Mon impression après ce premier mois écoulé diffère sûrement beaucoup des votres, mais il est vrai que ma situation est un peu particulière. Je suis arrivée le 20 octobre à Montreal avec mon copain et le collègue de travail saisonnier de mon copain. Ce dernier est juste venu passer 2 mois en temps que touriste, mais mon copain et moi on a fait une demande de pvt juste avant de partir. On s'était prévu 2 jours à Paris avant de prendre l'avion pour aller à l'ambassade et demander notre pvt sur place pour l'avoir tout de suite avant de prendre l'avion mais à quelques jours de déposer le dossier je lis sur le site des pvtistes que c'est fini ils le donnent plus sur place !! bon, tan pis on y va quand même et nos familles nous l'enverront quand ils le recevront... en attendant on avait prévu de visiter un peu le Canada sans pouvoir travailler avant le 1er janvier. Après 2 semaines, la soeur de mon copain lui envoi un mail pour lui dire que l'ambassade à envoyé une lettre disant que pour obtenir
le PVT il doit prouver qu'il est en France au moment de la demande (soit envoyer une photocopie du billet de retour en france, soit se presenter à l'ambassade). Pour ma part j'ai attendu presque 1 mois avant que ma mere me dise que ça y est je l'ai reçu !
le PVT !... Je comprend pas pour quoi lui a reçu cette lettre alors que moi je l'ai eu, puisqu'on a déposé la demande ensemble à l'ambassade, je trouve ça bizarre, mais on doit rentrer avant le 25 decembre maintenant.
On avait un billet de retour open donc on décide de l'utiliser pour rentrer fin decembre en france en espérant qu'on lui donne cette fois. et puis c'est l'occasion de feter noel en famille malgré les frais que ça implique.
On a trouver un bel appart, on a visité Montreal, on est allé à toronto et aux chutes du niagara, il y a 15 jours on a passé 3 jours à quebec (c'est magnifique), et cette semaine on fait une escapade de 4 jours à New York. J'ai visité des endroits auxquels je n'aurais jamais imaginé aller il y a encore 1 an, et je ne regrette absolument pas d'être partie. Mais avec mon copain on est en train de réfléchir à notre retour au canada en janvier (avec
le PVT cette fois), vu la tournure de notre vie à montreal.
Quand on est pas en escapade touristiques, on est à montreal, où on visité déjà pas mal de coin, où on connait personne, et où on ne peut pas travailler pour l'instant. J'ai un bac +5 informatique, mais étant donné que ma dernière année je m'étais orientée recherche, mon stage le plus important est un stage de recherche, et depuis 1an 1/2 que j'ai mon diplome, je n'ai jamais pu travailler dans l'informatique (pas assez d'expérience, pas bilingue...). En venant ici j'espérait soit pouvoir apprendre l'anglais, soit pouvoir justifier d'une petite (même toute petite) expérience dans le domaine informatique, et je me rend compte qu'à Montréal c'est mal barré vu mon cv.
Et pour l'anglais c'est aussi mal barré, on a aucune vie sociale, je n'en peut plus de ne rien faire de mes journées à part scruter les offres d’emploi sur le net et aller prendre l'air, faire un tour… bref mon copain ça va mais moi je déprime quand je suis à montreal.
On est en train de réfléchir s’installer sur toronto en janvier, car même s'il est clair que je ne travaillerai pas dans mon domaine, au moins on sera forcés d'apprendre l'anglais, et on sera plus dépaysés. C'est vrai qu'à montreal, à la longue on se croirait en France, et ça ne nous apporte pour finir pas grand chose.
Hier j'ai voulu aller au rassemblement des pvtistes pour voir le feu d'artifice le feu sur la glace, je me suis donc rendue au métro champs de mars et j'ai effectivement vu un groupe de jeunes qui avaient l'air de pas trop avoir l'accent quebequois, mais je vous l'avoue, je n'ai pas osé aller et dire un truc du genre: "c'est vous les pvtistes? C’est toi chachou?" . Enfin voilà quoi tout ça pour dire que ce séjour pré-pvt me fais me remettre en question, me fais prendre conscience que je suis incapable de glander trop longtemps, incapable d’aller vers les gens de façon inspontannée... je me dis que si je ne tire pas quelque chose de cette année au Canada autre que la découverte d’un pays et la rencontre de nouvelles personnes (et même ça c’est pas si facile que ça), à savoir expérience pro ou bilinguisme, je vais devoir soit me réorienter soit refaire une année d'étude l'année prochaine. Bref… et pour couronner le tout mon père vient d'entrer à l'hôpital et dans ces moments là on ressent les 6000 kms qui nous séparent de nos proches...
mais je sais que quoi que l'on décide pour janvier, je vivrai une aventure hors du commun, et que cette expérience va encore me faire grandir.