Localisation
Tokyo, Japon
Profession
Créateur de contenus et consultant tourisme
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Ville de provenance
Je suis de Lyon (enfin né à Lyon et vécu à Saint Quentin Fallavier à proximité de Lyon).

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Villes de destination
Australie : Adelaide de Novembre 2009 à début Mars 2009. Ensuite Coober Peddy, Port Lincoln, Melbourne, Tasmanie, Sydney, Brisbane. Et enfin une escale de 2 semaines en Nouvelle-Zélande début Avril 2010 pour un tour de l’île du Nord. Canada : Vancouver de Avril 2010 à Mars 2011 (avec quelques passages sur Vancouver Island, Kelowna, Qualicum Beach). Ensuite, Yellowknife, Banff, Ottawa, Toronto, Niagara Falls, Montréal, Québec City. Et puis un petit tour aux USA (Boston, Atlantic City, New-York, Philadelphie, Washington, Houston, Seattle, San Francisco, Yosemite National Park, Death Valley, Las Vegas, Monument Valley, Grand Canyon, Phoenix, San Diego, Los Angeles). Japon : Tokyo de Mai 2011 à Mai 2012. Quelques passages à Kamaishi – Iwate – Tohoku pour du volontariat dans la zone sinistrée par le Tsunami de Mars 2011.

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Sur place pendant combien de temps
Australie : 5 mois (dont 4 mois à Adélaïde)
Canada : 1 an (dont 11 mois à Vancouver)
Japon : 1 an essentiellement à Tokyo
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Baroudeur ou pas ?
Cela dépend de ce que tu appelles baroudeur. Personnellement, et ce contrairement à la majorité des personnes en PVT, je voyage avec un seul et unique sac-à-dos de vêtements. Un sac de 70 litres depuis Novembre 2009. Je ne suis pas parti avec beaucoup d’affaires, juste le strict nécessaire. De plus, je suis le genre à voyager de manière différente à chaque fois, juste pour le fun d’essayer. J’ai par exemple traversé le Canada d’Ouest en Est en bus (Vancouver à Banff en 17 heures, suivis de Banff à Toronto en 58 heures de bus). Après j’aime beaucoup le camping, dormir à la belle étoile. Je n’ai pas eu peur de faire du camping à Vancouver Island fin Octobre 2010 alors que les températures étaient négatives et que l’on avait croisé un bébé ours (il a traversé la route juste devant notre voiture) à à peine 1 km de notre emplacement. J’aime enchainer les kilomètres, repousser mes limites, essayer de nouvelles choses et je n’ai pas peur d’avoir froid, d’être fatigué ou de ne pas prendre de douche pendant plusieurs jours. Je ne cherche pas le confort, juste de nouvelles aventures, de nouvelles expériences, de nouveaux challenges.

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Que faisais-tu en France ?
Pour faire bref j’ai obtenu un Master en Marketing et j’étais Directeur de Supermarché pour une grande enseigne nationale.

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Pourquoi cette envie de t’envoler pour tous ces pays ?
En fait, début 2009, je voulais passer le TOEIC et je me suis rappelé que mon anglais était étrangement nul (6 de moyenne durant tout mon cursus scolaire). Ajouter à cela que l’Australie m’avait toujours attiré et que l’un de mes meilleurs amis est un grand aventurier (et au sens propre du terme, sans aucune exagération, même les pseudo-aventuriers de Koh-lanta ou Pékin Express ne lui arrivent pas à la cheville), cela te donne un cocktail détonnant qui peut pousser un jeune à tout quitter (malgré de très bonnes offres d’emploi hors marché) pour partir à l’aventure. Donc je voulais apprendre l’anglais et voyager. A la base j’étais parti sur une base d’une année en Australie. Mais mon ami aventurier m’a parlé des billets tour du monde. Résultat entre un billet de 1000 euros aller-retour (France – Australie) et un billet tour du monde de 1700 (Londres > Hong-kong > Adélaïde – Brisbane > Auckland > Vancouver – New-York > Londres), le choix était vite fait. Donc à la base je devais partir seulement une année. Mais à mon arrivée au Canada, l’envie de prolonger l’aventure m’a prise. Résultat des courses, après des pays anglophones, et après avoir maitrisé la langue de Shakespeare, j’ai décidé de me lancer un défi encore plus difficile. Et donc le Japon s’est tout naturellement imposé à moi. Je ne connaissais absolument rien sur le Japon (je ne suis ni Geek, ni Otaku) et encore moins de la langue. C’est donc ça qui m’a poussé à me lancer.

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Pourquoi ces villes (Adelaïde, Vancouver et Tokyo) ?
Je marche uniquement au feeling dans mes choix. Je ne me base que très rarement sur ce que les autres me conseillent. Pourquoi ? Tout simplement parce que tout le monde est différent et que tout le monde voyage de manière différente. De ce fait, on ne peut pas aimer les mêmes choses. Je vais prendre l’exemple de Coober Peddy. Tout le monde me le déconseillait en me disant qu’il n’avait rien à faire là-bas. Pourquoi cela ? Parce que la ville est petite et en plein milieu du désert Australien, donc il n’y à aucune activités sur place et aucun endroit pour sortir, boire et faire des soirées. Je ne voyage pas pour aller en boîte, je voyage pour découvrir. Je suis donc allé sur place. Résultat des courses, je suis tombé sur un orphelinat de Kangourou (j’ai eu un bébé kangourou dans mes bras) et j’ai dormi à 6 mètres sous terre. Le feeling est la chose la plus importante pour moi. Je ne calcule pas, j’agis. Si je sens que quelque chose peut-être intéressant, j’y vais. Et cela m’a toujours réussi. Et puis j’ai pu faire de très belles rencontres grâce à ça.

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Est-ce que c’est la première fois que tu vivais à l’étranger ou que tu partais aussi longtemps ?
Là encore, ça dépend. Qu’est ce que tu appelles l’étranger ? LOL, je rigole. En fait, mes parents sont tunisiens. Je suis né en France et j’ai grandi en Tunisie de l’âge de 4 mois jusqu’à mes 6 ans. Et puis ensuite retour en France. Donc disons que j’ai déjà vécu dans 2 pays avant ce tour du monde qui dure depuis plus de 2 ans maintenant (alors que je n’étais parti que pour un an à la base).

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Quel a été ton sentiment dominant au cours des 2 premières semaines à l’étranger ?
Le sentiment dépend grandement du pays et de la situation dans laquelle j’arrive. Alors je vais te les présenter par pays. Australie : Je suis arrivé à Adelaide le 10 novembre 2009, après 5 jours d’escale à Hong-Kong (cela aurait été une aberration de passer là-bas seulement quelques heures alors que mon stop-over ne changeait pas le prix de mon billet d’avion). Je ne parlais pas, mais alors franchement pas un mot d’anglais. Mais cela ne m’a pas empêché de parler avec des gens, de rencontrer de nouvelles personnes, de me faire des amis et de me lancer dans l’aventure. Comme c’était le début, j’étais un peu surexcité . Tout était beau, magnifique (il faisait quand même 38° le jour de mon arrivée). En deux semaines, je commençais à tomber « amoureux », surtout du système administratif australien. Tu peux ouvrir un compte bancaire en seulement 10 minutes avec ton passeport, acheter un téléphone en 5 minutes, obtenir ton Numéro de TFN en 5 minutes par Internet. Tout est si simplifié (déjà l’écart entre moi et la France commençait à bien s’agrandir). Les 2 premières semaines, enfin même le premier mois, étaient un temps d’adaptation et de découverte. Ensuite, j’ai acheté une voiture et trouvé un travail, et là les choses un peu (juste un peu) sérieuses ont commencé. Canada : Je suis arrivé à Vancouver – Canada le 20 avril 2010 à 17h00 alors que j’avais quitté la Nouvelle-Zélande le 20 avril à 13h00, avec une escale à Los-Angeles le 20 avril à 6h00 (où comment passer une journée de 42 heures, c’est Jack Bower qui serait dingue, le pauvre). Je ne sais pas ce qui s’est passé, mais quand j’étais dans les transports en direction de mon hostel, j’ai eu un coup de foudre pour Vancouver (et pourtant il pleuvait dans notre chère Raincouver). Et le soir même, je savais que je resterais un an au lieu des 6 mois prévus. Je me suis installé dans mon hostel (que j’ai quitté au bout d’une semaine à cause des sauteries, au point de vue sexuel, qui avait lieu tous les soirs dans ma chambre… Peut-être que j’étais trop jaloux ??? Ou plutôt, enfin oui c’était ça, que ça me tapait sur le système d’être réveillé par des alcooliques anonymes à 2 heures du matin parce qu’ils ne savaient pas procréer sans bruit. Je suis arrivé le Mardi 20 avril 2010. Le mercredi matin à 11 heures j’avais déjà un compte bancaire, un numéro de sécurité sociale et un téléphone canadien. Le rêve quoi. J’ai décidé que je ne chercherais du travail qu’en juin, ce que j’ai fait (et j’ai trouvé en moins d’une semaine). Japon : Je suis arrivé à Tokyo le 6 mai 2011 à Tokyo. Je suis allé passer une semaine en hôtel capsule à Tokyo – Asakusa, juste pour le fun. Le premier soir, une amie Japonaise, que j’avais rencontrée à Vancouver, est venue me rejoindre et nous sommes allé dans un restaurant à sushi à Asakusa. Je me suis mis directement dans l’ambiance en ingurgitant mon premier sushi à la …BALEINE. Alors oui, je sais, cela va en choquer pas mal, mais j’expliquerai le pourquoi du comment sur mon blog du Japon, et vous pourrez même me dire ce que vous en pensez. Sinon, pour en revenir à mes 2 premières semaines, elles étaient destinées à trouver un logement et me faire à ce nouveau pays, cette nouvelle culture, ces nouveaux paysages. Mes feeling étaient, et le sont toujours, très bons. Il faut noter que je suis arrivé seulement 2 mois après le grand tremblement de terre, le tsunami et les problèmes de Fukushima. Alors que beaucoup de gens partaient encore, moi j’arrivais. Les Japonais étaient d’ailleurs extrêmement surpris que je sois arrivé à ce moment-là, et ils passaient leur temps à me remercier, alors que je n’avais rien fait de particulier (si ce n’est ne pas écouter les médias français qui étaient dans une politique de surmédiatisation… heureusement que j’étais au Canada au moment où cela s’est produit).

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Est-ce que ta situation professionnelle t’a parue satisfaisante ?
Alors il faut que je précise que les PVT sont un moyen de recharger le compte bancaire dans le but de repartir pour de plus grandes aventures dans d’autres pays. Je suis allé en PVT en Australie, au Canada et au Japon. Mais je suis aussi allé au Maroc, à Hong-Kong, Macao, en Nouvelle-Zélande, au Mexique et aux USA, le tout sans PVT (puisqu’il n’en existe pas pour ces pays, excepté la Nouvelle-Zélande). Mais voici les situations par pays : Australie : En Australie, il y a tellement de PVtistes, que travailler en fermes est devenu « risqué » car beaucoup de fermiers malveillants profitent de la situation et exploitent les pvtistes.
Je me rappelle que je travaillais pour un fermier en décembre 2009 et janvier 2010. Il a refusé de me payer ma dernière semaine de travail, comme à tous les autres employés. J’ai appris qu’il faisait cela régulièrement parce qu’il savait que les Pvtistes ne se plaignaient jamais (faute de temps ou d’envie). Sauf qu’avec moi il est tombé sur un os et un mauvais os même. J’ai poussé mes 2 autres amis à aller porter plainte. La police nous a dit qu’elle ne pouvait rien y faire, que c’était civil et non pas criminel. Alors on s’est rendu à l’office du travail du South Australia. On nous a demandé d’y remplir un formulaire. 10 minutes plus tard on a été reçu par un Australien qui a écouté notre cas. Ensuite il a pris son téléphone et a téléphoné à notre employeur et lui a dit que s’il ne payait pas sous 7 jours il viendrait à son domicile pour commencer une procédure d’enquête. Après un mois nous avons été payés. Mais, on s’est rendu compte que nous étions sous-payés (12 dollars de l’heure au lieu des 14,33 dollars minimum de l’époque) et que l’employeur n’en était pas à ses premiers problèmes avec la justice. Notre plainte a poussé les autres employés à faire de même (ce mec payait les Indiens et les Chinois seulement 10 dollars de l’heure). Au final, il s’est retrouvé avec 15 plaintes contre lui. L’affaire est donc devenue fédérale. Je me rappelle que lorsque j’étais au Canada, j’ai reçu un e-mail m’informant que les affaires fédérales avaient envoyé la police pour l’arrêter et qu’il était en fuite. Au moins comme ça, il n’escroquera plus personne. Juste donc pour vous dire qu’il faut faire attention et qu’au moindre souci, il ne faut pas oublier que vous avez des droits, en plus les procédures sont très rapides (ce n’est pas la France après tout). Canada : Au Canada j’ai trouvé du travail en une semaine alors que mon Anglais était encore très faible (seulement 5 mois en Australie) en tant que DELI CLERK à Safeway (Hypermarché). Le travail se passait tellement bien qu’après seulement un mois mon directeur de magasin est venu me proposer une formation de manager et un sponsoring pour la résidence permanente au Canada (en seulement un mois !!!). Comment ne pas tomber amoureux d’un tel pays ? Je me suis vite rendu compte que si tu travailles bien, peu importe ton Anglais, tu seras récompensé (encore une fois le fossé se creusait avec la France). La chose à savoir c’est qu’au Canada les références sont extrêmement importantes et que tu peux avoir les plus beaux diplômes au monde, si tu n’as pas d’expérience réussie, et surtout une première expérience canadienne, il ne faut pas non plus s’attendre à obtenir un super job. Mais après, tout est possible là-bas. Pour ceux qui se demandent, j’ai refusé l’offre de Safeway. Ils me proposaient un poste « en formation » alors que j’avais déjà 3 ans d’expérience en tant que Directeur de Magasin, et je ne voulais pas arrêter de voyager. Je leur ai dit qu’on en reparlerait peut-être dans quelques années, qui sait. Japon : Je ne parlais pas Japonais, je ne connaissais absolument rien du Japon et personne sur place (si ce n’est la fille que j’avais rencontré à Vancouver, mais elle n’était pas d’une grande aide). Et vous voulez savoir quoi ? Je gagne plus de 2000 euros par mois en tant que professeur de français en free-lance. Ca fait rêver hein ???? Et bien dites-vous que je n’y suis pas arrivé du jour au lendemain. J’ai beaucoup travaillé pour ça et j’ai mis en place une méthode infaillible pour y parvenir. J’ai fait des choses que personne n’avait fait auparavant, et ça a marché. La chose que je veux vous dire c’est qu’être professeur de français en free-lance ce n’est pas donné à tout le monde. Il faut d’abord être bon en français (sérieusement vous voulez être payés alors que vous ne maitrisez pas pleinement la langue de Molière ?!), et puis ensuite il y a des choses à faire pour obtenir des étudiants et les garder. Je vous garantis que ce n’est pas si aisé. Pour comparaison, la majorité des professeurs en free-lance (sauf d’Anglais, mais il faut être natif pour cela) ne dépassaient pas, ou alors de très peu, les 100 000 Yen par mois (1000 euros). Personnellement, j’ai atteint mes résultats en août et j’avais commencé mon activité en juin 2011. Donc il m’avait fallu 2 mois. Pour ceux qui suivent, ou suivront mon blog, vous pourrez prochainement y trouver mes méthodes et conseils (je pense même à rédiger un e-book pour présenter ma méthode). Mais en tout cas, il est possible d’aller au Japon et d’y travailler (en free-lance dans le domaine des langues ou pour des instituts de langues) si vous ne parlez pas le japonais. Après, il ne faut pas rêver et faire des plans sur la comète, ce n’est pas facile et ce n’est pas accessible à tous, il faut être réaliste. Je ne veux pas vous induire en erreur. Mais c’est un challenge plus qu’intéressant.

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Quelles ont été tes plus grosses difficultés au Japon/Australie/Canada ?
Je n’ai pas réellement rencontré de difficultés particulières, si ce n’est mon employeur en Australie qui voulait m’escroquer. Après, j’estime que celui qui dit que voyager c’est toujours facile, c’est un menteur par omission. Non, voyager n’est pas toujours facile, surtout sur la durée. On est loin de ce que l’on connait. On ne projette pas notre vie sur le long terme, on prend des risques en terme de carrière professionnelle (notamment en France où on ne valorise pas l’expérience de vie, contrairement aux pays anglo-saxons). Et puis parfois, vous avez le blues. C’est la vie, c’est normal. C’est le voyage. Vous avez beau rencontrer plein de personnes, voir de beaux paysages, si vous n’arrivez pas à vous projeter sur un moyen terme, vous allez vous poser des questions. Mais cela ne m’empêchera pas de continuer mon aventure.
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Quel est ton meilleur souvenir ?

J’en ai trop pour en choisir un seul. Alors je vais lister brièvement les meilleurs par pays : Australie : – Le shark cage diving à Port Lincoln (même si le grand requin blanc semblait être en vacances du côté de l’Afrique du Sud vu que nous l’avons pas vu. La prochaine fois ce serait sympa qu’il nous envoie son emploi du temps). – Ma virée en hélicoptère au-dessus de la Great Ocean Road – Ma rencontre avec mon meilleur ami : Le diable de Tasmanie – Ma nuit à Maria Island (Tasmanie) dans une ancienne prison sur une île déserte avec ni eau, ni électricité. Dormir en étant entouré de kangourous et de wombats c’est pas mal non ??? Canada : – Etre dans un traineau à chien à minuit par –42° (oui oui MOINS 42° Celcius, vous ne rêvez pas) tiré par 12 chiens et à admirer les aurores boréales au-dessus de ma tête. Bienvenue à Yellowknife… – Piloter mon propre traineau à chien à Whistler, – Prendre l’hélicoptère entre Vancouver et Victoria à 7 heures du matin, au moment du lever de soleil, et admirer Vancouver Downtown, les montagnes et l’océan, – Faire du camping par -2° et dormir entouré de petit nounours (il était tout mignon le petit Winnie l’ourson qui avait traversé devant notre voiture) – Dormir dans une énorme boule de bois aménagé en chambre suspendue entre les arbres (ce logement est classé comme étant l’un des hôtel à essayer avant de mourir). Se réveiller dans une boule, admirer la nature par la fenêtre et se dire qu’à chaque mouvement la boule bouge…. Trop fun. Japon : – Tenter des expériences Japonaises tel que porter un Yukata – Mon Halloween en tant qu’un Blue Man voyageant à Tokyo – La mission « chapeau du Père Noël » que j’ai organisé, et où nous nous sommes amusés à habiller les statues de Tokyo de chapeaux de Père Noël le soir du 24 décembre (durant toute le nuit et nous étions tout de même une quinzaine) – Faire 4 heures de queue pour pouvoir lâcher un des 3000 ballons à Zojoji Temple pour le jour de l’an – Manger 1 sushi (Toro Sushi) à 8 euros la pièce à Tsukiji Market – Assister à un Tournoi de Sumo à Tokyo – Suivre une amie japonaise pour le COMING OF AGE CEREMONY (être même autorisé à entrer dans la salle, alors que même les parents restaient à l’extérieur). Mais les PVT dans ces 3 pays m’ont permis aussi de voyager dans d’autres pays et de faire d’autres choses telles que – Du rafting sur la rivière du seigneur des anneaux en Nouvelle-Zélande (avec une chute d’eau de 7 mètres de haut) – Randonnée au Tongariro Alpine Crossing – Assister aux 200 ans de l’indépendance du Mexique – Une randonnée de 32 km dans le Grand Canyon (partir du top jusqu’à la Colorado River et revenir) en 77H30 de temps – Faire du Cheval dans la Monument Valley Il faut dire que sans les PVT, je n’aurais pas eu la chance de réaliser tout cela. Juste mon trip à Yellowknife, pour 3 nuits, m’a coûté la bagatelle de 1600 CAD (pour l’avion, l’hôtel, les restaurants, le taxi, la location de vêtements anti-froid extrême, le tour en Ski-plane, le tour en scooter des neiges, les 3 nuits d’Aurora Viewing et le chien de traineau).

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Est-ce que certaines choses françaises te manquent ?
Alors comment expliquer cela de manière à bien me faire comprendre et sans choquer ? Disons que la France en soi ne me manque pas, loin de là. J’ai grandi dans ce pays où j’ai toujours été assimilé à un étranger (malgré le fait que je sois né en France, vécu en France et que j’ai la nationalité Française) du fait que mes parents soient tunisiens. De plus, en France, lorsque je dis que je suis musulman, j’ai le droit à des « est-ce que ta mère porte le voile ? » ou ce genre de réflexions, qui à force usent et déplaisent. J’aime la France, je l’aime beaucoup, mais j’avoue qu’elle ne me manque pas à l’heure actuelle (et j’ai rencontré beaucoup de voyageurs qui partagent ce sentiment). Dans l’ensemble des pays où je suis allé, lorsque je dis que je parle arabe on me dit « C’est bien ça, c’est un avantage, tu en as de la chance », en France j’étais dénigré par rapport à cela (pas tout le temps mais très souvent, il faut le dire). Comme je le dis, et pour parodier notre très cher président : « La France, je l’aime ET je la quitte. »

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Qu’est ce qui te manquera quand tu rentreras en France ?
Ai-je vraiment envie de rentrer en France ? C’est une question qu’il faut se poser. Je suis usé du fait que l’on ne reconnaisse pas les expériences de vie en France (les entreprises ne reconnaissent que très rarement vos voyages), le fait que je sois catalogué de par mes origines et ce sentiment que la France est en train de se renfermer sur elle-même et de vivre dans le passé. Après ce n’est que mon point de vue.

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Qu’est ce que cette expérience t’apporte, du point de vue personnel ou professionnel ?
Cette expérience m’apporte énormément sur plusieurs tableaux : – Tout d’abord j’ai muri, mes réflexions ne sont plus les mêmes, j’ai plus de recul par rapport aux choses de la vie. – Est-ce que je me suis ouvert l’esprit ? Oui un peu plus c’est sûr. Totalement ? Non, je pense que cela est utopique et totalement impossible. – J’ai fait des rencontres qui m’ont changé, qui m’ont permis de découvrir de nouveaux horizons et de devenir une personne différente de celle que j’étais avant de partir. – Maintenant j’ai démontré que j’étais apte à aller m’installer n’importe où, sans aucun problème, et à m’y refaire une vie (travail, social …). – Sur le point de vue professionnel on verra plus tard, pour le moment je voyage et ne m’en préoccupe que très peu. Toutefois, j’ai acquis de nouvelles compétences que je n’avais pas avant (anglais, un peu de japonais, création de site internet et SEO …)

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Quels conseils donnerais-tu aux futurs pvtistes ?
Vivez votre aventure, faites ce que vous voulez faire, mais faites le dans le respect de la culture locale. N’essayez pas d’imposer votre culture dans un pays qui n’est pas le vôtre (je vois beaucoup de gens faire cela malheureusement). Si vous avez des devoirs lorsque vous voyagez, vous avez aussi des droits. Si quelqu’un veut vous escroquer, ne vous laissez pas faire, sinon ces personnes ne s’arrêteront pas. Une chose, importante à mes yeux, si vous faites une demande de PVT, notamment dans des pays avec des quotas, par pitié, pensez à ce que vous aller faire sur place. Ne faites pas comme plusieurs que j’ai rencontré. En voici 2 exemples parmi tant d’autres : Une jeune fille française rencontrée à Vancouver et qui travaillait dans la vente de fromage en Français. Je lui demande ce qu’elle est venu faire au Canada (c’est le genre de question que l’on se pose presque toujours) et elle me dit qu’elle est venu pratiquer l’Anglais. Au passage elle me dit qu’elle est en colocation avec 8 français. C’est bien non ? Il n’y a rien de mieux pour pratiquer son Anglais que d’aller à Vancouver, de travailler en Français et de vivre qu’avec des Français… Vous voyagez, ce n’est pas à la base pour rencontrer des Français mais des locaux ? Enfin, c’est du moins comme cela que je conçois le voyage. Je ne suis pas au Japon pour rencontrer des Français mais des Japonais. Celui-là c’est mon préféré. Mon dernier mois à Vancouver, un couple de Français est venu s’installer dans notre appartement (que je partageais avec des Mexicain et Canadien jusqu’à ce moment là). Ils étaient aussi venus pour pratiquer leur anglais. Résultat des courses, ils travaillaient à mi-temps (c’est souvent le cas au Canada, il n’est pas aisé d’obtenir des plein-temps à la base), le garçon faisait la plonge dans un restaurant avec des Français, et la fille travaillait en tant que caissière. Ils gagnaient à peine 1600$ par mois à 2 et payaient 800 dollars de loyer. Ils se serraient la ceinture, juste pour pouvoir voyager un mois dans le Canada. Au passage, ils passaient leur temps à l’appartement à jouer aux dés et à regarder canal+ dans leur chambre. Je cherche toujours à savoir comment ils pouvaient pratiquer leur Anglais comme ça ? N’auraient-ils pas mieux fait de rester en France et de prendre juste un visa touriste pour venir voyager au Canada ? A mes yeux, et ce n’est que mon point de vue, ils ont empêché d’autres personnes d’obtenir un PVT pour le Canada. Après des conseils on pourrait en faire toute une liste et y passer la journée. Je pense que le mieux est tout de même de partir et se créer sa propre expérience…

Consulter d’autres interviews de pvtistes…
Consulter des récits de pvtistes (emplois, voyages, etc.)…

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Amoureuse des Etats-Unis, de l'Utah et du voyage en train, j'ai passé 7 mois à Montréal en 2010, et j'en ai profité pour découvrir la Nouvelle-Angleterre en long, en large et en travers !
Mon coup de cœur avec Montréal date de 2008, et d'un mois estival là-bas... Depuis, je ne fais qu'y retourner !

J'ai réalisé deux tours des Etats-Unis (& Canada) en 2012 puis en 2014. Plusieurs mois sur les routes, c'est formateur... De retour à Montréal en 2019-2020 pour un PVT, avant de raccrocher !
Sur PVTistes.net, j'aime partager mon expérience sur le forum, dans des dossiers thématiques ou même en personne ! Vous me croiserez sûrement à Lyon, ma ville de cœur.

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(7) Commentaires

ServMan I |

J’ai beaucoup aimé lire ce petit questionnaire décrivant ton expérience, c’est très clair et, il faut bien le dire, plutôt vendeur 🙂
J’ai également pour projet de participer à un PVT (le Japon m’attirant particulièrement, même si je suis conscient que pour une première fois, des pays comme l’Angleterre ou l’Australie seraient sans doute plus facile), je ne suis encore pas sûr de la destination. Je souhaiterais connaître ton avis sur la question étant donné que tu as une expérience conséquente du PVT. Je me donne encore 2 ans le temps de réunir de l’argent et acquérir de l’expérience dans mon nouveau domaine de compétence (je vient de terminer l’armée et débute une formation qualifiante en service en salle), un métier spécifiquement choisi pour les facilités qu’il offre au plan international. Je dois aussi valider mon anglais et, en parlant de langues, j’aurai également une deuxième question à te poser si cela ne te déranges pas, est-ce possible de valider même un faible niveau de japonais? Du genre juste formules de politesse, phrases bateaux et quelques expressions populaires?

Je te remercie d’avance pour le temps consacré à mon pavé et répondre à mes questions.

Cordialement, Jérémy ServMan 🙂

Virgile I |

Merci d’avoir partagé ton expérience. Ça me réchauffe le cœur et m’incite à préparer solidement mon prochain voyage pur qu’il dure aussi longtemps afin d’y vivre autant d’aventures diverses et variées. J’aime particulièrement ton analyse concernant ces jeunes qui gâchent leur chance exceptionnelle.

Florian I |

Je suis vraiment impressionné (voir jaloux) du récit de tes aventures ! Tout ce que tu as fait et tous les pays que tu as pu visiter c’est juste énorme !

J’ai déjà pu voir tes articles sur le forum ou encore ton blog et tient à te remercier pour le retour que tu nous en fait, c’est très bénéfique pour les futurs pvtistes 🙂

Apolline I |

Salut Aala, comment fait-on pour trouver ton blog ?

Superbe interview, ça donne envie !!!

Valentin I |

Où peut-on voir ton blog ? 🙂

Jeremy I |

Plutôt d’accord avec le passage sur la France

Anonyme I |

« Le feeling est la chose la plus importante pour moi. Je ne calcule pas, j’agis. Si je sens que quelque chose peut-être intéressant, j’y vais. Et cela m’a toujours réussi. Et puis j’ai pu faire de très belles rencontres grâce à ça »
Je suis pareille…
J’ai beaucoup apprécié lire ton interview !!! Je me retrouve pas mal dans ce que tu dis, et j’aime ta manière de répondre aux questions 🙂
Moi aussi, un jour, je serai un serial pvtiste !!! 😉
Merci !!