre ville, c'est génial, un peu bruyant mais on se fait vite aux klaxons, aux pompiers... Je partageais ma chambre avec une coréenne, adorable, très fleur bleue. Les deux autres colloc, une japonaise et une anglaise étaient très sympa aussi. Ensuite ma colloc de chambre est partie pour faire place à une française, on s'est super bien éclaté toutes les deux.
Puis on a eu un couple anglais-canadienne très sympa mais super bruyant et raffolant de la bière mais après quelques explications tout se passait très bien, surtout que l'anglais avait une tendance à se balader à la façon de Christian Clavier dans les bronzés LOL. Mais on s'est quand même bien éclaté ! Après, tout le monde est parti pour faire place à trois thaïlandaises et là c'était pas top, elles rentraient dans la chambre à 3hoo du mat' avec des potes, j'ai pas du tout apprécié et pleins d'autres trucs encore, bref je suis partie (d'ailleurs j'ai fait pleurer mon proprio chinois qui vivait avec nous). Je suis partie vivre en banlieue à cote de Redfern (quartier aborigène) avec deux potes français, c'était super.
3. Quel était ton niveau d'anglais ? Et aujourd'hui ?
Mon niveau d'anglais est convenable, là bas je finissais par rêver en anglais et penser en anglais. Mais là, je dois continuer à travailler mon anglais, j'ai peur de le perdre.
4. As-tu eu l'occasion de voyager dans le pays et aussi aux alentours (Nouvelle Calédonie, Tasmanie, Indonésie, NZ) ? Si non, pourquoi ?
Malheureusement, je n'ai pas eu l'occasion de voyager, manque d'argent.
5. Peut-on trouver facilement des personnes motivées pour bouger à droite à gauche ?
Oui beaucoup de gens laissent des petites annonces notamment dans les backpacks pour voyager à gauche à droite, pour louer ou acheter un van.
6. Tu penses avoir côtoyé plus d'australiens ou d'étrangers ?
Lors de mon premier voyage, j'ai côtoyé beaucoup plus d'étrangers, c'est sur la fin que j'avais des amis australiens. Lors de mon deuxième voyage, la plupart des mes amis étaient australiens.
7. Quel est le niveau de vie à Sydney ?
Le niveau de vie à Sydney est un peu comme à paris, cependant au niveau de la nourriture et des fringues, ce n’est vraiment pas cher. Un vrai bonheur pour les filles !
8. Est-ce que le rythme "je travaille un peu, je voyage, je travaille un peu, je voyage" te semble faisable étant donné que le genre de jobs concernés dans ce cas sont souvent moyennement payés ?
Si tu te débrouilles bien évidemment tu peux faire boulot-voyage, j'ai un couple d'ami qui a fait ça, ils ont fait le tour de l'Australie en van et ils ont travaillé dans les fermes, usines etc.
Alors il y a des boulots que l'on appel Fruit picking, on trouve ça partout en Australie, c'est sympa car c'est une ambiance "vendanges". La période la plus important c'est à partir du mois de janvier. Dans le Victoria (Melbourne), c'est surtout les pommes, les poires et pêches, on est payé à la bine (c'est à dire au panier) la plupart du temps soit environ 60 dollars TTC. Il faut savoir que les bines sont énormes et que pour les remplir c'est pas facile. J'ai travaillé trois semaines là bas et je ne me suis fait que 300 dollars (en retirant le loyer et la bouffe) c'est pas énorme.
Par contre dans le Queensland (Brisbane, Cairns), ce sont plus les bananes, les fraises (dur dur car on est accroupi) mais on est payé à l'heure (tout dépend des fermes, je ne connais pas les tarifs) mais une chose est sûre on gagne mieux !
La plupart des boulots en ville sont payés à l'heure et on reçoit sa paie toutes les semaines (car les loyers se règlent à la semaine). Un exemple, pour Select Education (boite d'intérim pour travailler dans la petite enfance) j'étais payé 16 dollars de l'heure. Si on se débrouille bien, on peut se faire plus de 300 dollars par semaine, ce qui permet de payer son loyer et de se faire plaisir. Après, si tu veux voyager, il faut savoir économiser un peu, bosser vraiment pendant trois semaines - un mois par exemple et ensuite voyager. Bien évidemment, on peut trouver des boulots mieux payés c'est sûr, malheureusement je ne connais pas toutes les adresses, mais sur le site pvtistes.net, j'ai donné pas mal d'adresses qui peuvent servir.
9. As-tu déjà eu le sentiment de vivre dans un pays "dangereux" ?
Au début, j'avoue que j'ai eu peur, car l'Australie abrite les animaux les plus dangereux au monde. Mais je t'avoue qu'à aucun moment, je me suis sentie en danger, malgré mes rencontres avec les serpents ou les araignées. Dans les villes il n'y a aucun problème.
10. Si tu devais décrire rapidement ton parcours là bas, que dirais-tu ?
Je dois dire que j'ai très très mal organisé mon premier voyage, car très rapidement je me suis retrouvée sans argent. La recherche de boulot était très difficile au début, car pendant la période novembre/décembre beaucoup de jeunes recherchent du travail et ce sont les vacances scolaires, donc ce sont plus les étudiants australiens qui trouvent un job. Mais grâce à mes rencontres, j'ai pu trouver du travail, mais je n'ai pas su économiser. Donc je n'ai pas voyagé mais je n'ai pas de gros regrets car je me suis éclatée quand même.
11. Quels sont tes meilleurs souvenirs de cette année ?
J’ai beaucoup de bons souvenirs, ils sont nombreux, ma rencontre avec des gens, la découverte des alentours, les paysages. Le premier jour où je suis arrivée je suis allée dans le centre ville, il y avait du monde partout, et puis je me suis retrouvée devant l'Opéra, je me suis pincée, car je n'arrivais pas à le croire, je le voyais pour de vrai, c'était un grand moment, car là je me suis dit voilà j'ai réalisé un rêve. Et puis ma rencontre avec les koalas, le fait d'en prendre un dans mes bras, c'est comme une peluche. Et puis une expérience sensationnelle, j'ai donné a manger à un bébé walibi, c'est OUAHHHHHH! Et puis je suis allée dans des toutes petites villes, des endroits complètement perdus, en fait il y a tellement de choses, c'est difficile à expliquer il faut les vivre je crois.
12. Pourquoi l'Australie te manque-t-elle tant ?
L'Australie me manque car j'ai vécu beaucoup de choses là bas, j'ai ri, j'ai pleuré. Ma première grosse déception amoureuse était en Australie. Mais ma plus grande histoire d'amour c'était en Australie aussi. J'ai rencontré des gens admirables. Les gens sont tellement ouverts, ils sont toujours là pour te donner un coup de main. Et puis c'est un pays magnifique encore plein de mystères, et si jeune, que tu ne demandes qu'à découvrir encore et encore.
13. Quels sont tes regrets ?
Je n'ai aucun regret !